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Publié le 26 Février 2024

Film de James Hawes

Avec Anthony Hopkins, Johnny Flynn, Helena Bonham Carter

Synopsis : Prague, 1938. Alors que la ville est sur le point de tomber aux mains des nazis, un banquier londonien va tout mettre en œuvre pour sauver des centaines d’enfants promis à une mort certaine dans les camps de concentration. Au péril de sa vie, Nicholas Winton va organiser des convois vers l’Angleterre, où 669 enfants juifs trouveront refuge.

Cette histoire vraie, restée méconnue pendant des décennies, est dévoilée au monde entier lorsqu’en 1988, une émission britannique invite Nicholas à témoigner. 

Mon humble avis : Un très beau et bon film... Le genre de film qui impose le silence lorsque tombe le générique final. Le genre de film où les lumières ne sont pas rallumées de suite.

Avec Une vie, j'ai encore découvert un moment d'Histoire que j'ignorais dans une partie du monde, à moins que ce ne soit un oubli dans ma mémoire : l'annexion d'une partie des Sudètes, région Tchécoslovaque, les déplacements de populations qui en découlèrent.... Des milliers de réfugiés à Prague dans des conditions de vie effroyables... Le tout, avec le nazisme qui se rapproche...

Deux époques distinctes dans le film, avec deux acteurs pour interpréter le rôle de Nicholas Winton. En 1938/1939 avec Johnny Flynn, et en 1988, avec le toujours incroyable, charismatique et poignant Antony Hopkins.

Le contexte historique est terrible, mais l'histoire est belle. C'est surtout le portrait d'un homme, à l'aune de sa vie, qui se souvient...et qui partage et témoigne du miracle qu'il a pu accomplir dans sa jeunesse. Et cet homme, Nicholas Winton est bouleversant d'humanité, d'humilité, de modestie, de discrétion. Et pourtant !

Une vie...  C'est le dicton qui dit "une vie sauvée, c'est le monde qui est sauvé". C'est aussi celle de Nicholas Winton sur laquelle il se retourne alors qu'il doit ranger son bureau encombré... Et c'est aussi le titre de l'émission qui, en 1988, a mis cet homme sous les projecteurs, faisant de cet homme ordinaire un héros extraordinaire mais toujours discret et humble.

Ce film nous dit que l'on peut garder la fois en l'homme tant qu'il existera des Nicholas Winston qui déplacent des montagnes, pour qui impossible n'est pas concevable, qui y croient pour tout le monde. Mais, hélas, c'est aussi un film qui nous montre que l'Histoire est un éternel recommencement, même si le mal et le danger ont changé d'identité.

Ce film m'a bouleversée. Je n'ai pas la larme facile au cinéma, mais j'ai bien failli la verser... Sauf que, Une vie a l'élégance et la sobriété de son personnage. Le film ne s'étend pas sur ces moments d'intenses émotions, et ne cherche pas les grands effets de réalisation qui auraient été à contre-courant du personnage.

A savoir que Une vie est inspiré du livre écrit par Barbara Winton, fille de ce héro si discret, et que celle-ci a participé à l'élaboration du scénario et au choix d'Anthony Hopkins pour incarner son père.

La presse est moins dithyrambique que moi, je m'en fiche, et vous conseille vraiment ce magnifique film, sur l'action et l'abnégation d'un homme qui méritent vraiment d'être connues.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 10 Octobre 2023

Film de Luc Besson

Avec Caleb Landry Jones, Jojo T.Gibbs, Christopher Denham

 

Synopsis : 

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
L’incroyable histoire d’un enfant, meurtri par la vie, qui trouvera son salut grâce à l’amour que lui portent ses chiens.
 

Mon humble avis : Le retour de Luc Besson au cinéma, avec du vrai cinéma ! Un cinéma qui hypnotise, captive, fascine, dérange, secoue, malmène effraie, émeut, bouleverse, tout cela à la fois. Un cinéma qui nous laisse pantois...

On retrouve la patte du réalisateur que j'aime tant : un univers visuel et esthétique particulier, et un héros plus proche de l'anti héro, mais absolument inoubliable, comme le sont les personnages de Besson. Complexe, attachant, érudit, aliéné, calme et terrifiant... Et pourtant on aimerait bien discuter avec lui autour d'un verre, tant il aurait à nous apprendre sur la nature humaine... et canine. Il a beau être un tueur, on l'aime. Comme Léon en fait...

Il y a du conte dans cette histoire qui fait fi du réalisme, un conte cruel évidemment, il y a du Joker, il y a du Subway, du Léon, du Nikita, du 5ème élément dans ce film... En fait, si on y réfléchit, on pourrait voir dans Douglas une part de chacun des personnages les plus mythiques de Besson... qui partagent tous finalement le point commun de la solitude, qu'elle soit physique, morale, spirituelle ou sociale. Il y a aussi la première note de musique, en tout cas, celle que j'ai remarqué où l'on se dit qu'Eric Serra est toujours là...

La question genèse du film est : comment survit-on avec un traumatisme, comment se construit on ensuite, comment grandit-on ? Mais, et ça n'engage que moi, on peut aussi y voir un message perso de Luc Besson, qui sort de pas mal d'années de galère financière et humaine... Peut-être dit-il avec ce film : si on m'emmerde, désormais, je lâcherai les chiens !

Luc Besson a su trouver un acteur à la mesure de la démesure de son personnage Douglas, en la personne de Caleb Landry Jones ! Quelle performance inouïe, intelligente, habitée, toute en nuances, sans esbroufe. Rien que pour ce jeu d'acteur, le film vaut d'être vu ! Mais pas que pour ça... Il y a l'originalité du traitement de l'histoire, la mise en scène impeccable, de très belles photos etc. J'ai trouvé quelques petites longueurs, et pourtant, j'ai regretté que le film ne dure pas plus longtemps pour éviter certaines ellipses et plonger encore plus dans la psychologie du personnage et de sa relation d'homme adulte avec ses chiens, relation qui n'est pas tant exploitée que ça finalement. Ainsi, j'aurais pu faire de Dogman un coup de coeur. Mais du très bon Besson tout de même ! Et un film sacrément hors du commun, trop riche en thèmes abordés pour que je puisse tous les évoquer ici... A voir pour celles et ceux qui aiment l'univers de Luc Besson, les films spectaculaires et originaux. (Mais âmes trop sensibles d'abstenir, ainsi que jeune public... car le thème de la violence est tout de même central).

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 6 Octobre 2023

Film de Ken Loach

Avec Dave Turner, Elbla Mari, Claire Rodgerson

 

Synopsis : TJ Ballantyne est le propriétaire du "Old Oak", un pub situé dans une petite bourgade du nord de l’Angleterre. Il y sert quotidiennement les mêmes habitués désœuvrés pour qui l’endroit est devenu le dernier lieu où se retrouver. L’arrivée de réfugiés syriens va créer des tensions dans le village. TJ va cependant se lier d’amitié avec Yara, une jeune migrante passionnée par la photographie. Ensemble, ils vont tenter de redonner vie à la communauté locale en développant une cantine pour les plus démunis, quelles que soient leurs origines.

Mon humble avis : Ce film sortira en France le 25 octobre, je l'ai vu en avant-première lors du Festival du Film Britannique de Dinard.

Un film de Ken Loach... on sait qu'on ne va pas rire. Le réalisateur n'a pas son pareil pour filmer le réalisme d'une Angleterre oubliée, dévastée, abandonnée. Loach lève encore le bras et la caméra pour dénoncer l'injustice sociale et politique, les inégalités, les incompréhensions, les barrières, l'extrême droite, le racisme, l'ennui quand il n'y plus que cela...

Une fois de plus, le début est bien plombant... Puis le film capte, captive, statufie, coupe le souffle, et émeut. Comment réunir, et faire cohabiter deux communautés dont, à priori, le seul point commun est la pauvreté... et l'humanité, mais là, il faudra du temps pour qu'elle s'exprime. Il y a ceux qui viennent de tout perdre, et ceux qui ont tout perdu au fil des années, et qui voient d'un très mauvais oeil l'arrivée d'étrangers avec qui il faudrait partager ce qu'ils n'ont déjà plus. Il y a ceux qui ont fui (la Syrie) et ceux qui sont toujours restés là, dans ce village où tout est parti...  Sauf le pub The Old Oak, que T.J maintient comme il peut de la noyade. 

Et puis, il va y avoir l'étincelle ! Pas celle qui met tout en feu, mais celle qui ravive, qui redonne envie, qui donne de l'élan. L'élan d'aller vers l'autres, vers le différent mais si semblable en même temps. C'est tout cela que filme admirablement bien Ken Loach, ce rapprochement entre deux communautés... Ce n'est pas de la charité, c'est de la solidarité... Et la solidarité, c'est un partage dont tout le monde bénéficie. Les visages fermés ou ternes vont s'éclairer d'un nouveau sourire, celui qui naît du lien, de l'amitié, de la reconnaissance à travers le regard de l'autre, du bien faire et du bien fait, la gratitude. Bien sûr, il y a toujours quelques abrutis pour empêcher cela, pour stopper le pas qui fait avancer. Mais le sourire, le partage et la compagnie appellent plus, au final, que le mépris et la haine aveuglée.

Les deux personnages principaux sont bouleversants... TJ avec son âge, son passé, ses réticences, son présent sans avenir, son ancrage dans "The Old Oak... Et Yara, avec pour bagage l'exil, le déracinement et le traumatisme, mais comme force, la fougue de la jeunesse, l'envie de vivre... A eux deux, et l'aide de quelques-uns, ils vont faire en sorte que le "vivre ensemble" soit possible.

Un film dure et beau, très réaliste et contemporain (inspirés d'ailleurs de faits réels assez proches),/ The Old Oak milite pour la compassion et l'humanisme tout en montrant l'inhumanité de certains destins terrassés par la guerre ou la pauvreté et met aux yeux du monde ce qui se passe certaines régions d'un des pays les plus riches du monde. Bref, c'est du Ken Loach mais qui s'achève sur une note optimiste ! A voir !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 2 Octobre 2023

Film de Matt Winn

Avec Rufus Sewel, Shirley Henderson, Alan Tudyk

Synopsis : Sarah et Tom sont en proie à de graves difficultés financières : leur seule solution est de vendre leur maison londonienne. Lorsque leurs amis débarquent pour un dernier dîner, Jessica, une vieille amie, s’invite et se joint à eux. Après une dispute à première vue sans importance, Jessica se pend dans le jardin. Tom s’apprête à appeler la police lorsque Sarah réalise que si l’acheteur l’apprend, la vente tombera à l’eau, ruinant ainsi leur couple. La seule façon de s’en sortir est de ramener le corps de Jessica dans son propre appartement. Après tout, qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

 

Mon humble avis : J'ai vu ce film (en compétition) en avant-première ce Weekend au festival du film Britannique de Dinard. Figurez-vous qu'il a remporté le grand prix du jury, c'est absolument mérité, d'ailleurs, j'ai voté pour !

J'ignore si/quand The trouble with Jessica sortira en France, mais si vous le voyez dans quelque temps sur la programmation de votre salle, courrez, allez-y !

C'est une comédie de plus en plus hilarante au film du temps, sur un sujet de fond difficile : le suicide. Je pense que pour réussir à ce point une comédie sur un tel thème sans que ce soit de mauvais goût, et bien il faut être britannique, et compter sur l'humour british, qui tire aussi ici sur l'humour noir. Les situations scabreuses se multiplient, tout comme les retournements de situations et les dialogues se dégustent tel un vin d'un très grand cru... Ca pourrait paraître farfelu, et pourtant, l'ensemble est d'une finesse, d'une justesse et d'une drôlerie incroyable... sans passer par la case un gag à la minute bien sûr. Avec, comme point centrale du décor et de l'intrigue : un clafouti !!!

Le réalisateur, qui est venu sur scène accompagné de l'actrice principale Shirley Henderson après la séance, a expliqué qu'il voulait faire un film sur le suicide, pour y exposer aussi les conséquences immédiates ou non, en cascade en fait, sur l'entourage plus ou moins proche. Son souhait était aussi de montrer à quel point un événement extérieur peut chambouler, voire ruiner une vie en quelques secondes. Ce film interroge aussi bien sûr sur l'amitié... Ne dit-on pas qu'il faut avoir un cadavre à cacher pour voir qui sont les vrais amis ? Et bien nous sommes ici en plein dedans !

Le film se découpe en plusieurs chapitres : the trouble with Jessica, the trouble with friends, with de neighbors, with the law, with the conscience etc... Les 4 personnages principaux sont toujours présents, mais d'autres surgissent et disparaissent, donnant un rythme très alerte au film, et faisant penser à une pièce de théâtre.

So british, so excellent ! To be seen absolutly !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 26 Août 2023

Film de Robert Rodriguez

Avec Ben Affleck, Alice Braga, JD Pardo

Synopsis : Déterminé à retrouver sa fille, le détective Danny Rourke enquête sur une série de braquages qui pourraient être liés à sa disparition. Mais les criminels qu’il poursuit sont bien plus machiavéliques qu’il ne l’imaginait : ils hypnotisent des innocents pour qu’ils commettent des crimes contre leur volonté. Personne ne semble à l’abri. Pour les déjouer, Rourke va devoir se méfier de tout le monde...

Mon humble avis : Les critiques ne sont pas top pour cette production bien américaine, mais je suis contente de ma séance tout comme de retrouver le chemin des salles obscures. Pas mal de bons films sont enfin annoncés dans les semaines à venir, après un été déplorablement plat hormis 2 ou 3 grosses productions.

J'ai eu ce que je voulais : du divertissement, du rythme, du suspense, des surprises... Car avec Hypnotic, ce sont des rebondissements presque en cascade, qui vous font dire que vous avez bien été menés en bateau, sans aucun temps mort durant la croisière. Un scénario à tiroirs, qui se démêle et s'entremêle, dont on serait bien incapable de rembobiner la pelote de laine et de dire si tout est cohérent dans cette ultra fiction, limite SF type anticipation mais très actuelle. Dans la première partie, on pourrait trouver quelques faiblesses ou poncifs (bon il y a tout de même quelques clichés bien made in US mais bon...), mais ceux-ci se trouvent expliqués ensuite.

Un film qui nous dit de nous méfier de ce que l'on voit, de ne pas tout prendre pour acquis. D'ailleurs, ne croyez rien de ce que vous verrez jusqu'aux dernières 5 mn du film... Et encore, restez au début du générique, car Rodriguez y a inséré un dernier rebondissement, qui pourrait bien être l'annonce d'un Hypnotic 2 ! Hypnotic porte avant tout sur la manipulation mentale, ici à son sommet grâce à la magie et l'imagination fertile d'Hollywood. Aussi, j'ai vu, au final, une façon détournée de dénoncer les mouvements sectaires et d'avertir sur leurs dérives dangereuses, la difficulté d'en sortir.

Les comédiens (Ben Affleck tout de même !) font le job, je me suis laissée portée par cet imbroglio qui rend un peu dingue, et j'ai passé un bon moment dans mon fauteuil rouge.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 31 Juillet 2023

Film de Christopher McQuarrie

Avec Tom Cruise, Hayley Atwell, Ving Rhames, Simon Pegg

Synopsis : Dans Mission: Impossible - Dead Reckoning Partie 1, Ethan Hunt et son équipe de l’IMF se lancent dans leur mission la plus périlleuse à ce jour : traquer une effroyable nouvelle arme avant que celle-ci ne tombe entre de mauvaises mains et menace l’humanité entière.

Le contrôle du futur et le destin du monde sont en jeu. Alors que les forces obscures de son passé ressurgissent, Ethan s’engage dans une course mortelle autour du globe. Confronté à un puissant et énigmatique ennemi, Ethan réalise que rien ne peut se placer au-dessus de sa mission - pas même la vie de ceux qu’il aime.

 

Mon humble avis : Film vu la semaine dernière, avec mes neveux et nièces...

Bon j'avoue, au fil des ans et des films je ne sais plus trop quoi dire sur ce genre de franchise... Et j'ai l'impression encore aujourd'hui que je pourrai faire un copier /coller de mon billet sur Mission Impossible 6 et tout le monde n'y verrait que du feu... Puisque l'on est toujours sur les mêmes canevas, les mêmes découpages, les touches d'humour les mêmes rythmes... Et que le film est toujours composé entre autres d'une course poursuite en pleine ville, de cascades et d'effet spéciaux époustouflant. Alors on est surpris sans l'être, car l'on a ce que l'on attend, ce pourquoi on est venu s'asseoir 2h45 dans une salle obscure.

Le job est carrément bien fait par chacun, le divertissement est là, le suspense avec, et on est vraiment devant un spectacle... spectaculaire. Tout le monde mouille bien sa chemise dans ce film, mais évidemment, après une course folle, des scènes d'action phénoménales et épuisantes, les chemises sont toujours bien propres et bien repassées sans faux plis, et pas une trace de transpiration !

Comme d'hab, je veux bien payer un coup à celui qui saurait me résumer le film et me présenter clairement qui/ce qu'est vraiment l'Entité, car les ennemis sont de moins en moins palpables... En effet, la franchises surfe toujours sur l'actualité contemporaine... Et là, Mission Impossible met en garde contre les dérives de l'IA (l'intelligence artificielle)

Si vous vivez au Nord de la France, allez donc voir ce film pour tromper votre ennui face au temps pourri. Si vous habitez dans le sud, un peu d'air climatisé et un très bon film d'action vous redonnera du peps !

Et évidemment, on en peut être qu'admiratifs devant tout le travail nécessaire en amont pour réaliser une telle production, tournée en pleine crise du Covid. 

Une séquence a pris 15 mois de préparation, et l'infatigable Tom Cruise a effectué 536 sauts d'entrainement en parachute / Base jump. 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 9 Mars 2023

Film de Florian Zeller

Avec Hugh Jackman, Laura Dern, Vanessa Kirby

Synopsis : À dix-sept ans, Nicholas semble en pleine dérive, il n'est plus cet enfant lumineux qui souriait tout le temps. Que lui arrive-t-il ? Dépassée par la situation, sa mère accepte qu’il aille vivre chez son père, Peter. Remarié depuis peu et père d’un nouveau né, il va tenter de dépasser l’incompréhension, la colère et l’impuissance dans l’espoir de retrouver son fils.

Mon humble avis : Je suis allée voir ce film pour Hugh Jackman, mais surtout parce que Florian Zeller m'avait bluffée avec "The father" il y a bientôt deux ans.

Mais pour moi, il n'y a pas coup double. Certes, the Son est soigné, bien interprété et essentiel aussi étant donné son sujet : la dépression chez l'adolescent, période charnière où tous les maux sont bien souvent trop mis sur le dos de l'âge "ingrat". On y voit ces parents impuissants, la difficulté à communiquer, et on y entend les phrases toutes faites bien trop souvent usitées dans ces cas-là "ça passera, il a dû subir une rupture amoureuse... "Etc. Donc à ce titre, The son est d'utilité publique. De même lorsque les parents ne se fient pas à l'avis médical... Songeant que leur amour suffira à guérir et à prendre soin de leur fils. Et bien non. 

J'émets toutefois quelques réserves.... la longueur et la lenteur du film... et l'accumulation de clichés très nord-américains. Pourquoi notre Frenchie Zeller a-t-il tourné ce film à l'américaine, alors qu'il aurait tant gagné en intensité et émotion à être tourné dans notre culture, celle de la pièce de théâtre d'origine.

Enfin, devant les paroles si dures et désespérée de ce fils si mal dans sa peau, je trouve tout de même étrange que les parents n'aient pas mis le mot "dépression" sur ce mal être, et qu'une fois le diagnostic fait, ils ne le prennent pas plus en considération. D'autant que ce sont deux personnes très instruites, informées, d'un niveau social très élevé etc. L'obstination du père à chercher une explication rationnelle à ce mal être m'étonne. Donc je me demande si leur réaction est réellement crédible, dans les années 2020...

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 2 Mars 2023

Film de Steven Spielberg

Avec Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul Dano

Synopsis : Passionné de cinéma, Sammy Fabelman passe son temps à filmer sa famille. S’il est encouragé dans cette voie par sa mère Mitzi, dotée d’un tempérament artistique, son père Burt, scientifique accompli, considère que sa passion est surtout un passe-temps. Au fil des années, Sammy, à force de pointer sa caméra sur ses parents et ses sœurs, est devenu le documentariste de l’histoire familiale ! Il réalise même de petits films amateurs de plus en plus sophistiqués, interprétés par ses amis et ses sœurs. Mais lorsque ses parents décident de déménager dans l’ouest du pays, il découvre une réalité bouleversante sur sa mère qui bouscule ses rapports avec elle et fait basculer son avenir et celui de ses proches.

 

 

Mon humble avis : Qui est mieux placé que Spielberg pour parler de Steven ? Et bien Steven Spielberg lui-même, qui réalise le biopic... de sa jeunesse.

Un film à voir ça c'est sûr ! Après, mérite-t-il les éloges dithyrambiques qu'il reçoit aussi bien de la presse que des spectateurs ? Ca je n'en sais rien.

Car quand on le regarde, avec plaisir et intérêt, The fabelmans ne paraît pas être si extraordinaire que ça. C'est un bon film sur une vie de famille américaine dans les années 50 / 50, et la naissance d'une vocation.... Tout est bien bien retranscrit, interprêté etc. Rien à redire... Mais admettons que son sujet en eut été la jeunesse d'un grand professionnel admirable, genre pilote, chirurgien etc, mais inconnu du grand public, le succès aurait-il été le même ?

Mais comme on parle ici du Dieu vivant du cinéma, d'un des plus grands réalisateurs de tous les temps, d'un homme qui nous a tous émus, fait frémir, pleurer ou rire dans ces films alors, évidemment, on regarde ce film avec fascination. La fascination devant la persévérance d'un enfant à vouloir comprendre et visualiser les événements en cascade, l'imagination débordante et extraordinaire d'un ado qui réalise ses premiers films avec les moyens du bord, chez les scouts puis au lycée, avec des effets spéciaux bricolés mais qui fonctionnent sacrément bien ! Oui, on ne peut être qu'admiratif devant les qualités visionnaires de ce jeune garçon, devant son talent déjà débordant et émérite, et devant son obstination à faire de ce que son père perçoit comme un hobby de passage son vrai métier.

Le tout, dans une vie de famille aimante mais finalement chaotique, avec par moment, une atmosphère antisémite particulièrement lorsque Sam rejoint son nouveau lycée.

Le portrait d'un jeune homme passionné et très doué, les premiers pas d'un géant du cinéma, et une déclaration d'amour pour le 7ème art et sa magie. A voir bien sûr, malgré quelques longueurs... 2h30 pour reproduire quelques années...

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 18 Décembre 2022

Film de James Cameron

Avec Sam Worthington,  Zoé Saldana, Sigourney Weaver, Kate Winslet

Synopsis : Se déroulant plus d’une décennie après les événements relatés dans le premier film, AVATAR : LA VOIE DE L’EAU raconte l'histoire des membres de la famille Sully (Jake, Neytiri et leurs enfants), les épreuves auxquelles ils sont confrontés, les chemins qu’ils doivent emprunter pour se protéger les uns les autres, les batailles qu’ils doivent mener pour rester en vie et les tragédies qu'ils endurent.

Mon humble avis : Bien sûr que ce film est à voir, et en 3 D ! Sinon, c'est manquer la moitié de son intérêt ! Et si vous pouvez, révisez un peu l'histoire du premier opus pour ne pas être trop perdus pendant les quinze premières minutes !

Le scénario n'est pas hyper surprenant à proprement parler. On est dans un film d'action américain, qui se déroule comme un film d'action américain, avec un combat final spectaculaire etc.

Mais nous sommes aussi et surtout dans de la Science-Fiction et de la Fantaisie, et c'est là tout l'intérêt du film et de sa réalisation, qui est tout simplement magistrale ! Via la 3 D dernier cri au niveau des effets spéciaux and co, nous sommes en immersion totale dans Pandora. Et quand je dis immersion totale, c'est vraiment total car nous sommes souvent sous l'eau ! Et l'on en prend plein les yeux ! Les décors sont vraiment fabuleux, que de belles trouvailles, que de douceur, que d'appels à respecter notre planète, depuis la forêt jusqu'à la mer, et ses habitants, notamment les baleines, et à prendre en compte leur intelligence et leurs sentiments. Ce film invite vraiment à s'émerveiller de ce qui nous entoure, à écoute et communiquer avec la nature, à la protéger. Il faut préserver le vivant ! Les propos, les émotions ressenties sont vraiment bouleversants. La porté philosophique, certes tout public, est réelle, et reste à espérer que tout le monde comprenne le message. Car si les dizaines de millions de personnes qui verront ce film le comprennent et le ressentent tel qu'il doit l'être, alors il y aurait de l'espoir, les choses pourrait changer...

Ce conte profondément humaniste, qui évoque aussi les différences et leur acceptation, le respect des valeurs et traditions des autres, dénonce l'impérialisme général, qu'il soit envers la nature qu'envers des populations reculées, qui aux yeux de l'envahisseur, sont forcément inférieures...

C'est vraiment un spectacle familial magistral, une prouesse technologique et cinématographique incontournable ! Ca valait le coup d'attendre 13 ans ! J'espère que James Cameron ne nous fera pas attendre autant pour le prochain opus ! Si vous aimez la beauté et êtes avides d'émerveillement, allez voir Avatar : la voie de l'eau.

 Tout au long du film et des surprises visuelles qu'il réserve, je me demande "mais comment font-ils" !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 2 Octobre 2022

Film d'Hassan Nasser

Avec Hossein Abedini, Mahmoud Jafari, Shahrzad Kamalzadeh

Synopsis : Dans une petite ville provinciale iranienne, les enfants travaillent dur pour faire vivre leur famille. Un jour, Yahya, neuf ans, et son amie Leyla trouvent une statuette scintillante dans le désert. Passionné de cinéma, Naser Khan, le patron de Yahya, décide de les aider à retrouver son propriétaire. Une histoire charmante qui démontre le pouvoir du cinéma sur une communauté soudée, dans le monde entier.

Mon humble avis : J'ai vu ce film "britannico-iranien" dans le cadre du Festival du film britannique de Dinard, dans lequel il est en compétition parmi 5 autres longs métrage. 

VO en persan, sous-titrée en anglais et en français, une nouvelle expérience pour moi !

Un très beau film, qui aurait pu s'intituler "les tribulations d'un Oscar". Car cette fameuse statuette trouvée par Yahya et Leyla est un Oscar ! Le début du film nous dit comment il est arrivé là, et la fin nous donne sa destination d'origine.

Des paysages bien dépaysants, tout comme les us et coutumes iraniennes que nous apercevons...mais qui ne nous font pas oublier la dureté de la vie. En effet, Yahya et Leyla sont plus souvent sur des décharges pour y récupérer du plastique et le revendre au poids, qu'à l'école. 

Yahya est fan de cinéma, et il passe ses nuits à regarder des films sur CD piratés sous sa couette. Et pourtant, lorsqu'il trouve cette statuette, il ne sait pas ce qu'elle représente... A part la convoitise de ses "copains"

Un très beau film, avec des touches d'humour tendre liées au naturel et à la naïveté et l'ingéniosité des enfants, d'émotions, qui évoque le cinéma Iranien et ses succès. Mais surtout, il est question des conséquences de la célérité soudaine sur des gens simples, dans un milieu où l'on n'a ni le temps ni les moyens d'aller au cinéma... Alors, certains renoncent à cette célébrité qui bouleverse trop leur vie, et parfois, il la regrette... Car célébrité rime aussi avec partage et amour. Le plus du film, c'est aussi une magnifique bande originale.

J'ignore si ce film paraîtra en France et dans combien de salle. Mais si vous avez l'occasion de le voir, en salle, en streaming, en diffusion télé etc, ne la manquez pas. Vous y verrez un film original, tendre, dur pour ce qui est du contexte, un film qu'on ne croise pas à chaque coin !

Je n'ai pas trouvé la Bande Originale sur You tube, mais une interview du réalisateur iranien.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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