Publié le 3 Mai 2013

Le site Book D'oreille.com, spécialisé sur les livres audio, m'a interrogée sur mes petits secrets d'audiolecture.....

 

Ca se passe ici http://magazine.bookdoreille.com/dossiers/audiolecteurs/74-interviews/427-rituel-d-ecouture-9-geraldine

 

Allez y faire un tour pour tout savoir sur une partie de moi !!!

 

 

 

 

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/af/Canal_d'Ille_et_Rance_%C3%A0_Chevaign%C3%A9.jpg/800px-Canal_d'Ille_et_Rance_%C3%A0_Chevaign%C3%A9.jpg

 

 

 

 

http://www.audiocite.net/interface1/livreaudio.jpg

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Les livres - mon blog et moi

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Publié le 2 Mai 2013

http://fr.web.img5.acsta.net/medias/nmedia/18/91/08/37/20508296.jpgSynopsis : Tony Stark, l’industriel flamboyant qui est aussi Iron Man, est confronté cette fois à un ennemi qui va attaquer sur tous les fronts. Lorsque son univers personnel est détruit, Stark se lance dans une quête acharnée pour retrouver les coupables. Plus que jamais, son courage va être mis à l’épreuve, à chaque instant. Dos au mur, il ne peut plus compter que sur ses inventions, son ingéniosité, et son instinct pour protéger ses proches. Alors qu’il se jette dans la bataille, Stark va enfin découvrir la réponse à la question qui le hante secrètement depuis si longtemps : est-ce l’homme qui fait le costume ou bien le costume qui fait l’homme ?
 
 
Avec Robert Doney Jr, Gwyneth Paltrow, Don Cheadle
étoile3etdemi
 
  Mon humble avis : Pour moi, le meilleur des 3, en espérant que ce ne soit pas le dernier !J'espère que les studios Marvel trouveront une belle pirouette pour poursuivre les aventures de cet Iron Man que j'apprécie de plus en plus en fait. Car c'est vraiment un personnage dont le second degré est flagrant, beaucoup d'humour dans ce film, même si nous ne sommes pas hilares. Ce n'est pas non plus une comédie.
Des 3 films, il me semble que c'est celui le héros est plus souvent Man que Iron ! Oui, on voit beaucoup plus Robert Doney Jr, qui me rend de moins en moins insensible avec son genre José Garcia à la sauce gringo, en Tony Stark qu'en Iron Man. Il passe très peu de temps dans ses armures, même s'il ne s'ennuie pas.  Bref, ce super héros se montre ici très humain, avec toutes ses failles, et même des crises d'angoisse ! Comme quoi, personne n'est épargné.
Le scénarion et l'intrigue tiennent vraiment la route, et mise à part le côté super héro super pouvoirs, assez crédible dans le fond pour l'époque actuelle.
Les combats restent plus spectaculaires que jamais, l'ensemble divertissant et moins superficiel qu'en apparence. Tout dépendra de votre âge et de ce que vous attendez du film qui s'adresse à un très large publique.
Bien entendue, vous ne verrez les version 3 D que si l'heure de la séance est la seule qui vous convient. Car une fois de plus, cette attraction commerciale n'apporte franchement pas grand chose au film... Au point que je ne me souviens même pas de l'avoir vu en 3 D, et pourtant si, je portais des lunettes !
 
   
 
 
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 30 Avril 2013

http://www.franceinter.fr/sites/default/files/imagecache/scald_image_max_size/2013/03/21/591976/images/la%20premi%C3%A8re%20chose%20qu'on%20regarde.jpg Roman - Edition JC.Lattès - 264 pages - 17 €

 

 

 

Parution le 20 mars 2013

 

 

L'histoire : En Picardie, Arthur, jeune garagiste, regarde tranquillement la télé. Quelqu'un sonne... Et la porte s'ouvre sur Scarlett Johansson, la célèbre actrice américaine fantasme d'Arthur, et considérée comme l'une des plus jolie femme du monde.

Est-elle vraiment Scarlett ? Que vient elle faire dans ce trou perdu et chez Arthur précisément ? Que cherche-t-elle et que va-t-elle trouver ?

 

 

 

 

Tentation : Mon coup de coeur pour "La liste de mes envies"

Fournisseur : KDO d'anniv de mes amis, merci !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

étoile2.5

 

 Mon humble avis : Ah comme je l'attendais ce livre ! Ah comme il me laisse mitigée, indécise, perplexe, divisée, écartelée !

Comme dans La liste de mes envies, Grégoire Delacourt s'intéresse aux petites gens dont le destin ordinaire devient extraordinaire. Mais nous descendons plus au Sud, pour passer d'Arras à la Picardie. Le postulat de départ est aussi orginal, facétieux que judicieux, et surtout, très prometteur. Vraiment, il fallait penser à une idée pareille et pour ça, chapeau l'auteur.

Cette histoire rocambolesque, quoique moins qu'elle n'y parait à l'origine, est l'occasion pour l'auteur d'évoquer les dégâts du vedettariat, tant sur les stars elles mêmes que sur les fans qui ne savent plus différencier fantasme, imaginaire et réalité. De même l'auteur invite son lecteur à s'interroger sur ce qu'on regarde en premier chez quelqu'un... et pas forcément dans le bon ordre. Le dictat du physique à détriment de l'âme et du coeur. Ou encore, la quête d'identité : comment vivre quand on ne vous voit pas comme vous êtes. Delacourt décortique de façon tantôt poétique et tantôt simplismes le sentiment le plus complexe qui soit : l'amour. Même si ce n'est pas toujours optimiste. En fait, c'est ce qui fait la différence entre ce roman et les précédents de l'auteur. Celui ci, sous des airs légers, est plutôt cruel : " Il comprend qu'on ai jamais aimé pour soi mais pour ce qu'on comble chez les autres. On est ce qu'on manque aux autres." On retrouve la jolie plume de l'auteur dans des aphorismes splendides et quelques phrases plus tard, une brutalité qui fait mal et qui nous fais dire : Ai-je bien lu ?

Autant le fond de ce roman avait tout pour me plaire, autant la forme m'a laissée sur le bord de la route le plus souvent. Oui, cette cruauté de certains mots et passages (la mort de la soeur d'Arthur lorsqu'elle était enfant).. Mais c'est surtout l'exercice et le style littéraires, choix manifestes qui m'ont dérangée. Beaucoup de références littéraires et surtout, une collection d répétitions de digressions aussi intéressantes qu'agaçantes (genre le nombre de km entre de ville, qui si on conduit à tant de km/h on parcourt en tant de temps... Julie la 3ème femme de PP, oui, on le sait déjà !) qui ont pour moi alourdi tant le livre que ma lecture. Je mourrais d'impatience de recevoir ce livre, et force est de constater que je ne l'ai pas dévoré.

On dit toujours jamais deux sans 3. Grégoire Delacourt a déjà écrit deux excellents romans (L'écrivain de la famille et la liste de mes envies".) Je pense que le 3ème bon roman n'est pas celui ci, mais sera le prochain !

 

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 28 Avril 2013

http://fr.web.img4.acsta.net/medias/nmedia/18/91/23/82/20502346.jpgSynopsis : L’histoire surréelle et poétique d’un jeune homme idéaliste et inventif, Colin, qui rencontre Chloé, une jeune femme semblant être l’incarnation d’un blues de Duke Ellington. Leur mariage idyllique tourne à l’amertume quand Chloé tombe malade d’un nénuphar qui grandit dans son poumon. Pour payer ses soins, dans un Paris fantasmatique, Colin doit travailler dans des conditions de plus en plus absurdes, pendant qu’autour d’eux leur appartement se dégrade et que leur groupe d’amis, dont le talentueux Nicolas, et Chick, fanatique du philosophe Jean-Sol Partre, se délite.
 
 
Avec Audrey Tautou, Romain Duris, Omar Sy, Gad Elmaleh
 
-toile4.jpg  Mon humble avis : Comme beaucoup, j'ai lu le livre dans ma jeunesse. J'en gardais une souvenir type coup de coeur mais très flou : juste l'histoire du nénuphar qui grandit dans le poumon et les murs qui rétrécissent au fur et à mesure...
Récemment, j'ai voulu me le remettre en mémoire via sa version audio. J'en ai écouté un tiers, et n'ai pas eu le temps d'aller plus loin avant d'entrer dans la salle obscure.
Cette version de l'écume des jours est un véritable enchantement, du moins pour sa première moitié. L'esprit du livre est on ne peut plus respectée et même bien plus clair que dans les pages. Logique, nous avons ici un visuel qui nous est proposé et qui n'est pas à inventé. Les décors sont fabuleusement biens trouvés, mille et une idées originales fourmillent partout, tout le temps et sont si réjouissantes que l'on se croirait dans un Alice au pays des merveilles ou dans un magasin de jouet, avec l'âge qui va avec !  On aimerait même que le film nous soit projeté au ralenti pour profiter encore plus  de  ce ravissement, de cette magie !J'ai vraiment vécu cette partie du film réjouie. Les effets spéciaux ne sont pas numériques, mais mécaniques, donc un peu à l'ancienne et cela donne vraiment un charme désuet au film. De même, le réalisateur a fait appel à l'animation pour quelques scènes, notamment, celle de la danse avec les jambes qui s'allongent.
La force du film tient aussi dans son intemporalité apparente. Les décors laissent à penser aux années 70, un peu psyché, et certaines situations frôlent le loufoque. Mais les dialogues ramènent le film dans l'époque du roman, celle de St Germain des Près, de Jean Paul Sartre... Enfin, alors que Romain Duris porte un costume d'époque, les figurants ado qui l'entourent dégainent leurs jeans, baskets, et chemises débraillées.
Ensuite, l'enchantement disparaît peu à peu, alors que Chloé tombe malade, que les fenêtres s'obscurcissent et les murs rétrécissent. Au fil du temps, les images perdent de leur couleurs et on finit même dans du noir et blanc. Malgré quelques petites longueurs sur la fin, tout cela est admirablement mis en scène, avec une imagination hors du commun de la première à la dernière minute... Et des acteurs aussi lumineux, tous autant qu'ils sont !
Le film nous remet en mémoire les sujets principaux du roman, qui sont la rencontre de l'amour et la perte de quelqu'un, le passage à l'âge adulte face à l'adversité, l'ignominie et l'aspect ridicule du monde du travail, le besoin de travailler, mais surtout, celui d'aimer et d'être aimé.
Un film magnifique, pas tout à fait parfait mais tellement original et culturel à la fois, que je ne peux qu'en faire un coup de coeur. Pourquoi les coups de coeurs devraient ils être parfaits... L'essentiel est d'être émerveillée et ça, je l'ai bien été !
 
 
 
   
 
 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 26 Avril 2013

http://fr.web.img6.acsta.net/medias/nmedia/18/93/52/00/20360511.jpgSynopsis : Steve Butler, représentant d’un grand groupe énergétique, se rend avec Sue Thomason dans une petite ville de campagne. Les deux collègues sont convaincus qu’à cause de la crise économique qui sévit, les habitants ne pourront pas refuser leur lucrative proposition de forer leurs terres pour exploiter les ressources énergétiques qu’elles renferment. Ce qui s’annonçait comme un jeu d’enfant va pourtant se compliquer lorsqu’un enseignant respecté critique le projet, soutenu par un activiste écologiste qui affronte Steve aussi bien sur le plan professionnel que personnel…
 
 
Avec Matt Damon, Rosemarie DeWitt...
étoile2.5
  Mon humble avis : Promised Land signe les retrouvailles de l'acteur Matt Damon et du réalisateur de Will Hunting, film ô combien mémorable écrit par Damon lui même et son complice Ben Affleck.
Sans nul doute, c'est un film engagé sur l'écologie et intelligent. Peut-être trop d'ailleurs, car à mes yeux, cela l'a rendu presque insipide. En même temps, ce n'est pas le genre de film qui nécessite de grand moyens ni d'effets particuliers D'ailleurs, Matt Damon n'y est pas maquillé, Rosemarie DeWitt non plus et j'ai apprécié à sa juste valeur cette actrice touchante et normale, jolie pour ce qu'elle est mais à mille lieu des canons hollywodiens. De même, nombre de figurants et de seconds rôles sont joués par des habitants de la ville qui a servi de lieu de tournage, en Pensylvannie.
L'intention est donc bonne, celle de démontrer jusqu'où sont capable d'aller les grandes multinationales pour obtenir la permission de forer sur une commune, un terrain. Tout est permis, même les coups les plus bas, ceux que vous n'imaginez même pas et que la presque fin du film vous "balance" en pleine tête. Tout est manipulation, et l'on ne sait plus où se situe l'intégrité et la bonne conscience.
Autre bonne intention du film... Amener le spectateur à se questionner.... Nous sommes en crises économiques et énergétiques partout sur la planète, sauf si nous vivons au Qatar... Que ferions nous si nous savions que sous notre maison se cachent des lingots d'or capables de nous rendre richissimes, en tout cas assez pour ne plus s'inquiéter des factures sur quelques décennies. Oui, mais ce lingot d'or s'appelle gaz de Shiste, et l'effet de son extraction sur l'environnement, la nature, l'eau, les élevages.... n'est pas encore tout à fait maîtrisé. Que choisir, l'or et l'avenir inconnu ou la vie que l'on connaît dans de verts pâturages qui donneront ce qu'ils ont toujours donné. Il y a la cupidité des uns, la méfiance des autres.... Le tout, dans l'Amérique profonde, avec les clichés que nous nous en faisons et qui n'en sont pas. Bref, en tout cela, le film est méritant.
Mais il traine en longueur, on ne peut pas dire qu'il s'y passe grand chose, les moments d'émotions ne sont pas si nombreux et finalement, apparaissent des improbilités. Matt Damon qui en deux jours monte une kermesse à lui tout seul, plante des piquets pour un chapiteaux...
Alors je suis sortie de la salle en me disant, voilà un film ni bon ni mauvais, qui pourrait presque être un documentaire pour complément d'enquête de France 2 avec Benoit Dusquennes.
Donc pour un film vu dans une salle obscure, la sensation est bien insipide. Un peu de peps lui aurait donné une saveur bienvenue 
 
     
 
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 24 Avril 2013

http://blogs.ionis-group.com/iseg/group/media/Sophie.Adriansen.mittel2.pngIl y a quelques jours, je vous présentais un livre coup de coeur pour moi," Quand nous serons frère et soeur, de Sophie Adriansen. Cette jeune auteure écrit aussi bien pour la jeunesse, une autobiographie et ce roman adulte. Elle est aussi blogueuse littéraire, et c'est en suivant son blog que j'ai eu vent de son livre que je me suis précipitée à aller acheter (commander en librairie), par réel intêret et par solidarité bloguesque. Quelle blogueuse litt ne rêverait pas d'être publiée ?! Je ne connais Sophie que par son blog, je ne sais même pas où elle vit, mon avis sur son livre est donc sans influence particulière.

Vous pouvez faire plus ample connaissance avec l'auteure via son blog http://actualitte.com/blog/sophielit/ et aussi, en lisant ci dessous cette interview maison à laquelle elle s'est soumise avec plaisir !

 

 

 

 

Sophie, pourquoi écrivez vous ?

SA : J'écris pour cerner ce qui m'entoure, pour mettre des mots sur ce que je ressens, pour poser des questions et trouver des réponses. J'écris d'abord pour moi, je pense à celui qui me lira dans un second temps, lorsque je passe de la pulsion d'écriture au travail sur le texte. J'écris parce que je ne pourrais pas vivre sans écrire, parce que l'écriture est un besoin, une soupape, une cachette, un haut-parleur. Je mets des choses à l'abri dans mes textes, j'y soigne des souvenirs, j'y crie ce que je suis trop bien élevée pour dire seulement dans la vraie vie.

 

 

Vous tenez également un blog littéraire, donc vous lisez forcément plus que la moyenne. Pensez vous que l’écriture d’un blog et la lecture régulière soient des atouts pour se lancer dans l’écriture romanesque ?
SA : La lecture me semble en effet une condition nécessaire à l'écriture. Au-delà des bienfaits sur l'orthographe et la grammaire, le fait de lire permet d'intégrer, plus ou moins consciemment d'ailleurs, des codes et des références auxquels se raccrocher... à moins de décider de s'en affranchir.

 

Quant à l'écriture du blog, c'est finalement un entraînement comme un autre : en chroniquant des livres, on affûte son verbe et sa capacité à analyser un propos. Le tout est d'oser, et plus on s'y exerce, plus les barrières tombent.

 

 

Venons en à votre roman “Quand nous serons frère et soeur”. Qu’est ce qui vous a dirigée vers le difficile sujet du ressenti (ou non) de la fratrie ?
SA : Avant d'écrire sur la fratrie, je voulais mettre en scène la rencontre improbable de deux univers. Pour cela, j'ai imaginé l'intrigue et la confrontation qui en est la conséquence. Mon histoire familiale est très éloignée de celle des deux personnages, j'ai une sœur avec qui j'ai grandi. On dit parfois qu'un ami proche est comme un frère... et d'après le Petit prince, "C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante." Le temps, la vie commune, tout est là. On l'a dit et raconté avant moi, je n'ai pas la prétention de le faire mieux que d'autres. J'avais envie de faire naître une relation fraternelle de façon accélérée. Il m'intéressait de creuser l'aspect de ce capital sympathie et affinités que confèrent (ou non) les liens du sang.

 

Dans ce roman, vous nous conduisez dans un trou perdu en Haute Loire, dans un village qui, sauf erreur de ma part, n’existe pas ? Pourquoi la Haute Loire ? Pourquoi inventer un village que vous semblez très bien connaitre ? Est-ce la magie du romancier de donner vie et réalité à ce qui n’existe pas tout à fait ?

SA : En effet, Lougeac n'existe pas, et c'est volontaire. L'idée n'était pas d'attirer l'attention sur un village en particulier, mais plutôt de mettre en scène des situations qui pourraient se produire dans tout un tas de petits villages ici ou là en France. Cependant, pour le décrire, j'avais en tête un village bien précis... que je ne nommerai pas ! Mon intrigue nécessitait que la région de résidence de Matthias réunisse plusieurs critères : un certain éloignement de la capitale, des chemins de randonnée, la possibilité de pêcher... Par ailleurs, j'avais envie de paysages rocheux, je voulais que le décor, comme la relation du frère et de la sœur, puisse paraître abrupt ou hospitalier selon les points de vue. La Haute-Loire s'est imposée assez rapidement. Une fois mon choix arrêté, j'ai étudié les noms des villages afin d'en inventer un qui soit le plus plausible possible. Dans le coin, les noms de communes en -ac sont légion...

 

Je ne sais pas s'il l'on peut parler ici de magie, mais c'est en tout cas un pouvoir fort agréable que de construire des situations et des décors tellement réalistes que le lecteur en vient à se demander s'ils existent ou ont existé. De toute façon, le romancier ne fait que cela, reproduire le réel...

 

 

Comment sont nés les deux personnages ? En effet, Louisa est une métisse citadine qui ignore tout de ces origines et Matthias un paysan bourru ? Louisa aurait tout aussi bien pu être blanche par exemple ?
SA :Le personnage de Matthias a été le déclencheur de l'écriture du roman. Il m'est apparu très vite comme il est dans le roman : fermé, portant en lui une révolte silencieuse, solitaire mais aussi prompt à être aimable avec qui sait comment le prendre et, au fond, généreux. Lorsque je l'ai imaginé, je voulais que la confrontation avec sa demi-sœur soit particulièrement inattendue. J'ai donc forgé un deuxième personnage très, très différent en termes de culture, d'ambition, de style de vie. Que Louisa soit métisse permet de nourrir le sentiment de persécution qui ne quitte jamais ce personnage. Elle est parfois un peu parano, et l'hostilité qui existe dans bien des villages à l'égard de tout "étranger" (toute personne, en fait, qui n'est pas du cru) vire au racisme dans son esprit...

 

 

Que ce serait il passé si les deux protagonistes avaient décidé de procéder à l’inverse.... Matthias qui aurait débarqué à Paris ? Cela pourrait il être le sujet d’un autre roman qui possèderait le même pitch mais évoluerait de façon opposée ?
SA : C'est une idée ! La confrontation aurait été plus explosive, et le clash serait intervenu plus tôt dans l'histoire sans doute, car l'appartement de Louisa est minuscule. Mais je ne vois pas Matthias tenir plus de quelques jours dans une grande ville... et je ne suis pas certaine que Louisa lui aurait couru après s'il avait fui avant qu'elle ait le temps de s'attacher à lui. Fin du livre avant la page 80... triste destin pour les personnages ! Blague à part, ç'aurait été un tout autre livre... et la prise de conscience de Louisa n'aurait peut-être pas eu lieu.

 

 

Comment avez vous écrit ce roman ? Rapidement, sur des années, l’histoire vous trottait en tête depuis une éternité ou vous est elle venue subitement ? Quelles sont vos habitudes d’écriture ?
SA : Comme je le disais, tout est parti du personnage de Matthias. Une semaine après avoir croisé la personne qui me l'a inspiré, j'ai jeté les bases du roman : entre temps, l'intrigue avait pris forme dans mon esprit. Le premier jet s'est écrit presque tout seul, en quelques mois, avant que je ne reprenne l'ensemble pour le retravailler dans sa globalité et en détail.

 

Je n'ai pas de rituels d'écriture particuliers, mais j'ai besoin de calme, et de travailler sur mon propre ordinateur : la présence des autres textes me rassure.

 

 

En janvier 2013, vous avez publié une biographie sur le comédien Louis de Funès, dont nous célébrons cette année le trentième anniversaire de sa mort. Pourquoi lui ? Que vous évoque ce personnage, quelle place a-t-il pris dans votre vie. Comment avez vous travaillé sur ce livre ?
SA : Louis de Funès m'évoque l'enfance. C'est un personnage fédérateur, qui réunit la famille toute entière sur le canapé, car il a eu l'intelligence de choisir des scénarios qui ne le couperaient pas du jeune public. Les films dans lesquels il joue peuvent avoir plusieurs lectures, mais tous sont accessibles dès le plus jeune âge. Les mauvaises langues s'en sont donné à cœur joie quant à l'homme : on l'a dit égoïste, colérique, avare... En cherchant à mieux le connaître et à comprendre sa façon de travailler, j'ai réalisé que Louis de Funès était à mille lieues de ce qu'on a dit de lui. Et c'est ce personnage là, perfectionniste et travailleur, généreux et réservé, que j'ai eu envie de raconter. Pour ce faire, je suis allée piocher dans les souvenirs de ceux qui l'ont côtoyé et pour qui il a compté...

 

 

Vous avez écrit des livres pour la jeunesse, une biographie, un roman adulte. Des exercices que j’imagine bien différents ? Comment et pourquoi s’attaque-t-on à l’un ou à l’autre ? Et si vous ne deviez choisir qu’un style de livre, lequel vous apporterait le plus ?
SA : La biographie est effectivement un exercice à part : elle nécessite non seulement de la documentation, mais aussi et surtout un respect scrupuleux de la vérité. Pour le reste, que j'écrive pour les adultes ou les plus jeunes ne fait pas tellement de différence : je veux dire par là que si je veille au vocabulaire et aux tournures des phrases quand j'écris pour les enfants ou les ados, je ne change en revanche rien à ma façon de raconter les choses, de créer mes personnages ou de construire mon intrigue. Ce sont avant tout les sujets qui dictent la cible... et j'ai encore dans ma besace bien des choses à dire aux enfants et aux plus grands, parce que j'ai encore bien des choses à faire dire à l'enfant que j'ai été, et que chaque jour m'apporte des choses à dire en tant qu'adulte sur le monde d'aujourd'hui. Voilà pourquoi il m'est tout bonnement impossible de choisir un seul genre de livres ou un seul public. Heureusement, on ne me le demande pas ! :)

 

 

Quels conseils donneriez vous à un aspirant écrivain ?
SA :Des conseils très simples : s'écouter, ne pas se mettre de barrières, se répéter que tout est possible. Croire en soi. Ecrire le livre qu'on aimerait lire. Oser tout, sans craindre le jugement des autres, sans chercher non plus leurs applaudissements. Savoir pourquoi on fait les choses, savoir ce qu'on a à dire, ce qu'on met de soi dans ce qu'on écrit, pourquoi on dépose ce qu'on dépose dans les phrases.

 

Et beaucoup lire, évidemment. Tout vient de là.

 

 

Quelle lectrice êtes vous ? Comment choisissez vous vos lectures ? Quelles sont vos 3 derniers coups de coeur littéraire ?
SA :Je suis une lectrice compulsive, je crois que mon blog en est la meilleure démonstration ! J'ai une nette préférence pour la littérature française et contemporaine, une affection particulière pour l'autofiction. J'aime les livres courts et forts. Je choisis mes lectures en fonction de mes préoccupations et mes envies du moment (il m'arrive d'être sujette à des monomanies temporaires)... et parfois, d'éléments plus subjectifs comme un titre prometteur, une belle couverture, une quatrième de couverture qui m'emporte. Ce qui fait qu'un livre devient important tient à la fois au sujet et à l'écriture. Je suis en permanence à la recherche de styles qui font sauter les supposés verrous.

 

Parmi les récentes bonnes surprises j'ai retenu, Les Etourneaux de Fanny Salmeron, La Nuit pacifique de Pierre Stasse et Marc Beltra, roman autour d'une disparition de Mathieu Simonet. Trois univers très différents qui méritent le détour.

 

 

si besoin, les liens :

 

 

 

 

 

 

http://images.doctissimo.fr/1/famille/13-gifs-animes/photo/hd/7804820780/1553811038/13-gifs-animes-merci-big.gif

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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Publié le 22 Avril 2013

http://fr.web.img1.acsta.net/medias/nmedia/18/95/57/15/20510037.jpgSynopsis : Chine, 1936. Ip Man, maître légendaire de Wing Chun (un des divers styles de kung-fu) et futur mentor de Bruce Lee, mène une vie prospère à Foshan où il partage son temps entre sa famille et les arts-martiaux. C’est à ce moment que le Grand maître Baosen, à la tête de l’Ordre des Arts Martiaux Chinois, cherche son successeur. Pour sa cérémonie d’adieux, il se rend à Foshan, avec sa fille Gong Er, elle-même maître du style Ba Gua et la seule à connaître la figure mortelle des 64 mains. Lors de cette cérémonie, Ip Man affronte les grand maîtres du Sud et fait alors la connaissance de Gong Er en qui il trouve son égal. Très vite l’admiration laisse place au désir et dévoile une histoire d’amour impossible. Peu de temps après, le Grand maître Baosen est assassiné par l’un de ses disciples, puis, entre 1937 et 1945, l’occupation japonaise plonge le pays dans le chaos. Divisions et complots naissent alors au sein des différentes écoles d’arts martiaux, poussant Ip Man et Gong Er à prendre des décisions qui changeront leur vie à jamais…
 
 
Film Chinois, Hong Kongais, Francais
 
Biopic, art martiaux, action avec Tony Leung Chiu Wai, Zhang Ziyi, Chang Chen
 
 
 
étoile3etdemi
  Mon humble avis : Dans l'absolu, mes goûts ne vont pas vers ces films sur les arts martiaux. Mais, j'en ai entendu du bien, The GrandMaster a fait l'ouverture du festival du film de Berlin et les échos élogieux sur des combats extrêmement bien chorégraphiés ne manquent pas. Ce qui est on ne peut plus juste et de ce fait fascinant. Oui, cette maîtrise parfaite d'un art martial, ici le Kung Fu, est éblouissante, fascinante et donne bien envie de s'entraîner chez soi en écartant les meubles et en repoussant les murs. Ces combats sont si impressionnants, sans violence excessive ni explosion de sang (puisque je j'ai l'impression que le kung fu, c'est surtout contrer les coups), que j'aurais aimé que certains nous soient montrés au ralenti, bien décortiqués, que l'on ait le temps de les assimilés et de les apprécier encore plus.
Ce film est un biopic, donc inspiré d'une histoire vraie, de Ip Man, un maître légendaire de kung fu. Etrangement, il semble que celui ci ne prenne pas la place principale dans ce film, à voir sans aucun doute... surtout plus pour.... la liste est longue : la beauté des images, exploits des combats, l'aspect historique d'une époque où l'on est ici bien incapable de dire ce qu'il se passait en Chine (j'ignorais que la Chine était en Guerre contre le Japon avant la 2ème Guerre Mondiale par exemple), et surtout, la découverte d'un art martial, de ses différentes techniques et écoles, mais de son code d'honneur unique. De belles leçons d'engagement, de droiture, de respect, de renoncement. Dommage que le déroulement de l'histoire soit souvent confus, surtout dans son aspect chronologique, puisque le film passe par quelques flash back que l'on a du mal a différencier du présent. De même, la ressemblance de certains personnages peut prêter à confusion. Alors je dirais que ce n'est pas pour l'histoire que l'on va voir The Grandmaster, mais pour l'Histoire, un art martial et sa maîtrise, et surtout le code d'honneur et les choix de vie qui en découlent. J'y suis allée par curiosité.... Curiosité largement récompensée. Un film vraiment intéressant.
 
   
 
 
 
 
 
 
 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 20 Avril 2013

http://fr.web.img3.acsta.net/medias/nmedia/18/96/06/91/20468838.jpgSynopsis :Depuis qu’ils se sont rencontrés dans une soirée, Nat, jeune femme ambitieuse, et Josh, apprenti romancier, nagent dans le bonheur, malgré leurs différences. Car si Josh est plutôt du genre intellectuel, Nat est une fonceuse. Ce qui ne les a pas empêchés d’être réunis par un coup de foudre réciproque. Leur mariage est idyllique, même si personne – de leurs proches à leurs amis, jusqu’au pasteur qui officie – ne croit qu’il pourra durer… Surtout quand l’ex-petite amie de Josh, Chloe, et le charmant client américain de Nat, Guy, s’en mêlent…

Alors que Josh et Nat s’apprêtent à fêter leur un an de mariage, aucun des deux ne veut être le premier à jeter l’éponge. Leur couple pourra-t-il résister aux pressions de toutes parts ?
 
 
Comédie britannique avec Rose Byrne, Simon Baker, Raff Spall 
 
 
 
 
 
-toile2.jpg
Mon humble avis : Dans la catégorie peut mieux faire, voilà où ce film trouve sa place. Même dans la catégorie peut vraiment mieux faire.
Dès le début, il semble qu'il n'y ait pas vraiment d'histoire et que Mariage à l'Anglaise soit plus une succession de petites saynettes, dont on rit... ou pas. On peut aussi se contenter de sourire, parfois volontairement, parfois en forçant sur les zigomatiques pour faire comme le voisin. En aucun cas, la salle n'a hurlé de rire de concert.
Vers le milieu, le film semble commencer, et puis apparait SIMON BAKER, the famous actor of my favorite serie TV The Mentalist. L'homme est toujours aussi charmant, malgré la paire de lunettes dont il est affublé... et qui est bien la seule chose qui le différencie de son rôle de Patrick Jane qui la rendu célèbre dans le monde entier. Bref, aucune nouveauté, aucune différence, aucune suprise dans son jeu. Les réalisateurs de mariage à l'anglaise ont fait un copier coller bien fade du personnage de la série, là où il eut été audacieux et très amusant de lui proposer un rôle à contre emploi, déjanté ou tragique, bref, un rôle de composition. Mais non, pas d'originalité de ce côté là.
Quid de l'aspect comédie britannique, que l'on espère toujours à l'humour décalé... Et bien là aussi, déception. On est loin du smart et du so cut thea time gracieux mais pouvant glisser sur des pentes euh... dangereuses. Bref, pas de réelle subtilité. Et nous ne sommes pas non plus dans l'archi lourding où l'on pourrait se dire "on n'est plus à ça près, alors lâchons nous".
Bref, avec le mot mariage dans le titre  et l'invitation à l'anglaise, on espère revivre, retrouver l'innérnarable, l'innoubliable charme et drôlerie décalée, touchante et cruelle de 4 mariages et 1 enterrement. Je crains que dans le genre, ce célèbre film ne soit jamais égalé. Quant à celui dont on parle aujourd'hui, il sera vite oublié. Le moment n'est pas déplaisant, mais n'apporte rien de particulier. Too bad !
 
 
 
 
 
 
 
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 18 Avril 2013

http://fr.web.img2.acsta.net/medias/nmedia/18/96/59/06/20493769.jpgSynopsis : Une journée. Un train. Deux inconnus.
Des échanges de regards, le cœur qui bat.
Le regarder partir, le perdre à tout jamais ou s’offrir au temps de l’aventure ?
Et si la vie d’Alix basculait…
 
 
Comédie dramatique avec Emmanuelle Devos, Gabriel Byrne et Gilles Privat
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
étoile3etdemi
 
 Mon humble  avis : Voici un film rare qui ne joue sur aucun artifice : pas de décors grandiloquents, pas d'action, pas de dialogues particulièrement savoureux, pas d'éclats de rire. Un film au charme plutôt discret mais franchement réussi, surprenant car inhabituels dans les salles obscures. Une histoire passionnelle et fusionnelle qui se déroule (dans tous les sens du terme) sur une journée, de 6h30 du matin à 18h30. Une histoire portée par deux comédiens magistraux, aussi simples que sophistiqués, donc naturel non ? Tout est dans l'attente, les regards, les hésitations, le calme. Pas une voix qui se lève plus haute que l'autre (excepté lors d'une sacrée dispute entre deux soeurs, dispute aussi pathétique dans le fond que drôle dans la forme en fait). Deux âmes qui se reconnaissent, deux corps qui se rencontrent. De la sensualité, pas de vulgarité, même pas une ombre. Un belle histoire tout d'abord sur l'attirance implacable d'une femme pour un homme, une attirance qui la mène à se dépasser. Belle histoire aussi sur l'adultère, où les corps s'affolent et se surprennennt autant que les coeur. Et des personnages que l'on se garderait bien de juger tant on les comprend et tant l'ensemble parait évident. Malgré la lenteur avec la quelle les choses semblent de dérouler, et donc quelques petites longueurs ressenties, j'ai été épatée par tout ce que le personnage d'Alix a le temps de faire en une matinée, jusqu'à12h40, heure à laquelle elle appelle sa mère et décline un déjeuner. Voilà le seul reproche que j'adresserai à ce film. Le temps de l'aventure est vraiment porté par la grâce et la délicatesse. Quant à la fin ??? On ne saurait dire soit même celle que l'on souhaite. On laisse Jérôme Bonnell faire le choix pour nous. Un choix fermé... qui ne tarde pas à s'ouvrir à nouveau. Quoiqu'il en soit, la vie d'Alix ne sera plus jamais la même, à vous d'en découvrir les raisons en voyant ce film (si vous aimez le genre bien entendu, sinon, pas la peine). Un très beau film et subtile sur un coup de foudre que l'on aimerait vivre, hors du commun. Un coup de foudre qui est vécu et qui ne reste pas dans le placard des fantasmes.
 
 
 
 
 
 
 
   

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 16 Avril 2013

    http://pmcdn.priceminister.com/photo/gaude-laurent-le-soleil-des-scorta-cd-album-872788198_ML.jpg 

Roman - Editions VDB pour France Loisir - 6h43 d'écoute - Prix ????

 

 

 

Parution chez France Loisir en 2005

 

 

L'histoire : La saga sur 130 ans d'une famille les Scorta. En plein sud de l'Italie, dans la région des Pouilles, est un village pauvre nommé Montepuccio. C'est là, vers 1866, que née la lignée des Scorta. Naissance dans l'oprobbe, car tout le village la croit issue d'un viol. La famille sera donc maudtite, mais n'aura de cesse, sur des générations, de ce battre pour l'honorabilité, et pour transmettre au sien un héritage, plus moral que matériel

 

tentation : Le pitch et le livre rentre très bien dans deux challenges

Fournisseur : La bib !

 

 

Interprêté par Yves Mugler et Véronique Groux de Miéri

Musique de Thierry Duhamel

 

 

    -toile4.jpg

 

 Mon humble avis : Tout d'abord, laissez moi vous dire que je suis plus que sous le charme du format sous lequel j'ai découvert ce texte mémorable et couronné du prix Goncourt lors de sa sortie en 2004. Un peu plus haut, j'ai bien noté interprète par... et  non lu par... Car ici, l'histoire est vraiment mise en scène, ce qui la rend on ne me plus envoûtante et captivante. Véroniqu Groux de Miéri interprête les voix féminines, et surtout celle de Carmelia Scorta, le personne centrale de cette saga, le personnage qui devient presque le narrateur puisque une bonne partie de l'histoire provient de sa "confession" auprès d'un prêtre. Carmelia perd la mémoire, alors elle veut que l'histoire des Scorta, la vraie, ne se perde pas et puisse ensuite être transmise. Toujours est il que Véronique Groux de Miéri est la voix de Carmélia, aussi bien lorsque celle ci était adolescente que lorsqu'elle se livre au prête, de sa voix tremblante d'octogénaire. C'est vraiment magistralement interprété.

De même, certains bruitages accompagne la narration, comme les toc toc aux portes qui vous surprennent  dans votre écoute, le grincement de celles ci lorsqu'elles s'ouvrent, le brouhaha d'une foule lors d'une fête, le bruit de la mer, du vent. Tout ces effets vous mène vraiment sur cette terre écrasée de chaleur où seuls poussent des oliviers. Sinon, ce n'est que terre ocre et soleil, le soleil des Scorta. Oui,il y a 100 ans c'était le bout du monde, une terre pauvre et de désolation. Maintenant, c'est devenue une terre de richesse envahie par les touristes. Et la famille Scorta a vécu tout ces changements. Enfin, une musique bien agréable vient en interlude ou en prélude. Alors, vraiment, je ne peux que vous orientez vers cette collection de qualité rare si vous souhaitez découvrir ce texte.

Mais parlons du roman en lui même : La talent de Laurent Gaudé est indéniable pour installer ses personnages, tant dans le temps, que le lieux. Le livre s'ouvre sur un homme, à dos d'âne depuis des jours, qui suit un chemin à travers des paysages désolée, cuit sous le soleil. Son objectif, Montepuccio, le bout de l'Italie. Dès ces premières pages, Gaudé nous emmène là-bas, dans ce village que nous ne quitterons pas, que nous habiterons pendant 130 ans. Nous ressentirons tout. La pauvreté, la haine, la sueur, la beauté des champs d'olivier, la fierté, la jalousie, la méfiance, la fierté, le clan, l'union, le soleil qui rend le temps immobile, les vieux qui jouent aux cartes à la terrasse d'un café.... C'est une immersion totale dans ce village des Pouilles que nous propose Laurent Gaudé. Grandiose. Des personnages qui, même si leur passé nous fait toujours craindre le pire quelque part, sont très vite attachants.

Les sujets développés par l'auteur sont si multiples qu'ils rendent ce roman très très dense. Et de là viendraient mes mini bémols, qui sont vraiment minimes fassent à une telle oeuvre... L'histoire se déroule sur environ 130 ans, aussi, certains sujets sont un peu trop survolés pour moi. J'aurais aimé rester plus longtemps dans certaines époques, sur certains événements vécus par cette famille hors du commun. Et ainsi, peut-être l'émotion m'aurait plus submergée. L'oeuvre est vraiment de toute beauté, on peut effectivement parler de chef d'oeuvre sur l'union et l'héritage familiale qui n'est pas une fatalité systématique pourvu que vous ne craigniez pas la sueur, et que vous profitiez de cette sueur. C'est un livre sur des hommes et une femme qui, toute leur vie, ont juste essayé d'être hommes et femme, de le mieux. Juste cela, mais c'est déjà si énorme. Une histoire poignante, une très belle plume, de la grande littérature !

 

 

 

 

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4ème participation. Ce mois ci, le théme est : livre ayant reçu un prix.

En l'occurence, le soleil des Scorta a reçu le prix Goncourt  2004

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 A tous prix

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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