Publié le 10 Mars 2019

Roman - littérature française - Bretagne
Article 353 du code pénal, de Tanguy Viel

Roman - Editions Audiolib - 4 h d'écoute - 19 €

 

Parution d'origine aux Editions de Minuit en janvier 2017

L'histoire : Martial Kermeur est déféré devant le juge, pour avoir jeté l'agent immobilier Antoine Lazenec à la mer... Geste qui a provoqué la mort de ce dernier.

Face au juge, Martial évoque tous les éléments qui l'ont conduit jusque dans son fauteuil... Depuis, son licenciement, son divorce, la garde de son fils, jusqu'à sa prime de licenciement investira dans un projet immobilier qui ne verra jamais le jour...

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : Bib N°3

 

 

Mon humble avis : Voici un très bon roman, étonnant, original et à la fin... bouleversante et on ne peut plus inattendue si l'on ignore le contenu de ce fameux article 353 du code pénale. Oui, l'issue remue vraiment. Elle rassure comme elle inquiète sur un certain fonctionnement possible de la justice française. Oui, elle peut vraiment tranquilliser si nous sommes en face de la bonne personne. Même si la vengeance n'est jamais une bonne justice et que nul n'est censé ignorer la loi.

Nous sommes dans le Finistère Nord, dans le bureau d'un juge pour un huis clos entre le juge et le présumé coupable Martial Kermeur, pour le meurtre d'Antoine Lasenec, un promoteur immobilier arrogant tout d'abord, puis très véreux ensuite, pour être les deux enfin. Ce huis clos est une longue confession de Kermeur, qui comme une pelote de laine, déroule tous les événements qui l'ont conduit à commettre cet acte irréparable. 

Nous pourrions tout aussi être dans le cabinet d'un psychiatre...  Martial Kermeur est presque dans un monologue... Juste entrecoupé par quelques questions du juge, ou relancé par le juge comme un encouragement à approfondir un fait. Aussi les principaux sujets de ce roman sont le pouvoir de la parole libératrice, et surtout, le pouvoir de l'écoute, qui permet l'empathie.

Mais il y a aussi le désespoir des victimes d'escrocs, qui n'ont aucun recours... Les gestes qu'amènent ce désespoir et la ruine financière... mais aussi, les sentiments... La honte... La honte d'avouer s'être fait escroquer, la honte que les autres découvrent qu'en bon partisan socialiste, vous ayez investi dans le plus pur exemple du capitalisme.

Tout cela est parfaitement développé dans cette histoire, captivante, très bien menée, qui nous cloue aux sièges de Marial et du juge. Parce que Tanguy Viel a le génie de glisser un sacré suspense dans cette histoire, alors que pourtant, l'accusation est connue dès le début et que le présumé coupable ne nie pas les faits. Et à noter, la lecture de Féodor Atkine est juste impeccable. Bref, une rencontre livresque réussie !

Un roman que je vous recommande donc chaleureusement !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 8 Mars 2019

Goncourt des lycéens, roman, Burundi, rwanda
Petit pays, de Gaël Faye

Roman - Editions Livre de poche - 221 pages - 7.20 €

Parution d'origine chez Grasset le 24/08/2016

L'histoire : Gaby a 10 ans. Franco-Rwandais (français par son père, rwandais par sa mère), il vit en famille dans une impasse à Bujumbura, alors capitale du Burundi. Sa mère fuit les massacres et la tension politique du Rwanda. Dans cette impasse, avec quelques copains Gaby mène une douce enfance, relativement insouciante et protégée. Puis la guerre civile éclate, et alors, tout bascule pour Gaby.

 

 

Tentation : La réputation du livre

Fournisseur : les étagères d'Armelle

 

 

 

Mon humble avis : Ce roman a défrayé la chronique lors de sa sortie, puis lors de son couronnement par le Goncourt des Lycéens... Une fois de plus, je suis en retard par rapport à "tout le monde", et une fois de plus, je me suis prise en gifle, du genre de celle qui marque longtemps, avec ce petit pays.

Comme je comprends l'engouement général envers ce roman qui est, à mes yeux, un véritable chef d'oeuvre. Captivant, bouleversant, tendre et dur à la fois,  Petit Pays remue autant les entrailles que le coeur, il attendrit autant qu'il atterre et révulse, le tout dans une écriture très fluide, franchement agréable.

Ce roman n'est pas autobiographique, même si Gaël Faye y met ses souvenirs d'enfance africaine, depuis les copains, jusqu'à l'atmosphère, en passant par les odeurs, les saveurs, les lumières, les sons, la chaleur, les pluies, les coutumes. Gaël Faye nous emmène au Burundi, pour le meilleur d'abord, puis le pire. Mais c'est sûr, en tant que lecteur, "nous y sommes". 

La première partie conte donc cette enfance privilégiée, avec ces questionnements, malgré un contexte familial et géopolitique compliqué et déjà tendu. Au Burundi, vivent aussi des réfugiés zaïrois, mais surtout Rwandais (Les Tutsi qui fuient les massacres perpétrés par les Hutus)... Tout cela pour "une histoire de nez"... Bref, une question d'ethnies...

Puis au Burundi, viennent les premières élections libres, suivies de près par un coup d'état et le début d'une guerre civile qui durera plus de 15 ans. De façon presque simultanée, le président du Rwanda voisin est assassiné. Les massacres se transforment alors en génocide contre les Tutsis, dont les plus chanceux se réfugient au Burundi, pays alors aussi en guerre.

Yvonne, la mère de Gaby, retournera au Rwanda à la recherche de sa famille, et reviendra marquée à jamais par les charniers dont elle est témoin...

Et pendant ce temps, Gaby grandit un peu, si peu... Deux ans, c'est peu dans la vie d'un enfant... mais au milieu de toutes ces guerres et ces haines incompréhensibles, il lutte très fort, contre lui-même et le monde pour justement, rester un enfant... Il se réfugiera alors dans la lecture... avant que le monde ne le rattrape dans son antre. Cette lutte pour ne pas quitter l'enfance est le coeur de ce roman.

Par certains côtés (l'impasse, la vie de quartier, des enfants avec le monde qui ne bouge pas dans le bon sens tout autour d'eux), Petit Pays m'a fait penser à "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" d'Harper Lee. Il en a, de toutes façons, la même puissance, la même densité (impossible d'évoquer tous ses sujets- dont l'exil - en un seul billet). Saisissant jusqu'à la toute dernière page. A lire impérativement si ce n'est pas déjà fait !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 6 Mars 2019

Film de Safy Nebbou

Avec Juliette Binoche, François Civil, Nicole Garcia, Guillaume Gouix

 

Synopsis :  Pour épier son amant Ludo, Claire Millaud, 50 ans, crée un faux profil sur les réseaux sociaux et devient Clara une magnifique jeune femme de 24 ans. Alex, l’ami de Ludo, est immédiatement séduit. Claire, prisonnière de son avatar, tombe éperdument amoureuse de lui. Si tout se joue dans le virtuel, les sentiments sont bien réels. Une histoire vertigineuse où réalité et mensonge se confondent.

 

 

Mon humble avis : Je suis allée voir ce film avec la simple motivation de "prendre l'air" lors d'un dimanche pluvieux... Et j'en suis ressorti ébahie (je ne sais pas si c'est vraiment le mot exacte). Quel film ! Quel scénario judicieux, intelligent,  juste, dense et surprenant jusqu'à la toute dernière seconde ! Un film tout en faux-semblants, où l'on ne sait évidemment pas ce qui tient du réel, de l'imaginé, de l'écrit, du vécu, du rêvé. Un film que chacun pourra voir et interprété comme il le souhaite... Toute comme cette fin qui pourrait être si multiple !

Celle que vous croyez est l'adaptation du roman éponyme de Camille Laurens, paru en 2016. Livre que je n'ai pas lu, aussi, je suis bien incapable de dire si le film est tout à fait fidèle à cette genèse.

Ce film captive et bouleverse à plus d'un titre, tant finalement, les sujets qu'il aborde sont vastes, universels et ancrés dans notre époque actuelle... Celle des réseaux sociaux, de leurs dérives, mais aussi des possibilités qu'ils offrent... Notamment, celle de s'inventer une nouvelle vie, un autre moi... Pour séduire, se rassurer, vivre la vie que l'on voudrait, que l'on estime mériter ou que l'on considère, comme notre vraie vie en fait... Avoir le droit d'être heureux et/ou d'entrer dans des liaisons dangereuses... Oh, ici, pas de psychopathe et tout le monde est majeur et vacciné. Mais il y a le fantasme de l'image et l'addiction à ce fantasme, à cette vie en fait non vécue, car derrière un écran... qui devient un piège destructeur.

Et à travers tout cela, c'est de l'image de soi dont il est question : celle qu'on ressent, celle que l'on est et celle que les autres perçoivent. Notre âge est-il celui de nos rides, de notre Histoire, de notre façon de vivre, de rêver ou d'espérer. De quoi l'autre tombe-t-il amoureux ?

Bref, ce film est un magnifique portrait d'une femme complexe, de notre époque (et presque de ma génération) et cette femme, c'est une Juliette Binoche en état de grâce, qui m'a vraiment bluffée et émue en amoureuse perdue entre son double et elle. Il y a tant à dire sur ce film aussi profond qu'haletant et captivant, ses rebondissements (ou autres possibilités - à vous de voir comment vous les percevrez) et je l'ai tant aimé que rien de ce que je pourrai dire ne lui rendra vraiment justice.  Je suis incapable d'expliquer tous les tenants et les aboutissants de ce film, tant tout y est finesse et ressenti. Allez voir par vous-même !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 4 Mars 2019

Film de Mohamed Hamidi

Avec Gilles Lellouche, Malik Bentalah, Sabrina Ouazani, Camille Lou

 

Synopsis :  Fred Bartel est le charismatique patron d’une agence de communication parisienne branchée, Happy Few. Après un contrôle fiscal houleux, il est contraint par l’administration de délocaliser du jour au lendemain son entreprise à La Courneuve. Fred et son équipe y font la rencontre de Samy, un jeune de banlieue qui va vite se proposer pour leur apprendre les règles et usages à adopter dans ce nouvel environnement. Pour l’équipe d’Happy Few comme pour les habitants, ce choc des cultures sera le début d’une grande histoire où tout le monde devra essayer de cohabiter et mettre fin aux idées préconçues.

 

 

Mon humble avis : Ah, quelle chouette comédie et bon moment de cinéma, qui donne la banane, qui détend, divertit et permet une relâche bienvenue après une heure d'embouteillage pour arriver au ciné... Une fois assise dans le fauteuil rouge, on rentre dans le film et on oublie le reste !

J'aurais juste aimé que la phrase titre du film soit citée à un moment, car pour moi, elle est une des répliques phare du 7ème art (Souvenez-vous, Miou Miou, dans Mariage )

Ce film traite du choc des cultures entre deux côtés du périphérique parisien... Les quartiers chics de Paris VS La Courneuve, le tout (comédie oblige) à force de quiproquos, de situations plus ou moins absurdes et de répliques bien salées et parfois sucrées, piquantes ou touchantes mais toujours bien senties. A noter, les scènes de recrutement vraiment hilarantes mais aussi émouvantes qui mèneront à l'embauche notamment d'une jeune fille sur-diplômée cantonnée au Mc Do pour cause de couleur et de lieux de résidence.

Bien rythmé, ce film est parfaitement interprété, que ce soit pour les rôles principaux et les secondaires, bien exploité et qui forment un excellent caléidoscope, même si non exhaustif, de la société actuelle.

Evidemment, le film joue un peu sur les clichés mais pour mieux les démonter ensuite.... sans jamais stigmatiser...pour démontrer le vivre ensemble, au-delà des apparences... J'ai particulièrement apprécié l'évolution des personnages "des deux camps" au contact de l'autre, et surtout celui de Fred et de son gamin qui, au premier abord, à tout du sale gamin gâté pourri... On se rendra compte qu'en fait, il s'ennuie...

Et puis Mohamed Hamadi s'emploie à prouver que préjugés ou mauvaises réputations sont souvent basés sur un ver pourri dans la pomme... 

Bref, un film très humain et drôle, qui n s'éparpille pas, qui a gagné le prix du public au dernier festival de l'Alpe d'Huez... C'est dire s'il est sympa et agréable. Allez-y, tout ira bien, c'est réjouissant !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 2 Mars 2019

Roman - Littérature Française - Séparation - amour - jalousie - obsession
Deux soeurs de David Foenkinos

Roman - Editions Gallimard - 173 pages - 17 €

Parution le 21 février 2019

 

L'histoire : La vie de Mathilde s'effondre en quelques semaines... Il suffit qu'Etienne la quitte après cinq ans d'amour et d'un geste déplacé à son travail pour qu'elle se retrouve sur le banc de touche et perde pied.

Sa soeur Agathe lui propose de venir s'installer chez elle histoire de se reposer pour repartir sur de bonnes bases. Son mari et sa fille Lili lui feront de la place dans leur petit appartement, et dans leur vie. L'équilibre de cette cohabitation devient très vite très précaire, surtout que Mathilde dévoile un pan de sa personnalité inconnu de tous, même d'elle même...

 

Tentation : Pour Foenkinos, je cours !

Fournisseur : Ma CB

 

 

Mon humble avis : David Foenkinos nous conte l'histoire d'une chute sans fin, tout en observant les travers de notre société contemporaine. Via Mathilde il nous fait vivre les conséquences de l'abandon amoureux, lorsque celui-ci devient obsessionnel et conduit à une sorte de folie. La désertion de l'être aimé passionnément, la blessure, le mal qui est fait et libère ainsi un pan inconnu de votre personnalité... A moins que ce soit ce mal qui le crée...

Les conséquences du malheur, la dépression, le déni, la paranoïa... 

Deux soeurs est un roman qui change complètement de direction, qui sort "des habitudes Foenkinos" que pourtant j'adore pour surprendre et entraîner le lecteur dans une histoire tout à fait inattendue de sa part... C'est pas mal non plus d'être surprise et emmenée là où l'on ne s'y attendait pas.

Pourtant, le ton, ou le style singulier de l'auteur est là... Ce ton faussement badin, qui fait souvent sourire, cette façon unique et inimitable  qu'a David Foenkinos pour dire, raconter ou démontrer les choses et les sentiments. Oui, même en lecture "à l'aveugle", on saurait parfaitement dire qui tient la plume. Mais c'est dans le registre que l'auteur fait un virage à 180 degrés. Nous sommes ici dans une histoire sombre qui détaille avec grand talent des affres de la dépression, une histoire où la tension monte, où l'auteur se joue du lecteur en émettant une hypothétique manipulation pour la démonter ensuite.

A mesure que l'on tourne tourne tourne frénétiquement les pages, on devine que l'issue risque d'être tragique, sans jamais imaginer à quel point celle-ci sera glaçante.

Le Foenkinos 2019 est donc toujours aussi agréable et fluide à lire, mais surprenant puisque éloigné de l'univers et des sujets de prédilection de l'un de mes auteurs chouchous ! Vivement 2020 !

 

Et pour une fois, je me suis fait "plaiz" avec plein de petites croix au crayon à papier dans la marge !

"Elle se rendit compte à quel point il est facile de ne pas être soi"

"Il avait fini par se dire que certaines histoires meurent d'avoir commencé trop tôt... Il passa donc à la seconde rupture : celle des réseaux sociaux, en la "bloquant" sur toutes ses pages. Elle en fit de même : la fin d'un amour moderne."

"Dire la vérité, c'est faire fuir l'autre. Mathilde n'a pas le choix, elle minimise chacune de ses pensées. Mais elle ne doit pas sembler indifférente non plus. Tout est si compliqué. Elle donnerait n'importe quoi pour avoir le mode d'emploi du geste juste."

"Est-il possible que la gentillesse soit insupportable ?... L'agressivité de Mathilde était compréhensible. On cherche toujours un bouc émissaire à ses souffrances".

"On pourrait croire que que ce moment d'égarement demeurerait l'unique image que l'on conserverait d'elle. Une erreur dans un océan de perfection, et c'est l'erreur seule que l'on regarde".

"La disponibilité permanente de toute chose avait donc conduit à la baisse de la libido curieuse. Alors, on repérait les passionnés, ici où là, comme des chevaliers d'un autre temps"

"Le vrai problème, c'était les livres. Mathilde en avait trop lu. On ne pouvait pas être heureux quand on avait trop lu. Tous les malheurs venaient de la littérature. Elle enviait le manque de culture littéraire de sa soeur."

"Peut-on devenir méchant à l'épreuve de la souffrance ? Il fallait croire que oui.

« Quand vous souffrez, tout le monde vous considère comme un produit explosif. Vos interlocuteurs s approchent de vous en espérant que le fil rouge et le fil bleu qui sont en vous ne vont pas leur faire exploser une bombe au visage. »

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 28 Février 2019

BD - Editions Dupuis - 99 pages - 20.99 €

 

Parution en octobre 2018

L'histoire :  La petite Alice n'a que faire des imprécations religieuses des membres de sa famille, de leurs ambitions sociales et de leur quotidien triste à mourir. Ses frères sont des bêtas et ses parents, aveugles à ce qu'elle souhaite par-dessus tout : vivre dans la vallée aux Loups. Depuis l'enfance, elle est bercée par les contes de son grand-père et les légendes autour de la déesse Cybèle, qui s'éprit un jour d'un humble berger... Une histoire à l'issue tragique qui scellera le destin de la fillette : là où la forêt côtoie les rêves, là où la magie rassemble les êtres, Alice sera reine. Loin des règlements domestiques, dans le chalet de son aïeul, la jeune fille grandira au coeur d'une nature sauvage et enchanteresse, parmi les animaux et les créatures sylvestres. Jusqu'à rencontrer à son tour un garçon égaré dans les bois, un garçon sans nom piégé depuis mille ans dans un corps qui ne vieillit pas. Aurait-il été victime d'un sortilège ? À moins que son existence ne soit elle aussi liée au chêne majestueux qui trône au milieu de la vallée ?

 

Tentation : Couv, dessins

Fournisseur : Bib N°3

 

 

Mon humble avis : Qu'il fait bon lire "Le chalet bleu". D'ailleurs, cela donne même envie d'y habiter (avec quelques livres et mes chats)... Pleine nature, avec l'essentiel.

Les dessins de cette album sont magnifiques, vraiment. Qu'ils soient animaliers, humains ou représentant la nature dans toutes ses dimensions, c'est extraordinaire. On entend le silence, le froissement des feuilles des arbres, le piaillement d'un oiseau. Cet album exalte tous nos sens, les met en éveil, tout en nous apportant un repos corporel et une ouverture de l'âme bienvenus.

Cet album est comme un conte... D'ailleurs, l'héroïne se prénomme Alice... On est dans un Alice au pays des merveilles.... Avec des légendes, des esprits, de la magie... mais que dans la nature... qui requiert une certaine pureté pour vous accepter. Le cycle de la vie, l'Amour, mais pas seulement humain, la liberté de penser, de vivre, le temps qui passe, les saisons et les joies de chaque âge traversé, le bonheur qui est si près quand on le croit loin... même s'il est important de faire le voyage au loin pour s'en rendre compte.

Cet album est une véritable ode à la nature si bien illustrée et à l'imaginaire ! A lire évidemment.

Pour ma part, je ne connaissais pas du tout Jean-Claude Servais, qui si j'en crois ma petite recherche web, est un auteur de BD assez prolifique... Donc du plaisir à venir c'est sûr, car je n'ai qu'une envie, me plonger dans un autre de ces albums.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 26 Février 2019

Roman - Editions Thélème - 8h48 d'écoute - 21 €

 

Parution d'origine en 2016 chez Flammarion.

L'histoire : Atanasia est une Bartolomé... Famille où, au cours des siècles, on a toujours dit "Soyez imprudents les enfants"... Et ces enfants ont voyagé et quelque part, changé le monde. Atanasia a 13 ans et impatiemment, à l'attend ce moment où cette phrase libératrice lui sera prononcée ou signifiée...  Sa vie change le jour où elle découvre, au détour d'un musée, l'oeuvre d'un peintre mystérieux : Roberto Diaz Uribé. Atanasia se libère en enquêtant sur lui.

 

Tentation : Titre et pitch

Fournisseur : Bib N°3

Mon humble avis : Ma "notation'" d'une seule patte paraîtra sûrement, aux yeux de certains, très sévère. Je rappelle ici que mes billets rendent compte de mon plaisir de lecture, et / ou de l'intérêt culturel, de l'instruction qu'un roman m'apporte....

"Soyez imprudents les enfants"... Comme cette phrase m'a parlé et invité à découvrir ce livre. Ces quelques mots qui ont souvent fait sens à ma vie et qui mon permis de vivre vraiment, de ne pas rester dans ma zone de confort, de prendre des risques, de m'ouvrir au monde et de le découvrir. Bref, de ne pas avoir une vie plan plan qui à l'époque, ne m'aurait pas convenue du tout. Voilà pourquoi le choix de cette lecture.

Le début m'a plu. L'adolescence de l'héroïne, ses questionnements sur des sujets intellectuels, moraux ou purement matériels et pratiques... Et les réponses qu'elle forge en même temps que sa personnalité. C'est aussi l'époque du post franquisme, intéressante donc. La lecture faite par Véronique Ovaldé elle-même me semblait enjouée.

Et puis, j'ai commencé à me perdre lorsque j'ai saisi qu'Atanasia passait régulièrement du statut de narratrice à celui de personnage... Et donc que pour évoquer le même sujet, Véronique Ovaldé employait tantôt le "Je" et tantôt le "elle".

Ensuite, je suis noyée... ou envolée, comme vous voudrez. Plus un mot, plus un passage ne m'a accrochée, je suis littéralement sortie de l'histoire, que j'ai écoutée sans entendre, ou entendue sans écouter. Il a été question d'aïeuls manifestement, qui alternait avec le récit actuel... Et si j'ai à peu près compris, le déroulement de l'arbre généalogique de Diaz Uribe aboutit à... la fin, il y a peut-être un intérêt qui m'aurait échappé, donc je me tais. Quant à l'interprétation de Véronique Ovaldé, d'enjouée, elle est devenue pour moi rapide, bien trop rapide... Au point que je me suis demandé s'il y avait un train à prendre. Par moment, j'avais même l'impression d'entendre les conditions d'offres commerciales citées en fin de spots publicitaires radio.

Bref, je n'ai pas saisi ce roman, qui n'est pas fait pour moi... A moins que je ne sois pas faite pour lui. A moins encore que le support (audio) de lecture ne fut, pour une fois, pas le bon... Rencontre complètement ratée, dommage.... Pour le livre et pour moi.

 

L'avis de Clara, de Noukette et de Cultur'elle

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 24 Février 2019

Film de Karyn Kusama

Avec Nicole Kidman, Tobby Kebbel, Tatiana Maslany

 

Synopsis : Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

La détective du LAPD Erin Bell a jadis infiltré un gang du désert californien, ce qui a eu de conséquences dramatiques. Lorsque le chef de la bande réapparaît, elle doit fouiller dans le passé pour se défaire de ses démons.
 

 

Mon humble avis : Je ne vais pas y aller par quatre chemins... J'ai détesté ce film... Je m'y suis ennuyée à mourir... Au point de vouloir fermer les yeux pour me reposer... pas de chance, la bande originale est très agressive et entêtante. Alors, j'ai dénombré les invraisemblances, et ai passé une bonne partie de mon temps à me demander si Nicole Kidman jouait bien ou pas... Avec une tonne de maquillage, reste-t-il de la place pour un vrai jeu de comédienne ?

Mais je vous rassure... Nous étions neuf "coséanceurs" de ciné et je suis la seule à être sortie déçue de la salle obscure. Certes, à la fin, un certain rebondissement éclaire certaines zones d'ombres et permet de voir le film autrement, de le reconsidérer en quelque sorte, de se dire que Karyn Kusana nous a bien menés en bateau, que l'on n'a rien vu venir (en tout cas moi, d'autres non, pas de surprise pour eux), mais cela n'a pas changé mon avis global sur Destroyer. Ce ne sont pas deux minutes de retournement de situation qui vont effacer deux heures d'ennui, de longueurs, d'atmosphère hyper glauque, de dialogues plutôt vides et caricaturaux, de confusion, de personnages auxquels on ne parvient pas à s'attacher un minimum, une construction de film on ne peut plus déroutante. S'il n'y avait la présence de Nicole Kidman dans le générique, je doute même que ce film serait sorti sur les écrans français.

Bref, je n'ai pas accroché du tout !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 22 Février 2019

Essai - Editions Point - 240 pages - 4 €

 

Parution d'origine chez Stock en 2001

 

Le sujet : Le célèbre psychanalyste revient sur sa vie, depuis son enfance où il détestait lire, jusqu'à l'époque où il arpente les plateaux télé, en passant par sa principale activité : la psychanalyse... Le tout en étant toujours perçu comme le contestataire et le controversé... de service ou presque.

 

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL

 

 

 

Mon humble avis : J'ai acheté ce livre chez un bouquiniste voici déjà quelques années, parce que le titre me plaisait et me faisait penser à une chanson du même titre de JJ. Goldman. (Il en faut peu parfois cheeky)

Gérard Miller, certains le connaissent comme psychanalyste, d'autres comme ancien maoïste, d'autres comme chroniqueur de presse écrite et d'autres, enfin, comme chroniqueur télé (notamment dans la bande de Ruquier) . C'est dans cette dernière catégorie que je figure et mes souvenirs me disaient que je pourrais m'amuser un peu dans ces pages, y trouver de l'humour, aussi cynique puisse-t-il être.

Cet ouvrage est sous-titré "Essai" mais il correspond plus à une biographie... Pour la bonne et simple raison que les sujets abordés sont variés (voire fourre-tout) et cités dans l'ordre chronologique de la vie de l'auteur.

Le début est prometteur, frais et effectivement amusant... Le très jeune Gérard Miller n'aime pas lire et se rebelle contre la soumission des personnages de romans à leur auteurs. Vient ensuite l'époque partisane active auprès de la gauche prolétarienne et chez les Maoïste. Nous sommes autour de mai 1968, une période toujours intéressante à recreuser via des témoignages de témoins et surtout d'acteurs. Et puis, notre époque fait un peu écho à celle-ci (Gilets jaunes etc...). Intéressante aussi la scission d'alors entre "communistes" maoïstes et "communistes" restant fidèles Moscou.

Après, Miller nous décrit de long en large ses débuts en psychanalyse, qui deviennent vite une réputation, via l'école de Lacan et les théories Freudiennes.  Mon intérêt s'est effiloché au fil de la complexité du sujet et de ce qui semble être ensuite une "guéguerre" de clochers et de paroisses... attisée par une certaine presse.

Puis, devenu très célèbre, Miller pige à droite à gauche dans la presse et devient chroniqueur télé dans moult émissions où l'on attend souvent de lui qu'il y fasse de la psychanalyse de trottoir... L'auteur s'en plaint, critique le système et l'hypocrisie télévisuels, les programmes décervelants, mais ne semble pas refuser les invitations à débattre ni les chèques qui les accompagnent sans doute. 

Miller clôture sur le sémitisme et forcément, sur l'antisémitisme ambiant dont il est parfois victime.

Bref, un beau programme pour ce livre mais trop de longueurs, trop de sujets (d'où cette impression de fourre-tout). J'ai eu l'impression que Miller avait envie de parler, de parler et de parler... sans être coupé comme à la télé ou sans être limité à une chronique... tout en choisissant le sujet : LUI. Donc paf, un bouquin... Qui m'a paru transpirer un peu trop d'égo centrisme et de fierté... Moi je, moi je, moi je... On me lit, on m'écoute, on me connait... Bref, une mise en avant personnelle qui a fini par m'agacer et me lasser. Le même livre mais bercé d'humilité aurait pu être passionnant, puisque témoin de certaines époques.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres autres - divers

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Publié le 20 Février 2019

Film Robert Rodriguez

Avec Rosa Salazar, Christoph Waltz, Jennifer Connelly, Mahershala Ali

 

Synopsis :  Lorsqu’Alita se réveille sans aucun souvenir de qui elle est, dans un futur qu’elle ne reconnaît pas, elle est accueillie par Ido, un médecin qui comprend que derrière ce corps de cyborg abandonné, se cache une jeune femme au passé extraordinaire. Ce n’est que lorsque les forces dangereuses et corrompues qui gèrent la ville d’Iron City se lancent à sa poursuite qu’Alita découvre la clé de son passé - elle a des capacités de combat uniques, que ceux qui détiennent le pouvoir veulent absolument maîtriser. Si elle réussit à leur échapper, elle pourrait sauver ses amis, sa famille, et le monde qu’elle a appris à aimer.

 

 

Mon humble avis : Ce film est l'adaptation ciné d'un célèbre manga : Gunnm, de Yukito Kishiro. Le projet ne date pas d'hier dans la tête de James Cameron qui faute de temps, en a confié la réalisation à Robert Rodriguez.

200 millions de dollars de tournage... donc forcément, le spectacle est bien là, garanti ! Les effets spéciaux sont vertigineux et, en tant que spectatrice, tout au long du film, je n'ai pu m'empêcher de me demander : "Mais comment font-ils ?".  L'esthétique est soignée jusqu'au moindre détail et c'est juste magnifique, même si nous sommes dans une époque post-apocalyptique. C'est magique ce que l'on parvient à faire à notre époque ! Bref, tout est parfaitement maîtrisé, dans le fond comme dans la forme. Action (on n'a pas le temps de s'ennuyer, intrigue qui tient en haleine et pas mal d'émotions.  Et oui, ce n'est pas parce que nous sommes dans de la science-fiction que les sentiments devraient être absents. Non, au contraire, les sujets du film émeuvent : la filiation, l'importance de la mémoire identitaire et des racines et surtout, l'apparence. L'apparence est le principal sujet développé dans ce film sous deux aspects... Ne pas se fier aux apparences et surtout, ne pas se limiter aux apparences dans nos relations humaines. Quelque part, un message de tolérance.

Par contre, attention, le film est assez violent... Même si, le plus souvent, ce sont des cyborgs qui sont coupés en deux, donc de la ferraille (dont ne gicle pas de sang pour le coup).

Voili voilou, un chouette spectacle bien distrayant et virevoltant et musclé avec de bons acteurs. Que demander de plus ? Une suite peut-être ? La fin bien ouverte laisse entrevoir une possibilité en tous cas... Alita pourrait devenir une franchise à succès !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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