Publié le 12 Février 2013

http://images.allocine.fr/medias/nmedia/18/95/41/65/20402929.jpg  Synopsis : Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Un soir, une femme se rend dans un commissariat pour confesser le meurtre de son mari violent, commis il y a plusieurs années. Seulement plus la policière de permanence interroge cette femme, plus elle connait sa vie, moins elle a envie de l’arrêter. Pourquoi cette femme que personne ne soupçonnait veut-elle absolument être reconnue coupable ? Pourquoi cette policière ne veut-elle absolument pas l’arrêter ? L’une des deux gagnera. Mais que veut dire gagner dans ce genre de circonstances ?

 

 

Avec Sophie Marceau - Miou Miou - Marc Barbé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Arrêtez- moi est la libre adaptation des lois de la gravité de Jean Teulé... Et bien vive la liberté d'adaptation que prennent certains réalisateur ! Autant je m'étais ennuyée à mourir à la lecture des 123 pages du roman, autant j'ai été fascinée (d'effroi souvent) par le film. D'ailleurs, si vous lisez mon billet sur le roman, vous constaterez ue j'ai des dons de médium. Je disais qu'avec de bons dialogues, l'histoire était assez originale pour mener à un bon film, pourvu qu'il soit interprêté par Bacri et Jaoui. Bon, ok, j'ai tout faux avec le casting, mais j'ai des circonstances atténuantes... Jean Paul Lilienfield a remplacé le flic pour Une flic. Et j'avoue que le choix est très judicieux... Face au sujet des violences conjugales, ce huit clos  se passe sans supériorité masculine, sans de soumission ni peur de la "coupable" face à la policière.

Le film est un presque huit clos, une femme supplie une autre de l'arrêter pour le meurtre de son mari, survenu 10 ans plus tôt. C'est bluffant, parfois révoltant, souvent dérangeant,  effarant, toujours prenant et bouleversant, révoltant. On aime ses deux femmes blessées et leur face à face est d'une force inestimable, malgré le dénuement environnant. Décors simples, lumières blafardes, et les minutes passent presque en temps réel. Les arguments de l'une, contre ceux de l'autre. Un véritable combat psychologique qui finit dans une violence insoupçonnable en début de film. Deux personnages admirables dans leurs convictions et leurs motivations... Dont on découvre certaines à la dernière minute du film. Celle ci, bien sûr, je les tairai. Mais le film suscite pas mal de question : La vie peut-elle être une prison dont seule la prison délivrera. Pour une victime, être reconnue coupable est il la solution de faire reconnaître son statut de victime. Bref, un film qui inverse la logique des choses.

Et les actrices dans tout cas... Ah Sophie Marceau... La petite fiancée des français et le fantasme de nombre de mes concitoyens. J'ai l'impression que cela fait des années que je la vois superbe, fraîche et naturelle dans des comédie romantiques, qu'elle joue le rôle de gaffeuse ou de femme fatale, en robe rouge de grand couturier... Et bien voici une belle façon de casser réputation de glamour. Elle est ici défigurée par des cicatrices, par l'usure de la vie, par son combat, par les coups reçus par le passé, pas coiffée, vêtu d'un pull à col roulé. Le regard hagard, en femme perdue, souffrante mais déterminée. Pas un sourire pour convaincre le public. Elle est magistrale. Miou Miou l'est tout autant, dans cette femme flic qui laisse apparaître en plus de fêlure au fil de l'histoire, et qui croit son combat juste.... jusqu'au moment où... ?

Si mes dons de médiums perdurent, je leur promets à toutes les deux un césar à partager l'an prochain.

Enfin, un petit mot sur la réalisation... Le film est parsemé de quelques fash back, lorsque Sophie Marceau évoque la violence conjugale psychologique ou physique subis pendant des années... Réalisation très subtile des scènes... On n'y voit pas Sophie Marceau. Les insultes, les menaces, les coups sont adressés directement à la caméra et nous met directement à la place de cette femme battue. On ne prend plus d'un hupper cut, on a la gorge nouée et on ne bouge pas de son siège, empoigné que l'on est par ce film. Et l'on se dit : jamais ça.

Un film puissant, qui prend bien plus aux trippes que l'oeuvre original dont il est tiré... comme quoi...

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 10 Février 2013

http://3.bp.blogspot.com/-Hu8pRZVxzU4/UFM0wEabxnI/AAAAAAAAFoM/jSeTHFEy5ss/s1600/Oui+mais+quelle+est+la+question.jpg Autobio déguisée - Editions Nil - 271 pages - 19 €

 

 

Parution le 20 septembre 2012

 

 

 

L'histoire : C'est enfant, dans un confessionnal, qu'Adam Hitch découvre le pouvoir des questions et la jouissance qu'elles lui procure. Il interrogera tout le monde, tout le temps, sur tous les sujets. Il est atteint de questionnite aigue, liée à une forte curiosité pour tout. Adulte, il suit des études de journalisme et devient l'interviewer le plus célèbre de France, à la radio, puis à la télévision. Mais les célébrités ne sont pas les seules à subir ses questions... Sa famille, ses amies, ses compagnes, sa femme. Certains supportent, d'autres beaucoup moins...

 

 

 

 

 

Tentation : Le passage de Pivot à la Grande Librairie

Fournisseur :

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 Mon humble avis : La 4ème de couv n'annonçait pas tout à fait ce que j'ai lu. Certes, on retrouve avec plaisir la verve légendaire de l'homme de télévision, aussi doué pour cuisiner ces "clients" que pour animer un plateau d'une bonne dose de dynamisme, de bonne humeur, de culture... Bref, un homme qui sait s'exprimer et captiver son public.

Mon plaisir de lecture fut très irrégulier. Les premières pages m'ont enchantée, quand le jeune homme découvre sa maladie : la questionnite. Car c'est un trait que je partage assez avec lui, même si nous ne sommes pas dans les mêmes proportions. Je suis curieuse de tout, de l'autre. J'aime comprendre comment le monde, et l'autre fonctionnent. Pourquoi l'autre réussit là où j'échoue. En questionnant l'autre, j'apprends la nature humaine et j'essaie, parfois, de recadrer la mienne. J'aime connaître et tenter de comprendre l'autre. Certes, cela n'est pas toujours bien perçu. Les gens confondent souvent intérêt pour l'inconnu et curiosité malsaine, où juste un peu intrusive, car il est bien plus confortable pour la terre entière de vivre derrière des barricades n'est-ce pas ?! Donc je pose, et je me pose aussi beaucoup de questions. Jusque là, le livre me ravit.

Puis le narrateur est devenu bien adulte et séduisant auprès des femmes, qu'ils harcèlent de questions : qui, quand, quoi, comment, tu es sûre, à quoi tu penses ? A rien ? Non ce n'est pas possible.... Bref, des questions pas forcément passionnantes pour le lecteur et qui deviennent très vite lassantes, étant donné que la vie amoureuse du narrateur est plutôt mouvementée et pas installée dans un cocon bien huilé. De ce fait, ces questionnaires se multiplient, le narrateur m'est apparu plus inquisiteur et jaloux que réellement curieux.... L'impression d'égocentrisme m'a même traversé l'esprit.

On effleure de temps en temps la vie professionnelle de l'interviewer, et là, mon intérêt est revenue, pour s'éloigner à nouveau lors nouvelles conquête féminine. Personnellement, j'admire beaucoup l'homme de lettres, mais sa vie privée, je m'en fiche comme de ma dernière chemise. Autant des potins people peuvent m'amuser et animer quelques soirées avec les copines (Eh, les filles, Johnny Deep et Tom Cruise sont à nouveau sur le marcher) autant que Pivot soit célibataire ou non me laisse de glace. J'attends de lui qu'il m'instruise et m'élève, pas qu'il me raconte sa vie privée et son intimité....

J'espérais franchement à plus de révélations plus ou moins croustillantes sur les plateaux télé, les questions qui ont marqué sa mémoire, les réponses qui ont laissé des blancs, comment il prépare l'interview d'un grand auteur américain jamais sobre. Bref, j'aurais aimé connaître l'envers du décors de son métier, les grandes rencontres de sa vie professionnelle, pas de sa vie personnelle, où en tout cas, pas autant.

Heureusement, il y a tout de même de beaux et de belles réflexions sur ce qu'apporte une question, de l'humour, une écriture vivre et agréable. On se délecte même de certains passages. Quelques vérités sont bien dites et mises en scène de façon judicieuse, tel le dialogue touchant entre Pivot et son fils.

Mais j'attendais un livre plus brillant de la part d'un homme que je considère comme faisant partie du patrimoine littéraire français. Oui, mais quelle est la question ? Oui mais quel est l'objectif de ce livre ? Qui pour moi, nuirait plutôt à l'image de son auteur.

 

 

 

 

 

                                                                                            9/7

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres autres - divers

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Publié le 8 Février 2013

http://images.allocine.fr/medias/nmedia/18/94/09/83/20302958.jpgSynopsis : La vie réserve parfois quelques surprises…
Pat Solatano a tout perdu : sa maison, son travail et sa femme. Il se retrouve même dans l’obligation d’emménager chez ses parents.
Malgré tout, Pat affiche un optimisme à toute épreuve et est déterminé à se reconstruire et à renouer avec son ex-femme.
Rapidement, il rencontre Tiffany, une jolie jeune femme ayant eu un parcours mouvementé. Tiffany se propose d’aider Pat à reconquérir sa femme, à condition qu’il lui rende un service en retour. Un lien inattendu commence à se former entre eux et, ensemble, ils vont essayer de reprendre en main leurs vies respectives.
 
 
Avec Bradley Cooper, Robert de Niro et Jennifer Lawrence
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 Mon humble avis : J'ai rarement vu un film aussi mal vendu par une certaine presse et même par son pitch.... celui ci nous fait croire à un film léger, une comédie romantique de plus. L'Express appuie bien dessus en le déclarant "somment de la comédie". Et bien soit nous n'avons pas vu le même film, soit nous n'avons pas le même sens de l'humour. Ce film est tout sauf drôle, même si quelques scènes prêtent à rire ou à sourire, mais jaune dans le fond.  Car ce que le ptich ne dit pas, c'est que Patrick est hospitalisé en HP depuis 8 mois, pour troubles bipolaires aggravés. Ce sont ces troubles qui l'on amené à tout perdre... le film vous dira comment. Sa mère vient le chercher, se porte garante, et le ramène dans la maison familiale qu'habite aussi.... le père.... Bourré de toc, de superstition, d'obsession. Patrick et Tiffany, souffrants tous les deux de troubles psychiques pour différentes raisons, vont se rencontrer, puis s'aider mutuellement à se reconstruire, au début par chantage, puis par plaisir. Ils retrouvent tous les deux un but dans la vie autre que leurs obsessions, leurs hallucinations, leurs phobies. Alors certes, le film s'achève sur une touche romantique, il ne faudrait pas déprimer le spectateur, et puis, c'est vrai, grâce à l'autre, on peut s'en sortir. En tout cela, le film est formidable. Il montre parfaitement ce qu'est la vie sous troubles psychiatriques sévères, quand on vous rend votre liberté et qu'il vous reste à vous reconquérir vous même avant de reconquérir les autres. Le film montre aussi à quel point un foyer peut -être rassurant comme le pire des dangers, qu'une famille, ou une personne peut-être très toxique pour la guérison de ces pathologies. Là dedans, on plaint surtout la mère qui supporte avec patience, dévouement et amour un fils en souffrance et un époux complètement barré. Tout sonne juste dans ce film, depuis les émotions, comme les paniques, comme la lutte contre soit même. Bien sûr, tout cela serait impossible sans d'excellents comédiens. Bradley Copper en tête, même si le mythe de l'acteur sexy +++ en prend un sacré coup avec la tenue qu'il porte la moitié du film : un jogging avec un sac poubelle au dessus. Mais ses yeux, ses gestes, le scénario et les dialogues qui lui sont donnés à jouer, tout rend un fabuleux hommage à ses gens qui font tout pour s'en sortir. La confusion mentale et émotionnel du personnagesest flagrante.
Jennyfer Lawrence, la relative petite nouvelle d'Hollywood n'est pas en reste, dans le personnage de Tiffany, que le décès de son mari a rendu nymphomanes On sent la lutte en elle, la vulnérabilité, puis le respect personnel qui renaît à travers le regard de Patrick, alias Bradley.
Enfin, un final épique et splendide, qui nous donne envie d'y croire, et qui nous fait sortir de la salle avec le sourire, malgré le drame sous-jacent de ce film.
Un seul défaut tout de même, la collection de clichés sur la middle class américaine de banlieue. Happiness Therapy, un film à voir pour son intelligence. Pas pour son côté soit disant comique. Car dans ce cas, vous seriez déçus, ce qui serait dommage, car nous avons là un film de très très bonne qualité sur un sujet pas évident à aborder, sans tomber dans le pathos, ni faire fausse route dans le burlesque. Intelligent, c'est bien suffisant et rare.
 
 
 
 
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 6 Février 2013

http://images.allocine.fr/medias/nmedia/18/86/76/42/20375215.jpgSynopsis : Walter Orsini aime la pêche, un peu. Il aime la grande cuisine et les bons vins, beaucoup.
Il aime aussi Paul et Jacques, ses amis d’une vie, passionnément.
Il aime surtout Clémence, sa fille de 20 ans, à la folie.
Mais il n’aime pas le mensonge. Pas du tout.
Walter Orsini pense qu’en amitié comme en amour, on se dit tout.
Il ne le sait pas encore, mais il se trompe...
 
 
 
Avec Gérard Lanvin, Ana Girardot, Zabou Breitman, Jean Hugues Anglades, Wladimir Yordanoff
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 Mon humble avis : Un vrai coup de coeur, de tout coeur et du fond du coeur ! J'ai adoré ce film, j'ai ri, j'ai été émue, j'ai été bluffée par le jeu des comédiens, j'ai eu plaisir à les revoir tous et tous ensemble, je me suis régalée du scénario et des dialogues. Chaque acteur porte un costume, oups, pardon, un rôle à la taille de sa démesure, même jusqu'à Zabou, qui en rôle secondaire, s'impose comme l'élément sagesse et presque central du film.
Je me suis dit que pour Lanvin, jouer un tel rôle devait être épuisant. Il est vrai qu'il joue un homme persuadé d'avoir le coeur sur la main, d'être proche de tous, d'être le meilleur ami du monde... Et pourtant il est tyranique, sans s'en rendre compte bien sûr.
Le message du film est simple mais a le mérite d'être remis en surface, car souvent oublié dans nos vies quotidiennes.... Comme pour un iceberg, l'essentiel de l'autre est sous la surface, et il faut savoir et avoir envie d'aller voir en profondeur pour le connaitre vraiment. Ne pas supporter le mensonge est une chose, mais accepter la vérité en est une autre. Encore faut il avoir les yeux assez ouverts pour la voir, où l'oreille assez attentive pour l'entendre. Et être juste disponible et sans jugement, alors là, le mensonge disparaitra, que ce soit entre ami, ou en famille. Bref,la vérité de l'autre fait peur, on craint de perdre ceux qui nous sont proches, alors le mensonge ou la mauvaise foi sont souvent plus confortable, même si l'on crie haut et fort le contraire. Bref, il faut prendre soin des autres, pas en fonction de ce que l'on a envie pour eux, mais en fonction de ce dont ils ont besoin. 
On pourra juste reprocher, comme le dit mon ami Yza, que c'est un film assez parisien.... Tout le monde est riche, habite de belles maisons, conduit de belles voitures.... mais personne ne semble se tuer à la tâche au travail.
Quelques scènes à l'île de Ré, qui a décidemment la côte auprès du cinéma ces temps ci, après le tout aussi formidable Alceste à bicyclette.
Inutile de disserter 3 heures sur ce film : allez le voir ! Une belle leçon de tolérance, d'amitié, de paternité, d'ex marité, de pas tout à fait heureux, mais pas loin de l'être, pourvu qu'il y a du dialogue. Cela tombe bien, ce film ne manque pas de dialogues soignés aux petits oignons. J'aime les films français, les acteurs français, surtout quand tous ensembles, ils me distraient, me font rire et m'émeuvent. Les films sur les gens qui s'aiment, même s'ils ne s'aiment pas aussi bien qu'ils l'aimeraient, avec leurs failles personnelles et les défauts des autres. Et vous ?
 
 
 
 
 
 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 4 Février 2013

 http://3.bp.blogspot.com/_bmQ2EaZJC28/TH-pJf28MNI/AAAAAAAAAMw/bFZJACPAkMY/s1600/eldorado.jpg

 Roman - Editions Babel (Actes Sud) - 247 pages - 7.50 €

                                                          

 

 

Parution en 2008

 

 

 

L'histoire : Catane, un jour de marché... Une femme suit un homme... qui finit par la reconnaître et l'invite chez elle. Cette femme, il l'a rencontrée il y a deux ans, sur le pont d'un bateau d'immigrants clandestins. Lui, le commandant Piracci, navigue jour et nuit pour intercepter, ou sauver ces malheureux depuis 20 ans... La femme lui demande une arme, pour se venger....

Parallèlement, au Soudan, deux frères s'apprêtent à quitter leur pays, à entamer ce grand voyage vers l'Europe, voyage qui pour certains, dure des années... Des années pour rejoindre l'Edorado. 

 

 

Tentation :curiosité, envie de découvrir l'auteur.

Fournisseur : Ma PAL

 

 

 

 

 

 

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 Mon humble avis : Quel livre ! Il m'a prise aux tripes, noué la gorge, ouvert les yeux, révulsée et révoltée devant la vérité qu'il dévoile, et fascinée devant ces portraits de gens qui ont un courage hors du commun... Devant lesquels je suis si petite, si insignifiante.

Eldorado est un peu une immersion totale dans le monde des immigrés clandestins et ceux chargés de les traqués. Ces immigrés qui paient une fortune des passeurs pour monter par centaines dans des bateaux insalubres.... Entassés, puis abandonnés par l'équipage, donc promis à des morts certaines. Ces personnes qui fuient la pauvreté se fient à des gens, souvent de leurs concitoyens, qui n'ont aucune pitié à les saigner aux 4 veines tout en leur réservant un sort funeste. Des criminels impunis, de la pire espèce. D'autres passeurs emmènent leurs clients crédules dans des lieux isolés, et là, les tabasses à mort et leur volent leur dernière richesse.... Première constatation : La pourriture humaine est partout, que ce soit dans les pays pauvres ou les pays riches.

Enfin, il y a ce témoignage poignant du commandant Salvatore Piracci, qui de sa frégate, est gardien de la citadelle. Il parcourt la Méditerrannée à la recherche de ces bateaux emplis de clandestins, pour que cesse ce trafic et ce flux migratoire toujours plus important. C'est là que jaillit toute l'ambiguïté du métier de cet homme, c'est là que nous, lecteurs, nous sentons le plus concernés par cette état de fait... Lorsque la frégate de Piracci approche d'une embarcation, il ne sait jamais s'il va trouver des cadavres ou des êtres vivants, ou des survivants, hagards, après des jours d'errance sans eau, sans ombre... Tantôt, lors de l'abordage, c'est la crainte qu'il lit dans les yeux des immigrants qui constatent leur échec, tantôt, c'est la joie d'être sauvés, tantôt il n'y a plus rien dans le regard, ni joie ni peur.... Piracci passe autant de temps à sauver des hommes qui, par la suite, seront arrêtés, mis dans un camp, puis renvoyés dans leur pays.... Avant de revenir dans un an ou dans 10. Un jour où un clandestin demande à Piracci de le sauver tout à fait en le cachant, celui ci refuse... Piracci réalise que sa vie, son métier n'ont plus de sens.... Commence alors pour lui une vie d'errance... qui me convaincra un peu moins sur la fin, mais ce bémol est si minime qu'il n'ôte en rien la qualité de ce roman.

Eldorado est un roman qui amène moult réflexions personnelles devant ces gens qui doivent déployer tant de hargne et de courage, perdre tant aussi pour entrer chez nous en Europe, leur Elodorado. Certains en paient de leur vie, d'autres de celles de leurs enfants... Et paient leurs passeurs 5 fois plus cher qu'un billet d'avion...

Leur Elorado est chez nous. Le nôtre est parfois chez eux, mais juste pour quelques jours de vacances ensoleillés.

Quand je constate que grâce à mon passeport français, je bondis de frontières en frontières, en bateau, en avion, au gré de mes envies (bon de mes moyens aussi) mais toujours pour mon plaisir, en TOUTE LIBERTE. Mon passeport Français me permet d'aller là où bon me semble, parfois juste pour le prix modeste d'un visa qui  ne m'est jamais refusé. Et quand j'en vois qui crachent sur cette liberté là, cela me donne envie de vomir.

Mais heureusement, il y a des personnages qui, comme celui de Soleiman, donnent encore envie de croire en l'homme et font dire que celui ci mérite bien plus sa place en Europe que certains Européens de souche... Encore une fois, tout n'est qu'une question de valeur, et la solution n'est pas née, ni nette ! 

Lisez ce livre, il est poignant et enrichissant de la force, de la ténacité de ceux qui n'ont rien que l'espoir. Et l'écriture est juste sublime. Elle semble douce, et pourtant l'ensemble est un véritable hupper cut

 

"Elle lui avait offert cela, peut-être, la giffle des pauvres, l'impérieux besoin de désirer"

 

lectures_communes    Lecture commune avec Enna

 

 

ILE-DESERTE2

 

En lançant mon challenge Des Livres et des îles, je voyais plutôt cocotiers et eaux turquoises... Et bien non... C'est aussi Lampedusa, en sicile...là où sont parqués les immigrants arrêtés.

 

http://www.amnesty.fr/sites/default/files/Whenyoudontexist%20SOS.jpg

 

 

 

     

 

                                                      

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 3 Février 2013

http://www.planetebd.com/dynamicImages/album/cover/large/13/53/album-cover-large-13534.jpgComics Marvel(BD)- Editions PaniniComics - 400 pages -  16€30

 

 

 

Parution le 24 août 2011

 

 

 L'histoire : Les origines du plus célèbres des mutants des X.Mens, Logan, alias Wolverine, alias... à découvrir dans ces pages. Mais quelle surprise !

L'enfance du garçon jusqu'à ce que ses griffes sortes, et sa fuite dans l'ouest.

Puis une deuxième partie, qui se déroule très très longtemps après et commene au Japon, après que Logan ait recouvré la mémoire et donc, quelques envies de vengeance et d'explication

 

 

 

 

tentation :j'adore le personnage de Wolverine

Fournisseur : Ma CB au festival Quai des Bulles St Malo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Alors, comment dire... Je suis très mitigée par cette première incursion dans l'univers BD des Comics.

Les Comics ( des Studios Marvel entre autre), sont les super héros dont j'ai fait la connaissance via le cinéma de façon très profanes, ce qui ne m'a pas empêchée d'accrocher, voire de devenir fan, notamment pour les X.Mens et Spider Man. J'apprends à apprécier Iron Man, jai plus de mal avec Captain America. Mais il me reste des tas de héros à découvrir. Car entre temps, moi la profane, j'ai rencontré des itiniés en Comics qui m'ont expliqué que les Comics étaient de BD à épisodes à l'origine et depuis la nuit des temps, et qu'en quelques sortes, ils étaient liées entre eux. D'ailleurs, l'année dernière, Hollywood nous a offert un super cross over avec The Avengers.

Wolverine est une personnage complexe, très charismatique au cinéma (forcément, ave Hugh Jackman pour interprète) et il a déjà eu droit au ciné à son spin off : Wolverine the origine... Qui débutaient à la première sortie des griffes de l'adolescent.

Ici, l'histoire remonte encore plus loin dans le temps puisque la moitié du premier épisode se déroule avant la sortie des griffes, quand Wolverine s'appelle James et non Logan. Puis il y a l'accident, les griffes, la fuite avec Rose, sa jeune fille de compagnie, vers l'ouest canadien, et des années passées dans un camps de minerais. La révélation de la véritable identité est une surprise énorme, et l'origine du nom Wolverine s'explique. Mais de grosses zones d'ombres demeurent concernant sa mère, ou feu son frère... Bref, une première partie qui aurait mérité plus de pages et d'approfondissement pour éviter la suite... 

Car, et j'ignore pourquoi l'éditeur a jugé bon de passer directement à l'épisode 36, débutant au Japon, où les griffes devenues métalliques croisent le sabre du samouraî d'argent. Et là, j'avoue, je n'ai rien compris de qui était qui, des personnages apparaissent, Logan combat un autre personnage de son passé, sans que l'on comprenne vraiment le pourquoi et le comment. Il est même question de Captain America, on aperçoit Spider Man et Iron Man, mais pourquoi, la question reste ouverte ! 

Autant la première partie étaient intéressante et permettait vraiment d'approfondir la connaissance du personnage Wolverine, autant la deuxième partie m'a embrouillée, ennuyée et ne m'a rien apporté... sauf une vue sans horizon de mon ignorance dans le domaine des comics ! Il eut mieux valu diviser le tome et le prix par deux pour rester dans le sujet... Mais bon, on devrait en savoir plus bientôt car Wolverine revient sur les écrans en juillet 2013, avec : The Wolverine, le combat de l'immortel... Où il croisera, au Japon, entre autres samouraïs, celui d'argent.

Parlons un peu des dessins, des couleurs, des graphismes.... Très irréguliers tout cela.

Criardes ou sombres dans la deuxième partie, les couleurs sont très belles dans la première avec une apparence bien plus proche de l'aquarelle.

Le dessins... Décors et paysages, rien à redire... Mais les scènes de combats ne m'ont pas convaincues, comme si je doutais du réalisme de la position des protagonistes ou me demandais à qui appartenaient ce bras ou cette jambe.
Mais le pire sont les dessins de Wolverine, surtout dans la première partie. D'une planche à une autre, et même d'une case  une autre, il est méconnaissable, ce qui induit en erreur car on pourrait le confondre avec son copain le Cabot. Et même en vieillissant, il parait parfois très jeune et gringalet et la planche suivante nous le montre gonflé de muscles. Le personnage perd beaucoup de son charisme dans cet album. Cela me fait dire que celui ci est proche du ratage. Dommage. Je pense que mon incursion BD comics s'arrêtera là et que je me contenterai, pour mon plus grand plaisir et avec impatience, des prochains opus ciné, tous personnages confondus.

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 1 Février 2013

 http://www.lepoint.fr/images/2012/02/27/delacourtune-515330-jpg_352067.JPG

 

Qui n'a pas entendu parler de Grégoire Delacourt cette année, qui n'a pas vu cette jolie couverture de La liste de mes envies n'est pas entré dans une librairie, n'a pas parcouru la blosgosphère et n'a pas lu ce blog avec assiduité !!!

La liste de mes envies est l'un des livres les plus vendus en France en 2012, et il a sacrément éclairé mon printemps ! Il suit le premier roman de l'auteur L'écrivain de la famille, paru en poche en septembre et chroniqué ici il y a deux jours.

Avec Grégoire Delacourt, outre l'amour pour les belles histoires, nous partageons un autre point commun : nous sommes cht'i d'coeur et d'origine. Donc tout plein de bonnes raisons pour faire plus ample connaissance avec lui, via une des mes interviews maison ! Enfin, the last but not the least... Aujourd'hui est un jour par comme les autres... Il célèbre l'anniversaire de Jocelyne Guerbette (personnage principale de la liste) et de la sortie du roman : 1 an pile poile ce jour ! Fêtons cela : http://9b.img.v4.skyrock.net/1579/19911579/pics/3028589532_1_3_mzlJGA3Q.gif

 

 

 

 

Alors, finalement, vous l'êtes devenu, l'écrivain de la famille... Et de gré semble-t-il ? Fallait-il juste que sonne l'heure ? L'insistance de votre famille a -t-elle fait reculer ou exploser (à retardement) l'évidence ? Pensez vous toujours que les rêves qu'ont les autres pour vous vous damnent ?

GD : C’est sans doute l’heure, vous avez raison. Un besoin irrépressible d’écrire en tout cas ; pas juste une envie. De là à penser que je suis devenu « l’écrivain de la famille », je n’en sais encore rien. Il est trop tôt encore. Attendons quelques livres…

 

Notons quand même qu’il y a beaucoup de fiction dans « L’Ecrivain de la Famille » ; que la mienne n’a jamais insisté pour que j’écrive et qu’à part un poème péteux par ci par là pour une fête des mères ou un jour de Noël, écrire n’était pas vraiment le sujet en ce qui me concernait.

 

Quant aux rêves que les autres font pour vous, oui, je pense qu’ils ne nous font pas toujours du bien. Quoique. Mon père aurait voulu que je fasse du droit…

 

 

Enfant, vous êtes devenus l'auteur de mots anonymes... Métier que vous avez repris plus tard, ave la publicité, puisque l'on connait certains de vos slogans sans connaître votre nom ni votre visage... Un certain goût pour l'anonymat ?... que l'on retrouve chez Jocelyne ?

GD : C’est le jeune Edouard du livre qui écrivit des mots anonymes, pas moi. La pub, c’est arrivé par hasard, une rencontre : quelqu’un qui m’a appris que cela existait, qu’on pouvait effectivement gagner des sous en écrivant des slogans. J’ai essayé et ça m’a plu tout de suite (mieux que le droit en tout cas !).

 

L’anonymat n’est pas un choix délibéré en ce qui me concerne, juste quelque chose de très confortable. Dont je me suis sans doute inspiré pour le personnage de Jocelyne.

 

  

 

Dans ce vas, votre vie va devenir difficile...Vous êtes dans le top ten des auteurs les plus vendus en France en 2012, La liste de mes envies est devenue une pièce de théâtre (tiens, d'ailleurs, qu'avez vous choisi de porter pour la première ?) et de mon côté, j'imagine bien un film...voire même un jour un César, puis un Oscar... Jocelyne serait elle contente d'aller à Hollywood ou préfèrerait elle rester au chaud chez elle avec ses copines et sa couture ?

GD : Je ne sais pas si ma vie va devenir difficile. Elle est en tout cas très joyeuse grâce à tout ce qui arrive.

 

Le soir de la première au théâtre (jean, Converse, chemise, veste –vieux schnock quoi), j’ai été très ému. Quelque chose qui tenait sans doute de la maternité. La pièce était formidable ; l’acteur (Mikaël Chirinian) prodigieux ; tout fonctionnait ; il y avait de la joie, de l’émotion, une certaine grâce et c’était comme regarder, avec fierté, un enfant qui réussit tout seul, qui fait une sorte de miracle et qui est quand même relié à vous.

 

Quant au film (qui se tourne bientôt, avec Mathilde Seigner derrière la caméra Didier Le Pêcheur) , je lui souhaite toutes les réussites possibles,  l’équipe qui s’en occupe a énormément de talent ; et je pense que Jocelyne ne refuserait pas de dire merci si ça lui était donné…

 

 

Avez vous eu un droit de regard sur ce film, avez vous participé à la rédaction du scénario ,

GD : Bien que j’aurais tout à fait pu écrire le scénario ou y participer, j’ai choisi de faire toute confiance à la production et au réalisateur pour mener à bien le projet. Par ailleurs, je travaillais sur un autre texte.

 

 

 

Pensez vous que la pièce de théâtre partira en tournée en province et passera par Rennes ?

GD : J’adorerais. Je l’espère. Je prie pour. La pièce est fabuleuse ! Et si la pièce allait à Rennes, je vous y inviterais. Promis. (Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde, et en plus, maintenant, j'ai des témoins )

 

 

Votre famille était plutôt du genre muette, vus le dites dans L'écrivain de la famille. La sortie de ce livre a-t-il redonner le goût à la parole à votre entourage ?

GD : Là encore, il faut faire la part des choses entre la fiction et le réel. Le livre a été un moment de joie dans mon entourage. Mon seul regret est que ma mère soit décédée quelques mois avant sa parution et qu’elle n’en ait rien su, rien lu.

 

 

Suis-je la seule dans vos lecteurs à voir autant de réalité dans la fiction (étant donné mon ressenti sur L'écrivain de la famille ?

GD : Non. Cependant, il faut faire la part du réel et du vrai. Le vrai est le sentiment que le lecteur doit avoir. Le réel est un des matériaux dont se sert l’auteur pour arriver au vrai. Enfin, pour moi.

 

N'y a-t-il pas justement un danger à mélanger fiction et réel (genre que l'on vous prête des qualités ou des défauts, des faits et gestes qui ne vous appartiennent pas ?

GD :Il faudrait sans doute s’aimer trop pour se poser ce genre de question et craindre les réponses… Je crois qu’un écrivain, comme certains artistes, se met nécessairement en danger. C’est cette sincérité là qui est belle.

 

 

 

 Les mots qui peuvent guérir, blesser et détruire... La liste des mots qui selon vous, guérissent, blessent, ou détruisent :

GD :Comme ça, tout de suite, je vois une expression pour chacun des ces sentiments : Viens. Tais-toi. Va t’en.

 

 

C'est tout de même étrange de nommer sa mère "l'amante" dans un roman. Est-ce la main de l'écrivain qui la nomme et augmente ainsi l'aspect romanesque du personnage, où est-ce la main du fils qui voyait réellement ça mère comme celà, ou plus tard, avec du recul ?

GD : Toujours le rapport fiction/réel.
En écrivant le personnage de la mère, je me suis inspiré des femmes sublimes du cinéma de mon temps d’enfant/ado  : Romy Schneider, Stéphan Audran ; des femmes libres à une époque où elles étaient contraintes ; fumeuses, buveuses ; à la recherche effrénée de leur bonheur et non pas du bonheur conforme. C’était une façon de rendre hommage à ces femmes qui se sont tellement battues, en silence, ces années-là. A sa manière ma mère s’est battue, mais avec d’autres armes que celles de l’Amante du livre.

 

 

Si vous aviez gagné les 18 millions d'Euros au loto à la place de Jocelyne, quelle aurait été la liste de vos 5 envies ? Pour moi, l'une des magies de ce livre est que finalement, Jocelyne écrit d'abord un liste qui ressemble à des besoins. En auriez dressé une aussi ?

GD : Sans doute.

Mais vous savez, sans avoir gagné (je ne joue pas…), mes envies sont déjà bien comblées. Et celles qui me restent ne dépendent pas de l’argent.

 

 

Quelle serait la liste de vos envie pour le Monde (Euh, pas le journal hein !)

GD :Pour le Monde (pas le journal, d’accord), 18 millions, ce n’est pas assez.

Mais si je les avais, j’essaierais d’aider les femmes battues.

 

 

L'écrivain de la famille (plutôt autobiographique), prend racine à Valencienne, La liste de mes envies à Arras. Deux livres ne font pas une généralité mais pourriez et aimeriez vous devenir un porte drapeau de ch'nord Pas de Calais qui, avec quelques artistes, emet sur le devant de la scène notre région sous-estimée ?

GD : En fait, je n’aime pas imaginer des décors lorsque j’écris. Me dire qu’il y a six marches là, une cuisine à droite, un salon à gauche, ce n’est pas drôle ; donc je m’inspire des lieux que je connais. Ca va plus vite, évite les descriptions inutiles et rend mieux l’atmosphère. D’où le choix de Valenciennes pour le premier livre.

 

Arras, c’est un clin d’œil à Jean-Louis Fournier parce qu’il a grandi là-bas et que sans lui « L’Ecrivain de la Famille » n’existerait sans doute pas.

 

J’y ai une partie de mon cœur, mais je ne suis pas un porte-drapeau de ch’nord. J’aime bien la province, j’y aime bien le temps (au sens de rythme), j’y aime bien la proximité. Je trouve qu’elle est un formidable décor. Et si ça fait du bien au Nord - Pas de Calais, tant mieux !

 

 

Jean Louis Fournier... Quel a été son rôle dans la parution de L'écrivain de la famille ?

GD :C’est à lui que j’ai envoyé mon texte en premier. Il a eu la gentillesse (ou la faiblesse) de le lire. Et il l’a envoyé chez Lattès.

 

 

 

Aviez vous imaginer que La liste de nos envies aurait un tel succès (on en rêve, mais l'imagine-t-on ) ? Celui ci vous stimule -t-il à poursuivre ou vous met il la pression ? Bref, votre plume tremble t-elle d'angoisse ou frétille-t-elle de plaisir à nouveau... (A nouveau = question cachée = un roman en court ?)

GD : On ne peut jamais imaginer un succès.

Comme on ne peut pas imaginer gagner le gros lot à l’Euro Millions. Mais on peut s’amuser à rêver de ce qu’on ferait, ce qui se passerait. C’est ce petit moment de rêve qu’on achète avec les deux euros du bulletin.

 

Pour « La Liste », ça a été une véritable surprise. Dès le Salon de Francfort en fait, où le livre fut acheté par douze pays quatre mois avant sa sortie. Ca disait que quelque chose était en train de se passer. Que cette histoire dépassait Arras, la mercerie, qu’elle possédait quelque chose d’universel. Et c’était très joyeux !

 

Quant à la suite, non, pas de pression. Comme j’ai un boulot, écrire est quelque chose en plus. Une merveilleuse source de plaisir et d’excitation.

Réponse cachée : oui.

 

 

Le talent de l'un ruine toujours le talent de l'autre...". Est-ce vrai aussi en littérature ou y a-t-il de la place pour tout le monde ?

GD :J’ai toujours cru qu’il y avait de la place pour tout le monde.
Mais, dans la publicité par exemple, quand vous gagnez un client, vous l’avez pris à quelqu’un d’autre. Il y a donc une perte, une ruine quelque part.

 

Dans la littérature aussi, je me disais que chaque nouveau livre était comme un nénuphar, qui poussait et venait se placer à côté d’un autre, que chacun d’eux était une fleur de plus à cueillir, une possibilité ; jusqu’à ce que je découvre que les tables des librairies n’étaient pas extensibles.

Est-ce que c’est le talent, je n’en sais rien. Mais tôt ou tard, c’est l’autre.

 

 

Une jolie vie peut-elle émerger plus tard, ou la vie reste-t-elle gâtée par ses mauvais bagages ?GD : Les valises, ça peut se poser. S’oublier. Se perdre.

 

 

 

Quel lecteur êtes vous ? Quels sont vos 3 derniers coups de coeur littéraires ?

GD :Gros lecteur. De la famille des éponges. Des mange-tout.

Et mes trois derniers coups de cœur :

 

« La petite cloche au son grêle » de Paul Vacca (Philippe Rey).

 

« L’atelier des miracles » de Valérie Tong Cuong (Lattès).

 

« Certaines n’avaient jamais vu la mer » de Julia Otsuka (Phébus).

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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Publié le 30 Janvier 2013

 SAM_1668.JPGRoman - Livre de Poche - 235 pages - 6.60 €

 

 

Parution en livre de poche le 29 août 2012

 

 

 

L'histoire : A sept ans, Edouard écrit un court poême de 4 rimes qui le propulse au rang d'écrivain de la famille, cette famille qui n'a de cesse de le voir devenir écrivain, même si la vie en décide autrement. Mais la famille s'éparpille et les mots ne finissent pas toujours dans un roman ! Quoique ?!

 

 

 

Tentation : Mon adoration pour La liste de mes envies, du même auteur

Fournisseur : Ma PAL, acheté à Orléans, en compagnie de l'Irrégulière !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

étoile3etdemi    

 

Mon humble avis : Une fois n'est pas coutume, je décore ce billet d'une photo de ce roman que j'ai prise lors de mes vacances à La Réunion en novembre. J'y avais amené ce livre.... que je n'ai pas eu du tout le temps de lire dans l'hémisphère Sud. La vie au Nord est plus calme, et voici ce livre lu !

Estampillé roman, l'écrivain de famille est très proche de l'autobiographie, sans doute légèrement romancée, mais guerre plus je pense. Je me suis régalée ! Partons donc du postulat que cette histoire est vraie. Elle est donc simple, proche de nous et profondément sincère. Même si l'auteur l'écrit par moment avec humour, que l'on sourit avec plaisir des facéties linguistiques de l'auteur, il n'en reste pas moins des passages beaucoup plus graves dans le sens et les sentiments qu'ils développent. Que le bonheur semble être l'inaccessible étoile ! Que le chemin est long, tortueux et parfois sans issue lorsqu'on suit celui que l'on vous montre (ou conseille fortement) pour ne pas décevoir l'entourage. Que ce soit l'épanouissement professionnel ou le bonheur conjugal, voire parental. Je disais que c'est la sincérité que je retiendrais le plus de cette lecture. Car elle est permanente. Beaucoup de choses sont avouées, parfois avec plus ou moins de grâce. Depuis la mise sous antidépresseurs d'un enfant de 8 ans juste parce qu'il est différent, à un homme qui, 30 ou 40 ans plus tard, sait à peine qui il est... Dans cette démarche de sincérité, l'auteur ne se montre pas toujours sous son meilleur angle et l'on pourrait presque lui en vouloir sur son comportement parental par exemple... sauf que l'on se dit "et si j'étais né en 17 à... Bref, et si j'avais été lui ?

Si j'avais été lui, je ne sais pas si j'aurais osé évoquer ma vie sexuelle, et surtout dans ces termes crus, qui m'ont gênée, tant ils tranchaient avec la délicatesse, le soin, et le rythme portés au style. Oui, pourtant pas prude, j'ai parfois été choquée. En même temps, l'auteur restait fidèle à sa démarche de sincérité. Aucune délicatesse dans ces moments là, alors pourquoi en mettre dans les mots ?

Grégoire Delacourt déroule donc le ruban de ces 40 premières années de vie, ainsi que celle de sa famille... Et rien n'est un long fleuve tranquille. Il y a les épreuves, les séparations, les maladies, la vieillesse, les traditions familiales qui s'éteignent, la mort, la maladie mentale. Mais jamais de pathos, ce livre se lit facilement, reste divertissant, parfois drôle, et très instructif aussi. Car ensuite, commence la carrière de publicitaire de l'auteur, qui, pas à pas (heu, plutôt grands les pas !), va atteindre des sommets. Vous n'imaginez pas le nombre de pubs ou de slogans qui circulent dans votre tête et qui sortent de la sienne. Intéressant et passionnant de voir l'évolution d'une telle carrière, de connaître un peu l'envers du décors et surtout, le processus de création, le déclic qui donne un slogan qui entrera dans l'Histoire ! Il est aussi très amusant de se remémorer les petits et les grands événements de ces 40 dernières années, que ce soit l'avènement du TGV ou la mort de Jim Morrisson etc... Bref, de retrouver des points de repères dans le temps et nos propres vies.

Enfin et surtout, mise à part la sincérité qui décrit cet ouvrage, on peut dire que ce roman est un magnifique témoignage sur l'Amour, la tendresse et la dévotion. D'un fils pour ses parents, pour son frère, sa soeur, d'une femme pour son mari, d'un mari pour sa femme, malgré tout.

Une lecture et une écriture délicieuse et émouvante, et un livre désormais parsemé de petites croix dans la marge ! Des mots peuvent détruire, mais d'autres peuvent sauver en étant bien moins nombreux... Vraiment superbe, je ne sais comment le dire autrement. Aucun slogan ne me vient en tête.... Si je vais tourner ma phrase autrement, pour une campagne pour l'amour  et contre la solitude :

 

Ce ne sont pas les mots les plus longs, ni les plus nombreux, qui sauvent. Pensez y en regardant autour de vous ! (GB)

 

  Et dans deux jours, ici même, une interview exclusive de l'auteur !

 

 

L'avis de Sylire 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 28 Janvier 2013

http://fr.web.img2.acsta.net/medias/nmedia/18/95/06/27/20388462.jpgSynopsis : À l'occasion de funérailles rocambolesques, Charles, Rosemonde et Emma, frère et sœurs, se retrouvent ! Rencontres électriques pour cette fratrie qui ne sait comment se dire son affection et son amour réciproque.
 
 
Avec Richard Berry, Sandrine Kiberlin, Emmanuelle Devos, Lionel Abelanski
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
étoile2.5 
Mon humble avis : Pour une fois, la presse est plus enthousiaste que les spectateurs et c'est dans le rang de ces derniers que je me range  ! Certes, le film n'est pas désagréable, mais par moments l'ennui ou quelques longueurs (dans un film qui ne l'est pas particulièrement) pointent le bout de leur nez.
Les répliques ou les situations qui font mouche dans la bande annonce perdent de leur force dans le film, voire tombent à l'eau, semblent même pour l'une d'elle, inapropriées (comme l'histoire du vol au low cost).... Car entre le début et la fin de la saynette de la BA, il y a un milieu dans le film, qui ralonge l'instant et le rend moins percutant. Bref, pas mal de fausses notes, une collection de ponifs sur le Judaïsme, la psychanalyse... De certaines scènes, on se  demande l'utilité et surtout, la cohérence avec le scénario. L'impression qui ressort : celle d'un film désordonné... Les sujets en sont le deuil et la fratrie," traité avec humour, légèreté, et délicatesse...". Il y a des mots de trop là-dedans. Trop d'humour peut-être, trop de légèreté, là où le film aurait gagné à être moins comique et plus grave. Attention, ce n'est pas pour autant que l'on est hilare du début à la fin, loin de là.
Mais l'histoire reste sympatique, quelques répliques déliieuses, ce sont des comédiens qu'on aime et il y a tout de même de bons et forts moments où, suivant notre vécu personnel, on peut se retrouver... s'imaginer...ou pas. Mais la scène ou les deux soeurs s'engueulent m'a vraiment noué la gorge.
Voilà, un film inégal qui aurait pu être excellent mais sous prétexte qu'il faut s'approcher du burlesque et ne produire que des comédies en France (ou alors des grandes fresques sur des personnages historiques), on se distrait, on se dit que l'on est tout de même mieux que devant la télé, mais qu'un bon bouquin eut rendu la soirée plus mémorable !
Nous sommes à égale distance du navet et du chef d'oeuvre !
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 26 Janvier 2013

Voici enfin le premier billet, qui sera suivi de nombreux autres, et qui vous racontera mon voyage aux Seychelles. Un "reportage" que certains d'entre vous attendent avec impatience depuis juin, mon retour...

Voyage effectué fin mai début juin 2012... 2 jours et deux nuits sur Mahé, l'île principale, avant de m'embarquer pour une semaine de croisière en catamaran, navire qui me mènera d'île en île, toutes différentes et toutes sublimes, à leur façon. Allez zou, à bord moussaillons, on largue les amarres !

 

Tout d'abord, une carte :

http://www.ilemaurice.org/images/carte_seychelles.gif

 Je vous laisse suivre sur la carte... Ensemble, nous accosterons sur Mahé, Ste Anne, Félicité, La Digue, Praslin, Grande Soeur, Cousin et Curieuse, avant de revenir sur Mahé et nous envoler vers Doha puis Paris !

 

 

 

http://img11.hostingpics.net/pics/5734971001425AnseLazio.jpg

 

 

Les Seychelles... Un archipel de plus de 115 îles et îlots, à l'Est de l'Afrique, au coeur de l'Océan Indien. Bien sûr, d'autres îles se situent au delà et en deçà de cette carte... mais ne se visitent pas. Soit parce qu'elles sont privées, soit parce qu'elles sont transformée en parc naturel... Et d'autres, parce que votre chemin pourrait croiser celui des pirates somaliens... Mais avec notre programme, nous avons déjà les deux pieds au paradis et un horizon parsemé d'îles plus prometteuses, mystérieuses et excitantes les unes que les autres.

 

En dehors de l'exotisme et de la beauté des paysages, ce qui frappe le plus, c'est la gentillesse, l'hospitalité, le sourire et l'accueil des Seychellois ! Palme d'or dans le domaine, vraiment. Ensuite, comme vous le constatez sur la photo ci dessus, c'est le calme et le peu d'affluence touristique.... Cela vous donne l'impression d'être parfois Robinson Crusoé lorsqu'un matin, vous êtes la première à poser le pied sur une plage.... Et bien entendu, le sentiment de privilège et de moment unique est immense !!!

 

http://img11.hostingpics.net/pics/7891721000589.jpg

 Des îles où il fait bon vivre... Pas d'agressivité, pas de violence, même pas de cyclones. Ok, quelques requins ont fait parlé d'eux l'année dernière, mais cela reste des cas isolés... Et l'homme ne battra jamais la nature.

 

Des îles diversifiées, tant par leur superficie, leur relief et leur origine. Des îles coralliennes, granitiques, habitées, désertes...

 

 

Un territoire de 1 300 000 km², composé à plus de 99% d'eau. Le reste (le terres émergées) représente la superficie de Paris intra Muros (environ 280 km²)...

 

 

Victoria, la capitale, est considérée comme l'une des villes les plus chère du monde... Pourtant, les quelques resto que j'ai pu m'offrir dans des lieux idylliques ne m'ont pas ruinée... Punch, plat, dessert pour environ 25 €... que l'on paie en Euros si l'on veut, en roupies, ou par CB, les Seychellois sont plus arrangeants que difficiles.

 

Attention, on roule à gauche... Les portières gauches de ma voiture de location s'en souviennent... Les routes sont étroites, sinueuses, et bordées d'un petit ravin en béton pour l'écoulement des eaux en saison des pluies.

 

 

http://img15.hostingpics.net/pics/1784811001310.jpgPas mal d'habitants d'un autre âge, d'une autre époque... qui vivent en espaces naturels, en enclos ou en espaces naturels protégées. Quoiqu'il en soit, elles sont bien tranquilles maintenant, plutôt sympathiques, plus on leur caresse le cou ou la tête, plus elle la redresse. Et puis, de toute façon, on court toujours plus vite qu'elles.

 

Mais les Seychelles sont avant tout habitées par les Seychellois, un peuple créole, métissé, aux origines et aux religions multiples.

 

Presque 90 000 habitants, dont 88% sur Mahé, 7% sur Praslin et 3% sur la Digue. Autant dire qu'il y a plein d'endroits pour ne pas être dérangés !

 

Les Seychellois sont catholiques à 82%, anglicans, adventistes , hindouistes et musulmans.

 

90% d'entre eux sont créoles, 3.7% indiens, malgaches, chinois, anglais.

La langue officielle est le créole, mais l'Anglais et le Français sont couramment parlés, ce qui facilite bien sûr les contacts spontanés avec les locaux

 

 

http://img15.hostingpics.net/pics/14196041Valetina2.jpg

 Le sourire de cette charmante Valentina vous aidera à digérer quelques notions d'histoire...

 

Ce sont les navigateurs arabes, qui pour des raisons commerciales et religieuses, se seraient aventurés dans le sud de l'océan Indien et auraient découvert ces îles. Des manuscrits attesteraient qu'elles auraient été reconnues en 851 par des marchands.

L'histoire devient plus précise en 1501 avec l'arrivée de Caravelles portugaises. L'année suivante, Vasco de Gama arrive dans le coin et baptise comme Amirales les futures îles Amirantes, et les cartographes portent pour la première fois sur une carte l'île qui deviendra Mahé.

 

L'archipel devient ensuite un repère de pirates jusqu'à l'arrivée des Français qui prennent possession des îles en 1756.

 

Pendant une longue période, Anglais et Français se disputent ces îles, au point que chaque jour, les Seychelles battent pavillons Français ou britanique en fonction des bateaux qui y accostent.

 

Les Seychelles sont un moment sous la tutelle de l'ïle Maurice avant de devenir une colonie de la couronne Britanique.

 

1835 voit l'abolition de l'esclavage dans l'archipel

 

En 1976, les Seychelles obtiennent leur indépendance.. Actuellement, le président de la république est James Alix Michel.

En 2008, la crise économique sévit gravement sur les îles. Contre une énorme réforme monétaire, le pays obtient du FMI l'annulation de 45% du stock de la dette.

 

L'économie est principalement basée sur le tourisme et la pêche. Victoria est l'un des premiers ports thonniers du monde. Quant au tourisme, il est, se veut et restera maîtrisé, donc cher, pour garder sa caractérisque et son attrait : la tranquillité, le luxe et l'authentique. Les plages ne sont pas envahies. Et les Seychelles ne sont pas là de devenir "démolies" (on n'est pas non plus sur la Costa Brava !) par le Tourisme comme sa voisine Maurice. Aux Seychelles, les bâtiments ne doivent pas dépasser les palmiers. Bien sûr, un Emir a réussi à contourner cela, mais pour l'instant, cela semble bien maîtrisé pour que les Seychelles restent un petit paradis sur terre.

 

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Allez, tranquillou, je vous emmène !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyages en Asie

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