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Publié le 27 Août 2015

Récit - Editions Albin Michel - 183 pages - 16 €

 

Parution le 2 septembre 2015 - Rentrée Littéraire

 

L'histoire : L'année de ses 28 ans, Eric Emmanuel Schmitt n'est pas encore l'auteur que l'on connait, mais philosophe et enseignant en cette matière. Il s'engage avec un ami dans un voyage dans le sahara. Ceci, dans le but de repérer les lieux pour le tournage prochain d'un film sur Charles de Foucault. Au cours de se périple, Eric Emmanuel s'égare seul dans le désert pendant 24 heures. L'athée qu'il était alors ne sera plus jamais le même. Il a une révélation. Désormais, "il ne sait pas si Dieu existe mais il y croit"

 

 

Tentation : Le pitch, la couv, le lieu, l'auteur !

Fournisseur : Gilles Paris, Merci pour l'envoi.

 

 

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Mon humble avis : Si le désert vous laisse de glace, si votre esprit est fermé au point que tout questionnement et discussion ouverte autour de l'existence de Dieu vous agace, j'ignore si ce livre vous plaira. En cas contraire, je n'en n'ai aucun doute !

Eric Emmanuel Schmitt met son âme à nu dans cette nuit de feu. Avec humilité, enthousiasme, simplicité, honnêteté. Il nous narre son voyage au coeur du Hoggar Algérien avec un groupe de 10 personnes menées par un Touareg. Entre les paysages grandioses et infinis, le froid glacial de la nuit, le rythme lent des dromadaires, la majestuosité et la sagesse targui; l'étroitesse de certains occidentaux, nous retrouvons la plume délicieuse et jamais prétentieuse d'Eric Emmanuel Schmitt : De la poésie, des réflexions, des passages philosophiques et d'autres plus cocasses. 

Il est question ici de la découverte et de l'acceptation de la foi et non d'une conversion à une religion quelconque. C'est sans doute ce qui m'a plu aussi dans ce livre, qui ne laisse pas la place au prosélytisme. Même si Schmitt témoigne et espère transmettre sa confiance, il avoue en épilogue qu'il ne se fait guère d'illusion à ce sujet.

D'ailleurs, le chapitre de "la révélation" est le seul que ne m'ait pas convaincu ! Pourquoi donc ? Je vais d'abord répondre avec les mots d'Eric Emmanuel Schmitt :

"Face au questionnement sur l'existence de Dieu, se présentent 3 types d'individus honnêtes, le croyant qui dit "je ne sais pas mais je crois que oui", l'athée qui dit "je ne sais pas mais je crois que non" et l'indifférent qui dit "je ne sais pas et je m'en moque". L'escroquerie commence dans l'affirmation: je sais que Dieu existe/je sais que Dieu n'existe pas".

Je suis à mi-chemin entre le 2ème et le 3ème type car rien ne me prouve que Dieu n'existe pas mais de toute façon, peu m'importe. Je n'ai pas vécu Dieu, j'ai vécu la religion, la religion tellement obligation qu'elle ne permet pas la réflexion intime et personnelle de Dieu ou peu importe le nom qu'on lui donne. Et de toute façon, je déteste ce que les religions monothéistes font de Dieu s'il existe, leur façon de se l'accaparer, de l'imposer, de l'interpréter et d'établir des lois là où il ne devrait y avoir que liberté personnelle.

"Les amis de Dieu restent ceux qui Le cherchent, pas ceux qui parlent à Sa place et prétendent L'avoir trouvé. ...Les certitudes ne créent que des cadavres"

Alors, que l'on soit croyant ou athée, ce livre est un formidable accompagnateur de réflexions individuelles ; sur nos croyances, leur pourquoi et leur comment, sur nos importances, sur nos rapport à l'autre, au temps, à la nature, au ciel étoilé, à l'infiniment grand, au dénuement, à nous même. Cette nuit de feu est aussi un livre de sage qui prône l'union, le respect, la tolérance. Très actuel à une époque ou comme par le passé, les religions séparent le monde plutôt que de l'unir.

"Nous devons reconnaitre et cultiver notre ignorance. L'humaniste pacifique coûte ce prix là. Tous, nous ne sommes frères qu'en ignorance, pas en croyance. Ce ne sera qu'au nom de l'ignorance partagée que nous tolérerons les croyances qui nous séparent."

And last but not the least pour moi, même first dans l'absolu... L'Algérie, le Hoggar, Tamanrasset, l'Ermitage du Père de Foucault, l'Assekrem, le sable, les dunes, les ergs, les regs, les oueds à sec, les petites plantes rachitiques, le feu de camps allumé par les Touaregs,  la galette de pain des Touaregs, les bivouacs, le soleil, la nuit froide, le ciel étoilé dépollué de tout éclairage artificiel, le vide à l'infini mais le paysage qui change constamment. Tout cela je l'ai vécu il y a exactement 10 ans, au même endroit, lors d'une randonnée d'une semaine dans cette majestueuse et splendide région du monde. Alors Monsieur Schmitt, merci de m'avoir permis de marcher dans vos pas, sur mes propres pas, dans mes souvenirs, d'avoir accueilli le désert et sa magie dans ma chambre !

 

logo challenge rentree litteraire 2015

 

Alors, en cadeau pour vous, si vous manquez d'image durant votre lecture...

Lever de soleil depuis l'Ermitage du Père de Foucault.

Lever de soleil depuis l'Ermitage du Père de Foucault.

LA NUIT DE FEU, d'Eric Emmanuel SCHMITT
LA NUIT DE FEU, d'Eric Emmanuel SCHMITT
LA NUIT DE FEU, d'Eric Emmanuel SCHMITT
LA NUIT DE FEU, d'Eric Emmanuel SCHMITT

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #récits ou romans de voyages

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Publié le 16 Novembre 2014

COMPOSTELLE MALGRE MOI

 

Récit de voyage - Editions Audiolib - 6h d'écoute -20.90 €

 

Parution en livre audio en août 2013

 

Le sujet : Jean-Christophe Rufin ne connaissait presque rien du Chemin de Compostelle avant de s'y engager. Depuis les préparatifs jusqu'à l'arrivée bien méritée 800 kilomètres plus loin, nous suivons les perigrinations de l'auteur, au fil des paysages, des rencontres et des pensées intérieures.

 

Tentation : Le sujet

Fournisseur : Sylire, merci ;)

 

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Mon humbles avis : Sa "credential" en poche, sa "mochila" sur le dos (sac des pélerins) Jean-Christophe Ruffin s'engage, depuis Hendaye, sur le chemin de Compostelle. Il devient ainsi un Jacquet (nom des pélerins de Compostelle), et choisit le chemin du Nord, par les montagnes. Plus dur, mais moins fréquenté, donc quelque part plus propice à l'isolement.

Ce récit de voyage est écrit à postériori, l'auteur n'ayant pas pris de note au fil de sa marche. Et ce récit, il est franchement savoureux, jamais rébarbatif, parfois drôle. L'humour et l'autodérision s'invitent pleinement dans la plume très agréable de Rufin. Il n'y est pas question de prière à chaque page, d'ailleurs, je ne me souviens pas que le romancier y évoque une seule prière, n'étant pas un fervant catholique lui même. Non. Ce sont les émerveillements, les rencontres diverses, variées, enrichissantes, touchantes, étonnantes ou comiques qui marquent avant tout ce livre. Aucun prosélytisme en vue, bien au contraire.

Immortelle Randonnée aurait pu être sous-titré : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le chemin de Compostelle sans jamais oser le demander ! Depuis les gites d'étapes, aux chaussettes qui sèchent, en passant par la radinerie des pélerins, les kilomètres avalés sur du bitume en bord d'autoroutes, les explications historiques, la fatigue, le découragement, la clochardisation du pélerin, j'en passe et des meilleurs. Ruffin croque moult portraits de Jacquets car aucuns ne se ressemblent, depuis leurs motivations jusqu'à leur comportement. Il y a celui qui a parcourru plusieurs fois le Chemin, celui qui le commence à 30 km de St Jacques sur une route soudain surpeuplée, ceux qui le font en bus en s'arrêtant uniquement sur les lieux incontournables.

Mais surtout, il y a ces moments de grâce, de révélation sprirituelle, de transformation de soi, tant intérieure qu'extérieure, de communion avec la nature, avec soi même, de dépouillement, de réflexion, de méditation, qui en font même oublier la réponse à la question que l'on imagine principale : Pourquoi suis-je partie sur le Chemin de Compostelle ?

Par contre, ce récit permet de faire une pause dans les fastes de la vie et de se reposer la question : quel est mon Essentiel ? Et dans "essentiel", il y a essence, ce qui nous fait marcher et avancer.

A mon humble avis, cette Immortelle randonnée est à lire, et à relire sans modération !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #récits ou romans de voyages

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Publié le 10 Juillet 2014

Récit - Editions Livre de Poche - 188 pages -6.10 €

 

Parution d'origine : Mai 2013

 

Le sujet : Il y a des pays en voie de développement, et d'autres, en voie de disparition. C'est le cas des Kiribati, archipel perdu au milieu de l'océan Pacifique. Vu d'avion, c'est le paradis. Au niveau de la mer, c'est une autre histoire. Car le niveau de la mer dépasse bientôt celui des terres. Aussi, c'est l'engloutissement d'une nation qui est annoncée à plus ou moins long terme. Sur ces iles, il y a bien sûr des hommes, des femmes et enfants qui seront sans doute les premiers sur terre à bénéficier du statut de réfugiers climatiques. Oui, c'est tout un pays qui devra déménager.

Julien Blanc-Gras, journaliste écrivain, a passé plusieurs semaines sur l'archipel. Il observe, rencontre et raconte avec la plume qui est la sienne !

 

Tentation : Le sujet et ma lecture de Touriste, du même auteur

Fournisseur : Ma CB aux Etonnants Voyageurs St Malo

 

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Mon humble avis : Je ne sais par quel bout commencer ce billet tant ce livre est dense et riche. Oui, c'est un livre sur fond d'écologie, mais jamais dans le pathos ni la leçon de morale, et ce comme le montre la couverture. Oui, Julien Blanc-Gras nous parle d'une catastrophe annoncée et bien avancée aussi, une catastrophe on ne peut plus réelle et palbable. La montée des eaux salées et de ce fait, la disparition progressive de certaines iles atoliennes, notamment, les Kiribati.

Avec la plume, l'humour, l'ironie, la verve, la fantaisie, l'autodérision et la malice de l'auteur, ce récit, qui aurait pu être plombant sous n'importe qu'elle autre plume, donne plutôt l'effet d'un bol d'air frais, malgré la chaleur tropicale, presque équatoriale, on ne peut plus écrasante qui règne au fil des pages.

Julien Blanc-Gras est dans le constat. Pour cela, il observe, compare, écoute, rencontre les I.Kiribati, les habitants. Depuis l'ancien Président jusqu'au simple pêcheur, en passant par l'ex religieuse devenue combattante climatique ou le rappeur local. Ses rencontres sont tour à tour émouvantes, pittoresques, enrichissantes, étonnantes, drolissimes et toujours variées. Point de grands discours et de statistiques. Quelques données scientifiques oui, il en faut bien pour expliquer ce qui se passe. Mais tout est dit sur un ton qui nous fait ouvrir grand les yeux et point nous endormir de lassitude.

Julien Blanc-Gras pointe le doigt sur les paradoxes mondiaux et locaux. Tarawa, la capitale de l'archipel est une des cités du monde à la densité de la population la plus élevée. Et pourtant, c'est aussi la ville la plus isolée de la planète. L'Etat Kiribati élabore des projets pharaonesques pour sauvegarder l'ile des eaux, mais en même temps, avec le rythme tropical, il faut 6 mois pour réparer un ordinateur. Les habitants construisent sans relâche des digues de fortune alors que des Nations fortunées et très pollueuses ne sentiraient même pas l'allègement financier de quelques millions  de dollars nécessaires pour protéger durablement l'archipel. Durablement ? Rien n'est moins sûr en même temps. Le problème devrait être traité sérieusement à la source, chez nous en occident, mais aussi aux Etats-Unis ou en Inde. Mais chaque sommet mondial pour le climat se referme sur un goût d'échec.

Les îles Kiribati, ce sont des atolls, des lagons bleus avec une eau à 29° toute l'année. Mais aussi une des populations les plus pauvres de la planète. Peu de sanitaires ou de tout à l'égoût. Alors, les besoins grosses commissions, c'est sur la plage que ça se passe, plage recouverte à chaque marée qui emporte les déjections humaines. Il en résulte une eau polluée à souhait, pas baignables pour un touriste, malgré le bleu carte postale. Et, alors que, par définition, ces îles sont entourées d'eau, c'est du poisson importé que l'on consomme sur place. Quand la partie maternité de l'hôpital déborde de nouveaux-nés, on place ces derniers là où il reste de la place, même si c'est dans le pavillon des tuberculeux...

Les Kiribati, c'est aussi des ministères où l'on travaille pieds nus, et des hommes politiques qui ne jurent que par Dieu pour sauver l'île, ou que par la communauté internationale.

Les Kiribati, c'est aussi 10% de la population qui, chaque année, tente sa chance à la lotterie pour gagner le droit d'émigrer en Nouvelle-Zélande, alors que les neuf dixièmes de ces 10% n'ont même pas les moyens de se payer le billet d'avion pour cet Eden de pays qui pourra offrir un avenir pieds au sec à leurs enfants.

Paradis (avant liquidation) est bien évidemment un livre INCONTOURNABLE, qui vous apprendra 10 choses par page, des choses pas toujours très gaie dans l'absolu, mais qui, portées par l'énergie de Julien Blanc-Gras et son humour, pourrait presque passer pour une lecture divertissante, il faut le dire. En même temps, c'est bien connu, y a-t-il meilleur moyen d'apprentissage que le divertissement ? Julien Blanc-Gras a donc tout compris pour toucher sa cible et son but : INFORMER, ALERTER !

Et puis ce livre est aussi et surtout un formidable récit de voyage, avec toutes les anecdoctes, les péripéties et la magie que cela comporte !

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 21 Février 2012

LE VOYAGE DE THETYS, DE MARSEILLES A PANAMA

 

Beau livre - Editions Tamata - 222 pages - 30 €

 

 

 

Parution en septembre 2011

 

 

Le sujet : Un couple et un bateau. Plein ouest depuis Marseille. Direction... Marseille ! Donc le tour du monde en bateau. De transatlantique en mouillages, d'étoiles filantes dans le ciel aux langoustes pêchées et dégustées sur le pont d'un bateau.... Avec des rencontres, encore des rencontres.... Une formidable aventure humaine grandeur nature !

 

 

 

 

Tentatrice : Keisha

Fournisseur : Les éditions Tamata, merci pour l'envoi !

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : De beaux livres je ne lis guère. Le budget, (ce qui devient une mauvaise excuse car le prix des beaux livres a sacrément baissé). Mais je les trouve en général trop instructifs, trop sérieux, trop culturels, trop lassants. Alors je les parcours, quand ils croisent mon chemin, comme un enfant : en regardant les images !

Mais il a suffit d'un billet plus que tentateur chez Keisha et quelques avantages à tenir consciencieusement un blog pour que ce magnifique livre débarque dans ma boite aux lettres. Imaginez, moi qui vit pour les livres et le voyage, moi qui suis fan des îles et des grandes aventures, me voici avec, entre les mains, un voyage garanti vers les caraïbes puis vers Panama.

Depuis 6 ans, Nathalie et Bruno préparent leur projet, un tour du monde en bateau. Ce sera un catamaran qu'ils nommeront Thétys. Thétys, c'est une mer qui s'est ouverte il y a 300 millions d'années et qui sépara alors La pangée, le seul continent existant à l'époque. Et dans la mythologie grecque, c'est aussi une déesse marine. Deux symboles assez forts pour baptiser un bateau. Départ en mars 2008. Nos navigateurs avalent les miles et nous tournons les pages avec une pure sensation de bonheur, de liberté, d'évasion !

Déjà, principale impression de lecture, point de paragraphe rébarbatifs à la suite, mais de l'humour, de la joie, de la bonne humeur, celle de nos deux navigateurs en herbe qui découvrent leur bateau et leur home sweet home en même temps, au fils des avaries et des vitesses de pointes. Vraiment un ton léger qui n'invite qu'à une seule chose et n'a d'autre but que de PARTAGER ! Pour cela, le texte est écrit par Nathalie, les superbes photos qui ne cherchent pas à éblouir mais juste à poser l'ambiance sont de Bruno. Et puis il y a des pages réservées aux recettes de cuisine testées à bord et enfin, des encarts décrivant "les équipages" rencontrés au grès des mouillages et des pontons. Des couples, des familles, des bateaux tourmondistes qui se retrouvent parfois par hasard 3 mois plus tard dans un autre port et qui partagent des émotions fortes, des amitiés liées par le ciment de la passion et du voyage, du plaisir, des parties de pêches, des repas suivant les spécialités de chacun. Et vraiment, ça respire le bonheur.
Je me suis régalée pour les descriptions de paysages, des sensations lors des nuits à la barre, de la verve de nos navigateurs qui ne se prennent pas au sérieux et qui nous emmènent dans un formidable voyage où les mots rencontre humaine et fraternité prend tout son sens. J'ai vivement apprécié que ce tour du monde ne soit pas une course et que nos navigateurs voguent au grès de leurs envies. Les montres sont rangées au placard, le temps n'est plus qu'une ondée tropicale qui passe vite fait le temps de rincer le pont du bateau. Un mois à mouiller sur une petite ile de quelques kilomètres carrés à ne rien faire d'autre que profiter de l'instant présent et de la beauté qui nous entoure... le rêve non ?

Ce tome est la première partie du voyage, qui mène de Marseille au Canal de Panama, via les Canaries, puis le sud de la Caraïbe (près des côtes Vénézueliennes), avec des îles que je ne connais pas.... et que j'irais connaître un jour, ça c'est sûr. Trinidad et tobago, los roques, blanquilla, Curacao et leurs piscines naturelles. Bon, par contre, un mythe est tombée pour moi. Margarita ne me fait plus du tout rêver. Rien de grave, des rêves, il m'en reste plein !

D'ailleurs, cet aprem, en arrivant au boulot, j'ai annoncé à mes collègues ma démission pour dans 6 mois, pour partir faire le tour du monde en bateau. C'est pas vrai, c'est pas grave, dans 3 mois, je serai tout de même sur un catamaran aux Seychelles !

Et puis bientôt, je retrouverai Nathalie et Bruno. Évidemment, un tel premier tome impose le 2ème : Des galapagos à la Nouvelle Zélande !

 

Allez, levez l'ancre !

Photo piquée à Bruno :

 

http://www.tamata-editions.com/

 

Le site du voyage de thétys : http://www.levoyagedethetys.com/

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #récits ou romans de voyages

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Publié le 5 Septembre 2011

Il y a quelques jours, je vous présentais ce livre ICI

J'y ai relevé de nombreuses citations. Habituellement, j'achève mon billet par quelques unes d'entre elles, les autres entrant dans la postérité de mon oubli.

Dans ce livre, je ne veux en oublier aucune. Aussi, le seul moyen est de les consigner ici. Démarche donc purement égoïste mais qui je l'espère, sera également pour votre plus grand plaisir !

 

Toutes ces phrases sont donc de Julien Blanc-Gras...

 

 

 

"Le passeport vous donne les clés de la planète".

 

"Je savais un peu mieux qui j'étais, quelqu'un capable de débarquer seul en terre inconnue, loin de ses bases, et de créer une situation.

 

" Rien ne m'empêche de considérer le tourisme comme un cours de géorgraphie à l'échelle 1, et la géographie comme le terreau de toutes les sciences humaines. Sous les cartes, les hommes. La dynamique du monde ne s'appréhende pas dans un fauteuil.. Je ne dois pas traîner, des civilisations s'écroulent au moment où j'écris et d'autres émergeront à la fin de cette phrase".

 

 

 

En évoquant des émigrés kurdes ou autres...

"Je travaillais à l'usine pour pouvoir voyager. Ils avaient beaucoup voyager pour venir travailler à l'usine".

 

 

"Je crois qu'il y a deux catégories de gens qui ne sortent pas de chez eux. Dans le premier cas, c'est simple, ça ne leur vient même pas à l'idée. Dans le second, ils n'osent pas, considérant que l'inconnu est dangereux. Il ne faut pas les bâmer. Vu de loin, le monde est effrayant. Je pense qu'en regardant où on met les pieds, nos baskets ne craignent rien"

 

" Dieu m'intéresse surtout pour ce que les gens en font".

 

"J'ai connu moi aussi la tentation de l'humanitaire. L'humanitaire n'a pas voulu de moi. Soit. Si je ne peux pas sauver le monde, je le raconterai"

 

"Des dizaines de mendiants allongés par terre. Ne pas croire qu'ils sont fainéants. Simplement, ils n'ont pas de jambes, ou alors pas de bras. Ces gens là, estropiés passent leur journée à chanter le nom de Dieu.... La foi, c'est ce qui reste quand on a plus de jambes."

 

"Il est toujours un moment dans la vie d'un voyageur où, passée l'euphorie béate de la découverte, on se surprend à maudire la population locale. Pour sa lenteur, l'aberration de l'organisation, les trous dans la route, la chiasse, bref, pour de mauvaises raisons. Ca passe vite, c'est dans le processus qui conduit à l'amour éternel d'un pays"

 

"Les prophètes sont au moins d'accord sur un point : la vérité est ailleurs. Ca m'arrange, c'est là que je vais."

 

"j'ai raté ce jour là, j'ai raté la vague. On relache son attention deux minutes et la vie vous passe à côté sans vous attendre. J'aimerais m'en foutre, je n'y arrive pas."

 

"Le paradis n'a pas d'adresse. Il se déplace à la surface de la planète pour offrir des moments furtifs à ceux qui savent les saisir."

 

" Le touriste navigue entre ces humeurs au gré de l'état de son âme. Parfois, il aide. Sa simple présence remplit les estomac. Parfois, il altère, il dénature, ravage les endroits qu'il visite, le plus souvent, par ignorance. Il ne sauve pas le monde, il n'est pas là pour ça. Le touriste finit toujours pas rentrer chez lui."

 

"Voler en business, c'est être chez soi au coin du feu avec un bon livre et la planète qui défile sous votre hublot".

 

"Dans les pays corrompus, il est très désagréable d'avoir affaire à des incorruptibles".

 

"Prendre une photo, c'est prévoir se souvenir du passé dans un futur prochain. Je mitraille, j'archive et je ne regarde jamais. Je pourrais me débarasser de cet appendice inutile".

 

"J'ai visité Sydney, Montréal, Tokyo, New York et leurs petites soeurs. Qu'en ai-je tiré, passée la jouissance éphémère de la découverte touristique ? Il me faut des voyages plus signifiants. Des voyages qui dépassent ma petite personne".

 

"Dois-je refuser de donner du travail à des gens qui m'en demandent pour satisfaire ma bonne conscience anticoloniale ? Non, je ne le crois pas. Ce serait préférer l'idéologie au bon sens"

 

"Retrouver ses amis identiques.... Revenir différent"

 

"Nous sommes les touristes de luxe de l'évolution, les simples passagers d'une époque. Nous avons visité la Terre, nous l'avons magnifiée et dévastée, nous allons repartir."

 

"C'est le plus beau paysage que j'aie vu. Ce n'est pas jardin d'Eden. Seulement un endroit à l'écart du tumulte des humains. Nous sommes sur le domaine des arbres et ils sont silencieux."

 

"On peut dire que nous avons ét bons amis pendant quelques jours."

 

 

 

Ce ne sont que des extraits, mais dont je veux me souvenir. Bien souvent, un extrait perd la saveur qu'il trouve dans son ensemble... Je ne peux que vous inviter à lire ce livre dans son entièreté et à décider quelles sont les phrases que VOUS voudrez en retenir.

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 30 Août 2011

Récit - Editions Au diable Vauvert 259 pages - 17 €

 

 

 

Parution en mai 2011

 

 

Le sujet : "Certains veulent faire le leur vie une oeuvre d'art, je compte en faire un long voyage. Je n'ai pas l'intention de me proclamer explorateur. Je ne veux ni conquérir les sommets vertigineux, ni braver des déserts infernaux. Je ne suis pas aussi exigeant. Touriste, ça me suffit. S'adonner à des activités non productives mais enrichissantes. Le touriste inspire le dédain j'en suis bien conscient. C'est un cliché qui résulte d'une honte de soi, car on est toujours le touriste de quelqu'un."

Des favelas colombiennes aux hôtels clubs tunisiens, en passant par les karaokés du Yang-tsé-Kiang, les villages oubliés du Mozambique, les vagues polynésiennes, les plateaux de Bollywood, le tumulte du Proche-Orient et même par la Suisse, ce promeneur globalisé nous guide à travers l’inépuisable diversité des mondes.

  

 

Tentatrice : Keisha

Fournisseur : Keisha et son son livre voyageur, merci livre voyageur

 

 

 

 

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Mon humble avis : Là où Vincent Noyon, dans son Touriste professionnel, voyageait dans un but précis : écrire des guides de voyage, Julien Blanc Gras erre sur la planète au gré de ses envies, de sa curiosité, pour faire de sa vie ce qu'il a choisit d'en faire : un long voyage. Un rêve qu'il nourrit depuis tout petit, à l'époque où son doudou était une planisphère gonflable. On assiste donc à la réalisation de ce rêve. On suit pas à pas Julien qui s'affranchit de plus en plus. Des débuts timides à Londres, un coup d'essai en quelque sorte. Et 250 pages plus loin, nous voici au Mozambique sur un lieu qu'aucun pied humain n'a encore foulé. Entre temps, nous sommes allés au Népal, en Colombie au fin fond des favelas, on a risqué la crise de nerf dans un aéroport Suisse, on a discuté avec des Israéliens et des palestiniens qui veulent tous la paix mais ne voient pas comment y parvenir, et pour cause de plage paradisiaque, on a manqué "la vague".... Notre jeune voyageur s'est un peu professionnalisé au fil de ses voyages (via l'écriture et le reportage). Et oui, il faut bien gagner sa vie pour s'offrir la vie que l'on s'est choisi. Mais pas à n'importe quel prix...

Ces récits sont passionnants, pertinents, caustiques, parfois très drôles mais aussi désespérants, voire exaspérants.... et pourtant, que peut on faire ? Avec bon sens, Julien Blanc Gras met le doigt sur les non sens de notre monde, que ce soit en terme de mondialisation ou en mode local fond du monde.... Où, au fin fond de Madagascar, le gendarme du village est aussi corrompu que toute une classe politique, même si, au bout du monde, cela se compte en quelques litres d'essences transformés en litres de vin mais qui, de ce fait, ont laissé périr 18 personnes en mer. On constate aussi avec effroi les envers de la médaille de certaines missions botanistes ou autre... Bref, partout où il y a de l'homme, il y a de" l'hommerie" pour le pire, comme pour le meilleur. Car sur son chemin, Julien Blanc Gras nous fait rencontrer de sacrées personnes et rien que pour cela, on aimerait le suivre et voir le soleil se lever... ailleurs.

 

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Ce livre est un excellent témoignage de voyages, qui amène à réfléchir sur les motivations qui poussent justement certains à partir ou pas, sur le fonctionnement et les dysfonctionnement du monde, sur les préjugés qui conduisent souvent notre route au bout de la rue, sur notre place dans le monde et la réussite de l'objectif de notre vie. Et pour ma part, ce récit me prouve qu'en réunissant ma volonté, mes capacités, mes envies et mes rêves, je ne saurais jamais atteindre cette dimension du voyage, même si, par moment, j'ai bien eu l'impression de la frôler ! Mais l'essentiel est de voyager à sa dimension, tout en respectant celle des autres et en n'oubliant jamais que voyager, c'est faire un pas dans l'infini.

 

 

J'ai relevé nombre de citations.... D'ailleurs tellement nombreuses que je ne peux y faire un choix. Elles feront donc l'objet d'un autre billet pour ne pas trop allonger celui ci et ne pas perdre votre attention !

 

 

Lecture commune avec A Girl From Earth

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #récits ou romans de voyages

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Publié le 19 Juillet 2011

Essai - Editions Stock - 215 pages - 18 €

 

 

 

Parution en avril 2011

 

 

Le sujet : L'envers du décors des guides de voyages. Vous imaginiez leurs auteurs en héros aventurier toujours hors des sentiers battus. Que nenni.

Vincent Noyoux rétablit toute la vérité sur ce métier, sur ces bouquins qui guident chacun de nos pas lors de nos vacances et nous régale d'anecdotes toutes plus hilarantes les unes que les autres.

Ce livre remet tout à sa place, c'est à dire à côté de la plaque

 

 

 

 

Tentatrices : Mes collègues

Fournisseur : Ma collègue Aurore, merci pour le prêt !

 

 

 

 

     

 

 

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Mon humble avis (d'agent de voyages ! hum hum !!): Tout d'abord, je décerne à ce le livre le trophet du livre le plus drôle que je n'ai jamais lu ! Hilarant, drôlissime. Et pourtant, même si je détecte aisément l'humour dans un livre, j'ai la rigolade moins facile que le sourire. Hors je n'ai cessé de pouffer de rire durant ces 215 pages. Déjà, le style démontre une maîtrise parfaite du sarcasme, de l'humour, de la dérision, voire de l'auto (dérision toujours), du décalé.  L'auteur sait rendre comique la situation la plus déprimante vécue au fin fond des Vosges sous une pluie transpercante. Ensuite, les diverses mésaventures ou  circonstances malheureuses vécues aux quatres coins de la planète par notre auteur sont jubilatoires. C'est bien connu, on rit toujours du malheurs des autres. Comment ne pas s'esclaffer lors de l'épisode de la pêche au gros, ou celui des cochons sauvages, du contact déprimé au Québec, de la solitude de l'auteur dans les pub irlandais, de sa surprise en visitant une chambre à Belleville... J'ai retrouvé là nombre de mes observations ou de mon vécu lors de mes voyages.

Enfin, Vincent Noyaux décrit réellement la vie et les méthodes d'un auteur de guide de voyages et c'est vrai que d'un seul coup, cela fait moins rêver. Il décrypte aussi le langage utilisé dans ces guides et nous apprends à lire entre les lignes Car oui, hélas, un guide de voyages réponds à des critères commerciaux alors... toute vérité n'est pas bonne à dire. "Un lecteur averti, oui, un lecteur alerté non" ! Des méthodes bien communes à mon métier.... Un agent de voyage a aussi ses petites phrases... "Vous avez de bons retours sur cet hôtel, il est bien" (en passant, hôtel 3* à 250 € la semaine en Tunisie)... "Et bien, c'est un bon rapport qualité prix"...

Au passage, Vincent Noyaux égratigne gentiment, mais avec lucidité, le concept du tourisme et  ses protagonistes, entre celui qui se dit Routard mais qui ne l'est pas, celui qui l'est franchement mais qui du tout passe à côté de tout sous prétexte de  se laisser guider par le vent... Bref, on est tous touristes, qu'on le veuille ou non, même si c'est la honte !!!

 

Un livre anti guide de voyage, mais résolument anti dépresseur, à lire sur la plage, en voyage, en aéroport, dans l'avion, quand vous êtes paumés au fin fond du monde par ce que les infos du Guide X sont erronées. Si vous êtes privés de vacances, lisez aussi ce livre chez vous ou à une terrasse en milieu d'une circulation dense ou dans un métro bondé. Le rire est contagieux, une rame qui rit, ça vous égayera la journée !!! Et puis, vous apprendrez que les plages de l'ïle Maurice ne sont pas si belles que ça !!! Incontournable, indispensable je le redis !!!

 

"On fait croire au lecteur qu'il tutoie l'inconnu, mais en fait, on a tout débroussaillé devant lui"

 

" Amusez vous un jour à dénombrer les adjectifs "fabuleux", "magnifique", "superbe", "somptueux" . Les plages "paradisiaques", les panoramas "à couper le souffle". Les hôtels "séduisants", les desserts "divins". Les guides sont les seuls bouquins à vous proposer au moins un orgasme à chaque page. Avec eux, si vous ratez vos vacances, c'est vraiment que vous êtes frigide."

 

Exemples des titres sous-titres des chapitres : Comment lire entre les lignes, Comment tout voir en un temps records, commentne rien voir en un temps record, comment passer inconito, de l'art de s'emmerder à table, comment se sortir du pétrin...

 

 

Trophet du livre le plus drôle que j'ai jamais lu !!!

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #récits ou romans de voyages

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Publié le 24 Octobre 2010

Sous titre : Sur le fil du voyage.

 

Essai - Editions Yago - 151 pages - 15 €

 

 

Parution octobre 2010

 

Rentrée littéraire

 

4ème de couv : Qu'est-ce qui dans le voyage reste si mystérieux ? Voyager, c'est entrer dans un rapport singulier au monde. Plus qu'une parenthèse exotique, c'est une expérience unique qui nous arrache aux certitudes. En ce siècle de tourisme de masse et de communication forcenée, ce livre exalte le temps suspendu du voyage. Son auteur médite sur l'essence du voyage avec élégance et poésie, entrelaçant sa réflexion de souvenirs de jungle amazonienne et de steppe mongole. Il esquisse une philosophie du voyage et dresse le portrait d'un arpenteur du monde, aventurier et libre. Au fil de ces pages, rehaussées de plusieurs dessins, le lecteur retrouvera certaines des émotions précieuses éprouvées lors de ses propres voyages.

 

 

Tentateur : Gilles Paris

Fournisseur : Gilles Paris, merci pour l'envoi

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Lorsque Gilles Paris m'a envoyé sa selection de la rentrée pour que j'y choisisse un titre... je n'ai rien choisi du tout, c'est ce livre qui s'est imposé à moi. Imaginez : un essai sur le voyage et le tourisme, alors je que travaille dans le tourisme et que le voyage est ma première passion.... ok, exaequo avec les livres.

Amis voyageurs du monde, de la vie ou de l'imaginaire, posez vous, procurez vous ce livre, et faites en votre livre de chevet quelque temps. Lisez le lentement, quelques pages par-ci, quelques autres par là, pour l'assimiler, l'apprécier, le savourer, le réfléchir. Une telle oeuvre ne se lit surtout pas à la vitesse d'un roman. Un roman est là avant tout pour vous distraire, un tel essai est là pour vous interroger et/ ou vous retrouver et.... vous emmener ailleurs.

Pourquoi cherche-t-on l'ailleurs ? Où es l'ailleurs ? Ne commence-t-il pas au seuil de notre porte ? Qui sommes nous quand nous sommes ailleurs ? Que fuit on ? Que cherche-t-on ? Sommes nous tous apte au voyage, au vrai, celui qui vous sépare de tout ? A partir de quand voyage t-on ? Pourquoi écrit-on le voyage ? Pourquoi ce besoin d'être le premier "à passer quelque part" alors qu'on ne le sera jamais ?Et puis, le débat, qui me fait un peu plus grincer, entre voyage et tourisme.... Un débat parallèle à celui qui me dérange en littérature entre "Guillaume Musso et Victor Hugo". L'essentiel est que chacun prenne plaisir dans ce qu'il fait sans être montré du doigt. Un lecteur de Musso lira peut-être Hugo demain, dans dix ans ou jamais. Un touriste deviendra peut-être un voyageur ou pas. Certains ne sont pas fait pour être voyageur, ni même touriste. Mais l'essentiel est que cela se fasse dans le respect de l'autre, de sa différence. Je suis agent de voyages et pourtant je vends du tourisme à 90%... mais bon, je digresse.

Il m'est difficile de parler de ce livre en détail. Je ne peux que vous inciter à le lire. Vous verrez qu'il est servi par une écriture magnifique et soignée, par une extraordinaire poésie et quelques illustrations et quelques souvenirs d'Amazonie ou steppe de Mongolie. Un ensemble magistral qui se déguste. Vous sortirez de cette lecture enrichis des possibilités du monde et d'une partie de vous que vous ignoriez peut-être, où sur laquelle vous ne saviez pas mettre de mots.

Des extraits évoqueront bien mieux que moi la magie qui se dégage de ces pages :

 

"Ici commence une autre expérience du monde. Un autre monde. La nature est exotique, même si la nature des uns s'avère bien souvent la culture des autres"

 

"Sorti de ses cadres de perception habituels, le voyageur se met en phase avec la grandeur du monde, il découvre d'autres horizons, à l'extérieur autant qu'à l'intérieur de lui même"

 

"Pour apparaître comme vraiment naturelle aux yeux du voyageur, la nature doit souvent être indemne des traces de notre civilisation. Elle doit donc, telle la jeune mariée d'antan, être non seulement belle, mais encore parfaitement vierge. Sur ce point, touriste et prétendus voyageurs partagent une illusion identique"

 

"Eprouver ce surplus d'être me semble finalement le seule raison valable de voyager."

 

"Tout voyage digne de ce nom est un exercice d'humilité, tant matérielle que psychologique"

 

"Ce que le voyage véritable remet en cause, c'est notre identité, et notre identité est lié à l'égo. Cette petite forteresse que nous construisons avec le temps"...

 

"Lorsque le voyage fait son oeuvre d'alchimie, le voyageur devient autre. Il tend vers l'univers qu'il découvre au dehors et qu'il éprouve de l'intérieur. L'initiation du voyage inspire un surplus d'être, c'est à dire qu'elle pousse à être plus universel, à devenir plus vaste que soi-même. A l'horizon de  de cet itinéraire de profile la Grande Evasion, rien de moins."

 

"Nos expériences sont presque toujours des itinéraires ; la vie est un voyage. Le grand voyage, c'est la vie envisagée comme un itinéraire... Le monde est vaste, nos routes étroites. Nos vies sont limitées, ce qu'elles pourraient vivre est pourtant immense."

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #récits ou romans de voyages

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Publié le 29 Novembre 2009

Récit de voyage - Presse de la Renaissance - 236 pages - 17 €

Paru en août 2009

Résumé : « Je suis de la génération Auberge espagnole. Un touriste, un voyageur, un aventurier, un globe-trotteur. Dans ma planète Google, je suis un moteur de recherche. Des blondes, des brunes, des fêtes et des paysages à en pleurer. Non, il doit y avoir autre chose. Il y a autre chose. Au détour d'un chemin, d'un regard, d'une pensée, une rencontre qui te fait dire, ça y est, j'y suis et je me sens bien. »

Clément rêve d'un voyage différent hors des sentiers battus. Quitter l'auberge espagnole qu'il connaît trop bien : partout les mêmes "routards" avec les mêmes guides, les soirées Erasmus, le folklore à la carte et les connexions Internet. 

Il s'élance pendant un an autour du monde avec ses deux meilleurs amis et laisse Chloé, sa petite amie, sur le quai. C'est le début d'un rodéo étourdissant sur les routes d'Amérique, d'Asie et d'Afrique, à la recherche du voyage perdu.

Un périple poétique qui va l'emmener plus loin qu'il ne l'imaginait...








                           

Mon humble avis : Quelle magnifique invitation au voyage !
Larguer les amarres, tout le monde en rêve. Certains le font, chacun à leur manière. Clément part pour un an autour du globe avec deux amis. Ils se dépouillent un peu plus au fil du temps, finissant même par abandonner tout guide pour ne faire confiance qu'au hasard. C'est cet immense périple que Clément Bosson nous livre ici. Un récit empli d'émotions, de poésie, d'exotisme, de réflexions. Il n'est pas question ici d'une liste de pays, de frontières ou d'exploit. La logistique n'est même pas abordée. Le temps à peine évoqué rend presque ce voyage atemporel. Non, tout ce qui intéresse Clément, ce sont les rencontres avec les autres puis, comme un aboutissement, son rendez vous avec lui même. De voyageurs paumés en berger indien en passant par la mère de famille Brésilienne, c'est toute une galerie de portraits que Clément brosse ici. Il nous décrit ces êtres qu'il croise, leurs échanges, les anecdotes, les quiproquos et les sensations nées de ces rencontres miraculeuses, drôles, touchantes, toujours enrichissantes. L'Homme dans toutes ses fêlures, dans toute sa richesse et toutes ses différences.
Clément Bosso apporte aussi beaucoup de clairvoyance et de lucidité sur sa génération, celle de l'auberge espagnole,  celle qui est perdue sitôt qu'elle n'a pas un cybercafé sous la main,  celle de la mondialisation et qui collectionne les amis sur Facebook et sur la terre entière. L'auteur s'interroge tout au long du livre sur la notion et la valeur du voyage. Il nous invite à le faire autant. Et là, je lui reprocherais peut-être un petit manque d'indulgence envers ceux qui voyagent dans les sentiers battus. Chacun n'est libre de voyager en fonction de ses moyens, de ses capacités et ses envies ? Même si je suis d'accord avec lui pour dire que la notion de tourisme fausse les rapports humains même s'il les élargit.
Ce livre vivant, remarquablement écrit, est sans contest un splendide hymne à la liberté, au rêve et à la richesse intérieure de chacun, à l'amitié. Initiatique, il donne envie de suivre ce jeune homme dans tous les sens du terme... en lisant ces prochains écrits et bien sûr, en larguant les amarres !

Quelques extraits, à la sélection bien difficile et loin d'être exhaustive !

"Sur le mont Moïse, là haut, avec Amed, j'ai l'impression de parler au ciel. En bas, avec internet, j'ai le sentiment de fouler  de nouveau mon paillasson. C'est sans doute cela la mondialisation, retrouver partout son paillasson."

" Je suis un voyageur en quête de rencontres, j'arrive de loin pour me retrouver au plus près, les yeux grands ouverts et le coeur suspendu."

"... En fait, je crois que je suis venue me secouer l'âme pour voir ce qu'il en tombait"...

"... Savoir se rendre fragile pour devenir plus fort...Il faut savoir se mettre à nu pour habiller son âme".


Je remercie







 

 

Plein d'autres infos et vidéos  ICI

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 29 Septembre 2009

Roman - Editions Alphée - 289 pages -  20.00 €

Rentrée littéraire

Résumé : Thérèse est animatrice à la télé. À trente-trois ans, lasse des faux-semblants et fuyant une situation familiale difficile, elle décide de tout plaquer et prend un billet pour le bout du monde. Le bout du monde, pour elle, c'est la Birmanie. Là-bas, par une suite d'événements, elle vivra chez Antoine, français qui a disparu de la circulation depuis plusieurs mois. Sans le connaître, elle tombera amoureuse de lui et n'aura de cesse que de le retrouver.
Roman d'amour, de fantasme, de mystère, de politique, de bouddhisme et d'introspection, Le Rendez-vous de Rangoon est aussi une mise en perspective de la vie parisienne, au bout de laquelle Thérèse conclut : «J'aimerais rester dans ce pays où la seule ambition est la survie»...

      
                                            

Mon humble avis : Des personnages qui partent vivre des aventures peu ordinaires au bout du monde, voilà des histoires qui me plaisent car j'y trouve souvent ce que je n'ose pas être et une bonne dose de dépaysement. Dans la même veine, j'avais lu
Birmane il y a quelque temps, livre qui m'avait déçue.
Avec Le rendez vous de Ragoon, la déception n'est pas loin non plus, hélas. Pourtant, on plonge très vite dans le vif du sujet : l'arrivée en Birmanie de l'héroine, héroine avec qui je me trouvais quelques points communs cocasses ou touchants. Je me disais souvent : Tiens, on dirait moi ! Des débuts prometteurs donc... Et puis et puis, j'ai lâché l'histoire, au point de n'en lire qu'une vingtaine de  pages à la fois... Dommage... En fait, Thérèse a commencé à m'agacer par ses pensées et réactions en ce pays étranger et par son désir exacerbé d'être une héroïne dans le sens littéral de terme, tout en manquant souvent d'humilité. Enfin, que dire de son amour obsessionnel pour Antoine qu'elle n'a jamais vu mais chez qui elle a passé quelques jours... Il est plutôt crispant et aboutit à de nombreux passages trop niaiseux à mon goût.
Trop de raccourcis rédactionnels, tant dans l'action que l'évolution intérieure des personnages m'ont fait rebrousser chemin en me disant : j'ai du louper quelque chose. Il en résulte une lecture qui manque de fluidité. L'histoire d'amour inventée est trop développée au dépens de l'intégration et des changements de personnalité de Thérèse, trop baclés pour être passionnants, bouleversants  et crédibles. D'ailleurs, l'évolution de ce personnage, qui devient en quelques semaines une aventurière aguérrie, assistante de bloc opératoire, faussaire, sommité partout où elle passe, mère adoptive en quelques jours, architecte et commanditaire d'école, d'église, d'orphelinat etc... manque cruellemement de vraissemblance.
Ah oui, j'allais oublier... Thérèse a pour mission de remettre une enveloppe de 5000 $ à une célèbre opposante du régime... Si le roman était restée centrée sur cet aspect, il aurait pu être fascinant. Hélas, cette fameuse enveloppe est vite, et très, trop facilement remise.
Bref, je pensais vraiment frissonner de plaisir dans ces pages, je suis plutôt restée de glace. Alors pourquoi deux étoiles me direz vous ??? Pour les informations culturelles et politique sur la Birmanie et la junte militaire que la dirige. Et pour le dépaysement bien sûr, on fait tout de même un sacré voyage jusqu'au fin fond de la jungle birmane. Et puis, je l'avoue, mon côté fleur bleue (c'est secret hein ?!) souhaitait connaître l'issue de cette histoire d'amour platonique et imaginaire !


L'avis plus enthousiaste de
Catherine

Je remercie Gilles Paris pour cet envoi que j'ai tant souhaité !

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Rédigé par Géraldine

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