Publié le 8 Novembre 2022

Film de Nicolas Bedos

Avec Pierre Niney, François Cluzet, Isabelle Adjani, Marine Vacth

Synopsis : Lorsqu’un jeune gigolo tombe sous le charme d’une sublime arnaqueuse, c’est le début d’un plan machiavélique sous le soleil brûlant de la Côte d’Azur. Les deux amoureux sont-ils prêts à tout pour s’offrir une vie de rêve, quitte à sacrifier celle d’une ancienne gloire du cinéma et d’un agent immobilier ?

Mon humble avis : J'ai bien aimé ce film qui passe au vitriol et tourne en ridicule une partie de la population de la Côte d'Azur : Les "riches qui se font passer pour plus riche qu'ils ne sont (comme dit) dans le film, et leurs parasites...

Mascarade nous rend heureux de n'être pas si riche que ça (disons que rien d'essentiel ne me manque) et d'avoir assez d'ambition et d'amour propre pour ne pas se prostituer au sens propre comme au sens figuré, et ne pas voir l'argent comme synonyme bonheur. D'ailleurs, dans ce film, chacun brasse des petites fortunes plus ou moins bien acquises, mais personne n'est vraiment heureux. C'est assez effarant de constater la naïveté des uns et la cupidité des autres. Les naïfs et riches ne cherchent qu'à être aimé par tous les moyens, sans forcément aimer eux-mêmes, ou sans se poser des questions sur leur propres motivations et celles des autres. Bref, des vies de mensonges et d'apparences... S'ils ne sont pas pathétiques dès le début, les personnages le deviennent tous ou presque et participent tous à la mascarade.

Le scénario est vraiment super bien ficelé et tient en haleine, jusqu'à surprendre même à la fin, ajoutant une mascarade supplémentaire aux autres déjà bien empilées, et celle-là, je ne l'ai vraiment pas vue venir. La réalisation est impeccable et les images majestueuses. Le rythme ne faiblit pas, au contraire, la tension monte au fur et à mesure que l'on approche de ce que l'on pense être le dénouement, sur lequel le film s'ouvre...  Les dialogues sont bien souvent aux petits oignons bien acides, mémorables pour certaines répliques.

Rien à redire sur le casting impeccable... Sauf sur Isabelle Adjani, dans la peau d'une vieille star de cinéma plutôt oubliée mais sur le retour.... Certes, elle a le visage "parfait" pour jouer une femme qui plonge dans le jeunisme... le problème est qu'elle fait par moment plus jeune de visage que la magnifique Marine Vacth, et que seul son regard exprime encore de réelles émotions. A mes yeux, elle semble jouer une caricature d'elle-même... Alors qu'Emmanuelle Devos est simplement sublime avec ses rides expressives et son âge.

C'est cruel, cynique, amoral, drôle et palpitant, c'est à l'opposé de ma vie et de ce que je suis, et c'est ça que j'aime aussi au cinéma.... L'opposé ! A ne pas bouder !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 6 Novembre 2022

Bonjour et bon dimanche !

Suite de mon voyage d'avril dernier (à l'occasion de mes 50 ans), au Kenya, et 2ème cession sur le parc d'Amboseli. Vous pouvez retrouver la 1ère ici !

Un safari en fin d'après midi , et voir le Kilimandjaro se dévoiler peu à peu, et un autre le lendemain matin, avec un Kili complètement dégagé à notre réveil... A dream come true ! magnifique ! J'avais tant rêvé d'être là un jour !

Allez, on embarque dans le minibus à la découverte de la savane !

Le singe Vervet bleu

Le singe Vervet bleu

Le singe Vervet bleu

Le singe Vervet bleu

UN DIMANCHE DANS LE PARC D'AMBOSELI 2/2
Les Babouins... Les points communs dans la gestuelle et le comportement avec l'humain sont vraiment troublants.

Les Babouins... Les points communs dans la gestuelle et le comportement avec l'humain sont vraiment troublants.

Les Babouins

Les Babouins

Les Babouins : Les amies, c'est la vie. Les singes du parc national d'Amboseli, au Kenya, l'ont bien compris. En s'appuyant sur 35 ans de données, des chercheurs de l'université de Duke (Caroline du Nord, Etats-Unis) démontrent que les babouins mâles qui entretiennent des relations amicales avec leurs congénères femelles ont une meilleure longévité.

Les Babouins : Les amies, c'est la vie. Les singes du parc national d'Amboseli, au Kenya, l'ont bien compris. En s'appuyant sur 35 ans de données, des chercheurs de l'université de Duke (Caroline du Nord, Etats-Unis) démontrent que les babouins mâles qui entretiennent des relations amicales avec leurs congénères femelles ont une meilleure longévité.

Possibilité de faire un tour de montgolière, pour survoler L'Amboseli ou le Massaï Mara... Prix du tour : environ 500 € par personne !

Possibilité de faire un tour de montgolière, pour survoler L'Amboseli ou le Massaï Mara... Prix du tour : environ 500 € par personne !

UN DIMANCHE DANS LE PARC D'AMBOSELI 2/2
UN DIMANCHE DANS LE PARC D'AMBOSELI 2/2
UN DIMANCHE DANS LE PARC D'AMBOSELI 2/2
UN DIMANCHE DANS LE PARC D'AMBOSELI 2/2
UN DIMANCHE DANS LE PARC D'AMBOSELI 2/2
UN DIMANCHE DANS LE PARC D'AMBOSELI 2/2
UN DIMANCHE DANS LE PARC D'AMBOSELI 2/2
UN DIMANCHE DANS LE PARC D'AMBOSELI 2/2
UN DIMANCHE DANS LE PARC D'AMBOSELI 2/2

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyages en Afrique

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Publié le 4 Novembre 2022

Roman - Editions Pocket - 306 pages - 6.95 €

Parution Pocket 2009, Julliard 2008

L'histoire : Celle du Marquis de Montespan, qui vit sa femme, sublime et adorée, devenir la favorite du rois Louis XIV. Ce qui à l'époque était une source de privilège inépuisable rend le marquis fou de douleur. Il n'acceptera jamais, jamais que épouse, la Marquise de Montespan partage la couche du roi, et sa haine contre l'homme le plus puissant du monde le mènera dans une "guerre" sans fin pour récupérer son amour.

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL

 

 

Mon humble avis : Il m'a fallu le récent décès de Jean Teulé pour me décider à sortir ce titre de ma PAL... Le Montespan, qui lors de sa parution, fut multi primé et reçut entre autrse le Prix du roman historique de l'année 2008.

J'ai bien apprécié ma lecture... Qui m'a instruite, divertie (cette histoire est follement romanesque) et amusée (les situations cocasses de manquent pas, et la plume de Jean Teulé amplifie encore cet aspect comique.

L'ouvrage est évidemment très documenté. Mais pour les petits détails de l'action et certains dialogues, j'ignore où se tient la limite entre vérité historique et facéties du romancier. Quoiqu'il en soit, les pages se tournent toutes seules.

Les vocables et locutions d'antan sont bien sûr présents et parfois mêlé à un style plus contemporain et plus cru. Qui sait, cette crudité était peut-être déjà d'usage à l'époque. La lecture en est agréable et joviale.

C'est curieux comme les mots de Teulé m'ont permis de me créer des images sur la vie des Français, des gueux comme des nobles déjà désargentés, ou encore autour de la cour du roi. Franchement, et à tous niveaux (hygiène, pauvreté, monarchie à plein pouvoirs) cette époque ne donne pas envie !

Chapeau à Jean Teulé qui est parvenu à faire de ces personnes historiques des personnages de roman plus vrais que nature, des personnages auxquels on s'attache, ou dont on se détache... même si les "juger" par le prisme de nos valeurs contemporaines n'est pas très rationaliste ! Quoiqu'il en soit, Le Marquis de Montespan nous parait d'abord badin, looser et malchanceux (Il part à 3 guerres pour faire fortune et deux d'entre elles n'ont pas lieu !), très naïfs (il ne voit pas les dangers de la cour, même quand son épouse le supplie de l'en sortir). Et puis, c'est un homme qui grandit sous nos yeux, qui devient courageux, combatif, d'une intégrité absolue, et surtout, passionnément amoureux de La Montespan, à une époque où l'amour était rarement le socle du mariage, et s'il l'était, ne durait jamais plus que quelque temps.

J'ai donc passé un agréable moment avec ce personnage haut en couleurs et me suis instruite sur le XVIIème siècle et ses usages. Si vous ne connaissez pas ce roman, je vous le conseille donc chaleureusement !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 31 Octobre 2022

Film d'Olivier DAHAN

Avec Elsa Zylberstein, Elodie Bouchez, Rebecca Marder

Synopsis : Le destin de Simone Veil, son enfance, ses combats politiques, ses tragédies. Le portrait épique et intime d’une femme au parcours hors du commun qui a bousculé son époque en défendant un message humaniste toujours d’une brûlante actualité.

Mon humble avis : Deux semaines que je reporte ma séance pour de plus ou moins bonnes raisons, j'ai même failli renoncer... Et c'eut été dommage.

Non pas que le film soit parfait à mes yeux... je l'aurais préféré plus linéaire dans les faits, pour y constater mieux l'évolution et du personnage, de l'Histoire, et des mentalités des époques traversées. Mais peu importe... Le réalisateur Olivier Dahan explique son choix... Il souhaitait que chaque moment important de la vie publique de Simone Veil fasse échos, rime avec une période de sa vie passée et personnelle.

Ce film est évidemment dur à regarder, mais aussi fascinant et captivant. En fait, je ne connaissais pas Simone Veil, qui pour moi, se "résumait" (quel horrible mot mais je n'en trouve pas d'autre) à la loi sur l'IVG et sa survivance aux Camps de la mort. Ce qui est déjà admirable et terrible. Mais elle a fait tellement plus que ça... J'ai réalisé dans le noir de la salle obscure tout ce que je devais à cette femme si obstinée, si juste, honnête, si courageuse, dans ma vie de tous les jours. A elle, et sans doute à d'autres que je méconnais. Mais c'est surtout Simone Veil que l'Histoire retiendra il me semble. Elle a tant fait la France, l'Europe, la paix, pour les femmes, les Hommes en général pour qu'ils retrouvent une dignité même dans les pires moments de leur vie... Et le tout, sans étiquette politique. Je ne pense pas qu'il y ait en ce moment des hommes ou des femmes de cette stature dans ceux qui nous gouvernent... Mais j'espère qu'il y en aura d'autres, qui comme elle, feront vraiment changer les choses par intimes convictions humanistes, parce qu'elles sont justes et pas pour la gloriole personnelle et les petites guéguerres médiocres entre politicien. 

Nombre de scènes se déroulent dans les années 70, ma décennie de naissance.... Et j'ai été choquée de constater un tel machisme, un tel sexisme, une telle misogynie dans les hémicycles politiques d'alors... Les femmes étaient vraiment considérées comme de la triple merde incapable et non dignes de respect si elles sortaient de leur cuisine. Même si le chemin sera encore long avant que les femmes soient vraiment considérées comme les égales des hommes, il y a tout de même eu quelques avancées à ce niveau-là... Au moins dans les lois, même si certains individus, publics ou non, ont bien du mal à les appliquer et à les respecter.

Bref, c'est un film à voir... Un film qui parle de transmission, et d'obstination à transmettre et à installer une vie plus juste pour que... plus jamais ça. Et étant donnée l'actualité politique de certains pays européens, ce film n'en n'est que plus d'actualité, pour que les consciences collectives et individuelles ne s'endorment pas sur leurs lauriers et leurs conforts... On y voit également les évolutions sociales et sociétales en France, dont certaines m'avaient échappé à cause de ma jeunesse...  Au-delà du beau portrait d'une femme, ce film est aussi une chronique historique.

Inutile d'ajouter que la distribution est impeccable... Elsa Zylberstein et Rebecca Marder incarnent une Simone Veil plus que convaincante en différentes périodes de sa vie... Et aussi, le plaisir de revoir Elodie Bouchez sur grand écran.

En fait, ce film donne espoir. Oui, c'est comme ça que je le ressens... Dans les hautes sphères de la magistrature, du pouvoir et de la politique, il a existé des personnes intègres et justes... Alors, peut être que cela peut arriver de nouveau...

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 29 Octobre 2022

BD - Editions Paquet - 64 pages - 19 €

Parution en Sept 2022

L'histoire : 1968. L'été de l'amour bat son plein, mais le Sud américain est toujours dominé par la haine.1942. L'Amérique se bat pour la liberté en Europe et dans le Pacifique, mais tous ses citoyens ne sont pas égaux dans la lutte...Basé sur l'histoire vraie des Tuskegee Airmen, les premiers pilotes noirs de l’armée de l’Air américaine, Tuskegee Ghost peint un drame familial où la violence de la guerre fait écho à celle du racisme.

 

 

Tentation : Le sujet

Fournisseur : SP, merci Tania :)

Mon humble avis : Voici un très bel album... L'objet est déjà magnifique, soigné, agréable au touché et surtout au regard : des graphismes comme je les aime, assez réalistes, les dessins sont splendides, et les couleurs assez douces. Les atmosphères des époques et les lieux qui défilent sont parfaitement rendues.

Inspirée de la réalité, nous suivons ici l'histoire personnelle et collective de Robert, l'un des premiers pilotes noir dans l'US Army. Il y a le drame familial qui se joue devant nos yeux, avec ses non-dits, ses révélations et les conséquences quotidiennes du vécu de la guerre. Robert souffre d'un Stress Post Traumatique qu'il ignore et nie, ce qui impacte toute la famille.

L'histoire collective, c'est le racisme aux Etats Unis, le KKK et la violence qui en découle, mais aussi la Seconde Guerre Mondiale. Et là, j'ai appris des choses sur lesquelles je ne me questionnais pas, et j'aime ça. Le racisme était bien présent jusque dans l'armée au point que les pilotes noirs avaient des avions usagers et moins performants.  Que leur unité a été créé par l'Etat major juste dans le but de prouver que les hommes de couleurs étaient incapables de se battre et de défendre leur pays, bref, pour les humilier une fois de plus... Mais cette fois, l'Etat Major n'a eu qu'à fermer son caquet. La bêtise allait même jusqu'à isoler les pilotes noirs dans des bases différentes des pilotes blancs, en Afrique. Révoltant de lire cela...

J'ai vraiment apprécié découvrir cette unité Tuskegee car franchement j'en ignorais tout et ne m'étais jamais interrogée sur l'intégration ou non des afro américains dans l'US Army ni sur leur sort. J'attends la sortie du 2ème tome avec impatience. Si vous cherchez des idées de cadeaux à l'approche de Noël, vous avez là une très belle et intéressante BD qui peut, à mon avis, déjà convenir pour un adolescent curieux. Je précise : nul besoin d'être féru d'aviation pour apprécier cet ouvrage à sa juste valeur.

Pour l'anecdote, j'ai trouvé que l'épouse de Robert ressemblait à... Michèle Obama ! Ca m'a bien plu ! 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 27 Octobre 2022

Thriller - Editions Livre de poche - 320 pages - 7.70 €

Parution Livre de Poche Nov 2019 (Préludes 2018)

L'histoire : Bill Herrington mène une vie tranquille, entre une famille équilibrée et un poste de professeur de lettres dans une grande université américaine.

Un jour, il trouve dans son casier, une enveloppe, contenant un roman... qu'il n'est d'ailleurs pas le seul à recevoir... Des exemplaires sont aussi parvenus à ses parents, à d'anciens amis...

Bill est atterré ! Ce roman raconte presque à la lettre un événement survenu 20 ans plus tôt et qu'il avait enfoui jusque là... Seuls lui et deux trois amis, présents à ce moment là, connaissent ce drame impuni depuis. 

Qui a écrit ce roman, comment a-t-il su, que lui veut il 20 ans après... Bill ne vit plus... Sa vie devient infernale.

Tentation : Le pitch

Fournisseur : Livre offert pour 2 acheté l'été dernier

Mon humble avis : Enfin, les maisons d'édition proposent des titres sympas dans leurs offres estivales 2 livres acheté un titre offert. Pas une vieillerie, mais un roman primé.

Il est toujours minuit quelque part est vraiment un chouette thriller psychologique que je qualifierai de "soft"... Du suspense bien sûr, des montées d'adrénaline et les pages qui se tournent de plus en plus vite... pour savoir. Mais rien d'insupportable ni d'ultra stressant. Il se lit agréablement et facilement, ce qui m'a fait du bien !

On pourrait croire le sujet pas tellement inédit (le roman qui dénonce un crime vieux de 20 ans) mais en fait, la façon dont Cédric Lalaury développe son sujet est originale et fichtrement bien menée.

Les mystères s'amoncèlent et de la réponse à l'un émane de suite le suivant !

Qui a écrit ce livre ? d'où tient-il ce récit qui devait rester secret ? Comment ce livre est-il parvenu jusqu'à Bill ? Une fois le livre paru, qu'elle est la prochaine menace ? etc... et l'auteur nous garde des "surprises" jusqu'à la presque toute fin ! L'évolution de l'histoire sera inattendue car le hasard et la "malchance" jouent ici un rôle majeur, et étonnante jusqu'aux réactions des personnages lors du dénouement... Ces réactions qui permettent au lecteur de s'interroger sur son éventuel jugement personnel envers Bill : sympathique et victime au premier abord, qu'est-il réellement ? Pour moi, il tient tout de même du sociopathe...

Le fil conducteur de ce roman est la culpabilité impunie, et ici même "oubliée du principal protagoniste Bill. Peut-on vivre sereinement lorsque l'on a commis un crime ? Quand les mémoires assoupies se réveillent, la culpabilité crée alors le propre enfer du coupable, cette peur que tout éclate et cette paranoïa qui lui ruine sa vie... Et quand les secrets sont multiples et liés au même événement, comment savoir ce que l'autre sait ou ignore, ce que l'autre exige de savoir.

On entre donc avec Bill dans cette spirale infernale pour notre bon plaisir de lecteur !

PS : Par contre, je m'interroge... pourquoi nombre d'auteur français situent leur intrigue aux Etats Unis ? La France n'est elle pas assez inspirante ? 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français

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Publié le 21 Octobre 2022

Roman - Editions Rivages - 198 pages - 19.50 €

Parution le 22 août 2022  : Rentrée littéraire

L'histoire : A l'heure actuelle, il n'est plus connu de personne... Et pourtant, Augustin Mouchot connu son heure de gloire et remporta même une médaille d'or à l'Exposition Universelle de Paris en 1878...

Augustin Mouchot a découvert l'énergie solaire. Et ses travaux aussi acharnés que titanesques démontraient son efficacité, sans l'usage d'aucun combustible. Oui, mais voilà, l'ère du charbon est arrivée et la communauté scientifique s'est détournée de Mouchot, qui finit ruiné et oublié de tous.

Miguel Bonnefoy raconte ici son histoire et par la même occasion, lui rend sa place au soleil !

Tentation : Nom de l'auteur

Fournisseur : Bib de Dinard 

Mon humble avis : Une petite virée à la bib pour trouver un titre de la Rentrée littéraire... Ceux que j'avais en tête n'étaient pas disponibles... Mais cette couverture violette qui même de loin dit "Miguel Bonnefoy" m'a attirée. Et je garde un si bon souvenir de ma lecture de Sucre Noir, que retrouver la plume de Miguel Bonnefoy me ravissait d'avance.

Force est de constater que l'enthousiasme n'est pas le même que pour Sucre noir. Et pourtant, dans un premier temps, ma lecture fut vraiment enjouée et intéressée. Quelle bonne idée de sortir de l'ombre ce personnage ô combien romanesque qu'était Augustin Mouchot et de le remettre à la lumière... Surtout dans notre époque actuelle où l'on court autant après l'énergie qu'à son économie. A l'heure où les énergies fossiles sont fustigées pour leurs dégâts écologiques et dont la disparition à moyen terme est déjà annoncé. C'est au court du 18ème siècle qu'Augustin Mouchot découvrit l'énergie solaire et ses usages possibles. Même Napoléon III s'est intéressé aux travaux de Mouchot... En effet, ceux-ci auraient permis par exemple aux militaires en campagne de cuire leurs aliments sans combustibles et surtout, sans créer de fumer trahissant leurs positions. Alors oui, l'intérêt est là et reste, car Miguel Bonnefoy nous plonge également dans la France depuis 1825 jusqu'à l'avant-guerre 14-18. Les conditions de vies sont là, les conflits et changements politiques constitue une toile de fond et situent l'avancée du récit. Et puis nous côtoyons d'autres scientifiques, découvreur et inventeur de l'époque, même si certains ne sont qui cités.

L'on retrouve aussi la plume imaginative, vivace, élégante de Bonnefoy qui parvient, au début, à nous faire croire qu'il s'agit là d'un conte, tant le ton y est. L'écrivain se permet même des petits clins d'oeil à ses précédents romans ! J'ai trouvé celui sur Le voyage d'Octavio, et sur Héritage. Le clin d'oeil à Sucre noir m'a échappé !

Mais, mais... L'aspect conte a disparu progressivement... Les descriptions des appareils construits par Mouchot sont très nombreuses et ne m'ont pas parlé... Dommage qu'il n'y ait pas eu un petit croquis ajouté de-ci-delà... (Bon, en même temps, j'aurais pu me rendre sur Google, mais c'est une chose que je fais très rarement en lisant). Je n'ai pas retrouvé l'onirisme et la fantaisie présents dans Le voyage d'Octavio ou Sucre noir. A mi-parcours, j'ai une l'impression d'une histoire contée de façon de plus en plus linéaire, comme une suite d'événements. L'auteur semble parfois annoncer des choses, des basculements, qui n'adviennent pas. Et puis sur la fin, j'ai trouvé le récit un peu embrouillé, concernant les ressources financières de Mouchot, les brevets etc. Donc un avis en demi-teinte malgré un personnage vraiment hors du commun, dont j'ai été contente de faire la connaissance.

Une lecture intéressante mais qui ne m'a pas passionnée, d'autant que dans ces biographies romancées, je me demande toujours ce qui tient de la vérité ou ce qui émane de l'imagination de l'auteur. J'ai tout de même été "amusée" de constater toutes les objets ou technologies créés au 19ème siècle, et cités dans ce roman, que j'utilise quasi quotidiennement sans réfléchir, comme s'ils avaient toujours existé.

Si vous n'avez jamais lu Miguel Bonnefoy, je ne vous conseille pas ce titre pour entrer dans son univers. Mais si vous êtes férus de sciences et de découvertes, ce roman pourrait vous séduire plus que moi.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 19 Octobre 2022

Film de Cédric Jimenez

Avec Jean Dujardin, Sandrine Kiberlin, Jérémie Renier, Anaïs Desmoutier

Synopsis : Une plongée au cœur de l’Anti-Terrorisme pendant les 5 jours d'enquête qui ont suivi les attentats du 13 novembre

Mon humble avis : Cela pourrait être un superbe film d'action, bien documenté, efficace à souhait, sous tension permanente, mais c'est bien plus que cela. C'est aussi un bel hommage aux hommes et femmes qui ont traqué 5 jours durant les 2 terroristes en fuite après les attentats des terrasses. Nuits et jours... Et même après la fin "publique" de cette traque, puisque l'enquête a duré encore cinq longues années pour remonter à toutes les têtes dans toutes les ramifications. On entre vraiment en apnée, c'est du non-stop jusqu'à la fin. Et pourtant, même si l'on connaît l'issue et le contexte, on est crispé à son siège. Chapeau donc à tous ces corps de métiers de la police et de l'Anti-terrorisme. C'est rassurant de voir que de tels hommes et femmes et de telles technologies nous protègent, et en même temps, c'est flippant de constater que, malgré tout cela, les drames ont tout de même lieu....

On se rend bien compte du poids et des responsabilités qui pèsent sur ces policiers de l'Anti terrorisme... Croire ou ne pas croire un témoin par exemple... Car dans un sens comme dans un autre, les conséquences sont énormes et peuvent être fatales... Comme peuvent l'être aussi celles d'une enquête qui ne respecterait pas à la lettre les procédures...

Des acteurs exceptionnels, qui font oublier qu'ils sont des acteurs, tant ils sont dans leur job, dans leur rôle. Pas de premier rôle ou de rôles secondaires ici, les temps d'apparition sont assez semblables d'un comédien à un autre...même si c'est Jean Dujardin qui est seul sur l'affiche. Le film est porté par tous, et j'ai une mention spéciale pour la comédienne Lyna Khoudry, qui est vraiment bluffante dans le rôle de Samia, la jeune femme qui a appelé les services de police pour leur dire qu'elle savait où se trouvaient les terroristes. Et l'on se rend compte que sans cette "Samia", l'issue de cette enquête aurait été bien plus longue, car jusque-là, la police n'avait que des fausses pistes.

Les attentats, on ne les voit pas, pas plus qu'on ne voit les visages des terroristes. Ils ne sont qu'ombres et silhouettes. On suit par des allocutions télé de François Hollande les événements du Stade de France et du Bataclan... mais Novembre se concentre uniquement sur la traque des deux terroristes en fuite. Il n'y a pas de place pour l'émotion, les épanchements ou le "brodage". On ne se sait rien des policiers et de leur vie personnel, tout se passe dans l'action, pas de digression...

Après, chacun vit, revit, digère, cette sombre période comme il le ressent, suivant aussi sans doute sa proximité personnelle ou relationnelle avec les attentats. Deux films sont sortis récemment sur le sujet des attentats... Revoir Paris, qui donnent la parole aux victimes, et Novembre, au coeur de l'anti terrorisme... L'un complète l'autre je trouve. Et tous deux sont un bel hommage 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 17 Octobre 2022

Bonjour !

Aujourd'hui, je vous présente un oiseau que l'on observe presque qu'en bord de mer et d'océan, comme son nom l'indique : le Pipit Maritime.

Oh ce n'est pas l'oiseau le plus spectaculaire, mais le voir surgir des rochers occupés uniquement pas de "gros" goéland, c'est toujours sympa !

 

En France, il existe 7 espèces de Pipit, que l'on peut observer plus ou moins couramment en fonction de sa région d'habitation. Par chez moi (Bretagne), ce sont les Pipits Farlouse et les Pipits maritime que j'observe assez facilement. Je ne vais pas décrire ici les critères (oh combien souvent prise de tête) pour les distinguer les uns des autres... Sachant que je n'en maitrise qu'un seul : la couleur des pattes ! Le Pipit maritime a des pattes sombres (rouge-brun), quand celles du Pipit farlouse sont couleur chair, et claires ! Le bec du Pipit maritime est assez long et sombre.

Son plumage est très mimétique avec le goémon, ce qui lui permet d'être discret !

 

 

 

 

En fonction de son lieu de vie, le Pipit maritime peut être sédentaire ou migrateur.

Il s'observe en effet depuis les côtes d'Afrique du Nord, jusqu'à l'extrême nord de la Scandinavie et Est de la Russie. La partie septentrionale de cette répartition n'accueille que des nicheurs. A partir de l'Aquitaine et plus au Sud, le Pipit Maritime ne sera présent qu'en période d'hivernage. En Normandie, Bretagne et en Vendée, il est présent toute l'année. En hiver, il est parfois présent près des lacs d'eau douce à l'intérieur des terres. Il vit aussi sur les îles

Je n'en n'ai pas de photo, mais l'un des particularité du Pipit Maritime (comme du farlouse), est le vol nuptial. Il monte, monte, monte dans le ciel (jusqu'à 30 mètres )et soudain, se laisse choir comme un parachute et pousse alors son cri qui ressemble à un "psiit".

Le Pipit maritime est le plus souvent solitaire et territorial, sauf en période nuptiale, ou il évolue en couple à la recherche de nourriture. Il est souvent résident de son habitat, dont il ne s'éloigne que très peu.

 

Il n'y a pas de dimorphisme sexuel, ce qui signifie que mâles et femelles sont identiques.

Le Pipit maritime se nourrit d'insectes, de petits crustacés et de mollusques. Il vit exclusivement sur le littoral, sur les rochers et sur les laisses de varech des plages. Mais on peut aussi l'apercevoir dans la vase, l'herbe rase, ou les flaques des ports.

En hiver, il peut consommer jusqu'à 15 000 petits mollusques et larves par jour !

 

Il construit son nid au sol dans les cailloux ou dans la végétation côtière, dans les creux de rochers, ou encore, sous une touffe d'herbe d'une prairie côtière. D'où l'importance, dans ces zones et en période de nidification, de rester sur les sentiers balisés.  Son nid est fait de divers végétaux (herbes, algues...)

 

La ponte est généralement de 4 à 5 oeufs et la couvaison dure deux semaines. Les jeunes s'envolent 2 semaines plus tard.

Ce passereau qu'est le Pipit maritime pèse entre 21 et 30 gr. Son envergure va de 23 à 28 cm, et sa longueur est de 17 cm.

 

 

 

 

 

 

 

Et pour finir, photos d'un juvénile : on voit que c'est un juvénile notamment grâce aux commissures de son bec qui sont encore jaunes.

Les photos sont miennes et son interdites de reproduction ou d'usage sans mon accord. Elles ont toutes été prises en Ille et Vilaine et en Côtes d'Armor.

Les textes sont inspirés de mes observations, de mon guide ornitho Belin, des sites oiseaux.net et oiseaux-birds.com

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Le coin ornitho

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Publié le 15 Octobre 2022

Roman - Editions Pocket - 148 pages - 5.95 €

Parution Julliard 2022, Pocket 2010

L'histoire : Dans les ruines brûlantes de Kaboul, la mort rode, un turban noir sur la tête. Lapidations, exécutions publiques, les Talibans veillent et sont partout.

Atiq a été un courageux Moudjahid contre les russes, il est maintenant géôlier. Il traine sa peine, sa femme Mussarat est malade, il refuse de se questionner sur le régime taliban.

Moshen et son épouse Zunaira ont tout perdu avec l'arrivée au pouvoir des talibans. Elle était avocate, il avait le goût de vivre dans la modernité.

Leurs destins vont se lier, de manière tragique.

 

Tentation : Auteur que j'apprécie

Fournisseur : Ma PAL

Mon humble avis : Ce livre a paru en 2002, il a donc dû être écrit entre 2000 et 2001...A l'époque, les Talibans étaient au pouvoir en Afghanistan depuis 1996... pour se voir renversés en 2001.

Encore un livre que pioche dans ma PAL et qui date sacrément... Qui devrait être une tranche de l'Histoire, mais qui est redevenu affreusement actuel depuis un an, et le retour de l'Etat Islamique en Afghanistan. L'Histoire n'est hélas qu'un perpétuel recommencement...

C'est donc une plongée glaçante dans l'obscurantisme religieux qui nous fait vivre Yasmina Khadra ici. C'est le quotidien de quatre personnages principaux, d'origines sociales différentes, parmi moult autres, nommés ou anonymes, que nous partageons ici. Le quotidien, et les conditions de vie. La pauvreté, la peur, la menace de la délation venant de n'importe qui, les Talibans qui sont à chaque coins de rue, vous observent, vous obligent, décident de votre sort de façon arbitraire si votre comportement est suspect et ne leur plait pas. Et plus aucune liberté... Même rire dans la rue est proscrit, comme y tenir la main de sa femme. Les manifestations de joies, considérées comme impudiques, sont rangées au rang des péchés capitaux.

Nous autres occidentaux, on sait vaguement ce qu'il se passe là-bas, mais le lire clairement est effroyable, et nombre de propos de certains personnages, à propos des femmes, font froid dans le dos. Car la femme est évidemment moins que rien derrière son Tchadri. Pour certaines, la mort parait libératrice. 

Tout cela est parfaitement décrit par Yasmina Khadra et orchestré dans une histoire terrible dont on ne peut pas imaginer une fin heureuse vues les circonstances. Mais il y a vers la fin des passages sublimes de don de soi, d'amour suprême font vriller le ventre. Yasmina Khadra nous dit aussi les conséquences des guerres interminables et des régimes extrémistes, d'autant plus quand ils sont religieux... C'est la folie qui guette ceux qui n'adhèrent pas aux préceptes imposés. Des lois créées par des fous de Dieu, qui rendent fous ceux qui étaient sains d'esprit dans un pays en proie aux pires folies humaines. Je pense que la folie, individuelle ou collective, est le thème principal de ce roman puissant.

Néanmoins, j'ai quelques réserves sur le style de Yasmina Khadra. Chacun sait qu'il écrit merveilleusement bien, avec des mots choisis, un vocabulaire soutenu et châtier, et des envolées poétiques. Mais cela m'a paru souvent un peu trop, comme mielleux. Inadapté au sujet peut-être. Un style plus claquant, plus vif, plus direct et tranchant aurait, à mes yeux, plus convenu à cette terrible histoire. De même, dans les dialogues, les personnages s'expriment avec un langage très soutenu, qui pour moi, n'est pas réaliste. Mais ce n'est que mon humble avis !

A lire, pour prendre bien conscience de ce qui se déroule de nouveau à l'autre bout du monde, et de notre chance extrême d'être nés à l'Ouest. 

 

"- Je ne les laisserai pas vous tuer.
- Nous avons tous été tués. Il y a si longtemps que nous l'avons oublié."

"Ne me demande pas de renoncer à mon prénom, à mes traits, à la couleur de mes yeux et à la forme de mes lèvres pour une promenade à travers la misère et la désolation ; ne me demande pas d'être moins qu'une ombre, un froufrou anonyme lâché dans une galerie hostile."

"Elle ne représente pas grand-chose en dehors de ce que tu représentes pour elle. Ce n'est qu'une subalterne. De plus, aucun homme ne doit quoi que ce soit à une femme. Le malheur du monde vient justement de ce malentendu."

"D'un autre côté, je refuse de porter le tchadri. De tous les bâts, il est le plus avilissant. une tunique de Nessus ne causerait pas autant de dégâts à ma dignité que cet accoutrement funeste qui me chosifie en effaçant mon visage et en confisquant mon identité."

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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