Publié le 23 Août 2021

Là où chantent les écrevisses, roman, avis, chronique, littérature, Delia Owens

Roman - Editions Audiolib - 11h18 d'écoute - 24.90€

Parution audiolib 2020, Editions du Seuil 2018

 

L'histoire : Les années 50, dans un marais de Caroline du Nord... Kya a 10 ans lorsque le dernier membre encore présent de sa famille, son père l'abandonne lui aussi. Les autres sont partis depuis longtemps, fuyant la violence familiale. Elle doit alors apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Pendant des années, Kya sera source de rumeur les plus folles et des fantasmes du proche village... Tout le monde parle d'elle comme de "la fille des marais". Mais elle n'est pas cette filles analphabète et sauvage, car Tate, un jeune homme qui l'a toujours connu, lui apprend à lire et transforme ainsi la jeune fille, qui devient jeune femme au fil des ans. Et puis, Chase, un garçon qu'elle a fréquenté est retrouvé mort... Evidemment, tous les soupçons se tournent vers elle.

Tentation : La blogo

Fournisseur : Bib de Rennes.

 

Mon humble avis : A l'époque de la sortie de ce roman, l'histoire de cette fille du marais avait fait un raz de marée sur la blogo, avec le plus souvent des avis plus qu'élogieux ! Le mien l'est tout autant. A mes yeux et dans mon coeur, "Là où chantent les écrevisses" est un chef d'oeuvre, un roman et une héroïne que l'on n'oublie jamais. J'espère que le temps me donnera raison.

Peu importe que la situation soit crédible ou non, et que la fin surprenne, pas forcément dans le bon sens pour moi. Ce marais, si bien décrit par Delia Owens, on le découvre, on y vit, on l'apprend avec Kya, on l'arpente sur sa barque. Les images qui se créent dans notre esprit sont juste magnifiques et même si les marais sont en général des milieux naturels plutôt hostiles, on se surprend à presque envier la vie aussi douce qu'âpre qu'y mène Kya, une fois devenue adulte et autonome par relatif choix. Je me suis régalée notamment des descriptions des animaux sauvages et des oiseaux, avec qui Kya partage une relation particulière. Mais l'enfance de Kya et les abandons successifs font peine à lire évidemment. On s'attache terriblement à Kya et l'on ne peut qu'être admiratif devant sa détermination, son courage, sa capacité à déployer seule ses ailes de la vie, à s'assumer, à refuser les lumières de la consommation et de la facilité. Et pourtant, toute sa vie, Kya a été abandonnée et rejetée.

D'autres protagonistes sont très touchants, comme Jumping et son épouse, qui tiennent un petit commerce station-service au port du village voisin, qui seront les seuls à aider Kya. Ou encore Tate, ce lycéen, puis étudiant et adulte, qui apprendra à lire à Kya et qui partagera avec elle son amour pour le marais.

On sait très vite qu'il y a un soi-disant meurtre, celui de Chase, puisque des chapitres de différentes époques s'alternent. Soi-disant meurtre, car rien ne prouve vraiment qu'il ne s'agisse pas d'un accident, donc enquête puis procès. Ce n'est pas cette partie-là qui m'a le plus émue, si ce n'est qu'elle prouve les préjugés de chaque villageois à propos de la fille des marais, mais aussi de la part de justice, que boucle très vite l'enquête avec un avis tout fait d'avance. Ce sont donc les accusations sans preuves que dénonce la romancière, des accusations alimentées par la peur de la différence et de l'inconnu, bref, de ce qui dérange.

Ode à l'amour, à la nature, au respect des différences, à la poésie, au savoir, à la lenteur, à la contemplation, à la vie simple, à l'observation de l'environnement, de son utilisation sans le détruire... ce roman est purement enchanteur. Il nous emporte en nous tiens captifs volontaires du marais. Et que dire de la plume magnifique, douce et tellement évocatrice de Dalia Owens ? Du grand art ! Et cerise sur le gâteau, la lecture qu'en fait Marie du Bled est des plus réussies, tellement que je vous conseille vraiment le format audio pour découvrir ce chef d'oeuvre incontournable !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 21 Août 2021

Fabienne Betting, roman, la théorie des poignées de main, avis, chronique

Roman -Editions Pocket - 224 pages - 6.95 €

Parution Pocket Mai 2021, Les Escales juin 2020

L'histoire : Jeune étudiant en mathématique, Antoine effectue sa thèse sur la fameuse théorie des poignées de main, plus connue sous les termes théorie des six degrés de séparation. Alors qu'il présente ses recherches lors d'un colloque à Corfou, un éminent professeur, irrité par cette théorie, met au défi Antoine de la prouver dans la réalité. Antoine relève le défi. Il a trois mois pour trouver la cible proposée par le professeur, et démontrer que seules cinq personnes le séparent de celle-ci. Le voilà qui s'envole pour le Vietnam. Les seules informations dont il dispose : Chinh Yên Than est né à Go Vap le 1er février 1972. Une grande aventure commence pour Antoine !

 

Tentation : Titre et pitch

Fournisseur : Ma CB

Mon humble avis : Depuis que j'en ai entendu parler, cette fameuse théorie des 6 degrés de séparation me fascine, sans que je cherche cependant à en savoir plus. Je me suis dit que ce titre serait l'occasion de corriger le tire. Cette théorie "prétend" qu'il n'y a pas plus de 5 connaissances qui vous séparent de n'importe quel être humain sur terre. Ces connaissances peuvent être amicales, professionnelles, familiales, mais aussi "indésirables"... Le tout, hors réseaux sociaux en ligne évidemment ! Trop facile sinon !

Je n'en sais guère plus sur cette théorie, car ce roman ne fait que survoler ce sujet d'un point de vue scientifique et statistique. Pas bien grave, sa lecture n'en est que plus aisée et légère, bref, agréablement divertissante, servie d'une plume simple et fluide. Un roman parfait pour l'été ou pour se changer les idées entre deux ouvrages plus conséquents. D'ailleurs, j'ai dévoré cette histoire sympathique.

En fait, ce sont plus la quête d'Antoine et les rencontres qui en découlent qui font l'intérêt du roman. On voyage aussi : Nancy, Vietnam, Géorgie Américaine, Suisse, Italie... Là aussi, c'est assez succinct... le nombre de pages ne permet pas de plus amples développements qui auraient été instructifs... l'objectif de l'écrivaine étant clairement affiché : la détente.

La théorie des poignées de main évoque le drame des enfants orphelins dans des orphelinats bondés lors de la guerre du Vietnam et les difficultés d'intégrations rencontrées lors de leurs adoptions en occident. Le choc des cultures des jeunes français qui découvrent le monde est aussi développé. Ce roman nous rappelle aussi de jolies choses... Que derrière chaque statistique, il ne faut pas oublier qu'il y a de l'humain et ses variables, qu'il y a une différence de taille entre savoir qu'un chemin existe et le trouver. Que seul, on n'arrive pas à grand- chose... Entre autres.

Une lecture plaisante, pleine de bienveillance, qui nous fait côtoyer des personnages attachants, mais qui reste un peu trop en surface des choses et des faits à mon goût, avec un style un peu trop simple tout de même... mais accessible à tous pour le plaisir !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 19 Août 2021

Roman - Editions Léo Scheer - 200 pages - 17 €

Parution le 1er septembre 2021, Rentrée Littéraire

L'histoire : Elle a quitté Paris, a fui un traumatisme et a cessé d'écrire depuis cinq ans. Ecrivaine, elle vit retirée dans une maison isolée d'un village Normand. Un matin, alors qu'elle promène comme d'habitude son chien Paul, elle trouve une clio abandonnée, porte ouverte, près d'une rivière, près d'un panneau qui interpelle :"danger en rive". A l'intérieur du véhicule, elle ramasse un bracelet où figure le mot "disparaître"... Dès lors, son quotidien ordonné se retrouve chamboulé, d'autant plus que son passé ressurgit...

 

 

Tentation : romancière dont j'aime lire le roman annuel

Fournisseur : Gilles Paris, merci pour l'envoi.

 

Mon humble avis : C'est un roman très original que nous offre cette année Nathalie Rheims. Presque un huis clos solitaire dans une vie routinière et calme, retirée du monde... Mais mise à mal par la découverte de cette voiture abandonnée près d'un virage bordant une rivière. On partage le quotidien de la narratrice, ses monologues intérieurs, des questionnements devant cette nouvelle situation... Pourquoi n'a-t-elle pas dit toute la vérité à la police, pourquoi a t-elle tu le bracelet ramassé et gardé. Son seul compagnon est Paul, son petit chien.

L'atmosphère se fait parfois étouffante... On se demande où l'écrivaine veut nous mener, puis la question que le lecteur se pose est même : mais où suis-je ? Et l'on comprend quelques pages plus tard que Nathalie Rheims nous a berné, qu'elle nous a menés le bout du nez, et complètement manipulés.... Pourquoi ?

Dans l'histoire, la manipulation élevée au rang de l'art sera pour se venger et faire taire à jamais l'auteur de son traumatisme... Un homme qui l'a harcelée quotidiennement et par tous les moyens possibles pendant des mois, cinq années plus tôt.

Dans l'exercice littéraire, cette manipulation n'a d'autres but que de travailler sur les frontières entre la réalité et la fiction, et d'étudier ces dernières sous les lumières de notre époque, où, via les médias, presse et réseaux sociaux, de la moindre flammèche s'ensuit un incendie dévastateur, qui ruine une réputation, qui délivre toutes les haines anonymes, qui passionnent les foules qui créent ainsi une certaine réalité. La multitude des intéressés crée elle-même réalité considérée dès lors, et par tous, comme certaine. 

L'autre sujet principal de cette histoire est le harcèlement psychologique et ses conséquences... Les proches qui ne comprennent pas forcément l'influence de l'harceleur sur vous, la justice qui est bien démunie tant qu'il n'y a pas eu de passage à l'acte physique. Le tout, évidemment, amplifiée à notre époque par les réseaux sociaux.

Si l'on suit Nathalie Rheims depuis plusieurs de ses ouvrages, on réalise qu'il y a beaucoup d'elle dans ces pages, c'est même parfois à se demander si l'on n'est pas dans une autofiction, ce qui ajoute au trouble du lecteur. Et bien sûr, sa plume subtile, soignée mais sans esbrouffe est au rendez-vous.

Je n'ai hélas pas pu lire ce roman rapidement, ma lecture fut interrompue par drame familial... Peut-être qu'une lecture plus condensée m'aurait permis de déceler quelques indices du subterfuge et aurait effacé à mes yeux les quelques petites longueurs. Mais quoiqu'il en soit, bravo à Nathalie Rheims, c'est un roman vraiment surprenant et astucieusement construit qu'elle nous propose en cette rentrée littéraire !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 24 Juillet 2021

Hello !

Je mets mon blog en pause estivale... préférant passer mon temps dehors, sur la plage ou ailleurs dès que le temps le permet.

De plus, la blogosphère est de plus en plus désertée en cette période.

Je vous retrouve donc le 19 août avec plein de billets lecture, de romans ou BD déjà lus où qui le seront dans les semaines à venir.

Seuls billets cinéma pourrait interrompre cette pause, le ciné correspondant à une actualité très courte, surtout ces temps-ci !

Profitez bien de cet été, qu'il ressemble parfois à un automne, un printemps ou à un jour dans le bush australien !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Les livres - mon blog et moi

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Publié le 20 Juillet 2021

BD - La chambre de Lautréamont

BD - Editions Futuropolis - 136 pages - 20 €

Parution en 2017

L'histoire : "Un poète maudit, une plante hallucinogène, un piano qui parle, une écriture révélée par le feu, des relations sulfureuses entre deux poètes..." Attention, vous entrez dans un livre terriblement... réjouissant ! Dans l'esprit des nouvelles de l'époque, d'Edgar Poe à Villiers de l'Isle-Adam, Edith et Corcal proposent un récit fantastique et fantaisiste, qui plonge avec délectation dans le monde foutraque, virevoltant et bouillonnant des artistes de la fin du XIXᵉ siècle, en lutte contre les arts académiques.

Tentation : Curiosité culturelle

Fournisseur : Bib de Dinard

Mon humble avis : Un album au double intérêt... L'histoire qu'il raconte, comme une autofiction, en total trompe l'oeil comme nous le révèle le cahier final. Mais aussi son histoire à lui, en tant qu'objet tombé dans l'oubli pendant des décennies... Retrouvé par hasard en Australie en fond d'un carton de vieux 45 tours, par un étudiant français et sa mère... qui n'est autre qu'Edith... Le vieil ouvrage, daté de 1921, s'intitulait "la chambre de Lautréamont et se disait être une réédition d'un livre de 1874.... Et qui serait l'une des toutes premières bandes dessinées, même si on les appelait alors "Figuration autobio-poético-narrative".

Edith, Corcal vont entreprendre de restaurer complètement l'oeuvre (couleurs effacées, traits disparus, textes parfois illisibles. Un troisième homme, Bernard Maisonnée va entreprendre d'immenses recherches dans les archives pour retrouver les pages manquantes, censurées à l'époque... Ainsi, la Chambre de Lautréamont est ressortie des limbes...

On y rencontre les auteurs d'origine, Auguste Bretagne et Eugène de T.S, mais aussi Charles Cros, Rimbaud, la poétesse Emilie Parkinson, tous membres alors du cercle Zutiste

Auguste Bretagne, qui était à l'époque feuilletonniste pour la Gazette de Paris, vivait alors dans l'ancienne chambre d'Isidore Ducasse, alias Le comte de Lautréamont, décédé depuis peu... Fort des mystères des textes que Bretagne retrouve de Lautréamont, il nous livre ici une histoire qui fleurte avec le fantastique... Mais qui met aussi en scène les us et coutumes des artistes d'alors et notamment, l'usage du peyotl...

De Lautréamont, je ne connaissais que le patronyme et vaguement sa réputation. Cet ouvrage m'a donné un aperçu de ses oeuvres... heu... comment dire, je n'ai pas trop envie d'approfondir.

La chambre de Lautréamont se lit avec plaisir et intérêt culturel, mais ce qui rend cet ouvrage complètement fascinant, ce sont ses pré-et post face qui explique ce magistral piège littéraire ! Il y aurait encore beaucoup à dire, le plus simple est que vous lisiez cet album unique en son genre !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 17 Juillet 2021

La veuve noire, black widow, marvel, MCU, film, avis, chronique, cinéma, Scarlett Johansson

Film de Cate Shortland

Avec Scarlett Johansson, Florence Pugh, Rachel Weisz

Synopsis : Natasha Romanoff, alias Black Widow, voit resurgir la part la plus sombre de son passé pour faire face à une redoutable conspiration liée à sa vie d’autrefois. Poursuivie par une force qui ne reculera devant rien pour l’abattre, Natasha doit renouer avec ses activités d’espionne et avec des liens qui furent brisés, bien avant qu’elle ne rejoigne les Avengers.

 

Mon humble avis : Fidèle à l'écurie Marvel je reste ! Même si je pense que l'âge avançant, je finirai sans doute par me lasser de ces films à grands spectacles, effets spéciaux et canevas toujours plus ou moins similaires.

Black Widow ne fait pas exception à la règle, il remplit le cahier des charges avec une sacré dose d'action et évidemment une bonne présence d'humour et d'autodérision. On ne s'ennuie pas une seconde !

La nouveauté, c'est que ce film est presque exclusivement féminin ! Et oui, plus besoin de super héros mâle comme faire-valoir !

Et pour celles et ceux qui ne suivent la vie des Avengers uniquement via le cinéma et non via les comics, et bien a y'est, on connaît l'histoire de Natacha Romanov, alias la Veuve Noire. Cette histoire est émouvante, qui prend racine dans l'espionnage de l'Est contre l'Ouest. Une enfance faussée, brisée, mensongère et prédestinée à faire de Natacha une tueuse d'élite. Ce préquelle de cette super-héroïne que l'on a vu mourir dans le dernier Avengers complète et conclut parfaitement ce personnage attachant, qui malgré ce qu'elle a vécu et ce pour quoi elle était programmée, a su rester humaine. Et le sujet de fin de cette histoire est le pouvoir, notamment le pouvoir de domination mentale. Intéressant et assez bouleversant dans la méthode, dès le générique de début.... Certes on est au ciné et dans une pure fiction fantastique, mais nombre d'enfants dans le monde subissent plus ou moins le même traitement à des fins d'embrigadement militaire, ou pour les mener à la prostitution ou autres horreurs.

Le casting est réussi, chacun n'hésite pas à bien mouiller sa chemise ! Et à moins que le MCU nous imagine d'autres préquelles, Scarlett Johansson dit bel et bien adieu à son personnage de la Veuve Noire !

Bref, un bon divertissement pour moi, enfin un Marvel au ciné, deux ans après le dernier !

Et comme d'hab, on reste jusqu'au bout du générique qui annonce... le prochain film !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 15 Juillet 2021

BD - Editions Glénat -64 pages - 15.50 €

Parution en octobre 2017

Le sujet : En 1535, Jacques Cartier arrive pour la deuxième fois dans le golfe du Saint-Laurent. S’il veut conquérir ces nouveaux territoires pour le compte du roi de France, il sait que cela devra se faire avec le concours des tribus indiennes locales. C’est pourquoi il renforce ses relations avec le chef Donacona qu’il avait déjà rencontré lors de sa première expédition et qui le suivra plus tard en France. En fréquentant les Iroquois, Cartier découvre qu’en plus d’une nature florissante, ces terres abritent un peuple sédentaire et bien plus évolué qu’il ne l’imaginait...

Tentation : Un peu de culture historique ne nuit pas à la santé

Fournisseur : Bib de Dinard

Mon humble avis : Depuis que j'habite Dinard, donc à proximité de St Malo, j'entends beaucoup plus parler de Jacques Cartier. Alors, je me suis dit que cette BD permettrait de combler mes lacunes...

Le but n'est que partiellement atteint... Certes, je suis bien moins ignare après ma lecture qu'avant, mais c'est tout de même en bilan en demi-teinte...

Le graphisme rend les visages pas toujours facilement reconnaissables... Donc c'est fatiguant à suivre... Les queues des bulles sont positionnées de façon bien étrange... De ce fait, il n'est pas aisé de savoir de qui proviennent les paroles... Donc fatiguant à lire....

Les noms des autochtones et des lieux se ressemblent, rien de permet de les distinguer et de les retenir, pour mieux les situer... Il manque clairement à cette album une carte et un trombinoscope en début de récit. Certes, à la fin, un cahier de quelques pages revient sur les faits historiques... Peut-être aurais-je dû commencer par celui-ci pour mieux profiter de ma lecture. (d'ailleurs, dommage, plusieurs coquilles remarquées dans ce cahier).

Mais on en apprend tout de même sur Jacques Cartier, personnage dont on ne sait officiellement que très peu... Même sa date de naissance varie d'un document à l'autre.... Et nul ne sait ce qu'il advint de lui après ses trois voyages en terre canadienne. Il semble que Jacques Cartier fut l'un des premiers et des seuls à cette époque, parmi les découvreurs, à être humaniste. Certes, certains propos restent néanmoins choquants dans cet album, mais il faut tout de même les replacer dans leur contexte historique.

J'ignorais pourquoi, à l'époque, la France était le plus souvent absente des grandes découvertes territoriales.... Elle était alors occupée à combattre en Italie, pour y gagner ou y garder quelques lopins et influences !

J'ignorais aussi qu'il existait les Iroquois et les Iroquoiens, qui sont en fait deux nations amérindiennes bien distinctes.

Cet album fait par partie d'une collection qui couvre ainsi différents grands personnages historiques.  J'y piocherai un autre titre. On verra ! Car j'aime m'instruire via la BD, tout en me distrayant !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 13 Juillet 2021

Littérature, roman, Aline Dieudonné, Kérozène, avis, chronique, blog

Roman - Editions L'Iconolaste - 258 pages - 20 €

Parution le 1er avril 2021 

L'histoire : Une station service, le long de l'autoroute, un soir d'été. Il est 23h12 et ils sont 15 à se croiser, si l'on compte le cheval et le cadavre planqué dans le coffre d'un gros Hummer noir.

Une minute encore, et tout bascule...

 

tentation : la blogo

Fournisseur : la bib de Dinard

 

Mon humble avis : A force de lire le nom d'Adeline Dieudonné sur la blogo, ma curiosité a été piquée ! Et quand j'ai aperçu ce roman à la bibliothèque... Ben je l'ai pris, voilà tout ! Et je n'aurais peut-être pas dû, car ce genre de littérature ne semble pas être pour moi. Oh, c'est correctement écrit, ça se laisse lire au début, il y a une relative suite dans les idées que je perçois à peu près mais qui n'aboutit pas... Mais voilà c'est style de lecture dont il me parait que je ne tire rien....

En fait, il y a comme une tromperie sur la marchandise. Cet ouvrage est présenté comme un roman... Sauf qu'il n'en n'a pas la forme, s'approchant bien plus du recueil de nouvelles, composées de portraits de personnages qui se croisent, mais qui n'interagissent pas entre eux, ou si peu, et pas forcément pour le meilleur. Chaque personnage a le droit à un ou deux chapitres, qui présentent soit sa vie dans l'ensemble, soit l'événement ou l'action qui l'a mené dans cette station-service. L'idée de base me plaisait. En effet, on est tous parfois un personnage dans ce genre de lieu et de scène.

La 4ème de couv dit : "Adeline Dieudonné se joue des codes"... Effectivement, ce roman est un peu un OLNI à mes yeux... Pas de rythme précis, pas d'objectif manifeste, aucune leçon ni morale à en tirer. "Kérozène est drôle comme une comédie"... Euh, je n'ai pas ri une seule fois, ni même souri, tant les situations décrites sont tristes à mourir, ou pathétiques et souvent vulgaires. "tendu comme un thriller"... Certes, on espère que ces chapitres aboutiront à un final relativement explosif... Et bien non. "Mordant comme le réel"... Mouais... Un réel qui plonge bien des fois dans l'acadabrantesque, pas du tout réaliste, comme avec cette famille de gynécos complètement givrés. Là, c'est même devenu indigeste pour moi.  "Mordant comme le réel", et bien c'est triste de penser que sur 15 "personnes" dans une station-service, aucune d'entre elle n'est bien dans sa tête, aucune ne mène une vie sereine et relativement tranquille, sans violence, aucune n'est heureuse en fait... Même si la vie ne fait pas de cadeau, le réel est tout de même moins glauque que ce roman.

Certes, certains portraits m'ont touchée, pour être parfois gâchés par une suite dans un chapitre suivant. Certes, il m'a semblé qu'Adeline Dieudonné souhaitait nous montrer que nombre de gens n'ont pas le courage de changer leur vie de merde, quand d'autres ont le courage de mener une vie de merde par sacrifice, pour améliorer le quotidien des leurs, comme cette nounou philippine qui subit tout pour pouvoir payer des études à ses enfants restés aux pays.

Mais à part cela, je n'ai pas compris où voulait vraiment en venir l'auteure ni ce qu'elle voulait nous dire. Dommage, rendez-vous manqué ! Il me reste une impression de malaise, avec un sentiment de gâchis humains et de noirceur exagérée. A quoi bon ? Je sors vide de cette lecture... Elle m'a prise mon énergie et ne m'a rien apportée.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 11 Juillet 2021

Cette année, mon projet de vacances était une semaine de camping dans le Haut Limousin, (département de la Haute Vienne) au bord du lac de St Pardoux le lac ! Du 21 au 28 juin... Début du temps bien pourri un peu partout. J'ai essuyé plusieurs orages, j'ai eu plutôt froid, le ciel s'est rarement paré de soleil, mais j'ai réussi tout de même à profiter... même si dans ce coin-là, même si nous sommes officiellement en été, tout ou presque est encore fermé ou ne fonctionne qu'au ralenti, midi ou soir, mais pas les deux. Je pensais me faire plaisir au resto tous les soirs, pas possible ! Dommage mais j'ai fait avec, et surtout avec les salades de thon et le pâté que j'avais emmenés (il ne faut plus trop m'en parler pour l'instant !!!). Pas possible, pour cause de météo, de me reposer vraiment en farnientant sur la plage du camping au soleil... Donc j'ai bougé ! Je me suis beaucoup baladée, à pied, en voiture pour me rendre sur certains lieux ou les approfondir sans marcher 50 km par jour !

Bref, ce furent des vacances simples, natures et très économiques ! Mais respirantes ! Que de verdure ! Que de chlorophylle ! Que du grand air, et du calme. Quasiment tout le temps seule sur les chemins parcourus, pas une âme qui vive rencontrée lors de la plupart de mes balades ! J'en ai profité pour bien observer dame nature, et particulièrement les oiseaux et les papillons ! (qui feront l'objet d'autres billets !)

Au Moyen Age, le Limousin était l'une des régions les plus peuplées de France... Ce n'est plus du tout le cas... Petites villes, petits villages, et beaucoup de hameaux soit abandonnés et en ruine, soit super choupinous bien entretenus.

UN DIMANCHE DANS LE LIMOUSIN 1/?
UN DIMANCHE DANS LE LIMOUSIN 1/?
UN DIMANCHE DANS LE LIMOUSIN 1/?
Première photo en haut : la vue de ma tente !

Première photo en haut : la vue de ma tente !

UN DIMANCHE DANS LE LIMOUSIN 1/?
Le village de St Pardoux le lac... par temps gris...

Le village de St Pardoux le lac... par temps gris...

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyage en France et ses iles

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Publié le 9 Juillet 2021

Franck Thilliez, thriller, Le Syndrome [E], avis, chronique

Thriller - Editions Pocket - 512 pages - 8.40 €

Parution Pocket 2011, Fleuve Noir 2010

L'histoire : A Lille, un film mystérieux et malsain rend aveugle Ludovic qui le regarde.

Près de Rouen, 5 cadavres atrocement mutilés sont déterrés ?

Quel lien y a-t-il entre ces de faits ? C'est ce que le commissaire Sharko et la lieutenant Lucie Hennebel vont devoir découvrir, sans imaginer que ce sera pour eux ue véritable plongée dans les ténèbres humaines.

 

 

 

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL

Mon humble avis : Hop hop hop ! Allez, un bon petit thriller dans la valise des vacances, voilà qui se lira bien ! 

Effectivement, ce thriller se lit très bien, et évidemment, de plus en plus vite, de plus en plus tard. Car le mystère est vraiment bien épais... On se demande bien jusqu'où il va nous mener et comment les forces de l'ordre vont le démêler.

Pour cela, on voyage un peu, au Caire, puis à Montréal. On voyage aussi dans le temps, puisque c'est dans les années 1950 que se trouvent les racines du mal, ici, au Québec... lors de la période noire de son histoire... Celle véridique, citée et inspirante dans le roman, des orphelins de Duplessis... Effroyable... le pouvoir du gouvernement lié à celui de l'Eglise...

Avec le Syndrome [E], Frank Thilliez nous plonge dans le cerveau humain et ses possibilités, ses manipulations, l'influence et le pouvoir de l'image tant implantés dans chaque instant de nos vies et ce que la science peut en faire, sous couvert ou non de l'armée et du gouvernement. Sous le signe du progrès, ou sous le signe purement commercial avec le neuromarketing.

C'est dans ce roman que les deux héros récurrents de Thilliez, Sharko et Hennebel, se rencontrent et se lancent dans une enquête haletante, dangereuse mais sincèrement intéressante pour le lecteur.

Mais j'ai tout de même deux bémols. Le premier, sur la forme, le style en fait. J'ai trouvé très lassantes, très répétitives et parfois même un peu mièvres ces parties de textes qui remplissent, ne font en rien avancer l'action et sont sensés nous expliquer les ressentis intimes des personnages. J'ignore combien de fois le mot "ténèbres" est utilisé, mais j'en avais ras la casquette. Le livre aurait pu économiser une bonne trentaine de pages, et conserver son intact son rythme et son attrait, sans agacement pour le lecteur. J'ignore si, dans ses récents ouvrages, Franck Thilliez use toujours des stéréotypes de la littérature policière.

Deuxième bémol : la fin, un cliffhanger... Et oui, il y a une suite... même plusieurs. Qui ont certes toutes paru depuis un moment, mais que je n'ai pas envie de lire maintenant, même si j'aimerais bien savoir tout de même !

Bref, j'ai donc hésité entre 4 et 3 pattes de chats. A vous de voir !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français

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