Publié le 14 Avril 2013

 

 Baptême et auteurs 117

  C'est avec un bon mois de retard que je partage avec vous cette truculente conférence donnée par Jean Teulé à Rennes, invité par les Champs Libres et la Librairie Le Failler. Je ne connaissais que l'écrivain via 2 livres et là, j'ai découvert un homme certes cultivé (on le savait déjà), mais surtout très drôle. Cette conférence fut donc intéressante et presque aussi animée qu'un one man show d'un humoriste.

Cette fois ci, Jean Teulé, interrogé par Maitre Hardouin, nous présentait son dernier roman historique "Petite Fleur de Tonnerre, publié chez Julliard. Ce roman raconte l'histore vraie d'une Bretonne, Hélène Jegado qui, au XIXème siècle, tua des dizaines de personnes... Elle fut donc la plus grande serial killeuse connue de Bretagne, mais aussi du... monde !   

Extraits de cette rencontre :

 

http://extranet.editis.com/it-yonixweb/IMAGES/JUL/P3/9782260020424.jpg MH : On m'a dit que vous étiez drôle. On parle partout de vous. Alors, quelques questions sur vous...

JT : Je suis née en le 26/02 1953 en Normandie. Je vie avec une Bretonne (Miou Miou N.D.L.R) qui n'a pas voulu acheter une maison en Normandie... J'ai arrêté l'école en 3ème, dernier de la classe, donc orienté en mécanique auto... Le lendemain, lors d'un cours de dessin, le prof me dit qu'en travaillant, j'ai le talent nécessaire pour suivre une école de dessin. Pour me mettre à niveau, ce prof m'a donc donné des cours de dessin gratuis. J'ai donc été reçu au concours de l'école. Plus tard, en rentrant dans une librairie et grâce à une rencontre fortuite, je suis devenu dessinateur de BD et notamment, BD de reportage. Puis, c'est Bernard Rapp qui m'a contacté pour l'Assiette Anglaise à la TV. Enfin, l'éditeur Julliard m'a dit que j'avais l'étoffe d'un écrivain, d'un écrivain qui ne se connaissait pas ! Donc nous avons signé le contrat... A 60 ans, je n'ai donc toujours pas choisi ce que je veux faire ! 

 

 

 

 

 

 Bapteme-et-auteurs-124.JPG JT : Les histoires qui m'intéressent ne sont pas très gaies... C'est de la faute de ma mère, qui me racontaient des histoires cauchemardesques. Mais j'essaie toujours de "faire rire des choses pas drôle"  comme on se le disait avec mon pote Philippe Léotard.

J'aime bien remettre en lumière des personnes oubliées, comme dans Charly 9 ou dans Mangez le : tout le monde contre un seul type. Fleur de tonnerre a été une femme seule contre tout le monde. Elle a été accusée de 37 meurtres, mais on pourrait facilement porter le nombre à une soixantaine.

 

 

 MH : Pourquoi ce titre ?

JT : C'est le surnom que lui donnait sa mère et c'est une fleur qui existe sur les talus.

 

MH : On a l'impression que vous trouvez à cette empoisonneuse une charme discret et subtile ?!

JT : Il parait que jeune, elle était très jolie, même si cela va moins bien après ! "Chaque pays a sa folie, la Bretagne les a toutes" ! Franchement, les légendes Bretonnes sont des légendes de tarés, complètement foldingues !!!

 

MH : Vous êtes fâchés avec beaucoup de monde ?

JT : Non, ça va mieux. Miou Miou m'a dit que je ne devais plus me mettre tout le monde à dos ! Je suis personna non grata dans pas mal d'endroits au fil de mes écritures ! Donc quand Miou Miou et moi avons acheté une maison en Bretagne, elle m'a dit : "n'emmerde pas les Bretons" !

Pour en revenir à notre empoisonneuse, Hélène Jegabo a voulu se cacher dans un couvent à Auray et souhaiter y être cuisinière, ce qui lui fut refusé ! Alors, elle a découpé les visages de Jésus et de Marie dans l'Eglise, les livres, ainsi que les robes des soeurs au niveau des seins.

 

MH : Hum Hum.. Pas très délicat...

JT : Quand j'étais jeune, j'ai travaillé chez Harakiri, donc ce n'est pas là que tu apprends la délicatesse. J'ai perdu plein de procès ! On m'a dit : " Jean, il ne faut emmerder que les pauvres, ils sont les seuls à ne pas porter plainte !"

Pour ce qui est des crimes d'Hélène par empoisonnement... C'est une méthode assez rare maintenant, car il y a les autopsies. Alors qu'à l'époque, il y avait le choléra et les Bretons refusaient qu'on ouvre les corps !

 

 

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 JT : A la fin de sa carrière, Hélène se fait embaucher à Rennes chez un juge expert en affairs criminelles. Elle empoisonne deux servantes et en loupe une 3ème. Elle va se faire prendre en tentant d'empoisonner son patron... car les médecins rennais étaient bien plus pointus. Hélène était venue à Rennes comme un suicide, ou comme une provocation supplémentaire. 

 

Bapteme-et-auteurs-118.JPGMH : Auriez vous accepter de défendre cette Hélène ?

JT : Je ne sais pas mais j'aurais bien aimé avoir le talent du jeune avocat de 24 ans qui l'a défendue avec génie : "Vous devez juger les humains, hors ma cliente est inhumaine".

 

MH : Quelle aurait été votre stratégie de défense ?

JT : Pas la peine de mort en tout cas.  

 

 

MH : Hélène nie les faits et tombe malade, cancer du sein gauche...

JT : Hélène a empoisonné sa mère à 8 ans. Il faut qu'elle tue. Quand elle ne peut pas, elle babine les objets et quand elle ne peut pas non plus, elle se "tue" elle même, en développant un cancer.

 

 

 

 MH : Qu'est-ce qi explique cet itinéraire invraisemblable ?

JT : Petite, Hélène entendait les histoires Bretonnes. Elle s'est prise pour la réincarnation de l'Ankou. Elle empoisonnait tout le monde, même ceux qu'elle aimait beaucoup ! Cette Hélène devrait être considérée comme une star mondiale du crime ! C'est la plus grande empoisonneuse de Bretagne, de France, et même du Monde !

 

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 MH : Et elle n'est pas plus connu que ça ?!

JT : Son procès a débuté le 6 décembre 1851. Quatre jours avant, il y a eu le coup d'Etat du futur Napoléon III. Du coup, le procès d'Hélène a été zappé, est tombé dans les oubliettes de l'Histoire. Il était temps que j'arrive pour remettre Hélène dans la mémoire collective !

 

 

MH : Comment est venue l'envie d'écrire sur ce sujet ?

JT : Au salon du livre de St Malo 2011 (mai) (Etonnants voyageurs), pendant que je faisais la promo de Charly 9, on m'a offert le gâteau d'Hélène, de la patisserie Durand à Rennes, garanti sans arsenic ! J'ai commencé des recherches. J'ai lu tout ce que je pouvais sur le sujet, sur la Bretagne, sur le Celtisme. Je me suis documenté jusqu'en novembre 2011....

 

Puis je me suis mis à l'écriture. Je travaille tous les jours de 10h à 19h quand j'écris. J'ai besoin d'être en transe, donc pas de vacances, histoire de ne pas perdre le fil. 

 

 

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  JT : Je m'identifie beaucoup au personnage. Avec ce livre, j'ai commencé à avoir très mal au ventre. J'ai du aller chez un promptologue pour  savoir que je n'avais rien. Je lis très peu de roman, surtout quand j'écris, car je crains toujours de préférer lire les romans d'un super auteur plutôt que d'écrire. Trop lire ne permet pas de bien écrire. J'aurais peur que la lecture me coupe les pattes. Par contre, la poésie, quand ce n'est pas emmerdant, c'est ce qu'il y a de plus beau au monde. Mais il faut avouer que c'est chiant à 90 %.

 

MH : Aujourd'hui, que dirait on médicalement d'Hélène ?

JT : Hélène était un cas de perversité psychiatrique, lié à un traumatisme d'enfant qui entraîne une irresponsabilité phénoménale.

Les parents donnent leurs angoisses aux enfants et ne les protègent plus. Hélène est devenue l'angoisse de ses parents pour ne plus avoir peur. Deux heures après sa mort, elle avait encore comme des secousses de peur. Si tout cela est arrivé, c'est parce qu'elle a eu trop peur.

Ce livre est donc surtout l'histoire d'une petite fille qui a eu peur plus que celle d'une serial killer. Et c'est très contemporain car en ce moment, tout le monde a peur...

 

 

 Et voici mes photos de mains et d'effets de mains d'auteurs. Avec Teulé, je dois dire que j'ai vraiment pris mon pied. D'ailleurs, certaines de ces photos parsèment déjà ce billet et le choix a du être drastique !   

 

 

 

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  J'aime beaucoup celle ci, qui, dans un autre contexte, pourrait avoir comme légende : Et celle là, tu l'as vue, tu la veux ?!!! 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 12 Avril 2013

http://fr.web.img3.acsta.net/medias/nmedia/18/96/41/34/20465398.jpgAlors qu'un avion la ramène de New-York à Paris où elle s'apprête à se marier, la belle Julie se retrouve assise à côté d'Antoine, un séduisant débauché qu'elle a aimé 3 ans plus tôt. Elle va tout faire pour l’éviter alors qu'il compte sur ces 7 h de vol pour la reconquérir! L'occasion pour nous de voyager dans le passé et de revivre leur rencontre, leur amour, leur rupture, autant de scènes rocambolesques, romantiques et corrosives qui vont faire de ce voyage le plus bouleversant de leur vie.
 
 
Avec Nicolas Bedos, Ludivine Sagnier, Clémentine Célarié
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 Mon humble avis : Une salle de cinéma pleine à craquer et à séparer les couples pour ce film un mardi soir !!!
Ceci dit, Amour et Turbulence se laisse bien regarder, est une comédie romantique mais plus touchante que franchement drôle. On ne peut pas dire que la salle ait explosé de rire toutes les 10 mn.
Ce film est moitié huit clos, dans un avion en classe business et moitié flash back, puisque les deux anciens amoureux se rappellent malgré eu et pour le plaisir de leur auditoire captivé (passagers, stewart), les hauts et les bas de leur ancienne relation et surtout, ce qui a mener à une rupture irrémédiable.... Dont chacun s'est consolé à sa façon... Julie, en rencontrant un homme parfait(ement rassurant et ennuyant) et Antoine, à reprendre son marathon de jupons. Les deux rôles sont extrêment bien distribués. Ludivine Sagnier est l'atout fraîcheur et ingéniosité du film, quant à Nicolas Bedos, il incarne à merveille le dandy flambeur, dragueur, sur de lui et  à priori imbuvable... A priori oui, car l'habit ne fait une fois pas le moine. Les scénarios sont bien écrit, le rythme soutient l'attention et l'intervention de Clémentine Célarié est jouissante, avec les réparties qui vont avec.... Regardez bien le cynisme du T.Shirt qu'elle porte sur la fin... Admirez le petit dessin en dessous du slogan "Happy Alone"...
Par moment, la mise en scène nous offre des effets très inventifs, voire inédit. Un bel effort à récompenser !
Par contre, et là, c'est ma déformation professionnelle qui va parler.... Le film est bourré d'incohérences aériennes.... Et je trouve dommage que les metteurs en scène ne fasse pas un peu plus attention à cela....
 
1/ Le fameux George qui cloture l'enregistrement de l'avion ne peut pas être stewart dans l'avion. Soit on est agent d'escale, soit on est PNC, personnel navigant commercial, à savoir Stewart ou hôtesse. Mais ce sont deux équipes et deux métiers bien différents....
 
2/ Les vols qui quittent New York pour Paris, la côte Est Américaine, le Mexique, la Caraïbe.... décollent tous en fin d'aprem et ou début de soirée et ainsi assurent un vol de nuit....
Ici, le vol décolle et l'on propose immédiatement le breakfast à Julie... Puis on ferme les hublots pour la nuit.... On les rouvre pour le diner, un beau soleil brille alors que le vol doit être de nuit.... Bref, dans la réalité ce n'est pas dans ce sens
 
3/ A l'atterissage, nos deux héros n'ont pas attaché leur ceinture... Business class or not, that' not the question !
 
Je sais, j'ai le sens de l'observation et du détail... Quel métier pourrais-je faire avec ces qualités qui sont aussi de gros défauts ?
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 10 Avril 2013

http://www.babelio.com/couv/CVT_Demain_3100.jpegRoman - X.O Editions - 430 pages - 21.90 €

 

 

 

Parution le 28 février 2013

 

 

 

 

L'histoire : Emma vit à New York en 2010... et Matthew en 2011 à Boston. Un phénomène étrange leur permet de communiquer via un PC... Alors, évidemment, quand Matt propose un rendez vous à Emma, ils partagent l'amère sensation du lapin....

Puis Matt réalise que Emma vit quelques jours avant le décès de sa propre femme un an plus tôt. Il va la supplier de tout faire pour la sauver... Mais que peut on face au destin ? Et d'ailleurs, faut il chercher à le contrarier celui là ?

 

 

 

 

Tentation : Envie de me faire du bien !

Fournisseur : Kdo de mon amie AGFE, merci 1000 fois !

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Chez les libraires, les livres de Guillaume Musso sont classés dans la littérature française. Certes ! Mais s'il n'était cet aspect romance et bluette qui fait la marque de fabrique (revendiquée) de l'auteur, celui ci pourrait placer ses oeuvres dans le rayons d'en face : catégorie Thrillers. Juste à côté de ceux de son frère sans doute ! (que je n'ai toujours pas lu soit dit en passant). Certes, le style n'est pas celui d'un thriller, mais le rythme et l'intrigue le sont ! 

Guillaume Musso est l'auteur français qui vend le plus de livre en France, normal donc qu'il soit celui qui ait le plus de détracteurs qui ne l'ont peut-être jamais lu d'ailleurs. "C'est toujours pareil" est un refrain qui revient souvent à l'évocation de Guillaume Musso.

Alors peut-être qu'il y a un canevas de fond, mais honnêtement, c'est comme la recette Coca, j'aimerais en connaitre le secret... car j'ai englouti "Demain" en très peu de temps. Et pourtant, ce n'était pas gagné. L'aspect bluette des premières pages m'a un peu fait tiquer, mais surtout, j'ai cru que le personnage d'Emma ne me divertirait pas du tout de ma propre personne. Je m'en ouvre par texto à AGFE qui me répond : sûr que la plume Musso va mener vers l'optimisme. Ma blogo copine s'y connait en Musso, car prévision vérifiée !!!! En fait, on quitte assez vite la romance pour voyager dans les couloirs du temps, puis dans une enquête qui va nous mener euh... Non, je ne peux pas le dire, juste que c'est incroyable, inimaginable, super bien trouvé et surtout, on ne peut plus captivant. "A page turner", avec moult rebondissements ! Même si la toute fin est relativement prévisible, tous les élements et événement qui y mènent sont surprenants. Juste un problème Guillaume, si vous passez par là, je n'ai pas vu ou compris le pourquoi des images truquées... Mystère évoqué mais qui ne revient pas en surface avec une explication claire.

Y'a pas à dire, l'auteur a le sens du rythme, du récit, du suspens. Les personnages sont creusés, l'intrigue bien ficelée et le tout vraiment plaisant... au point que je viens d'y passer mon après midi non stop, moi qui ait de plus en plus de mal à lire de façon suivie et continue.

Il y a quelques jours, via Le Journal d'un serial Killer de Frédéric Mars, je vous conseillais de vous méfier de l'ami bien attentionné qui vous tendra un verre d'aspirine lors de votre prochaine céphalée...

Avec Demain de Guillaume Musso, je vous conseille de bien y réfléchir à deux fois avant de dire Oui devant Monsieur le Maire. C'est vrai quoi, on ne sait jamais qui on épouse !

Efficace, un bon cru Musso ! 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 8 Avril 2013

 http://fr.web.img2.acsta.net/medias/nmedia/18/94/94/59/20455382.jpg  Synopsis : Jon Banks est un psychiatre ambitieux. Quand une jeune femme, Emilie, le consulte pour dépression, il lui prescrit un nouveau médicament. Lorsque la police trouve Emilie couverte de sang, un couteau à la main, le cadavre de son mari à ses pieds, sans aucun souvenir de ce qui s’est passé, la réputation du docteur Banks est compromise…
 
 
 
Thriller Jude Law, Rooney Mara, Catherine Zeta-Jones
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Mon humble avis : J'hésite entre 4* et 3*1/2.... Allez, soyons honnête, il y a longtemps, me semble t-il que je n'ai pas attribué mes fameuses 4* à un film...
Bon, la bande annonce m'avait fait espérer un film plus rapide. Hors force est de constater ici que nous sommes dans un pur thriller psychologique. Une fois ce constat réaliser, on profite pleinement de ces Effets secondaires, parce que les fameuses premières 35 mn du film sont passées. Elles paraissent un peu longuettes. J'ai même craint un instant que tout le film porte sur le sujet de la dépression. Mes ce premier tiers du film est impératif pour installer proprement et efficacement la suite qui devient on ne peut plus redoutable ! Une véritable spirale infernale où l'on ne s'est plus qui croire, ni qui sera le dernier à être englouti ou.... à engloutir.
Bon, non ça, je ne peux pas dire, sinon, je spoilie...
Ca non plus.... Et ceci, pas beaucoup plus....
Ah, ça, je peux ! Les comédiens sont excellents, tous autant qu'ils sont mais avec une mention particulière pour l'héroïne Roomey Mara. Et méchante comme je suis, j'ai constaté avec plaisir que Catherine Zeta- Jones commençait... comment dire... à afficher une certaine maturité !. Bon, certes, elle reste splendide mais tout de même, l'écart entre elle et moi se resserre
Aggrr, je ne sais que dire sans allumer la mèche qui dévoilerait un pan du film.... Mais sachez que le scénario est machiavélique, vraiment bien ficelé et que Jude Law devra se montrer presque diabolique pour se sortir de cette histoire de fou. Tout est ficelé comme il faut, New York est filmée par un amoureux de cette ville qui sait en tirer l'atmosphère qui habillera son film.
Un thriller génial qui dénonce l'industrie pharmaceutique, et une époque ou "être bien" devient obligatoire et se transforme en business. Cela fait tout de même froid dans le dos, dans ce film, de voir des campagnes publicitaires dans le métro ou à la télé pour des antidépresseurs... qui se vendent comme la lessive il y a 20 ans.... celle qui rendait votre linge plus blanc que blanc...
En tout cas, ouvrez bien vos yeux et vos oreilles, car le cinéma vous montre ce que vous ne voyez pas !!!! Bonne dose de suspens ! Quant aux effets secondaires, à vous de voir ?! 
 
 
 
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 6 Avril 2013

 http://actualitte.com/blog/sophielit/files/2013/01/Quand-nous-serons-frere-et-soeur.jpg Roman - Editions Myriapode - 217 pages - 18 €

 

 

 

Parution le 17 janvier 2013

 

 

 

L'histoire : Louisa est une jeune métisse parisienne qui ne ménage pas ses efforts pour "Réussir". De sa mère décédée, il lui reste une couleur et des origines inconnues. De son père absent depuis toujours, juste un nom de famille.

Jusqu'au jour où un courrier notarié lui apprend le décès de celui ci et l'existence d'un héritage conséquent. Mais pour le toucher, Louisa devra vivre un mois en compagnie de Matthias, son frère de sang, venu de nulle part, et dont elle ignorait même l'existence... Louisa imagine tout ce qui pourrait l'attendre, sauf la réalité.

 

 

 

 

 

Tentation : Le pitch et la curiosité, l'auteure étant une blogueuse

Fournisseur : Ma CB

 

 

 

 

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 Mon humble avis : Avec un tel titre, je ne pouvais que lire ce livre... Quand nous serons frère et soeur... C'est souvent la question que je me pose avec des variantes... Sommes nous frère et soeur ? Quand nous étions frère et soeur avant que la vie nous mène dans 3 directions diamétralement opposées. Est-ce l'état civil qui fait de nous des frère et soeur, le sang qui coule dans nos veines, le temps que nous passons ensemble, l'éducation commune que nous avons reçue, l'obligation, l'envie, le désir, l'évidence, le partage, l'amour ? Bref, autant de questions que je me pose, moi qui suis la 2ème d'une famille de 3... Une soeur ainée très pratiquante et mère de 9 enfants... moi, athée, célibataire, sans enfant et en galère, et mon frère, qui a vécu 9 ans au Mexique et qui réussit maintenant en France sa vie personnelle et professionnelle. Pas de jalousie, mais des pourquoi. Et puis beaucoup de silence, une famille bavarde mais une famille de taiseux sitôt que l'on aborde l'intime...

Aussi, j'ai lu ce livre avec une émotion intense, parfois la gorge nouée. Non parce que nous nous empations dans le pathos, mais juste parce que cette histoire est belle. Belle et simple.

Louise va donc aller à la rencontre de son frère Matthias, au fin fond de la France, là où son portable ne capte pas... Une hérésie pour elle qui travaille dans la téléphonie mobile. Un mois à tenir avec cet être aux abords bourru. On se demande vraiment comment Sophie Adriansen va faire évoluer cette histoire, rien n'est écrit à l'avance, sauf peut-être la fin qui se devine avec les derniers rebondissements. On est tenu en haleine. Avec Louise, on écoute chaque mot et tous ces moments de silence que la fratrie partage. Car ces deux êtres que tout oppose sauf le sang vont devoir s'accepter, se découvrir, faire fi de leurs différences, s'apprivoiser. Et pour cela, il faudra compter sur le temps et remettre en cause les idées reçues. Et surtout, être curieux de l'autre, patient, à l'écoute. Recevoir le moindre mot comme une invitation ou un cadeau.

Sophie Adriansen nous emmène alors à Lougeac, en Haute Loire, pour 200 pages lumineuses et fraiches. L'écriture l'est sans aucun doute, même si j'ai parfois regretté l'usage trop récurrent des verbes auxiliaires. Mais les sons, les sensations, les couleurs, les odeurs, la lumière du soleil parfois écrasant sont là. Sans connaitre le village, on imagine parfaitement les scènes et les lieux. Oui, je réalise maintenant qu'il n'y a pas une page ni un lieu décrit (la maison, la place du village...), que j'ai lue sans m'en dessiner une idée précise dans la tête. Le personnage de Louisa n'y est pas étranger. On l'imagine féline, naturelle, l'urbaine qui devient belle des champs. Je me suis installée dans le hamac du jardin, et j'étais là sur le banc de pierre quand le frère et la soeur échangeaient 3 mots ou partageaient un silence.

C'est un roman sur deux mondes parallèles : Le Paris bruyant et excluant... contre le village où tout le monde se connait et où l'on prend le temps de ne rien faire.

C'est un monde sur deux époques opposées : Celle du XXI siècle à Paris où l'on panique sitôt que l'on n'est plus relié au monde par un fil ou une onde... et celle du XXI siècle dans un village où rien n'a changé depuis une éternité.

C'est un roman qui incite à réfléchir sur le sens que l'on donne à sa vie et à sa réussite. Qui prouve une fois de plus qu'en rencontrant l'autre, on se découvre soit même. C'est un roman centré sur l'essentiel, et qui vous invite à y retourner. Oui, un roman essentiel sur l'essentiel. Une très belle histoire, qui fait du bien...

 

 

PS 1 : Une lecture qui laisse présager que mes vacances de juillet dans un lieu aussi reculé mais dans le Cantal ne pourra que m'être bénéfique.

 

PS 2 : Un livre qui donne envie de réécouter la chanson "L'agriculteur" de Ridan

 

PS 3 : Un livre qui, par certains points, m'a fait pensé à la liste de mes envies de Grégoire Delacourt 

 

 

                                                                             5ème participation : Haute Loire

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 4 Avril 2013

http://www.cubitusbd.com/images/obj/4475g.gifBD - Editions Casterman - 118 pages -  9 € d'occas

 

 

Parution le 6 mars 1996

 

 

 

L'histoire : Après avoir brutalement perdu sa femme qu'il adorait, Jean s'embarque pour les Antilles, en Guadeloupe plus précisément, espérant trouver un palliatif à son chagrin dans une série d'articles qu'il doit rédiger pour le journal qui l'emploie. Et surtout, il espère retrouver l'auteur de lettres enflammées qu'il a retrouvé dans les affaires de sa femme et qui provenaient d'outremer.

 

 

 

 

Tentation : Le pitch, le titre, la couv, les dessins !

Fournisseur : La bib !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

étoile2.5

 

 Mon humble avis :Ah le piège... Cette BD fait partie de la collection "à suivre" (comme indiqué sur le couv), et les autres titre cités  l'intérieur laissent coire justement à une série. Après une petite recherche, il semble que les scénari des tomes suivant n'aient rien à voir avec celui ci, que ce soit au niveau de l'intrigue et des personnages. C'est donc un album One Shot. Pourquoi pas, sauf que pour moi cette BD a un goût d'inachevé, d'inabouti. En introduction, j'aurais pu mettre 4 étoiles. Mais là, même les personnages ne me paraissent pas très creusés, l'histoire tourne court. On ignore si certains passages sont des rêves flash back ou la réalité. Cette BD nous mène aussi  Venise, où Jean retrouve une famille qui semble très très proche, mais on n'en sait guerre plus. Je reste sur ma faim et hélas, je ne crois pas qu'une suite sortira près de 20 après. Car oui, cette BD ne date pas d'hier, cela se ressent dans les dessins... surtout au niveau des voitures. C'est fou ce qu'elles ont changé en 20 ans ! Bref, une histoire qui ne casse pas trois pattes à un canard, qui ouvre des promesses et les referme aussitôt.

Par contre, par contre, j'ai adoré les dessins et y ai retrouvé toute l'atmosphère de ma chère Guadeloupe. Ce qui me fait dire que cette BD est plus un prétexte des auteurs pour évoquer leur passion pour cette île. Les dessins sont très sympas, j'ai reconnu tant de lieux j'aurais pu même dire à quel endroit précis le dessinateur a posé son siège pour griffoner ses esquisses. Là, je me suis régalée, tout comme lorsque que l'on se retrouve dans une soirée créole, avec la cuisine créole, la nonchalance, le petit troquet du coin. Et puis la forêt tropicales aussi, bref, le paradis ! Même si... même si... les auteurs ne passent pas sous silence les rapports ambigus qu'entretiennent la Guadeloupe et la métropole, les Guadeloupéens et la France, et les Français avec la Guadeloupe... Une guadeloupe au passé afrocaribéen, dont on parle au présent au Français dans la BD et au futur comme terre d'Europe... Effectivement, on comprend bien là qu'il y a mauvaise donne et qu'un Guadeloupéen puisse avoir du mal à se sentir Européen. Lorsque j'ai vécu là-bas, j'ai constaté qu'il y a dix fois plus de différences ne serait-ce que culturelles entre un Guadeloupéen et un métro qu'entre un Américain et un Fançais, ou un Anglais et un français.  Enfin bref, Lettres d'outremer aborde délicatement ces éternels débats. Disons que l'album invite chacun à y réfléchir.

Une lecture en demi teinte pour moi. Je dirai que cette BD est à lire pour tous amoureux de la Guadeloupe ou pour tous les curieux des antilles. Les autres passeront leur chemin !

 

 

 

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                                Une rose de Porcelaine, sur Basse Terre

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 2 Avril 2013

100_2286--2-.JPG     C'était il y a quelques semaines, à Rennes, à l'espace Ouest France... La librairie Le failler invitait David Foenkinos à présenter son dernier et tout nouveau roman "Je vais mieux". Un rendez vous immanquable pour moi qui, en un an et demi, suis devenue fan de l'auteur, fan mais pas aveuglée. J'aime l'univers qu'il développe dans ces romans et l'aura qu'il développpe. Bref, c'est un personnage qui m'ai hautement sympatique... Tant que je ne "connais" pas médiatiquement un auteur, qu'il soit un ange ou le pire des enfoirés m'importe peu. Mais sitôt qu'il m'ait donné de connaitre un auteur médiatiquement ou lors d'une rencontre, si celui ci me déplait et bien j'arrête de le lire. Ca peut paraitre stupide, mais un auteur rentre dans ma vie plus ou moins autant que tout le monde, et j'aime autant choisir à qui je laisse une place de choix.

Il est des artistes qui déplacent leur univers avec eux. Après, on aime ou l'on aime pas. Quand on rencontre Luchini ou qu'on le voit à la TV, on est ravi qu'il nous donne du Luchini dans toute sa splendeur. Il en est de même avec David Foenkinos.

 

 

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extrait de mes petites notes de l'interview menée par un journaliste qui anime les rencontre littéraire de façon récurrente sur Rennes. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le journaliste : La ville de Rennes passe très rapidement dans votre nouveau roman, pourquoi ?

DF : Le beau père du narrateur est hisorien, entre autre car je suis très admiratif de Kundera (qui fut prof à Rennes et qui a habité dans une tour où moi (Géraldine) ai failli habité !). Un jour, j'ai reçu une lettre de Kundera avec des dessins. Ce fut le plus beau jour de ma boite aux lettres. Je l'ai rencontré. C'est assez incroyable de recevoir des messages de Milan Kundera

 

Le journaliste : Est-ce Kundera qui vous a donné envie d'écrire ?

DF : Oui ! Je me suis mis à lire et à écrire sur le tard. Il faut des rencontres littéraires comme Kundéra ou Cohen, qui m'ont propulsé dans mon envie...

 

Le journaliste : Faire un film a-t-il changé votre façon  d'écrire ? ( D. Foenkinos a réalisé la version ciné de son roman "La délicatesse NDLR)100_2289--2-.JPG

DF : C'est possible. Ce roman est un polar du dos. J'ai toujours aimé raconter des scènes, j'aime les détails, je m'amuse. J'ai vraiment le goût des scènes. Mais je n'écris pas des livres pour faire des films. Je suis plus dans le loufoque donc pas forcément dans "l'adaptable". Je m'amuse ave mon personnage qui fait le yo-yo. Je ne voulais pas en faire un roman trop instrospectif sur la douleur.

Je n'ai pas ressenti la douleur de mon personnage, même si c'est le roman où j'ai été le plus corps à corps avec lui. Il y a presque un graphisme médical, même si nous sommes loin du roman médical justement. Heureusement, je n'ai pas vécu les errances de mon personnage ! Mais je voulais traiter de toutes les appararitions d'une douleur dans une vie, d'être seul dans un parcours médicale, de l'intensité de la solitude.

 

Si on est dans la capacité de se créer une douleur, on peut aussi avoir la clé de cette maladie. On est dans un opaque très somatique. Le dos, c'est le symbole, le synonyme des frustrations et des ratages de mon personnage. La douleur va lui donner envie de réparer sa vie. C'est donc l'histoire d'un homme  qui remet sa vie en question par les manifestation de son corps. Personnellement, j'ai l'impression d'être vieux (par erreur, j'ai reçu la carte sénior de la SNCF à 16 ans). Le seul point commun entre "Je vais mieux" et "La délicatesse" est de traiter de sujet grave avec légèreté.

 

Baptême et auteurs 088Le journaliste : Le personnage se retourne en arrière quand il pense être arrivé à la fin ? C'est plutôt un anti-héro ?

DF : C'est un héro sans qualités exceptionnelles. C'est beaucoup plus exaltant pour écrire un roman ar il y a plein de ressources ! J'ai voulu m'amuser ave la possibilié de trouver toutes les origines d'un mal de dos... Les mensonges... le départ de ses enfants. Il fait la liste de tous ses ratages, même anodins, au point qu'il remonte même jusqu'au CE2 ! Un mal de dos peut être le résultat d'un premier amour contrarié !

Je décris la vie en entreprise de façon très dure. Mon personnage a vécu dans une étroitesse pour ne pas faire de vague. Hors là, il va s'exprimer, se révéler.

C'est un livre sur le bilan, sur le moment où l'on est capable de résumer l'essentiel. Le personnage est incapable de mettre des mots sur ce qu'il ressent. Il va tout faire pour trouver le just dosage, quitte à prendre le risque du conflit. C'est un changement total de sa vie (version le mal de dos d'Amélie Poulain !) et ça va ricocher sur la vie des autres. Son mal de dos est un séisme.

 

 

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  Le journaliste : Pourquoi ces fameuses notes en bas de pages ?

DF : Parce que je trouve ça très sexy et c'est un plaisir physique. J'aime trouver l'essentiel dans l'inessentiel. J'aime raconter des histoires et être présent..

Ecrire, c'est long, cela demande beaucoup d'énergie. Je travaille beaucoup le texte, les phrases mais cela ne m'empêche pas le rapport ludique, j'en ai besoin. Il y a une forme de profondeur dans la futilité.

Mes premiers romans étaient plus loufoques. Je deviens plus réaliste donc je mets un peu plus de moi dans mes romans, mais ils ne sont pas personnels pour autant. Je n'ai pas eu mal au dos mais j'ai été gravement malade d'une maladie de vieux étant jeune. D'où les questions sur la mort, la maladie...   

 

 

 

Puis ce fut les questions du public... J'en ai posé 3 légères, alors que je sortais tout juste de ma lecture de "En cas de bonheur"... Si vous avez lu ce roman récemment... Sachez que David Foenkinos privilégie l'ascenseur aux escaliers... Donc, selon sa théorie, il serait un homme bien dans sa peau... Et si, comme moi vous êtes fan des hamacs que David Foenkinos considère plus comme un tue l'amour rassurez vous, celui ci reste "open" !

 

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 Moi, je trouve que l'on va bien ensemble... ne me reste plus qu'à faire éditer mon roman pour passer de fan à "jeune" collègue débutante ! je mets "jeune" puisque notre auteur est plus jeune que moi !

 

Pour info, l'année dernière, David Foenkinos avait eu l'extrême "délicatesse" de répondre à une de mes interviews maison !

 

 

 Viens maintenant l'instant délicat de compléter ma collection de photos d'effets de mains d'auteurs. Et oui, au fil des ans, j'ai remarqué que tous les auteurs s'exprimaient énormément avec leurs mains... Mon jeu est de faire des photos plus ou moins ratées, où si elles sont réussies, les photos ne sont pas en défaveur du physique de l'auteur mais apportent un flou artistique aux fameuses mains. Bon, là, j'ai eu un peu de mal a avoir les deux en même temps. Cela donne ceci...

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Auteurs : rencontres et conférences

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Publié le 31 Mars 2013

http://images.gibertjoseph.com/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/i/107/9782070140107_1_75.jpgRoman - Edition Gallimard - 330 pages - 19.50 €

 

 

 

Parution le 10 janvier 2013

 

 

 

L'histoire : Un dimanche, le narrateur ressent une vive douleur dans le dos. Une nouveauté. Sur un barème de 1 à 10, cette douleur ne la quittera plus pendant des semaines. Tour à tour inquiet ou résigné, il se met à la recherche d'une solution, qu'elle soit médicale... ou non... au point de remettre toute sa vie en question. Car qui sait, si ça se trouve, il en a juste plein le dos ?

 

 

 

 

Tentation : Ma fanitude pour l'auteur

Fournisseur : La bib

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Mon humble avis : Foenkinos approche de la quarantaine... Partagerait-il avec nous ses angoisses de ce tournant douloureux ? Celui où les enfants grandissent tellement qu'ils quittent la maison ? Celui où l'on ne sait plus si l'on s'aime d'amour ou d'habitude ? Celui où tout semble parfait en apparence mais où tout s'écroule dès que l'on gratte un peu un delà de la surface ? Celui où l'on se retourne et où il faut bien regarder devant tout de même ? Le tournant du bilan ? De la remise en question nécessaire ? Celui où, si votre esprit ne voit rien, votre corps est là pour vous le rappeler ?

Car c'est bien de tout cela, en un hyper résumé, dont il s'agit dans ce livre. Suite à une subite mais continue douleur dorsale, le narrateur va faire un voyage médical certes, mais aussi un voyage un coeur de sa vie et de son entourage. Il va réaliser qu'il subit bêtement ce qu'il pensait apprécier. Malgré les IRM, les psy, les magnétiseurs and co, l'homme va, plus ou moins délicatement, faire le ménage dans sa vie. S'en sentira-t-il mieux ou pas ? Le livre vous le dira. A-t-il une maladie grave ou une douleur psychosomatique ? Réponse dans les dernières pages. Mais quoiqu'il en soit, la maladie, c'est le corps qui se manifeste d'une façon ou d'une autre, qui s'exprime. Littéralement, le mal a dit...

J'avoue avoir été moins emportée par ce roman que par mes précédentes lectures Foekiniennes... Moult raisons à cette sensation...

Une douleur, comme un mal de dos, devient lancinante... Et je pense que pour bien faire comprendre cette présence qui vous empêche de vous asseoir ou modifie votre humeur, l'auteur a choisi quelques redondances dans les propos.

Je n'ai pas lu ce livre au bon moment dans ma vie. Hélas, ce n'est pas un choix dans un sens ni dans l'autre. Sans trop spoiler, le narrateur perd son travail au moment où mes patrons nous annoncent notre licenciement économique à tous dans ma petite entreprise. Donc je me suis retrouvée dans la même situation que le personnage, avec la sensation de vide devant moi. Mais en même temps, quand on réussit à être la première sur liste d'attente à la bib pour le nouveau Foenkinos... et bien on le prend...

J'ai trouvé le style de l'auteur légèrement différent... En fait, l'ensemble est moins léger que les autres oeuvres de l'auteur. A sujet grave, développement plus grave, moins enjoué, un peu moin fantaisiste. Même si, à droite à gauche, on retrouve les incongruités dont seul David Foenkinos a le secret (comme dans les comparaisons entre autre), les petites évidences de la vie qui deviennent très drôles, cocasses ou cyniques sous cette plume que l'on aime. Même si l'auteur ne se départit pas de son côté "décalé" et de son optimisme, qu'il donne joliment à réfléchir sur les événements de nos vies par de chouettes aphorismes ou de simples phrases, j'aurais préféré un peu plus de légèreté... Mais ce livre est à ne point bouder, outre le réel plaisir de lecture, il vous donnera plein de petits et grands conseils, finalement, pour peut-être, vous aussi, aller mieux... Et puis du Foenkinos, c'est toujours plus réjouissant, plus joyeux à lire, plus "pas comme les autres" et moins répugnant que du... bon non, je ne donne pas de nom aujourd'hui. Allez, allons mieux, lisons ! 

 

 

 

 

L'avis de l'Irrégulière

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 29 Mars 2013

http://fr.web.img2.acsta.net/medias/nmedia/18/95/31/04/20425220.jpg Synopsis :  Quelque part dans les Ardennes, aujourd’hui…
C’est parce qu’ils adorent leur maman qui est en train de disparaitre, que les membres de cette famille décomposée décident de lui offrir le plus incroyable des cadeaux d'adieu: Dave, le chanteur, son idole, en personne !
Mais ce projet délirant est peut-être un peu trop ambitieux pour ces frères et soeurs qui croulent sous les non-dits et le silence depuis si longtemps.
Leur amour pour leur mère et la force des liens familiaux retrouvée va leur donner le courage et la folie nécessaire pour atteindre leur but. Au grand désespoir de Dave, leur victime d’un soir…
 
 
Avec Sylvie Testud, Dave, Patrick Timsit
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
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Mon humble avis : Carte Pass, fait moi voir ce que je ne verrais pas si je ne t'avais pas.... Merci ! Et pas de regret, j'ai passé un bon moment. Une chanson pour ma mère m'a surprise en bien, je m'attendais à plus... à moins.... bref, je m'attendais à bof. Bon, je ne dis pas que c'est le film du siècle, mais c'est pavé de bonnes intentions, comme l'enfer, sauf nous sommes loin d'y être ! Ce film fait de ses faiblesses (idée de départ loufoque, petit souffle au coeur, et un appel aux bons sentiments) presque des atouts en lui donnant un aspect un peu désuet et... artisanal... Le tout appuyé par des décors antédiluviens (une superbe ferme "fortifiée) mais avec des tapisseries et des meubles des années 70, un chanteur jamais vraiment parti mais dont on a l'impression qu'il est en constant "revival". Une famille très éparpillée dans les genres, entre le boulet et le moine qui a fait voeux de silence... Tellement éparpillée la famille que les différences l'ont plutôt fait exploser mais que la mort prochaine de la mère rafistole, même si l'implosion n'est jamais loin.... tout comme le film qui pourrait partir en vrille mais qui évite le KO de justesse. Il y a de sacrées réparties dans les dialogues qui nous font rire de bon coeur autant que nombre de situations comico/tragiques. Pour moi, voir Sylvie Testud à l'écran est toujours un bonheur, que ce soit en rendez vous en Terre inconnue ou ici, en mère de famille de classe populaire qui a le coeur sur la main.
Et bien sûr, mention particulière à Dave qui joue parfaitement de l'autodérision avec bonhomie, sans en abuser et c'est pour cela que ce film est à voir et vous promet un moment agréable, assez inédit au cinéma : un homme qui joue son propre rôle en se moquant gentiment de lui même... Et vous en conviendrez en sortant de la salle,  ce film dénonce avant tout les préjugés, que ce soit sur les fans d'un chanteur "has been" ou sur une mère qui causait peu mais aimait beaucoup, à sa façon.
 
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 27 Mars 2013

  Synopsis :   http://fr.web.img1.acsta.net/medias/nmedia/18/96/20/50/20452784.jpg  Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
Mike Banning, ancien garde du corps du président des États-Unis, s’occupe désormais des basses besognes des services secrets. Lorsqu’un commando nord-coréen lance une attaque sur la Maison Blanche, prenant en otage le président américain et son fils, il se retrouve seul à pouvoir leur venir en aide. Deux ans après avoir été tenu responsable de la mort accidentelle de la Première Dame, il va pouvoir faire preuve de sa loyauté et de sa bravoure
 
 
 
 
Action / Thriller avec  Gerard Butler, Aaron Eckhart, Morgan Freeman
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 Mon humble avis : Et oui, je collectionne un peu ce genre de film en ce moment, c'est ce dont j'ai besoin. Quel genre ? Distrayant, efficace, où il ne faut pas trop réfléchir. Je suis donc allée voir "La chute de la Maison Blanche" et j'ai vu plus que ça puisqu'à la fin, il ne reste plus grand chose de la maison au bureau ovale. Limite si elle n'est pas rayée de la carte !
Bon trêve de plaisanterie : il faut sauver le président des USA, donc par extension la grande nation Américaine et donc, par extension toujours... Le MONDE ! Et devinez qui s'y colle ?..... Perdu, ce n'est pas Bruce Willis qui avait presque le monopole de cette mission depuis 20 ans ! Non Hollywood mise sur le renouveau avec Gerard Butler et ce fameux renouveau ne démérite pas, bien au contraire ! Le film vous scotche à votre siège de la première à l'avant dernière minute (oui, la toute dernière étant la dégoulinante morale américaine dont les grosses productions d'outre-atlantique ne peuvent se passer). Aucun temps morts dans ce jeu de chat et de la souris dans les couloirs officiels ou secrets de la demeure présidentielle, le tout est vraiment bien ficelé malgré certains éléments de l'attaque qui dépasse le "too much", comme l'obélisque de Washington qui s'écroule... rappelant deux autres tours...
Vous m'excuserez, mais je n'ai pas eu le temps de compter le nombre de morts, ni combien de cervelles finissaient par éclabousser les murs immaculés. Ca remue, ça explose, ça tue à l'artillerie lourde, à l'arme de point, à l'arme blanche ou à mains nues (oui, ce petit craquement quand entre vos mains, le cou de votre ennemi fait un quart de tour en un nano seconde. )Voyez comme je m'y connais dans le domaine. Bref, âmes un tout petit peu sensibles s'abstenir, même si le ciné nous a livré bien pire dans le genre.
Le scénario : Limpide en fait. Relativement fouillé mais en tout cas, compréhensible facilement, car bien souvent, ce type de film, vous savez qui est mort ou vivant, mais plus trop pourquoi ni comment. Bref, ici, ça tient la route.
D'ailleurs, ce film se révèle très "d'actualité" puisque l'ennemi des Etats Unis y est... La Corée du Nord (bon, je résume et ne spoilie pas grand chose à vrai dire.
Et puis, pour être honnête, ce film m'a amenée à réfléchir... Si si... Bon, bien sûr que je sais que ce n'est que du cinéma....
Mais un président qui se retrouve otage avec une poignée de son staff... Comment réagirait il ? J'imagine bien Barak rester digne, virile et intelligent.... Par contre, entre notre ancien et notre nouveau président... J'imagine que l'un demanderait à voir sa maman et que l'autre, tellement arrogant et sûr de lui, se prendrait une balle dans la tête directement par un preneur d'otage qui ne le supporterait pas 5 mn, aussi importants les secrets détenus soient ils !
En tout cas, j'ai bien aimé ce film, en le prenant pour ce qu'il est.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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