Publié le 1 Février 2015

 

Une merveilleuse histoire du temps : Affiche

Film de James Marsh

Avec Eddie Redmaine, Felicity Jones, Tom Prior

 

 

 

L'histoire : Biopic sur la vie de Stephen Hawking. Le film commence en 1963, alors qu'Hawking est un brillant étudiant en cosmologie à Cambridge,  entend bien donner une réponse simple et efficace au mystère de la création de l’univers. Mais son corps fonctionne de moins en moins. Le diagnostic est implacable : maladie neurodégénérescente, la maladie de Charcot, qui le tuera en deux ans dans d'atroces souffrances. Sauf qu'en 2015, Hawking est toujours vivant ! Ses théories sur le cosmos, les trous noirs, le commencement du monde sont connues dans le monde entier. Toute sa vie, il a étudié le Temps qu'il n'était pas sensé avoir, mais que l'amour indéffectible de sa femme lui a sans doute permis de gagner. 

 

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Mon humble avis : Si je n'avais pas lu récemment "C'est une chose étrange à la fin que le monde" de D'ormesson (pas encore chroniqué d'ailleurs), où l'auteur évoque à maintes reprises les travaux de Stephen Hawking, je ne serais sans doute pas allée voir ce film, puisque je ne connaissais pas Hawking, même pas de nom ! Et c'eut été vraiment dommage, car ce film est tout simplement.... MAGNIFIQUE.

Je craignais qu'il soit dur et triste et bien non ! Bien sûr, ce n'est pas une partie de plaisir d'assister à la déchéance physique du scientifique, mais en même temps, Hawking a toujours une étincelle dans les yeux, un grain de malice dans le regard, un bel humour qui fait que oui, il nous arrive de rire pendant ces deux heures.

Si vous espérez dans ce film trouver de grands détails sur les recherches et théories d'Hawking, vous serez sans doute un peu déçu. Car là n'est pas le centre du film. Une merveilleuse histoire du temps s'interesse autant à sa vie personnelle, sa vie de couple, de père de famille, de scientifique à la renommée devenue internationale.

Il y a donc beaucoup d'amour, d'abnégation aussi dans cette histoire. Le personnage de Jane, épouse de Stephen Hawking et qui lui donnera 3 enfants, et juste admirable, fascinant, bluffant. Une sainte pour moi. Dévouée corps et âme au handicap et à la carrière de son époux. Tout deux nous donnent une magnifique leçon de vie et de courage, c'est bouleversant et ça fait sacrément réfléchir. On ne peut que se trouver petit, très petit. Sans compter la contribution extraordinaire d'Hawking à la science qui "par ses travaux sur la cosmologie et ses essais sur la gravité quantique, qui ont permis, entre autres, d'élucider le mystère des trous noirs".

Si vous voyez ce film en VO (hautement recommandé !!!), sachez que Stephen Hawking a prêté sa propre voix, sa thèse signé ainsi que sa médaille d'honneur !

Impossible de ne pas évoquer les performances extraordinaire des comédiens ! En tête évidemment, Eddie Redmayne qui incarne Stephen Hawking ! Arrhhh, plus que bluffant. PRODIGIEUX ! D'ailleurs, l'acteur s'est mis en danger... A force de rester recroqueviller pendant des heures, l'alignement de sa colonne vertébrale s'est modifié... (on parle de lui pour les Oscars ). Quant à Félicity Jane, elle nous offre un grandiose portrait de femme hors du commun.

Une merveilleuse histoire du temps est un film à voir ABSOLUMENT ! Pour les acteurs, pour savoir qui sont ces grands physiciens qui détruisent et bâtissent les origines de notre monde à force de recherches et de théories. Et pour l'homme, et sa grandiose épouse !

Ce film est tout sauf plombant ! Il est plutôt boustant ! Et passionnant !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 29 Janvier 2015

Policier - Editions Audiolib - 9h20 d'écoute - 23.20 €

 

Parution en Audilib en 2012, existe aussi en format poche.

 

L'histoire : Katerina, jeune musicologue, a pour mission de trier deux grosses malles d'archives provenant du trop méconnu musicien baroque Agostino Steffani. En effet, deux vénitiens pensent être les héritiers de Steffani et espèrent que la jeune femme prouvera, dans ces malles et entre les lignes, l'existence d'un fameux trésor : les joyaux du paradis.

 

 

Lu par Sabrina Marchese

 

Tentation : Le sujet, et Venise

Fournisseur : Sylire, merci tout de même !

 

 

Mon humble avis : Remboursez !!! Ah ben non, je ne peux pas dire ça, on m'a prêté ce livre, je n'ai donc pas payé ! Ouf ... Je ne peux pas demander non plus à ce qu'on me rende le temps perdu, puisque j'ai eu la bonne idée de lire ce roman sous son format audio en voiture et au sport. Je n'ai donc pas perdu complèment mon temps non plus. Ouf, rien de perdu, mais rien de gagné non plus !

Déjà, tromperie sur la marchandise, sur le bandeau du format poche qui annonce : "Policier, musique et suspens à Venise". Suspens ? Vous avez dit suspens ? Pas vu, pas ressenti, mais tellement attendu !

Le premier quart du roman sert d'entrée en matière avant d'entrer dans le "vif" du sujet.

A la moitié, une demi once de suspens... Notre Katerina est suivie dans la rue ! Super, on va trembler un peu. Que nenni ! Si on tremble, c'est de rage. On écume même de rage devant l'inertie de cette histoire et tous ces faux départs qui semblent enfin promettre un peu d'action, de palpitation.

Certes, la voix de Sabrina Marchese est douce et agréable. Mais comme il ne se passe rien, on finit par focaliser dessus et par la trouver maniérée, genre cul-cul la Prasline.On voudrait qu'elle se mette en mode 78 tours pour nous déposer là où le terme "policier" deviendrait justifié.

La langue de Donna Léon est élégante, mais là aussi, elle devient manièrée cul-cul la Prasline once again et complètement agaçante. Il semble que l'auteure n'aient pas eu assez de matière pour aboutir à un nombre de pages respectable, aussi, elle se lance dans des digressions et délaye les descriptions gestuelles and co des personnages jusqu'à l'indigestion. J'ai même eu droit au mode d'emploi de la brosse à dent et du gobelet....ou encore, au nombre d'enchois sur une pizza...

"L'enquête" de notre musicologue sur Agostino Steffani se fait donc en bibliothèque et à travers les documents d'époque à analyser. Donna Leon nous distille donc la vie de ce compositeur. Cela aurait pu être intéressant si ce n'était si désordonné, empli de noms propres de personnages illustres de cette époque. Steffani est né en 1654 et est mort en 1728 (il fut compositeur, évêque, diplomate, espion ?). Le problème, c'est que ces personnages n'ont rien à voir avec l'histoire de France et sont donc, je pense (en tout cas pour moi, ce fut le cas), certainement complètement inconnus du lecteur français moyen. Aussi, j'ai eu une impression de labyrinthe sans aucune accroche, sans aucune altérité (au point qu'à plusieurs reprises, j'ai réécouté des chapitres en me rendant compte de ma méprise qu'en fin de chapitre, c'est dire si cette lecture est "marquante") 

Quand enfin mon MP3 a affiché "plage 36" sur 36, je m'attendais à un dénouement tel que j'aurais pu réviser mon point de vue sur ce roman. Hélas non ! Tout "ça" (donc rien) pour "ça" (rien aussi).

Quant à moi, je vais m'empresser de fuir les livres de Donna Leon qui pourraient croiser mon chemin.

Si toutefois cet Agostino Steffani vous intrigue, je vous invite à lire ce qui en est dit sur Wikipédia, cela sera bien plus clair et rapide : http://fr.wikipedia.org/wiki/Agostino_Steffani

Et comme je suis gentille, je vous mets même une petite vidéo d'une des oeuvres de Steffani !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #thrillers polars étrangers, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 24 Janvier 2015

Thriller - Editions Livre de Poche - 444 pages - 7.60 €

 

Date de parution : avril 2003

 

L'histoire : Gare de Washington, le 29 janvier 1958. Luke se réveille, vêtu comme un clochard. Il ne se souvient de rien, mais remarque vite que des hommes le suivent et sont prêt à tout pour l'empêcher de constituer son passé. Car du passé de Luke dépend l'avenir de l'équilibre des forces Est/Ouest.

Car pendant ce temps, à Cap Canaveral, le lancement de la fusée Explorer I est sans cesse reporté, mais tout de même imminent !

 

Tentation : Une copine

Fournisseur : Ma PAL !

 

 

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Mon humble avis : Quelle lecture ! Passionnante, captivante, intéressante et aussi, bien distrayante. Un super thriller, sans hémoglobine ! J'en redemande !

Depuis quelques années, une copine me "soule" avec son auteur favori, Ken Follet. "Il faut absolument que tu lises du Ken Follet". J'entends bien, mais problème majeur pour moi, cet auteur n'écrit que des livres qui dépassent souvent les  1000 pages ! Et moi, j'aime pô les pavés !

Alors, quand j'ai trouvé Code Zéro (moins de 500 pages !) chez un bouquiniste, ni une ni deux, celui ci a rejoint ma PAL ! Aucun regret !

L'intérêt culturel de ce roman est avant tout le context géopolitique de l'époque. 1958, le monde est en pleine guerre froide. Aux Etats Unis, c'est la chasse aux communistes et les soupçons d'espionnage. Quelques mois plus tôt, l'URSS a lancé son premier satellite, le fameux Spoutnik. Les USA sont en retard, il leur faut absolument lancer leur fusée Explorer I, qui contient un satellite. L'action de Code Zéro se situe donc au tout début de la guerre de la conquête de l'espace.

Pour écrire cette histoire, Ken Follet s'est inspiré d'un fait réel. En janvier 1958, en Floride, le lancement d'Exporer I est mainte fois reporté. Officiellement, pour cause d'une météo inadéquate. Follet s'est donc amusé, pour notre plus grand plaisir, à donner sa version des faits et à combler ainsi les 48 heures de report par une histoire de dingues, au suspens plus qu'efficace et aux rebondissements multiples. Bref, commencer ce bouquin, c'est avoir envie de le finir très vite.

Au niveau des personnages, grâce à des flash back, nous suivons une bande de potes depuis les années campus jusqu'à presque 20 ans plus tard 1958. Leurs chemins ne se sont jamais trop éloignés, mais leurs idées, c'est autre chose.

Et puis il y a cette amnésie de Luke qui ne s'explique pas. En analysant ses réflexes, ses aptitues, ses connaissances, Luke va recouvrer son identité de façon palpitante, tout en bravant danger, trahison et retrouvailles !

Après une courte recherche sur internet, il semble que Code Zéro soit loin d'être le meilleur de Ken Follet, mais moi, j'ai ADORE, alors je vous conseille fortement ce bon roman d'espionnage !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #thrillers polars étrangers

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Publié le 21 Janvier 2015

Les Souvenirs : Affiche

Avec Annie Cordy, Michel Blanc, Matthieu Spinosi et Chantal Lauby

 

Synopsis : Romain a 23 ans. Il aimerait être écrivain mais, pour l'instant, il est veilleur de nuit dans un hôtel. Son père a 62 ans. Il part à la retraite et fait semblant de s'en foutre. Son colocataire a 24 ans. Il ne pense qu'à une chose : séduire une fille, n'importe laquelle et par tous les moyens. Sa grand-mère a 85 ans. Elle se retrouve en maison de retraite et se demande ce qu'elle fait avec tous ces vieux.
Un jour son père débarque en catastrophe. Sa grand-mère a disparu. Elle s'est évadée en quelque sorte. Romain part à sa recherche, quelque part dans ses souvenirs…

 

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Mon humble avis : Quel film magnifique ! Pas de grands effets, juste de la douceur, de la subtilité, de la justesse, de la fantaisie et le tout, bien sûr, sur un matelas de cruauté. Parce que la vie est cruelle. Elle vous impose la retraite, elle vous impose la vieillesse, la perte des proches, et le régence de vos proches. Car il vient un âge où se sont les autres qui décident pour vous, et pense que le mieux pour vous (et pour leur tranquilité, de bonne foi tout de même), c'est la maison de retraite. Bref, s'il fallait réunir les sujets du film en un seul, ce serait : "le passage à l'étape suivante".

Alors, pour surfer sur ces sujets sensibles et néanmoins donner la banane aux spectateurs, leur remplir le coeur de belles émotions sans les conduire aux larmes, et bien il faut la fantaisie de David Foenkinos et la délicatesse de Jean Paul Rouve réunies. Ils dédramatise le drame sans le sous-estimer, sans lui manquer de respect. J'adore ces deux hommes, tant par leurs oeuvres que par l'image qu'ils offrent au public, alors, bien entendu, ce film était incontournable pour moi, et j'espère qu'il le sera aussi pour vous.

J'ai lu le livre "Les souvenirs" de Foenkinos dont ce film est l'adaptation il y a déjà 3 ans et j'ai l'impression que c'était hier. Et je peux vous dire que le film est très fidèle au roman (malgré quelques ajouts et quelques coupes) Normal en même temps, puisque Foenkinos a participé à l'écriture du scénario.

Le film de serait rien sans les comédiens, qui sont tous extraordinaires. Mention spéciale pour Annie Cordy qui est bouleversante et pour Matthieu Spinosi qui est, comment dire, lumineux ! Quelque part, il me fait penser à Guillaume Canet à ses débuts. Pourvu qu'une aussi belle carrière l'attende. Mais pour l'instant, je parirais bien sur un César pour Annie Cordy.

Bien sûr, comme lors de la lecture du bouquin, ce film réveille en moi un regret personnel, celui de ne pas avoir partagé de telles relations avec mes grand-mères, mais bon, cela fait belle lurette qu'il est trop tard pour bien faire.

Quant à vous, filez vite fait au ciné !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 18 Janvier 2015

Un dimanche plein de douceur dans ce monde de brut ! Avec mes 2 félins, Aya, la grande, et Tsingy, qui aura 5 mois dans 2 jours ! Ca grandit à vue d'oeil ! Tsingy a déjà perdu la plupart de ses dents de lait et affiche désormais des beaux crocs définitifs. Dans un mois, il aura droit à une petite visite chez le vétérinaire pour la stérilisation.

En attendant, il déborde d'énergie, fait quelques bêtises mais rien de grave. Ses bêtises seraient même plutôt rigolotes, mais bon, éducation oblige, il faut bien dire non ! (genre, je plonge ma patte dans un verre d'eau, et je touille, je touille, ça éclabousse partout et c'est super hygiénique ;) )

Il commence à bien comprendre que ok, le jeu c'est tip top, mais les caresses longue durée, c'est pas mal non plus ! Et puis c'est relaxant, ça permet de ronronner !

Tsingy est un léchouilleur : le bout du nez, les doigts, les joues. Il a aussi un petit handicap, il ne sait pas miauler. Enfin, il miaule comme un asthmatique. Donc on va dire, trouble du langage, comme sa môman, y'a quelques années. Un point commun en plus !

 

Aya et Tsingy s'entendent à merveille, il faut dire qu'Aya est bien brave et patiente avec le petiot. Lui la harcèle pour jouer, avec parfois des méthodes de bourrin !!!! Je cours, je prends mon élan, et saute sur Aya les pattes bien tendues ! Pareil, quand Aya va a la litière, je me cache, et quand elle revient dans la salle de séjour et bien, je lui fais "Bouh" et lui saute dessus ! Et après, c'est parti pour de super courses poursuites dans tous les sens.

Hélas, pas de photo de ces moments hilarants et captivants, car ça bouge trop, et trop vite !

Tsingy

Tsingy

Aya

Aya

Tsingy

Tsingy

Aya

Aya

Tsingy

Tsingy

UN DIMANCHE A 8 PATTES !
Tsingy

Tsingy

Aya

Aya

Aya et Tsingy

Aya et Tsingy

UN DIMANCHE A 8 PATTES !
UN DIMANCHE A 8 PATTES !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Un monde de chat

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Publié le 16 Janvier 2015

 

Thriller - Editions Audiolib - 12h20 d'écoute - 22.30€

 

 

Parution d'origine chez Belfond en 2008

 

L'histoire : 1953, à Moscou. Léo, agent zélé du MGB doit convaincre une famille que la mort tragique de leur petit garçon est un accident et non un crime. Les crimes ne peuvent pas exister en URSS, puisque le Parti assure la sécurité du peuple. Quelques mois plus tard, purgeant sa disgrâce et son exil dans un coin perdu de Russie, Léo découvre une mort similaire. Puis une autre, et encore une autre... bref, contre l'avis de l'Etat et au risque de sa vie, Léo se lance à la poursuite d'un sérial killer non reconnu par l'Etat. Il tombe alors en dissidence politique...

 

 

Lu par Frédéric Meaux

 

Tentation ; Une copine, il y a longtemps !

Fournisseur : La bib'

 

 

 

 

Mon humble avis : Il est des fois où des romans, des thrillers même, sont plus efficaces que tous les manuels scolaires d'Histoire. L'enfant 44 fait partie de ces livres. C'est avec lui, et non avec mon lointain lycée, que j'ai réalisé pleinement ce que c'était que de vivre dans1régime dictarorial communiste. En l'occurence ici, la russie Stalinienne et post stalinienne. Une réelle prise de conscience pour moi, et c'est là que ce situe, à mon humble avis, la force majeure de ce thriller. Le personnage principal en devient presque le contexte géopolitique. L'enquête, si elle est loin d'être dénuée d'intérêt et d'épilogue bluffant, reste assez secondaire, souvent remisée au second plan par les pratiques soviétiques atterrantes.

En 1953, sous Staline, la notion de présumé innocent n'existe pas. Si vous êtes arrêtés, vous êtes présumés coupables, donc coupables, quitte à ce que le MGB use de toute une batterie de tortures our vous faire avouer ce que vous n'avez pas fait. Pour un oui ou pour un non, vous êtes soupçonnés d'espionnage, et n'importe qui, pour sauver sa propre peau, risque un jour de vous dénoncer comme tel. Tout est fait pour "le bien du peuple, la sécurité du peuple"... ou encore, sous l'ordre du "Petit père des peuples". L'entraide est un crime contre le régime soviétique, la folie aussi, l'homosexualité aussi. Un meutre n'est pas un crime contre une victime, mais un complot contre le régime. Un régime, un Etat, des politiques, une police qui fait preuve d'un aveuglement inouï qui serait presque comique s'il n'était réel et infernal. Tout est lavage du cerveau, manipulations, mensonge, désinformations. On n'épouse pas un membre du MGB par amour mais pour avoir moins peur d'une arrestation intempestive.Tout est machination pour suivre "la ligne dun parti". Je me souviens, en terminale, ma prof d'histoire évoquait "les purges staliniennes", un terme dont je n'avais jamais vraiment saisi ni le sens, ni l'ampleur. Voici cette lacune réparée 24 ans plus tard. De même, pour moi, les trains de la mort partaient de France ou d'ailleurs en direction des camps nazis. J'ignorais qu'ils en avaient existé en URSS, emmenant des centaines de prisonniers dissidents, entassé des jours et des jours dans des wagons, vers les goulags

Dans cette Union Soviétique, vouloir arrêter un criminel signifie signer l'arrêt de mort de centaines d'innocents. C'est donc dans ce contexte, sans conscience puis avec une conscience peut-être trop forte, que Léo mène son enquête clandestinement, à travers le pays. Car oui, il y a bien meutres, même par plusieurs dizaines, qui suivent le même mode opératoire. Ce roman est aussi l'histoire d'un homme, ce Léo, qui au départ dévoué corps et âme au parti, ouvre les yeux et se transforme.

Certes, le roman en lui même comporte quelques longueurs et l'enquête ne devient réellement "thrillante" que dans le dernier quart du livre. Et encore, l'aspect "Thrillant" est, je le redis, plus dû au context historique qu'aux crimes eux mêmes. Pour nous lecteurs, l'ennemi N°1 est Le parti, terriblement pernicieux. Même si le serial killer est aussi terrifiant que ses "confrères" nord-américains.

J'ajoute que L'enfant 44 est extrêment bien documenté sur la vie en Union Soviétique dans les années 50 et sur les stratégies du MGB. Certes, nous sommes dans un roman, donc l'exactitude historique n'est pas toujours garantie, mais tout de même, comme il n'est pas question ici de dates ni de personnages précis mais d'une atmosphère générale, on peut penser que l'auteur est très très réaliste... Hélas.

A savoir, Tom Rob Smith a écrit 2 suites à cette histoire. Je vous déconseille de lire leur ptich avant d'achever votre lecture de "L'enfant 44", (qui est donc hautement recommandée vous l'aurez compris), afin de ne pas gâcher votre plaisir de lecture à la découverte du dénouement de ce tome.

Encore un livre qui vous fait dire : comme j'ai de la chance d'être née en France !

Encore un livre... pour ne pas oublier !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #thrillers polars étrangers, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 14 Janvier 2015

L’ Affaire SK1 : Affiche

Avec Raphaël Personnaz, Olivier Gourmet, Nathalie Baye

 

Synopis : Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Paris, 1991. Franck Magne, un jeune inspecteur fait ses premiers pas à la Police Judiciaire, 36 quai des Orfèvres, Brigade Criminelle. Sa première enquête porte sur l’assassinat d’une jeune fille. Son travail l’amène à étudier des dossiers similaires qu’il est le seul à connecter ensemble. Il traque, pendant une décennie, l'un des sérial killers français les plus connus : Guy Georges, "le tueur de l'Est parisien".

 

 

Mon humble avis  : Même si on ne va pas voir ce film pour se divertir, tout de même, le tout début fout un coup au coeur car : Au 36 quai des Orfèvres, les flics portent des pseudos...Et le chef de section décide que le pseudo de Franck sera... Charlie (car Charles... Magne...). Et quand votre séance ciné est juste avant le grand rassemblement du 11 janvier... Hum, hum.

Ce film retrace les dix ans d'enquête qui aboutirent à l'arrestation, puis au procès de Guy Georges. En ce sens, il est forcément passionnant, captivant, et quelque part aussi, horrifiant, même si aucune agression n'est filmée. Nous n'avons à supporter "que" les scènes de crime.

Ce qui est horrifiant, ce sont les lenteurs de l'administration et des procédures sur lesquelles butent l'équipe en charge des enquêtes. Ce qui est horrifiant, c'est que, même face à un sérial killer, certains policiers se mènent une guéguerre et refusent le partage des infos. Ce qui est horrifiant, c'est le manque de moyen de la police de l'époque. L'équipe de la Crime que nous suivons a eu son premier PC juste deux ans avant moi ! Ce qui est horrifiant, c'est de constater à quel point cette enquête obsède les flics au point de les amener à négliger leur propre vie. Ce qui est horrifiant, c'est d'entendre les propos de Guy Georges lors de sa déposition : "Quand je sortirai de prison, je recommencerai, parce que c'est plus fort que moi, c'est un besoin"

Ensuite, il y a ce qui est perturbant. Le film est assez bien construit pour, par moment vous faire douter de la culpabilité de Guy Georges. Pire, vous vous surprenez presque à ressentir l'ombre d'une compassion pour lui.

Enfin, il y a ce qui est surprenant... Ce film m'a amenée à reconsidérer mon regard sur la profession d'avocat de la défense, dans des cas de viols et meutres multiples comme nous l'avons ici. Fred, l'avocate brillammment interprêtée par Nathalie Baye, fait bien comprendre son points de vue, son but, sa mission. Elle dit à Charlie "vous traquez le monstre, moi, je traque l'humain qu'il y a dans le monstre". Tout cela amène à quelques scènes bouleversantes, où l'on retient son souffle.

Charlie, c'est Raphaël Personnaz, très convaincant. Je suis heureuse pour lui, le cinéma lui propose des rôles de plus en plus intéressant, pas justifiés juste par sa belle gueule d'ange. Et il le vaut bien.

Quelques mini bémols... Le film fait des aller-retour entre l'époque de l'enquête et celle du procès, presque 10 ans plus tard. De ce fait, on perd un peu le fil du temps justement, j'ai eu du mal à me figurer que toute cette histoire s'étalait sur autant d'années.

Et puis, pour retranscrire l'ambiance des années 90, certes, il y a des voitures démodées, mais les cinéastes sont ils à court d'inspiration pour presque limiter les années 90 à : Tout le monde fume, et partout. C'est un peu agaçant, même si réflecteur de cette décennie. Bon, je râle pour pas grand chose, car l'affaire SK1 (Sérial Killer 1, Guy Georges, le premier Sérial Killer Français confondu par son ADN), brille par son réalisme et sa sobriété.

Ah oui, j'y repense... petite erreur anachronique dans le décors... Sur les murs de la crime en 1991, un poster de l'affiche de Tavernier L627... sorti fin 1992 ;) J'ai l'oeil !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 11 Janvier 2015

Cette chanson, c'est un jeune artiste méconnu qui l'a écrite, sur l'air d'Héxagone de Renaud, le 8 janvier. Plus d'un million et demi de vues sur You Tube en 2 jours. Merci à lui, car dans son texte et sa prestation, tout est dit...

Il y a 17 ans, en 1998, les Français investissaient les rues pour célébrer la France Black, Blanc, Beur, dans une véritable liesse populaire. Que reste t-il de cette époque de joie partagée ?

En 2015, les Français investissent les rues pour déplorer un attentat contre la liberté de la presse, la liberté d'expression. C'est aussi un grand NON à la violence, au crime, aux religions détournées. Et la France Black Blanc Beur, et bien elle pleure les siens. 

Une policière noire a été abattue de coups de fusil dans le dos... Dans le dos... Tout un symbôle de la bassesse des terroristes...

Un policier d'origine Maghrébine, tué d'une balle dans la tête, alors qu'il était déjà au sol.

Des blancs, connus, très connus, ou méconnus.

Enfin, des Juifs... pour leur confession religieuse.

Les assassins ont tué une partie de chacun de nous, et ce chacun de nous forme notre nation riche de la diversité. Les assassins ont même flingué lâchement certains des "leurs"

Apprenez à faire la différence.
 

Je ne lisais pas Charlie Hebdo, puisque de toute façon, je ne lis pas la presse écrite.

Des dessinateurs, je ne connaissais que Cabu, à ses débuts, dans Récré A2 et Club Dorothée.

Certainement, à droite à gauche, j'ai dû tomber sur des dessins de ces hommes qui sont tombés pour défendre la liberté de la presse, donc la liberté tout court. 

Car un pays sans liberté de la presse, c'est un pays sans liberté, point barre. Vous voulez connaitre la nature du régime qui dirige un pays... regarder la presse, le nombre de journeaux ou de chaines télé...

Bien sûr, mercredi après-midi, lorsque j'ai "ap"pris le cours des évenements, c'est une chape de plomb qui est tombée sur mes épaules. Bien sûr, j'ai été, et je suis toujours, bouleversée. Je n'ai plus rien fait de constructif de ma semaine.

Que devient mon pays, le monde, l'humanité ?

Puis, à travers les médias et les réseaux sociaux, est venue l'émotion. Non, les assassins n'ont pas gagné, la France se lève, se redresse, se retrouve. Sur Facebook, il pleut des dessins dignes de nos regrettés dessinateurs défunts. Un jeune chanteur écrit d'un jet une chanson qui fait le tour de France en un temps record

Les 17 victimes sont mortes dans la pire des barbaries de notre époque. Ma petite consolation, c'est qu'elles ne sont pas mortes pour rien. Leur mort est un coup de poing dans l'estomac de chacun, un uper cut, qui sonne, mais qui réveille ensuite. Oui, si nous n'y prennons garde, nous pourrions perdre ce que l'on a de plus cher, sans en être conscient, tant on en use chaque jour : notre liberté de pensée, notre liberté d'expression. Et le droit de RIRE, de se moquer, de critiquer, de pointer le doigt, ou le crayon sur les ce qui ne tourne pas rond.

Dans ce chaos, je suis soulagée de constater la dignité de mes concitoyens. Les Français ne s'ignorent plus les uns les autres, ils se retrouvent spontanément dans la rue, se serrent les mains, se parlent, chuchotent. Pas de cris, pas de slogan haineux. Au contraire. Les crayons et les stylos se dressent, mais pas les armes ni les menaces... sauf, hélas, dans certains cas isolés je l'espère, cas dus à des individus aussi cons que les 3 hommes qui nous ont fait trembler pendant 3 jours, ces 3 hommes et leurs acolytes qui, peut-être, prendront la suite.

Quoiqu'il en soit, non, tout n'est pas perdu, les Français sont capables de s'aimer, quelque soit la couleur de peau, la confession religieuse, la catégorie socio-professionnelle. Ils ont su mettre de côté leurs problèmes personnels, légitimes ou non.

Alors je me prends à rêver... Que notre pays et ses habitants en sortent grandis, renforcés. Que les Français réalisent enfin qu'il ne faut pas se tromper d'ennemis, que l'on peut descendre dans la rue sans rien casser mais se faire entendre tout de même (même jusqu'au bout du monde), que l'on peut juste s'aimer les uns les autres comme le prône chaque religion présente dans l'Hexagone, principe simple mais que bien des pratiquants ont du mal à appliquer.

Photo de Jeanne Cherhal.

Je me prends à rêver que les Français, et encore, en disant cela, j'exclue beaucoup trop de personnes.... Alors je corrigerai en disant que je me prends à rêver que toutes les personnes résident en France retrouveront civisme et civilité dans leur vie quotidienne. On est tous parfois, ou plus souvent, des têtes de cons, pour passer les premiers, dans les embouteillages, à s'énerver pour un oui ou pour un non ect... Un sourire ne coûte pas cher, un "merci" fait plaisir, un "bon courage" marque l'empathie et un "bonne journée" offre un bon présage, et enfin et par dessus tout, un "s'il vous plait" marque le respect de la personne à laquelle vous vous adressez, quelque soit son rang, son âge, sa couleur, ses responsabilités. Même dans un environnement commercial, même si l'on pense être dans son droit parce que "on paye", chacun mérite ce respect, personne n'est un chien. Tous ces petits mots peuvent prouver à chacun qu'il a une importance aux yeux de l'autre, qu'il existe aux yeux de l'autre, et peut-être, cela peut éviter certaines exclusions qui mènent... on le sait où sa mène. Civisme et civilité de chacun, voilà comment notre quotidien s'améliorera, en dépis des circonstances violentes que nous vivons, en dépis des difficultés économiques que nous traversons (oui, je sais, je suis un peu loin de Charlie, quoique non, je j'écris ce que je pense à la manière dont je le pense ;)

Alors oui, je me prends à rêver que Cabu et les autres ne soient pas morts pour rien, et que cet état d'esprit actuel des français, ce besoin de se retrouver et de se serrer les coudes, perdure au delà des semaines à venir, au delà de l'actualité qui se renouvellera tous les jours, au delà du prochain conseil des ministres qui décidera de l'augmentation de ceci ou de la baisse de cela. C'est terrible à dire, mais de là où je me trouve, de ma petite province et de ma blancheur de peau, j'ai comme l'impression que cette attaque terrible d'un ennemi presque invisible (hélas), amène en France un sentiment de paix et d'amour.

Je pense qu'à force d'aimer plein de gens, on peut oublier de haïr !

NB : je précise bien "de là où je me trouve", car vous qui me lisez n'avaient peut-être pas, hélas, le même ressenti. 

Enfin, et ce n'est pas rien. Ces derniers temps, les slogans anti-polices, les insultes, les menaces envers les forces de l'ordre "fleurissaient" un peu partout, sur les ponts des périph etc.

Les Français sont unanimes pour féliciter, admirer et porter au rang de héros ces hommes et femmes qui, au péril de leur vie, avec sang froid et une efficacité redoutable, ont mis hors d'état de nuire les connards qui menaçaient le pays. Il y a le GIGN, le GIPN, la BRI, le RAID, mais pas que. La police est un tout, depuis celui qui est derrière ses jumelles et vous flashe, jusqu'à l'homme du RAID qui est entré en premier dans la supérette. La police est là pour nous protéger, pour nous défendre, pour faire respecter l'ordre et la loi. J'espère de tout coeur que ce prestige et ce respect soudain (et mérité) de notre police nationale ne seront pas ponctuels, mais perdureront. Je ne dis pas cela par opportunisme soudain. Si ma santé ne m'avait pas joué de sales tours dès ma terminale, mon projet professionnel était d'entrer dans la police.

 

A notre petit niveau, faisons en sorte, sur la durée, que Cabu, Charb, Wolinski et les autres ne soient par morts pour rien. De mon  côté, je m'engage à faire de mon mieux, et j'espère ne pas oublier mon engagement lorsque le quotidien, personnel ou national, aura repris son cours.

 

Voilà ce que m'ont inspiré, au delà de la colère, la stupéfaction, la peine, la tristesse, la douleur, le désarroi, les événements de ces derniers jours.

Dessin de jeje #jesuischarlie
Flagrant délit. #jesuischarlie
 
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Actions Réactions Humeur Humour

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Publié le 10 Janvier 2015

Une heure de tranquillitéSynopsis : Michel, passionné de jazz, vient de dénicher un album rare qu’il rêve d’écouter tranquillement dans son salon. Mais le monde entier semble s’être ligué contre lui : sa femme choisit justement ce moment pour lui faire une révélation inopportune, son fils débarque à l’improviste, un de ses amis frappe à la porte, tandis que sa mère ne cesse de l’appeler sur son portable… Sans parler du fait qu’il s’agit ce jour-là de la fameuse Fête des Voisins… Manipulateur, menteur, Michel est prêt à tout pour avoir la paix. Est-il encore possible, aujourd’hui, de disposer d’une petite heure de tranquillité ? 

 

Avec Christian Clavier, Carole Bouquet

 

 

 

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Mon humble avis : J'ai vu ce film la semaine dernière. Si je l'avais vu après les "événements", mon avis aurait sans doute été plus positif, par ce que rire pour rien m'aurait fait du bien.

Mais non, c'était samedi dernier, la France coulait des jours "heureux" en ce début d'année.

Donc le film ? Réalisé par Patrice Leconte... Mais où est Patrice Leconte, son talent et sa finesse dans cette Heure de tranquillité. J'ai plus eu l'impression d'un film de débutant voulant faire rire à tout prix quitte à devenir lourd, long, à tomber dans l'exagération.

Alors certes, il y a de bons moments, de bonnes réparties, même le film démarre bien. Mais cela s'enlise au fur et à mesure que l'eau monte dans l'appartement. J'ai évidemment souri quelques fois, mais l'hilarité n'est jamais venue.

Christian Clavier ne réitère pas son coup de maître de "mais qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu" où il jouait avec une réelle subtilité. Ici, il fait du Clavier qui exagère.

Heureusement, un peu d'émotion dans les dernières jolies minutes du film, avec l'apparition de Jean Pierre Marielle dans une scène grandiose.

Bref, du bruit pour pas grand chose.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 8 Janvier 2015

Roman - Editions Livre de Poche - 252 pages - 6.50 €

 

Parution en poche en mars 2011

 

L'histoire : En Angleterre, dans les années 50... Pa et Mo sont veufs tous les deux et ont chacun une petite fille : Liv pour Pa et Em pour Mo. Ils se marient et les deux fillettes, après moult caprices, deviennent plus soeurs que des soeurs de sang. La naissance de Rosie va bouleverser l'équilibre. Les deux filles la détestent et plus de 30 ou 40 ans plus tard, rien ne s'est arrangé. Il faut dire qu'en "qualité" de peste, Rosie détient la palme d'or...

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : Ma PAL !!!

 

 

 

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Mon humble avis : Ne vous fiez pas au titre, ce livre n'est ni un thriller ni un polar, malgré la présence d'un certain suspens qui s'intensifie dans le dernier quart de l'histoire.

J'ai bien aimé ce roman, qui correspondait bien à mes envies de lecture du moment. Facile à lire, d'une écriture agréable (malgré deux ou 3 termes douteux, cause à la traduction ?),  des dialogues aussi truculants que d'allure décalée, Meurtres entre soeurs ne prend pas la tête et divertit grandement. Mais pas que !

Il y a dans ces pages autant de haine que d'amour ! Ce qui fait que s'alternent passages cyniques à souhait et d'autres émouvants ou touchants. Il n'est pas non plus question de vous tirer les larmes ici, mais l'émotion est bien présente, notamment devant ces deux filles, devenues femmes plus qu'adultes - disons "mûres" - et qui accompagnent avec dévotion et respect leur mère jusqu'à son dernier souffle. Car oui, cette histoire se déroule sur une cinquantaine d'années ! Beau challenge pour un livre qui ne dépasse pas les 252 pages ! Ce qui évite bien les longeurs souvent inhérentes aux sagas familiales ! Pas de temps mort dans ce livre, ça roule bon train !

Il y a aussi de beaux portraits de femmes, qui traversent les âges et les mentalités, avec au fond d'elles, une profonde propention à la liberté. Leurs forces, leurs faiblesses, leurs petits ou grands secrets, leur fantaisie, leurs manies parfois inavouables... Tout cela, nous le découvrons au fil des pages, aussi, ces femmes deviennent presque nos copines et l'on se verrait bien partager quelques soirées là-bas, dans la maison familiale, en haut de la colline, dans la campagne anglaise.

Mais bien sûr, il y a cette haine.... celle ci est née chez les deux ainées, pour grandir et exploser chez la cadette, Rosie. Les deux ainées étaient gamines à l'époque, alors, qui pourrait leur en vouloir ? Mais cette Rosie ! Qui s'est mariée à un cupidon aussi cupide qu'elle, voire plus encore. De coup bas en vacheries sur plus de 40 ans, il semble que l'inspiration de Rosie pour pourrir la vie de ses soeurs soit sans limite, pour notre plus grand plaisir de lecteurs. On sourit beaucoup et on écarquille les yeux devant tant de méchanceté. Mais qui sait, Rosie est peut-être juste malheureuse ? Pas sûr !

Cerise sur le gâteau, le meutre, ou les meutres ! On les attends puisqu'ils sont annoncés par le titre ! Et bien ils arrivent mais euh... comment dire, de façon tout à fait inattendue, à l'insu du plein gré quelque part ! Je n'en dis pas plus, jusque c'est vraiment bien trouvé et finalement, plus amusant que triste !

Bref, Meutres entre soeurs, une lecture vraiment sympatoche, avec une bonne dose de british humour,même si je ne crie pas au chef d'oeuvre !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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