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Publié le 26 Mai 2009

Roman - Livre de Poche - 347 pages - 6,50 €

Résumé : Le jeune Miles sort souvent de chez lui en secret pour explorer les eaux de la baie de Puget Sound, dans l’Etat de Washington. Une nuit, à marée basse, il découvre une créature marine rarissime échouée dans la vase. Ildevient alors la vedette locale, assaillie par d’étranges personnes qui ne savent pas s’il s’agit d’un simple observateur, d’un intrépide et d’un éventuel prophète. Mais Miles a bien d’autres préoccupations. Il doit prendre soin d’une vieille dame un peu médium et empêcher le divorce de ses parents, sans oublier son ancienne baby-sitter, qu’il tente maladroitement de séduire… Au cours de cet été pas comme les autres, il va apprendre à décrypter les mystères de la vie et ceux de la mer.


                                                                    

Mon humble avis :A marée basse et d'huile, c'est ainsi que je préfère la mer, que j'aime la longer sur des kilomètres, qu'elle m'apaise. Et que dire du contraste de couleurs entre le bleu, et le sable mouillé ! Vous comprendrez bien l'attente, l'impatience et l'espoir que j'avais posés dans cette lecture...

Et bien je n'ai pas été embarquée du tout. Je me suis presque noyée dans ce livre aussi mou qu'un mollusque. Certes, quelques passages sont mignons et font sourire. Mais j'ai traversé ce livre comme une moule sans rocher, comprenez par là que je ne me suis même pas attachée à son jeune héros prisonnier dans son corps d'enfant qui ne grandit pas. Les descriptions des crustacés et autres poissons pourraient captiver les fanas de la vie marine mais là, un trombinoscope de toutes les créatures citées aurait aidé à visualiser, à s'intéresser...

Alors, pour parvenir saine et sauve à la fin de se livre, j'ai été obligée de biaiser... Comment : en ne m'attardant pas sur les passages qui ressemblaient à du sable mouvant. Ou encore, en sautant les paragraphes comme je le ferais des flaques et ruisseaux pour ne pas me mouiller les pieds...

Et pourtant, j'aime la marée basse... Aussi parce que je sais que c'est un état provisoire dont il faut profiter pleinement car la mer finira toujours par remonter... Sauf dans ce livre... La mer, oups l'histoire, n'est jamais vraiment montée, ou en tous cas, sans moi !

                                                      Livre lu dans le contexte
                                                           


Clarabel n'est pas du tout d'accord avec moi. Elle a adoré ce livre !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 16 Avril 2009

Résumé : Dans un palais de Venise, Schultz, éditeur-imprimeur au passé indécis de capitaine de marine, mène une existence désenchantée. Il découvre un jour, sur le haut d'une armoire, un manuscrit oublié. A la lecture de ce mémoire, il sera projeté dans une aventure frénétique se déroulant à Londres au début du XIXe siècle, pleine de la passion tragique d'un jeune lord, Jacob Flint, pour la belle Nina. Peu à peu, le lecteur du manuscrit et son héros se confondent...







                                       

Mon humble avis :  Le postulat de départ aurait pu être génial s'il avait été traité autrement. De ce fait, il en sort un roman original et soporifique en même temps.

 

Accrochez vous pour comprendre le descriptif de cette oeuvre : c'est l'histoire de la lecture d'un Lecteur nommé Schultz qui découvre chez lui un livre dont le contenu comporte des ressemblances trop nombreuses avec sa vie pour être hasardeuses, sachant que ce Lecteur est en même temps le futur rééditeur de ce livre sans auteur, le Lecteur en deviendra au fil de sa lecture auteur en partie, puisqu'il remplira les parties manquantes, entre autre la fin. Cette longue phrase vous est parue indigeste et incompréhensible ? Normal, elle est représentative de « La Taverne du doge Loredan ».

 

On peut trouver un intérêt quelconque dans le livre lu par le Lecteur Schultz : l'épopée romanesque d'un jeune homme Jacob, depuis Londres jusqu'à Venise, à la poursuite d'une femme Nina. C'est une intrigante insaisissable, dont il s'est entiché. Il n'a aucune idée du parcours de cette Nina, aussi, suit il sa boussole qui n'est autre « que le renflement d'entre ses cuisses qui se manifeste dès qu'il pense à sa maîtresse et leurs ébats passés » (texto) On se promène dans les rues de Londres et de Venise au 19è siècle, on souhaite savoir si Jacob va oui ou nous retrouver l'objet de son obsession, et le style littéraire est agréable.

 

Ce récit est donc interrompu par l'auteur, qui y glisse des pages de ce que pense, dit, fait, mange, imagine (....) le Lecteur Schultz durant ces pauses de lecture. Ces moments sont traités souvent sous forme de dialogues avec L'Autre, un personnage juste là pour soit disant dynamiser les pauses, et par l'apparition d'une multitudes de personnages qui m'a perdue. Ces paragraphes longs parfois de plusieurs pages sont écrits en plus petits caractères d'imprimerie, sans tiret ni guillemets entre les dialogues. Pour moi, ces passages ont été très laborieux à lire. Elles ont nécessité toute ma concentration à un point que je ne cherchais plus à comprendre qui était qui et qui disait quoi ni quand ni pourquoi... dans ce cafouillis où, en page 250/346, je fus rassurée sur un point : le Lecteur ne voyait pas clairement le rapport entre ce livre et sa vie. Ah ?! Moi non plus !!

 

Seule conclusion positive de ce livre qui aurait pu être bien : on comprend l'importance de faire des pauses lors de nos lectures. En effet, les pause permettent d'élargir les possibilité romanesques d'un livre par votre propre imagination. Puisque vous vous dites « Et si ceci, et si cela etc ». Mais méfiance ! J'ai bien failli faire une pause définitive et poser ce roman éternellement. Seuls mon rôle et ma conscience de jury du Prix des Lecteurs Livres de Poche m'en ont empêchée !

                                                                     Livre lu dans le contexte du

                                                                  
             

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 7 Avril 2009

Résumé : Le jeune banquier Edward Wozny est chargé, avant de partir en vacances, d'aider de riches clients, le duc et la duchesse de Went, à retrouver dans leur bibliothèque familiale un manuscrit du XIVe siècle écrit par Gervase de Langford. Aidé d'une étudiante, Margaret Napier, il découvre d'étranges coïncidences entre le contenu de ce manuscrit et Modus, un jeu en ligne. Fasciné par ces parallèles, le jeune Edward poursuit sa quête et perce le secret de la famille : un enfant était né d'une liaison illicite, que le Duc avait fait passer pour son fils. La duchesse veut absolument récupérer le Codex pour faire chanter le duc, qui lui, veut le détruire à tout prix. Pris entre deux feux, Edward essaie de sauver sa peau !




                                                                      

Mon humble avis :  Codex, tel est le titre original de ce roman. La version française y a ajouté la mention "le manuscrit oublié".Intriguée, j'ai regardé dans le dictionnaire et voilà la définition donnée pour le mot CODEX : nom masculin invariable. (Pharmacologie) Répertoire de l'ensemble des médicaments, pharmacopée.
Tout au long de ma lecture et jusqu'aux derniers mots, j'étais déjà dubitative. Mais là, je suis tout à fait perplexe. Nulle par n'apparaît le mot Codex dans le livre qui n'évoque nullement la pharmacopée ni de loin ni de près. Alors, certes, le mot a une sonorité curieuse et mystèrieuse. Le titre serait donc une fois de plus purement marketing, ne correspondant en rien au contenu de ses pages.

Nous avons deux jeunes, à la solde d'une Duchesse farfelue et contre l'avis de son Duc de mari, à la recherche d'un manuscrit du 14ème siècle. Ce manuscrit semble disparu et être en même temps d'une importance capitale. Néanmoins, il fait débat. Pour certains, il relèverait du mythe, pour d'autres, il serait un pseudépigraphe (faux, contrefaçon, canulars au sujet des manuscrits - définition donnée par l'auteur).

Ce genre de livre (recherche d'un secret qui daterait de la nuit des temps)  foisonne. On en lit beaucoup et de ce fait, on en attend toujours un peu plus. Pour moi, celui ci ne fait figure que de pâle copie qui veut jouer dans la cours des grands. Curieux d'ailleurs qu'il fut devenu un best seller. L'originalité n'est pas là. Le coup du couple de l'invraisemblable ultra l'initiée de 19 ans et du profane (d'une naïveté déconcertante) dans le domaine commence à me lasser. Le livre manque de rythme. On s'y ennuie, on passe des paragraphes de descriptions impossibles à se figurer dans la réalité. Les personnages sont dans le brouillard, nous dans la confusion. Il semble d'ailleurs qu'ils se mettent la pression tous seuls. En même temps, tout paraît si prévisible... Enfin, le parallèle énoncé dans la 4ème de couv' entre un jeu vidéo et la situation vécue par notre héros Edward me paraît être un faut prétexte pour ajouter des pages à un roman manquant cruellement d'argument. Peut-être l'auteur espérait il ainsi se voir rallier à sa cause les fanas des jeux en réseaux, à plusieurs niveaux et où l'on a 42 vies... C'est peut-être ainsi qu'il aurait gagné son statut de best seller ?!!

Le seul intérêt réel que j'ai trouvé dans cette histoire sont les explications historiques sur l'évolution des matériaux qui constituaient les livres à l'époque médiévale, avant même l'apparition de l'imprimerie. Et une citation sensée qui m'a interpelée et amusée : "
Nous oublions qu'à d'autres époques les gens n'étaient pas aussi obsédés que de nos jours par le droit de propriété...Un auteur se préoccupait uniquement de la vérité... Lorsqu'un écrivain copiait un autre, ce n'était pas considéré comme un délit, mais comme un service rendu à l'humanité"

Pour conclure mon humble avis, je me demande juste si "Codex, le manuscrit oublié" ne pourrait pas être un exemple parfait pour illustrer la définition du mot pseudepigraphe donnée plus haut et reprise à l'auteur...
 


                                                                              Livre lu dans le contexte
                                                                                  

L'avis de Fab
LA

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 13 Mars 2009

Résumé : Out of (South) Africa… Un premier roman du retour au pays natal. Flash back sur les années 30, l'amitié de deux petites filles insouciantes, l'une blanche, l'autre noire, jusqu'au drame qui signera leur séparation déchirante.

Le parcours de C. King et M. Dlamini est différent mais fortement lié. La première est la fille du propriétaire de la ferme de Hébron, et la seconde est la fille de la cuisinière noire. En 1931, Catherine quittte la ferme avec sa mère, après une trahison de son père. Elle y revient après la mort de celui-ci et s'éprend du propriétaire T. Fyncham, installé avec sa femme Isobel. Suspense, intrigues familiales et amoureuses mêlées, grands espaces, nature flamboyante, sauvage et sensuelle, ajoutés à une écriture mélodieuse, toute en nuances font de ce premier roman un chef d'oeuvre.
Roman du retour au pays natal, de la trahison et de la réconciliation.


                                 



Mon humble avis :Wouahou.... Je n'en reviens toujours pas ! Il y a si longtemps que je n'ai pas lu un tel livre ! J'en suis encore toute émue, toute chamboulée et aussi, paradoxalement, toute apaisée et sereine. Ce livre vous rend ainsi. Pourquoi ?
Je connaissais l'expression "salle des pas perdus" mais voulais y mettre un sens précis. Le dictionnaire donne cette définition : lieu où l'on attend d'être reçu (se dit souvent pour les gares, les tribunaux...)
Mais parlons du livre... Tout d'abord, il commence par "presque" la fin. Donc des les premières pages, l'auteure nous capture dans son histoire. Forcément, on veut savoir quel sera le tout dernier dénouement et les méandres qui y auront menées nos deux héroïnes.

Pour cela, une histoire qui se déroule sur une soixantaine d'années (avec d'énormes raccourcis !). Des phrases courtes comme un coups de vent et qui parfois s'allongent comme une bise, mais toujours dans la douceur. Pas une scène scabreuse, pas une once de vulgarité dans le texte. Une écriture qui se lit avec autant de plaisir et de délectation que ce suit le lit d'une petite rivière. Comme c'est agréable et rare !

Il règne de véritables climats dans ce roman. Je dirais un climat "climatique", très bien rendu par les descriptions de fraîcheur, de chaleur, de moiteur, d'orages qui accompagnent l'action du livre dans un autre climat, celui d'une ambiance de plus en plus mystérieuse et mélancolique mais aussi, de plus en plus oppressante dans certaines scènes ou rebondissements totalement inattendus. Ce roman n'est pas un polar et pourtant le suspens est implacable de la toute première à la toute dernière page. Il mène à une fin que le lecteur ne pouvait imaginer et n'oubliera jamais, surtout s'il se fie à la quatrième de couverture. Les trahisons et les réconciliations ne situent pas forcément là où l'on pensait les trouver.

J'ai beaucoup aimé aussi les passages écrits en italique. Très poétiques, voire lyriques, ils évoquent des souvenirs de jeunesses communs aux deux amies, des rêves prémonitoires, des visions, une espèce de communication par télépathie entre les deux femmes, des envies si fortes que nos héroïnes finissent par les rendre réelles... peut-être... Ça, c'est à chaque lecteur de choisir ce qu'il veut voir dans ces passages très oniriques.

Bien sûr, Rosamund Haden évoque discrètement l'appartheid (l'histoire se déroule en Afrique du Sud), juste en toile de fond. Et c'est bien ainsi. Elle rappelle que cette ineptie avait court à l'époque mais n'en fait pas le sujet de son roman, qui serait alors un énième roman sur l'apparthied. Par contre, elle insiste logiquement sur le racisme et le comportement immonde des riches propriétaires face à leur personnel de couleur. Ainsi, ce livre aurait pu prendre place dans n'importe quel pays.
Oui, n'importe quel pays, puisque les sujets de l'amitié inébranlable à travers le temps, le retour au source, la trahison, l'amour, le pardon sont universels.
Universel...c'est donc aussi le mot a apposer à côté de ceux qui qualifient indubitablement ce roman : chef d'oeuvre.

                                           Livre lu dans le contexte
                                                    
D'ailleurs, demain, je vous publie une chanson dont la mélodie et certains mots vont suivent parfaitement le ce livre.

L'avis séduit de
Belledenuits et de Sylire, mitigé de Karine


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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 8 Mars 2009

Résumé : Milena pleine de grâce. Avec ce court roman, l’écrivaine sarde a réalisé un des plus beaux contes de fée de l’édition de ces dernières années. Souffrant de calculs rénaux, une femme en quête du grand amour finit par épouser un homme sans l’aimer. C’est au cours d’une cure pour traiter son «mal» qu’elle tombe enfin amoureuse. Elle consigne tout dans un carnet… que sa petite-fille trouvera des années plus tard. Un véritable bijou servi par une écriture délicieusement irrévérencieuse.






              
                                            

  Mon humble avis : Hum, je reste coi et pourtant, il va bien falloir que je me lance mais pas à pas, sans trop de violence...
Déjà, la 4ème de couverture évoque l'écrivaine sarde dont les personnages sont sardes... Ce qui n'est pas d'une évidence première pour tout le monde. Être sarde signifie habiter en Sardaigne...

Ce livre est curieux, au début on ne sait même pas qui est le narrateur. Il semble jeune et dès lors, le style assez littéraire de convient pas vraiment à mon goût même s'il peut correspondre à une histoire qui se déroule entre 1940 et 1963 environ. En apprend enfin que c'est une jeune fille prête à se marier....et qu'elle nous parle de sa feu grand mère, soit disant "folle" du village", mariée à un homme sans amour réciproque. Pour qu'il économise ses virées aux maisons closes, la grand mère accepte de devenir la putain de son mari. Et là, je rejoint Belledenuits, blogueuse qui dans cet
article, évoquait la vulgarité et les scènes obscènes et crues qui semblent devenues nécessaires à la littérature contemporaine.

Encore une fois, j'ai été gênée à moult reprises par des descriptions très crues que la petite fille transcrit sur les rapports sexuels de ses grand parents dans les années 40. Vous pensez que je suis prude et me plains pour peu.... Voici un exemple que j'ai relevé et que les yeux mineurs ne lirons pas : "Il la palpait et la malaxait partout, et avant de goûter les aliments, même la saucisse sarde extra de pays, il les enfonçait dans la chatte de grand mère..." Bref, c'est répugnant, inutile, impudique et transforme un livre qui possède un bon sujet en un très mauvais moment de lecture. Traité autrement, ce roman aurait pu être touchant, car certains passages ne manquent pas de délicatesse et d'émotion comme par exemple lors de la rencontre de la grand mère, en cure, avec le Rescapé.

D'ailleurs, je me suis posée la question de l'intérêt de ce livre et de sa présentation. Personnellement, je n'ai pu m'y retrouver entre des noms de lieux que je pensais être des noms de familles, entre les différentes générations, entre les belles familles, les personnages (dont presque aucun ne possède de prénom). Il règne dans ce livre un désordre chronologique, hierarchique, géographique, temporel... Bref, un imbroglio qui fait que moi lectrice, j'ai passé mon temps à me dire : "Bon, qui c'est celle ci et lui, de quelle génération"....Bref, je suis passée tout à fait à côté l'intérêt de cette histoire. Peut-être n'étais-je pas assez concentrée ? Qu'est-ce qui peut déconcentrer à ce point. L'ennui ?

Histoire d'achever ce billet sur une petite note positive, je précise qu'en fin de livre, l'auteure nous explique en quelques pages son plaisir d'écrire et la magie qui en découle.
Et la, enfin, une petite perle qui mérite d'être recopiée : "...
l'écriture rachète le réel. Prenez quelqu'un que personne n'aime dans la réalité : si vous le transformez en personnage, vous pouvez le faire aimer beaucoup. J'ai écrit sur des gens qui n'avaient ni chance ni amour dans leur vie, en espérant qu'ils trouvent au moins auprès de mes lecteurs".

                                                                              
   livre du dans le contexte
                                                                                     
Un avis qui ressemble au mien, celui d'
Anne
L'avis intermédiaire de Sylire
Et cependant, les avis très positifs de Belledenuits , d'AGFE et de Edelwe !
Comme quoi il ne s'agit que de mon humble avis !


Léethé vous parle d'une nouvelle "Mon voisin", de la même auteure


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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 5 Mars 2009

Résumé : Cape Cod, été 1976, comme chaque année, Franck, son épouse Paulette et leurs trois enfants passent leurs vacances dans la demeure familiale. C'est à la plage que Franck est frappé par l'apparence de sa fille. A treize ans, Gwen a encore la taille d'une fillette...

Le diagnostic est sans appel : Gwen est atteinte du syndrome de Turner. Elle ne grandira pas et restera a jamais prisonnière de son corps d'enfant. Pour tous, ce verdict signe la fin des jours heureux.

Vingt ans plus tard, à nouveau réunis dans la villa de Cape Cod, les membre de la famille, un à un, tentent une dernière fois d'accepter - et de faire accepter - leurs choix d'existence.

Nouveauté Michel Lafon, sortie en février 2009







                                          

Mon humble avis :Quel magnifique roman qui, sur une trame dramatique parvient à insuffler des vents d'optimisme multicolore ! Et pourtant, d'après la 4ème de couverture, je m'attendais à un mélo.... Que nenni. Mais parlons en de cette quatrième de couverture. Elle est bien curieuse et peu courante. Elle nous parle des 40 premières pages et... des quarante dernières sans bien sûr livrer le dénouement !
Le roman porte donc sur l'entre les deux....

La famille, c'est Franck et Paulette (étrange prénom d'ailleurs pour un roman américain), les parents. Ensuite, viennent les enfants, Billy, Gwen, et Scotty.... Et la découverte de ce terrible syndrome qui va conduire la famille à l'explosion. Le divorce tout d'abord... Paulette reproche à son mari Franck, scientifique dans la recherche très renommé, de ne voir dans sa fille qu'un cas de laboratoire....  Franck pense que Paulette refuse la vérité, vie dans le déni... Puis les enfants grandissent... Tout le monde s'éloigne géographiquement, relationnellement, sentimentalement.

C'est donc ces 5 destins que l'auteure nous conte. Cinq vies qui au début, tout reliait et qu'au fil du temps, tout ou presque sépare. Chaque personne vit ses joies, ses peines, ses fiertés, son hontes, ses erreurs, ses regrets, ses craintes, ses réussites, ces échecs, ces doutes.
Il y a aussi la jalousie de l'un envers en frère à qui tout réussi, l'exaspération d'un fils envers son père pour qui il ne sera jamais assez bien, la honte de celui qui se pense raté car négligé, le sujet tabou de la maladie de cette petite soeur ultra couvée par une mère qui effectivement, ne la voit pas grandir.  Et le pire, comme le fait comprendre l'auteur, c'est que toutes ces rancoeurs, rancunes, remontrances se font en silence, dans le non dit. Tout est cloisonné. Rien est avoué donc tout est mal compris par l'autre.

Je me suis interrogée sur le titre (le même qu'en Anglais), "La condition"....
Est ce la condition ressentie par chacun comme essentielle pour se sentir aimé, aimable, réussi...
Ou est-ce la condition unique à tous pour se sentir aimé, compris... Cette condition serait l'amour, la tolérance, la communication et surtout, le respect des différences... (Bon pas très uniques mais un peu redondantes ces conditions ). Donc condition individuelle ou collective ?
Bien sûr, on se demande comment l'écrivaine va s'y prendre pour réunir tous ces protagonistes. Mais ça, bien sûr, je ne vous le dirai pas.
En tout cas, c'est dans un style très fluide, sans vulgarité (quel bonheur !) et pas prétentieux non plus que Jennifer Haigh nous dresse le portrait attachant de ces 5 personnes qui au fil des pages, acceptent leurs erreurs, en font d'autres, en pardonnent, ou n'en pardonnent pas,  s'ouvrent aux autres et trouvent, une voie, leur voie ou une nouvelle voie... Ainsi, l'on comprend qu'il n'y a pas qu'une seule recette pour réussir son bonheur, et encore moins qu'une seule vitesse pour y accéder. Chacun son rythme, sa façon, chacun sa définition, mais pourquoi le bonheur ne serait réservé qu'à certaines personnes... ?

Comme vous le voyez, je parais intarissable sur "La condition". Beaucoup trop de choses à dire sur le livre mais qu'il me faut taire pour garder la part du mystère. Vous devrez donc lire ce livre. La majorité d'entre nous ayant la chance d'avoir une famille, je pense aussi que chacun des lecteurs se sentira concerné d'une façon ou d'une autre, par un personnage ou un autre.
Conclusion : Un très beau roman, une histoire magistralement traitée, avec beaucoup de tact et de finesse dans l'analyse des personnages, des rapports humains et familiaux... 

L'avis de Lou, de Cuneipage,

Et de Cathulu, de Schlabaya


Une fois de plus, je remercie Silvana Bergonzi et les Editions Michel Lafon pour cette formidable lecture.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 3 Mars 2009

Résumé : Qu’un roman historique parvienne à reconstituer une époque à travers son langage, ses costumes, ses habitudes alimentaires, c’est impressionnant, mais qu’il réussisse en plus à faire revivre un univers olfactif, jamais une telle gageure n’avait été tentée. À travers l’histoire passionnante de Jean-Baptiste Grenouille, meurtrier doté d’un odorat exceptionnel, c’est tout le XVIIIe siècle français qui ressurgit miraculeusement préservé, des parfumeries de Grasse (l’auteur a fait ses études à Aix-en-Provence) à la puanteur des bas-fonds de Paris. Monstre et génie, rêvant de dominer le monde et d’égaler Dieu grâce à son don si particulier et à son absence totale de scrupules, le personnage de Grenouille est inoubliable, entraînant le lecteur par le bout du nez dans des tribulations surprenantes et drôlatiques jusqu’à une chute plutôt inattendue. Ce premier roman a été, dès sa parution, un succès mondial.


                                           


Mon humble avis : Certes, il y a une part de génie que je ne renierai pas dans ce roman. La description du Paris du 18ème siècle et bien sûr, l'idée, la trame de ce roman : les odeurs et le héros, un  tueur particulièrement diabolique et olfactif ! Mais, mais...
Déjà, mes lectures m'emmènent rarement dans ces époques historiques car j'y trouve en général les descriptions longues et ennuyeuses (même si bien faites, ça, c'est mon côté contradictoire). Ce livre n'y fait à mon avis pas exception. Je m'y suis souvent lassée, mais bien élevée que je suis, je n'osais passer des pages. Et pourtant, comme l'action y est lente. Mais comme d'habitude, on poursuit sa lecture jusqu'à la fin qui elle aussi, vous déconcerte. La majorité des lecteurs a trouvé ce livre envoûtant et proche du chef d'oeuvre. Les seuls parfums que j'ai humé dans ce livre furent l'ennui, l'agacement et le dégoût. Car l'auteur ne nous épargne pas le moments glauques. J'attendais beaucoup de ce livre best seller, j'en fus pour mes frais et comme souvenir, en garde une affligeante déception et une grande intérogation : qu'est-ce qui a généré un tel engouement pour ce roman ? 
                                                                                             
                                                                                      


 

                                                                                                

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 22 Février 2009

Résumé : " A moi pour toujours " : tel est le billet anonyme que trouve Sherry Seymour dans son casier de professeur à l'université un jour de Saint-Valentin. Elle est d'abord flattée par un message qui tombe à point nommé dans sa vie routinière : son couple fatigué, son père malade et son fils unique de plus en plus distant. Mais cet admirateur secret obsède Sherry. Une situation d'autant plus troublante qu'elle est alimentée par le double jeu de son mari. Sherry perd vite le contrôle de sa vie faussement équilibrée. La tension monte jusqu'à l'irréparable. Laura Kasischke déploie tout son talent pour peindre une réalité américaine dans laquelle tout, y compris le désir, semble bien ordonné. Une réalité où quatre mots suffisent cependant à ébranler de manière irréversible la vie des personnages.


                                   
Mon humble avis :Je devrais vraiment apprendre à me méfier du côté gling gling des couvertures des livres et des quatrièmes de couv' (les résumés)... "A toi pour toujours" est ma dernière lecture de la sélection de février pour le Prix des Lecteurs Livres de Poche. Je l'avais gardé "pour la fin, pensant y trouver une réelle distraction et un certain "repos" et pourquoi pas un petit côté thriller.

La couverture rouge, un coeur, un titre captivant, un résumé alléchant mais aucune mention "Attention, certaines scènes peuvent être choquantes..."  Rien que de penser que des gamines de quinze ans pourraient choisir ce livre chez un libraire pour les mêmes que moi me révulse, me révolte...
Ces derniers temps, j'ai utilisé quelques métaphores alimentaires remarquées pour m'exprimer sur mes lectures. Je poursuis donc dans ce sens. Ici c'est l'énorme Cheeseburger dégoulinant de ketchup qu'il vous faut visualiser. Jusqu'au trois quart du livre qui fait tout de même 376 pages, ce roman paraît énorme, impossible à avaler... Mais en fait, il n'y a rien dedans, ce n'est pas nourrissant, même pas appétissant... Le ketchup déborde juste pour attirer l'attention et détromper votre ennui.

Tantôt, j'avais l'impression d'avoir un prof d'histoire de l'art qui me décriptait un de ces canevats ringards de scène de chasse, d'automne, d'hiver, de jardin.... bref, de la description gnangnan. Et l'instant d'après, je me retrouvais mal à l'aise, à  "lire un film" pornographique. Les scènes sexuelles sont nombreuses, scabreuses, malsaines, ne nous épargnent aucun détail sans utilité. D'où ma colère que ce livre soit ainsi envoyé ou accessible à n'importe quel adolescent. Ils devraient être rangé dans le rayon "lecture adulte, spécialisée, érotique, pornographique", n'importe où mais pas dans romans étrangers...

Le style d'écriture n'est pas mauvais mais relativement  banal en fait. Trois paragraphes pour décrire une robe, dix pour décrire le jardin, j'avoue, j'ai passé des paragraphes. Il semble que Laura Kasischke ait vraiment voulu donner du volume à son roman. Pour cela donc, descriptions à répétition, flashback sur des souvenirs qui agacent le lecteur. Il semble que même par moment l'héroïne ne sache plus quoi dire pour remplir les pages. Du coup, elle"manque de s'évanouir" à tout bout de champs, à tout coins de tables....

Mais il y a tout de même une petite leçon de moral à l'américaine... Qui croit pouvoir jouer à la liberté sexuelle, se dire un couple libre, répondre au fantasme de l'autre, de soi même, bref d'on ne sait plus qui, mais on finit par se brûler les ailes voir plus.... On ne sait jamais avec qui l'on vit et vive la communication !
La narratrice nous livre tout du  long de l'histoire ses doutes, ses réflexions sur son âge, son mariage, la vie qui passe, son fils qui grandit et s'éloigne, son plaisir de plaire, sa crainte de ne plus plaire, l'usure du temps sur chaque aspect de la vie... Elle  ne sait plus différencier ses envies des fantasmes de son mari, son amour pour son mari et sa soumission a un jeu malsain. Ça je veux bien l'entendre, enfin, le lire ! Ca peut effectivement être prétexte à l'écriture d'un roman. Mais participer presque visuellement, olfactivement, tactilement (...)à ses exploits ou ébats sexuels conjugaux ou extraconjugaux... Ça m'a plutôt dégoûtée.

En tout cas, une auteure que je mets dans ma black liste. Mais, comme je suis honnête, j'avoue que je voulais connaître l'issue de cette situation scabreuse. Mon intérêt éveillé 100 pages avant la fin bluffante et les rebondissements inattendus me permettent d'ajouter un peu  d'indulgence et d'attribuer un certain talent à cette auteure en cette fin de billet (billet qu'exceptionnellement, j'ai écris au fur et à mesure de ma lecture)


                                           livre lu dans le cadre de
                                                    

Les avis très positif de
Brume, plutôt positif de Fleur 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 16 Février 2009

Résumé : "En un éclair Lady Slane sentit que le puzzle éclaté de ses souvenirs venait de se reconstituer... Elle se retrouva sur la terrasse de la villa indienne désertée... Elle appuyait ses bras sur le parapet brûlant, faisant pivoter lentement son ombrelle...
Cinquante ans plus tard... Le jour même de la mort de son mari Henri Holland, comte de Slane, ancien vice rois des Indes, ambassadeur et ministre, Lady Slane décide de vivre sa vie. Elle a quatre-vingt huit ans. Lady Slane surprend son entourage en se retirant à Hampstead. Dans sa nouvelle demeure, toute passion abolie par l'âge et le choix du détachement, Lady Slane de sent libre enfin de se souvenir et de rêver. Elle ne sera entourée que de quelques personnes de son choix : sa vieille dame de compagnie, son propriétaire, un plombier et une très vieille connaissance qui resurgit d'un passé enfoui.



                               

Mon humble avis :  C'est un récit à la troisième personne du singulier. Alors que Lady Slane veille son défunt mari, au rez de chaussée, ses enfants décident de son avenir et des questions financières en jetant la pierre à la soeur ou au frère aîné. Ce début donne lieu à une critique acide de ces familles aristocratiques anglaises qui, bien que plutôt désargentées, restent fières de leur titre et de leur rang. Mais Lady Slane a décidé, pour la première fois en 70 ans, de prendre sa vie en main, de choisir, de ne plus subir, sous le regard interloqué de son immonde descendance.

Elle emménage donc dans une simple demeure accompagnée de sa servante, bien décidée à profiter comme elle le souhaite du répit de vie qui lui est donné. Je m'attendais alors à plus de fantaisie de la part de l'héroïne dans cette liberté nouvelle. Et bien non. Lady Slane est d'un calme olympien et en paix avec elle même. Car alors, elle se souvient... Elle se souvient de son mariage qui, très jeune, l'a mise dans les bras de lord Holland, qui allait devenir vice président des Indes... Toute sa vie durant, elle remplira à merveille son rôle de Lady, admirée de tous,  et se pliera au protocole lié à la position de son mari. Elle sera mère aussi d'une ribambelle d'enfants. Ses rêveries sont tantôt teintées de mélancolie, de nostalgie, de peine, d'amour, de poésie, de regret (mais jamais de rancoeur), de frustration devant une vocation inaboutie, car son mariage a "aboli sa vocation".

C'est un récit tout en douceur et en pudeur (avec quelques toutes petites longueurs pour être honnête) , un style d'une élégance extrême qui ne trahit ni la position sociale de Lady Slane ni son immense humanité. Ce roman date des années 30. Aussi en tant que lectrice et femme du vingt et unième siècle, il m'apporte sujet à réflexion sur la condition des femmes de la haute société de ces époques qui, même si elles vivaient dans l'opulence, renonçait souvent en silence à être elles mêmes.

Mais en fait, pour être honnête, j'aurais préféré ne pas lire ce livre mais le vivre. Si l'occasion et la réalité m'en avaient donné l'occasion, j'aurais adoré passé un dimanche calme et serein, auprès de la cheminée avec une tasse de thé. A mes côtés, Lady Slane m'aurait fait ces confidences rien que pour moi. Elle m'aurait conté sa vie, son destin si riche et peu banale et son âme si simple et pure. Et je l'aurais écouté toute l'après midi, m'enrichissant de chacune de ses paroles, tant en faits historiques, qu'en leçons de sagesse et surtout, oui surtout, de liberté. La liberté, il n'est jamais trop tard pour en jouir. 

                                         livre lu dans le contexte :
                                                 
Les avis 
de
Lune de Pluie et de Fleur

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 19 Décembre 2008

Résumé : En Tasmanie, de 1975 à 1990.
Totalement dévouée à son travail de grand reporter, Stella Boyd mène une vie trépidante, voyageant d'un pays à l'autre, au gré des événements qu'elle couvre. Toujours entre deux avions, elle oublie qu'elle se sent parfois seule. Et surtout, elle oublie le drame qui a marqué sa jeunesse. Un jour, alors qu'elle est en reportage en Ethiopie, un fax lui parvient. Six mots qui vont faire voler en éclats le fragile équilibre de sa vie : « Ton père a disparu en mer. »Stella décide alors de prendre le premier avion pour la Tasmanie. Sur place, elle retrouve sa mère qu'elle n'a pas vue depuis quinze ans. Et tous les souvenirs qu'elle a voulu fuir : son père, pêcheur rugueux et tyrannique, qui faisait régner la terreur dans son foyer ; Zeph, jeune marin libre et intrépide, qui fut son seul amour ; et cet été fatidique où elle dut prendre la décision la plus douloureuse de sa jeune vie…

                                   

Mon humble avis : Le nom d'un auteur n'est hélas pas forcément gage de qualité. De katherine Scholes, j'avais dévoré l'extraodinaire aventure africaine de
"La reine des pluies". Aussi, étais-je impatiente de m'immerger dans "La femme du marin" et de "visiter" cette région si lointaine et méconnue qu'est la Tasmanie.
Mon enthousiasme fut de courte durée. Ce roman est un véritable mélo, prévisible à souhait... L'histoire d'une vie et d'un amour gâchés par des parents trop autoritaires. Ca c'est un résumé ! Par contre, si vous voulez des détailles indigestes, lisez ce livre, il en foisonne : les recettes de cake de tante machin, la vaisselle en porcelaine de la famille truck, le pull marin de feu bidule, la superbe nappe orange que Stella n'avait encore jamais vu. Quant à la Tasmanie, on en découvre quelques criques, un village perdu, rien d'autre. Bref, une bien triste histoire, avec juste quelques scènes bien écrites et poignantes mais une impression d'ensemble "culcul la praline" comme on dit chez moi. Mon impatiente à découvrir ce livre fut dépassée par celle de le finir au plus vite !


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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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