Publié le 22 Novembre 2017

Roman - Editions Pocket - 343 pages - 7.40 €

 

Parution en 2010

 

L'histoire : Kim Lange est la présentatrice télé préférée des allemands, et une telle carrière a bien sur relégué sa famille au second plan. Le soir d'une remise de prix, alors qu'elle fume tranquillement une cigarette sur la terrasse d'un hôtel, elle est écrasée par une météorite, ou pour être plus exacte, le lavabo d'une station spaciale qui vient d'exploser. Kim Lange meurt sur le coup... mais à sa grande surprise, se réveille réincarnée en fourmi ! Pour retrouver sa famille, elle n'aura de cesse de remonter l'échelle de la réincarnation qui est, bien sûr, parsemé d'embûches !

Tentation : La blogo il y a une éternité

Fournisseur : Ma PAL, depuis une éternité !

 

 

Mon humble avis : Un petit tour dans la littérature allemande pour une lecture agréable et divertissante +++ ! Assez drôle aussi, avec un postulat de départ que l'on trouve en général dans des livres de développement spirituel : La réincarnation.

Peu importe que l'on soit adepte à cette croyance ou pas pour se plonger dans ce roman. La réincarnation n'est pas ma paroisse (d'ailleurs je n'en n'ai pas) et je me suis vraiment bien amusée avec ce Maudit Karma, qui sous couvert d'humour, reste très respectueux envers ce concept.

Maudit Karma nous permet donc de vivre plusieurs vies, avec l'âme de Kim Lange, mais dans des corps différents. Nous passons donc de l'état de fourmi, à celui de cochon d'Inde,  de chien, de ver de terre, de vache puis de... Réponse dans le roman. Et c'est là que l'on peut apprécier les pouvoirs de certaines de ces créatures, comme prendre conscience de ceux des humains, car l'auteur développe assez bien les caractéristiques de chaque espèce, tout en s'exprimant à la première personne. Certains passages sont donc assez fascinants, d'autres hilarants ou encore très émouvants. Cocasseries, rebondissements, et quiproquos  sont bien sûr au rendez-vous. A savoir que Kim Lange, lors de son voyage " temporelo/bestiaire", rencontre aussi des "personnalités" défuntes célèbres, comme Casanova ou encore Napoléon. Sous quelles formes animales ? Surprise ! Le tout, écrit dans un style simple (mais pas simplet) et fluide, bref, agréable.

L'humour et la légèreté apparente de cette histoire originale, qui tient presque de l'équipée, sont là pour accompagner une réflexion plus profonde, dont chaque lecteur sera libre de choisir l'épaisseur qu'il veut lui donner. Car par de bourrage de crâne ni de prise de tête dans ces pages. Mais l'occasion, si cela vous dit, de réfléchir un peu à la valeur que vous donnez à votre vie, à celle des autres, et aux apparences. Aux regrets que vous pourriez avoir si votre terminus s'annonçait. A votre bonheur qui n'aura d'égal que celui que vous apporterez aux autres par des petits gestes quotidiens, ou des actes héroïques... Mais encore faut-il que ces derniers ne soient pas calculés ! Que votre bonté d'âme soit pure. Si ce n'est pas le cas, il y a toujours possibilité de progresser, Kim Lange en est le modèle heu... "Vivant" ?!!! Et le nirvana dans tout cela ? Car si vous cumulez de bons karmas, il devrait vous être promis ? Là aussi, réponse dans le roman... Mais n'oubliez pas de penser au présent et de bien regarder autour de vous, car peut-être s'y cache un petit coin de nirvana où, finalement, il fait bon vivre !

Conclusion : un livre idéal pour une petite pause cérébrale dont vous ne sortirez pas écervelés, mais avec une sacrée banane au milieu de visage et des zygomatiques bien musclés ! A ne pas bouder !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 20 Novembre 2017

Film de Guillaume Gallienne

Avec Adeline d'Hermy, Vanessa Paradis, Alice Pol

 

Synopsis :  Maryline a grandi dans un petit village. Ses parents ne recevaient jamais personne et vivaient les volets clos. À 20 ans, elle "monte à Paris" pour devenir comédienne. Mais, elle n'a pas les mots pour se défendre. Elle est confrontée à tout ce que ce métier et le monde peuvent avoir d'humiliant mais aussi de bienveillant. C'est l'histoire d'une femme, d'une femme modeste, d'une blessure.

 

Mon humble avis : Encore un mauvais choix de film pour moi. Pourtant, Maryline est porté par une valeur "sûre" pour moi, ce coup si du côté de la réalisation, puisque c'est Guillaume Gallienne qui s'y est collé. Je pensais qu'un tel artiste ne pouvait que m'emballer. Et bien non !

Durant la séance, j'ai eu un doute et me suis demandé si le film ne durait pas trois heures, car je n'avais pas prêté attention à sa durée. Et bien non, un film dans la norme, 1h47. Donc je me suis ennuyée.

Sans doute parce que je n'ai rien ressenti, ou presque. Peu ou pas d'empathie pour le personnage de Maryline, qui en mériterait pourtant tant elle patauge autant dans la vie qu'avec elle-même. Elle semble n'avoir de prise sur rien du tout dans sa vie, alors que j'imagine que lorsque l'on veut devenir comédienne, il faut prendre les rênes et user un peu des éperons. De ce fait, j'avais plutôt envie par moment de botter les fesses de Maryline, bref, de la remuer. Sa passion pour le cinéma et son envie de devenir actrice m'ont paru invisibles à l'écran. Dommage, car le sujet d'une jeune femme et d'une actrice en herbe sortant de sa chrysalide était séduisant. Le problème justement, est que l'on ne ressent pas les efforts pour évacuer l'enveloppe de nymphe. Au contraire, on a plutôt l'impression d'assister, trop longtemps, à un naufrage.

De plus, le film est beaucoup trop elliptique. On passe d'une situation à une autre, d'un état à un autre sans explication et beaucoup trop rapidement. Il m'a manqué des données pour apprécier et justifier l'évolution du personnage. 

Cependant, les images sont belles, Adeline d'Hermy fait ce qu'elle peut pour donner un minimum de vie à cette Maryline qui en semble presque dépourvue. A noter : quelques minutes vraiment lumineuses, pendant ce film, lors des apparitions de Vanessa Paradis. Une Vanessa Paradis en état de grâce, qui m'a fait penser à une certaine Jeanne Moreau (j'ignore si c'était voulu ou si c'est juste mon sentiment personnel !)

Bref, je n'ai pas accroché avec ce film.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 18 Novembre 2017

BD - Editions Rue de Sèvres - 128 pages - 18 €

 

Parution en mars 2016

L'histoire :  Franck n’est pas un type bien. Des hommes, il en a descendus des dizaines, proprement, sans histoires, un vrai pro. Lui qui n’a jamais cru à Noël, il aurait pu se douter que cette affaire payée le double était louche… Mais le réveil est bien plus rude que tout ce qu’il pouvait imaginer : si son âme est toujours homme, son corps, lui, est devenu femme. Une vengeance pour un crime passé… Sa vengeance à lui commence, et elle ne laissera personne indemne.Le parcours passionnant d’un homme qui doit renouer avec son identité. Au-delà du divertissement, un questionnement sur l’identité et le genre.

 

 

 

Mon humble avis : Corps et âme est assez éloigné de ce que je lis en BD habituellement. Ceci, dans le sens où c'est un album purement distrayant, où l'on ne s'instruit pas, même s'il permet une bonne réflexion sur l'identité, le genre et le transgenre. De même, il se penche sur un sujet qui est devenu à "la mode" ces dernières semaine, le harcèlement sexuel de rues et de bars subi par les femmes.

D'après mon ami Google, de façon presque simultanée à l'écriture de cet album, un film en a été adapté. Puisque à l'origine de cette histoire il y avait un scénario. Ce film est sorti en mars 2017 en France, sous le tire de "Revenger" avec Michelle Rodriguez et Sigourney Weaver. Pas vu.

Au début, j'ai eu un peu de mal avec les visages des personnages, que je trouvais relativement androgynes, peu définissables et se ressemblant un peu les uns les autres. Bien sûr, tout s'explique bien vite et je me suis bien installée dans l'histoire. Autre petit bémol, la couverture ne vend pas au mieux le contenu de l'album. Mais bon, cela ne m'a pas empêché de m'y plonger, puisque je me suis fiée à la 4ème de couv'

On est ici dans une ambiance polar noir, sombre, violent, limite glauque. Hôtel miteux, rues sombres et leurs occupants encore plus sombres.

En fait, on devine assez vite ce qui est arrivé à Franck, sauf que l'on n'ose y croire ! Et pourtant, une première partie flash back prouve la justesse de notre intuition : Après avoir été enlevé, le tueur à gages Franck se réveille couvert de bandages dans un hôtel pourri.... Et découvre qu'il a été opéré à son insu... Et qu'il est devenu femme.

Après quelque temps de dépression, de beuverie et d'adaptation à sa nouvelle physionomie, vient pour Franck le temps de la vengeance. Enquête puis règlements de compte à la pelle, Franck nettoie son ancien environnement professionnel afin de parvenir à la source : le docteur qui l'a opéré.

J'ai franchement bien aimé cet album, qui se lit donc bien sûr d'une traite. Le scénario est méritoire, les rebondissements surprennent, le suspense est haletant. Le tout parfaitement mis en page, dessins, couleurs et bulles compris. Une histoire de vengeance, de recherche d'identité, avec actions, amours, réactions, coups de théâtre et un peu d'hémoglobine. Bref, parfait si l'on veut se lire un polar bien noir en une heure !

Et qui sait, une fin assez ouverte pour envisager une suite ? J'aimerais bien. 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 16 Novembre 2017

Film de Thierry Klifa

Avec Catherine Deneuve, Diane Kruger, Nicolas Duvauchelle, Nekfeu

 

Synopsis :  Une maison bourgeoise au milieu de nulle part. Une cité à Sète. Une mère et sa fille. Deux amis d’enfance. Une disparition. Un chantage. La confrontation de deux mondes.

 

 

Mon humble avis : Ce film ne m'a pas convenu. Non pas qu'il soit mauvais ou même raté.

C'est qu'à mes yeux, il est bien trop violent. Oh,  n'est pas une violence à l'américaine avec des fusillades à tout va et de l'hémoglobine dans des combats chorégraphiés qui n'en finissent pas.

Non, c'est une violence réaliste, urbaine, du quotidien, psychologique, comportementale, verbale. De ce fait, le film est très agressif pour le spectateur puisqu'il le ramène de plein fouet à une réalité sociétale. Et ce dès le début, avec les réparties saccadées de Nicolas Duvauchel, réparties débordantes de fureur, d'irascibilité et très virulentes, tant dans le ton que dans le langage utilisés, ceux des cités, des trafics en tous genre, des voyous, des bandes, ou même des gangs.

Tout nous sépare est donc un film qui tient en haleine certes, surtout parce qu'il coupe notre souffle régulièrement, sitôt qu'une situation devient "tendue", tant on craint la violence qui pourrait découler de ces situations. Les sujets du film sont pourtant intéressants : la confrontation de la bourgeoisie avec les jeunes de la cité (où la vie ne vaut pas grand-chose), qui montre bien la part d'ombre et de lumière de chaque protagoniste. De même la relation affectueuse et respectueuse qui se noue entre un maître chanteur et sa victime est étonnante, curieuse. L'interprétation est impeccable. Donc rien à reprocher à ces niveaux là mais peut-être, pour rendre le film plus subtile, le réalisateur aurait pu être plus "light" dans les clichés.

Bref, il s'avère surtout que ce film n'était pas pour moi, que j'ai mal vécu, voir subi cette séance en salle obscure.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 14 Novembre 2017

Roman - Editions Audiolib - 9h04 d'écoute - 19.70 €

 

Parution d'origine en mai 2016 (Existe en format poche) 

L'histoire : Durs ces derniers mois pour Julia... Elle perd sa grand-mère, son père, son emploi et quitte son amoureux. C'est à reculons qu'elle postule en qualité de psychlogue dans une maison de retraite du Sud-Ouest. Elle espère y être justement en "retraite" pour se retrouver. 

Julia découvre très vite que les pensionnaires des Tamaris ont moult choses à lui apprendre, et elle ne sera jamais au bout de ses surprises.

 

 

Tentation : Pitch + blogo

Fournisseur : La bib'

 

 

Mon humble avis : Voici un roman plaisant à écouter (ou lire), distrayant, assez profond, rythmé, avec de bonnes doses d'humour et évidemment d'émotions, voire de bons sentiments ! C'est clair, c'est une histoire tout de même bien "girly" pour un public je pense plutôt féminin.

L'interprétation qu'en fait Astrid Ross est parfaite pour ce genre de roman.... romance idéale pour la période estivale ou les dimanches glacials sous la couette en hiver.

La première partie de cette histoire m'a vraiment réjouie ! Style agréable et joyeux, même si notre héroïne n'a pas grand moral, et entrée dans un univers que j'ai quitté il y a plus 20 ans, avec le décès de mes grand-mères. Univers qui, je l'avoue, m'a à l'époque traumatisée.

Et finalement, j'ai vraiment aimé rencontrer et partager le quotidien de ce petite troupe d'octo-nonagénaires, ainsi que le lien que crée Julia avec la plupart d'entre-eux. Cet aspect du roman est intéressant, et traité avec tact et sans pathos exagéré. Au contraire ! Ces papys et mamies  ont plus d'un tour dans leur sac, de l'humour, et surtout beaucoup d'amour... Bien entendu, d'autres aspects de la vieillesse sont abordés, toujours avec délicatesse : l'affaiblissement du corps, la solitude, la maladie, le décès, le deuil, les souvenirs qui s'envolent, les regrets, la fidélité, les joies passées ou bien présentes. Franchement, les dialogues qui naissent entre Julia et ses patients sont émouvants, touchants et profonds. D'autant que de certains de ces dialogues, c'est ce qui reste tu, mais que l'on devine, qui est le plus important.

Arrivés là, vous vous demanderez sans doute pourquoi je n'attribue que 3 pattes à ce roman best-seller. Parce qu'une romance s'installe entre Julia et le petit-fils d'une pensionnaire. Pourquoi pas, puisque c'est aussi un signe de la "résurrection" de Julia. Sauf que celle-ci m'a agacée avec ses hésitations et interrogations interminables qui, pour moi, coupaient trop le sujet principal et son rythme.

Autre point qui m'a vraiment lassée : l'humour, qui pourtant est bienvenu pour rendre le sujet de la vieillesse attractif. Cet humour qui m'a tant plu au début est devenu too much pour moi. Comme dans les grosses comédies américaines où il faut un gag par minute, j'ai trouvé, au fil des chapitres que cet humour était trop présent, voire envahissant. Comment expliquer ? Nombreuses sont les métaphores drôles utilisées par l'auteure pour éclairer un passage, une action, un sentiment etc... Et bien une métaphore par "action", d'accord, mais quand c'est toute une liste de métaphores à chaque fois, et bien ce n'est plus surprenant, même si celles-ci sont bien trouvées. Voilà, l'humour doit être surprenant et non constant, au point de paraître forcé. Enfin, ce n'est que mon humble avis.

Cependant, n'hésitez pas à lire ou écouter ce livre, qui est tout de même bien frais, malgré l'âge moyen des protagonistes. Du feel good bien approfondi ! Un beau regard sur nos aînés !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 12 Novembre 2017

Ce dimanche, suite de ma semaine à Lanzarote aux Canaries, semaine de rando qui date déjà de juin ! Que le temps passe vite !

Deuxième partie de la première journée de rando. La première journée est toujours celle où l'on (euh je ?) prend le plus de photo. Oh, de la lave, au un volcan... en fin de séjour, on s'habitue à la lave, lave que l'on a déjà en X exemplaire tant dans sa carte mémoire que dans sa vraie mémoire !

Ici, visite du Parc National de Timanfaya. Cette zone est hyper protégée, la randonnée y est interdite. Cette visite c'est donc faite en "bus à touristes", les seuls autorisés à circuler dans le parc. Bus = vitres = reflet = photos bof bof. Mais celles-ci représentent parfaitement l'aspect tant pittoresque que désolé des paysages volcaniques.

Ensuite, pour compléter ce dimanche, les différentes "bébêtes" rencontrées durant cette semaine. A plumes, à sang froid, quadrupèdes.... Les chèvres sont sauvages (mais si je me souviens bien, appartiennent tout de même à quelqu'un !)

Quant au chien,  il s'agit du chien de garenne des Canaries ou podenco canario est une race de chien originaire des îles Canaries. Son nom scientifique est  Canis lupus familiaris... Tout cela pour rappeler que les Canaries ne tiennent pas leur nom, comme on pourrait le croire, des célèbres volatiles homonymes, mais de ce chien.... qui est chasseur de lapin !

UN DIMANCHE A LANZAROTE : VOLCANS et FAUNE
UN DIMANCHE A LANZAROTE : VOLCANS et FAUNE
UN DIMANCHE A LANZAROTE : VOLCANS et FAUNE
UN DIMANCHE A LANZAROTE : VOLCANS et FAUNE
UN DIMANCHE A LANZAROTE : VOLCANS et FAUNE
UN DIMANCHE A LANZAROTE : VOLCANS et FAUNE
UN DIMANCHE A LANZAROTE : VOLCANS et FAUNE
UN DIMANCHE A LANZAROTE : VOLCANS et FAUNE
UN DIMANCHE A LANZAROTE : VOLCANS et FAUNE
UN DIMANCHE A LANZAROTE : VOLCANS et FAUNE
UN DIMANCHE A LANZAROTE : VOLCANS et FAUNE
UN DIMANCHE A LANZAROTE : VOLCANS et FAUNE
UN DIMANCHE A LANZAROTE : VOLCANS et FAUNE
UN DIMANCHE A LANZAROTE : VOLCANS et FAUNE

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyages dans les iles

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Publié le 10 Novembre 2017

Film de David et Stéphane Foenkinos

Avec Karine Viard, Anne Dorval, Tibault de Montalembert

 

Synopsis :  Nathalie Pêcheux, professeure de lettres divorcée, passe quasiment du jour au lendemain de mère attentionnée à jalouse maladive. Si sa première cible est sa ravissante fille de 18 ans, Mathilde, danseuse classique, son champ d'action s'étend bientôt à ses amis, ses collègues, voire son voisinage... Entre comédie grinçante et suspense psychologique, la bascule inattendue d’une femme.

 

 

Mon humble avis : J'adore Karine Viard qui depuis des années, nous subjugue de son talent ! Et bien une fois encore, elle m'a plus que bluffée. Je ne sais pas, mais alors que je vois beaucoup de ses films, j'ai l'impression d'avoir encore découvert de nouvelles expressions dans son regard, dans son visage. Bref, il semble vraiment que son don soit infini, puisque toujours surprenant alors qu'on l'attend. 

J'adore aussi David Foenkinos qui est l'un de mes auteurs favoris. Et j'apprécie aussi l'homme, rencontré à plusieurs reprises. Il me fait rire (mais pas que !), tant en écrivant qu'en étant.

Aussi, je ne pouvais que passer un bon moment dans mon fauteuil en velours devant Jalouse.

Le portrait de cette femme, mère, divorcée, prof, qui aime et déteste, qui émeut tout en étant détestable est réussi en tous points, et surtout, en délicatesse. Nous ne sommes pas dans la grosse comédie potache à un gag par minute et pourtant, l'on rit beaucoup. On rit, mais le malaise n'est jamais loin non plus. Car Jalouse est une comédie certes, mais aussi et surtout un drame. Disons que l'aspect comique allège le côté dramatique de l'histoire qui se déroule face à nous. Nathalie est jalouse comme un pou, mais ne s'en rend pas compte, et sa jalousie la rend malade. Jalouse, Nathalie n'en n'est pas moins malheureuse et finira par comprendre qu'elle est même en dépression. Jalouse car, au fond, malheureuse.

Avec un personnage pareil, évidemment, les piques, les coups-bas, les mesquineries, les méchancetés fusent presque à chaque instant. Et sous la plume des frères Foenkinos, cela donne forcément des dialogues acides, corrosifs, grinçants à souhait, délicieusement méchants et percutant. Mais les frangins n'en n'oublient pas pour autant l'émotion (sans en faire des tonnes) et la profondeur des protagonistes.

Ajoutez à cela de magnifiques scènes de danse classique pleines de grâce filmées avec tant de perfection que le temps semble s'arrêter, vous avez là un film à voir, sans aucun doute !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 8 Novembre 2017

Roman - Editions Belfond - 240 pages - 18 €

 

Parution le 17 août 2017 : Rentrée littéraire

 

L'histoire : Il rencontre Lou dans le métro parisien. Lou est de suite hors norme, puisqu'elle l'embrasse directement avant de quitter la rame. Il l'a recroise par hasard quelques heures plus tard pour ne plus la quitté. Il est entraîner dans le tourbillon qu'est Lou la violoncelliste peintre, qui croque la vie à pleines dents et vit l'art jusqu'au plus profond de ses entrailles. Elle l'emmène dans ses fulgurances et ses délires sans borne, proches de la folie joyeuses.

Tout parait merveilleux jusqu'au soir où Lou, prise de convulsions et de démangeaison, tombe dans le coma. Il va alors découvrir ce qu'est vraiment "le feu sacré".

 

Tentation : Le pitch

Fournisseur : Les Editions Belfond et Gilles Paris, merci pour l'envoi !

 

 

Mon humble avis : Quelle belle et surprenante qualité que la curiosité littéraire ! Comme j'ai bien fait d'être tentée par ce roman. Mais quel roman ! Fascinant, voilà le mot qui convient.

Le narrateur, prof de lettres au collège est dans le métro, ses écouteurs sur ses oreilles. Et dans son monologue intérieur, on sent bien qu'il mène une petite vie assez étriquée et qu'il est obsédé par les statistiques, le terre à terre quelque part. Dans la rame, surgit Lou, qui sans gêne aucune, saisit l'un de ses écouteurs et partage avec lui un moment musical. Quelques stations plus tard, sans un mot, elle l'embrasse et bondit hors de la rame.

Quelques heures plus tard, il la retrouve par hasard, à faire un spectacle d'équilibriste sur un pont de Paris, devant des badauds médusés. Et c'est parti pour un tourbillon rythmé par la musique de Tchaïkovsky... Même si, quand j'y repense, c'est plutôt "La foule" de Piaf qui me viendrait à l'esprit pour habiller et imager cette histoire. Même s'il n'est pas emporté par la foule mais par Lou, son énergie, son imagination débordante, sa passion pour l'art, sa folie douce au début... Merveilleuse puis inquiétante.

En fait, ce roman commence comme une comédie romantique, ce genre de coup de foudre que l'on ne voit qu'au cinéma, qu'on lit dans les livres mais qu'on ne vit jamais. Cette première partie du livre est donc agréable à lire, surtout qu'elle est servie par une plume aussi magnifique, que maîtrisée, que poétique... Même onirique parfois et souvent teintée de sensualité. Le narrateur saisit que Lou l'invite à voir, à sentir et à comprendre l'art de façon différente.

Puis viennent les convulsions, les hallucinations, les démangeaisons de Lou et sa plongée dans le coma. A l'hôpital, les médecins se trouvent d'abord désarmés devant cet étrange cas, puis le diagnostic tombe : "Le Mal des ardents", alias "Le feu sacré", alias "la peste de feu" alias la maladie de l'Ergot de Seigle. La coupable : La boulangerie de Lou, qui use sans doute, à son insu de farine contaminée.

Le narrateur se plonge alors dans une recherche insensée sur ce Mal des ardents et ce qu'il découvre est inouï ! C'est cette recherche, très aboutie, documentée et instructive, qui donne, à mes yeux, cet aspect fascinant du roman. Ce roman qui remet à jour un fléau pourtant pas vraiment éradiqué de par le monde, mais qui épargne globalement les pays industrialisés depuis les années cinquante. Où l'on découvre (en tout cas pour moi qui n'avait jamais entendu parler de cette maladie), que cet Ergot de Seigle a fait des ravages, des centaines de milliers de morts à travers les siècles et le monde, avant qu'il soit identifié et même ensuit, l'auteur explique parfaitement le pourquoi du comment !  Cet Ergot de seigle, aux effets terrifiants et dévastateurs sur l'homme, a été "racheté" par l'Eglise qui voyait en lui la vengeance du diable face aux moeurs "allégées" par exemple. Cet Ergot de seigle qui aurait expliqué bien des cas de sorcellerie s'il avait été connu. Cette maladie, appelée aussi l'ergotisme est aussi connu comme "le feu Saint Antoine"   car nombre des victimes s'améliorent en se rendant en pèlerinage auprès des reliques de saint Antoine. Etc, Etc... Je ne vais pas tout dévoiler ici, je vous laisse découvrir tout d'abord l'histoire de Lou et du narrateur, puis l'Histoire du Mal des Ardents. Passionnant je vous dis, et excellemment écrit. Bref, de la littérature de qualité, captivante et instructive !

 

7/6

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 6 Novembre 2017

Roman - Editions Aux forges de Vulcain - 354 pages - 19.50 €

Parution le 24 août 2017 : Rentrée littéraire !

 

L'histoire :  C'est l'histoire de Stradi qui naît avec un violon dans le crâne. A l'école, il va souffrir à cause de la maladresse ou de l'ignorance des adultes et des enfants. A ces souffrances, il va opposer son optimisme invincible, héritage de ses parents. Et son violon s'avère être un atout qui lui permet de rêver et d'espérer. Roman de l'éducation, révérant la différence et le pouvoir de l'imagination.

Tentation : Le pitch

Fournisseur : Price Minister, merci pour l'envoi

 

 

 

NB : Comme chaque année, je participe au MRL (Match de la Rentrée Littéraire) proposé par Price Minister en collaboration avec quelques blogueuses, qui proposent leurs sélections de romans. J'y ai choisi celui-ci. Contre réception, il est demandé d'en rédiger la chronique la plus originale possible. Voici pourquoi cette chronique ne ressemble pas à celles que j'écris habituellement ! Et étant donné la présentation que j'ai imaginée, il vous faudra, cette fois, utiliser le zoom écran pour lire correctement ! (125% semble zoom idéal)

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 4 Novembre 2017

BD - Editions Bamboo/Angle - 110 pages - 18.90 €

 

Parution en septembre 2015

L'histoire :  La Première Guerre mondiale vide une petite île bretonne de ses hommes. Il ne reste plus que les enfants, les vieux et les femmes... et Maël. Malgré ses envies de défendre la patrie, il n'est pas mobilisé, car il a un pied-bot. Il devient le seul homme, jeune et vigoureux, de l'île... A sa façon, il participe à l'effort de guerre en distribuant le courrier aux habitants, des femmes essentiellement... Celui que toutes ignoraient découvre ainsi tous leurs secrets...

 

Tentation : Le fond "Bretonnant" de l'album

Fournisseur : La bib'

 

 

Mon humble avis : Quel album magnifique, enrichissant, bien pensé !

Quel bonheur d'évoluer dans cette île bretonne imaginaire, mais sise en Finister. En effet, dans ces dessins, l'auteur a réuni plusieurs coins de Bretagne pour créer sa propre île, et c'est délicieux.

Chaque planche paysagère semble être une aquarelle de toute beauté. Les couleurs sont vives et rendent ainsi cet album très attirant, et très expressif, comme le sont d'ailleurs les visages des protagonistes.

Facteur pour femmes nous ramènent en 1914, alors que la première Guerre Mondiale est tout juste déclarée et va, en quelques jours, priver l'île de tous ses hommes vaillants... Alors que sur cette île, le continent, l'Histoire et la guerre sont si loin que l'on n'y croit à peine. Même le curé est appelé sous les drapeaux. En qualité de lecteur, nous restons donc avec ces femmes qui apprennent la solitude, l'attente d'une lettre du front, le travail aux champs et à la pêche pour remplacer les hommes. Leurs maris, promis, fiancés qui reviendront pour certains quatre ans plus tard, différents, traumatisés et pour quelques-uns, la gueule cassée. Seront-ils toujours aimables, au sens littéral du terme, pour leur épouse ?

Pendant ces quatre ans de conflit, Maël, le nigaud, le simplet, le pied-bot, l'ignoré ou le moqué de l'île devient alors le facteur. Il fait alors sa tournée à vélo, et délivre le courrier de toutes ces femmes aux quatre coins de l'île. Chacune d'elle va le découvrir peu à peu et le "nigaud" sera vite déniaisé et perçu tout autrement. Car effectivement, Maël comprend bien vite qu'il occupe désormais une place de choix, lui permettant de jouer un nouveau rôle et surtout, de tenir enfin sa vengeance d'homme persiflé. Il mettra donc en oeuvre une stratégie manipulatrice qui trompera bien tout ce petit monde.

Oui mais... Même si le comportement de Maël peut sembler méprisant aux yeux du lecteur, les deux auteurs ont le génie de nous faire douter de lui, le rendant autant aimable qu'odieux. Et mieux encore, cet album démontre que l'infamie de certains peut tout de même faire le bonheur des victimes finalement assez consentantes, et pour cause. Il n'empêche, cette situation fait naître un étrange sentiment chez le lecteur.

Et, surprise ! Alors que le lecteur pourrait s'attendre à cet album s'achève avec la fin de la Grande Guerre, il n'en n'ait rien. Un petit bon d'une quarantaine dans le temps, nous voici dans les années 50. Un personnage débarque sur l'île et sera l'occasion de certaines révélations, donnant à cette histoire un véritable aspect romanesque !

 

"Aucune île n'est à l'abri des continents imbéciles" (Facteur pour femmes)

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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