Publié le 30 Septembre 2013

   http://img11.hostingpics.net/pics/207210SAM3883bis.jpg  En début de semaine, la librairie Lefailler recevait Véronique Ovaldé à l'Espce Ouest France à Rennes.

 

L'écrivaine est venue présenter son 9ème roman, "La grâce des Brigands", paru recemment aux  Editions de l'Olivier.

 

 

http://www.franceculture.fr/sites/default/files/imagecache/ressource_full/2013/07/18/4669328/la%20gr%C3%A2ce%20des%20brigands.jpg

 

J'y étais, j'ai pris des notes, dont voici quelques extraits !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://img11.hostingpics.net/pics/381900IMG3041.jpg Le journaliste : Vous dites qu'écrivaine n'est pas un métier ?

VO : Oui, parce que j'ai une idée enfantine du métier : des collègues, des horaires, et ce qui permet de manger. Je ne veux pas voir l'écriture comme ça, pour moi, c'est un trésor sous la peau. De plus, je veux rester libre de ne pas publier tous les ans. Cependant, cela complique la vie.

 

 

Le journaliste : Pourquoi l'Amérique est elle aussi présente dans vos romans, du Sud au Nord ?

VO : La vastitude, la diversité de l'Amérique font que c'est un très bon endroit pour écrire un roman. L'Amérique du Sud,  c'était chez moi, mes amis, mon histoire familiale, mes lectures. L'Amérique du Nord, la Californie était un endroit pour moi, même s'il eut été plus simple d'y mettre des comédiens que des auteurs ! Los Angeles est une ville hispanophone avec laquelle je suis à l'aise. Je trouve fascinantes ces villes constuites sur des failles, où il est dangereux d'habiter. Les écrivains qui vivent à Los Angeles ont souvent fait d'autres tentatives "échecs" dans le cinéma.

 

 

 

PEINTURE-3025.JPG  Le journaliste : Nouveauté dans vos romans, vous utilisez Los Angeles et Santa Monica, des villes qui existent...

VO : Ca ne me semblait pas utile d'inventer une cité supplémentaire. Il était important que mon personnage parte dans une mégalopole. Dans les années 70, Los Angeles était un lieu d'insurrection. Je n'ai pas connu cette ville à cette époque, donc je pouvais faire ce que je voulais.
Quant on quitte une province pour monter à la capitale, c'est un vrai choc. Il faut se faire violence, se fondre, se faire accepter, même quand on est une banlieusarde et que l'on vous a toujours dit "ce n'est pas pour vous". Maria Cristina a une mère très bigote, qui a très peur du monde extérieur et qui va empêcher sa fille de partir. C'est très excitant pour Maria Cristina. Excitant et angoissant à la fois, à cause des règles qui sont liées aux relations avec les autres. Maria Christina veut tenter de devenir quelqu'un qui n'a pas peur de tout.

 

 

 

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 VO : Maria Cristina rencontre Raphaël, un auteur qui s'autoproclame génial, qui est très méchant, très drôle, très mysogyne. Il a de l'esprit et il est en guerre avec tout le monde car il se sent meilleur ! Envers Maria Cristina qui veut devenir écrivain, il lui dit qu'elle doit son succès à son physique afin de la rabaisser. Et puis j'ai trouvé aussi intéressant de voir s'effondrer un géant.

Raphaël se trompe sur le rôle de la littérature. Maria Cristina a écrit un livre partiellement autobiographique et Raphaël découvre au bout de 15 ans ce "partiellement". Cela veut dire qu'il a oublié le sens de la fiction, mais aussi, qu'il n'a pas découvert la vérité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PEINTURE-3030.JPG VO : Maria Cristina a certaines de mes idées mais ses actes sont à l'opposé des miens. Elle écrit de l'autobiographie mais en même temps, parler de son histoire, c'est déja faire de la fiction. Elle ne peut plus confronter sa version des faits avec celle des autres. Et la version qu'elle racontera sera douloureuse pour ceux des siens qui la liront.

 

Il est aussi question de son père analphabète qui apprendra à lire et lira en douce. La lecture clandestine est le plus grand plaisir qui soit.

 

Maria Cristina a choisi de ne pas avoir d'enfant car pour elle, l'espèce est pullulente. Mais surtout, elle ne saurait pas comment s'en occuper, gérer sa vie professionnelle. Elle n'a pas essayé d'avoir un commerce avec les enfants, ce qui est moins accepté de la part d'une femme. Ca m'amusais donc de la mettre face à un enfant qu'on lui imposait.

Les femmes qui refusent la fréquentation des enfants m'intéressent beaucoup, pour leur rapport à la solitude et à l'isolement qui leur convient.

Maria Cristina aurait aimé être scandaleuse, mais elle ne va pas jusqu'au bout car c'est fatiguant d'être scandaleuse.

 

Chaque chapitre a un titre. Ce n'était pas prévu mais je m'amuse tellement avec les titres de chapitre, c'est de la poésie. Alors que le titre d'un roman est bien plus important, l'enjeu est majeur. Il faut pouvoir porter un titre. Quand je donne un manuscrit à un éditeur, c'est sans titre mais avec un nom de fichier.

 

Lorsque j'écris, je connais ma destination mais j'aime avancer à l'aveuglette. Je traite de ce qui correspond à mes préoccupations actuelles. Je trouvais étonnant que les femmes écrivains ne soient pas traitées de la même façon que les hommes.

La ponctuation ? Oui, j'en fais un usage particulier pour mieux segmenter un texte. Et il y a des signes que je déteste, comme le ! : et "...", donc je sucre ! Les :, ça vous stoppe, ce que ne fait pas une virgule. Les majuscule et les virgules, pour moi, rendent un texte plus fluide.

 

 

 

 

 

Je n'ai pas encore lu ce livre, mais si vous voulez un avis, voici celui de Clara

 

 

 

 

 

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 Et bien sûr, je reprends ma collection de photos "effets de main d'auteurs !"

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Auteurs : rencontres et conférences

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Publié le 28 Septembre 2013

http://fr.web.img1.acsta.net/pictures/210/139/21013965_2013091315071072.jpgCes enfants vivent aux quatre coins du globe mais partagent la même soif d’apprendre. Ils ont compris que seule l’instruction leur permettra d’améliorer leur vie, et c’est pour cela que chaque jour, dans des paysages incroyables, ils se lancent dans un périple à haut risque qui les conduira vers le savoir.
Jackson, 11 ans, vit au Kenya et parcourt matin et soir quinze kilomètres avec sa petite sœur au milieu de la savane et des animaux sauvages…
Zahira, 12 ans, habite dans les montagnes escarpées de l’Atlas marocain, et c’est une journée de marche exténuante qui l’attend pour rejoindre son internat avec ses deux amies...
Samuel, 13 ans, vit en Inde et chaque jour, les quatre kilomètres qu’il doit accomplir sont une épreuve parce qu’il n’a pas l’usage de ses jambes. Ses deux jeunes frères poussent pendant plus d’une heure son fauteuil roulant bricolé jusqu’à l’école...
C’est sur un cheval que Carlos, 11 ans, traverse les plaines de Patagonie sur plus de dix-huit kilomètres. Emmenant sa petite sœur avec lui, il accomplit cet exploit deux fois par jour, quel que soit le temps...
 
 
 
 
 
 
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 Mon humble avis : Il n'y a pas d'acteur, car ici, chacun joue son propre rôle. D'ailleurs, ce n'est pas un film, mais un documentaire, qui passe au cinéma. Et quel documentaire ! Effectivement, grand écran impératif pour se rendre bien compte de l'immensité des paysages... et des distances parcourues.
Quelle claque, que d'émotions ! Chaque histoire (vraie) est bouleversante, saisissante ! J'encourage quiconque a aller voir ce documentaire. Allez y avec vos enfants !
Quand on voit qu'en France, les enfants rechignent souvent à aller à l'école, y vont en trainant les pieds, sèchent les cours, ne respectent pas les profs et ne saisissent (dans tous les sens du mot) pas leur chance d'avoir ainsi accès à l'instruction... Et qu'aux 4 coins du monde, d'autres gamins font un veritable parcours du combattant chaque jour pour assister au cours, ça remue, cela donne envie de se réveiller, de se dire "putain, je suis née au bon endroit, quel bol, tout ou presque nous est dû, on se relève et on marche !"
Sur les 4 histoires, deux m'ont particulèrement émue, noué la gorge même.
Jackson, au Kenya, avec sa petite soeur Salomé, traverse chaque jour 15 km de savane pour rejoindre l'école. 15 km qu'ils couvrent en 2h !!! Le plus souvent, ils courent et parfois, piquent un sprint pour fuire un éléphant qui charge... C'est ça le matin, et la même chose le soir. Trente bornes par jour pédibus pour s'instruire, car Jackson rêve de devenir pilote. Et dire qu'en France, on n'ose même plus laisser les enfants faire deux kilomètres à pieds pour aller à l'école ou acheter le pain. Ici, les cartables pèsent 3 tonnes, au Kenya, c'est son bidon d'eau que Jackson portent.... Les paysages sont splendides, les étendues magistrales... et deux bambins s'y dirigent avec un naturel déconcertant. Ils courent, mais ce n'est pas un jeu.
En Inde, dans le golf du Bengale... Samuel a 13 ans et est handicapé. Ses deux petits frères mettent une heure et demi chaque jour pour le conduire à l'école. Samuel est dans un fauteuil roulant, qui n'a rien d'un fauteuil, et pas grand chose de roulant. Une carcasse de chaise roulante rouillée à laquelle une chaise en plastique a été ajoutée. Un pneu crevé, des rayons tordus. Et les deux frangins tirent et poussent de toutes leur force pour passer partout, dans le sable, sur des chemins pierreux, dans des rivières où ils s'embourbent. Sans jamais se départir de leur courage, de leur humour, de leur immense amour pour leur aîné en difficulté, persuadé qu'il remarchera et qu'il sera médecin. Wow. Déjà adultes dans leur corps d'enfant, sérieux, naïfs et pleins d'espoir. Oui, saviez vous qu'en train, on va de l'Inde en Afrique en 5mn. C'est Gabriel qui le dit !
Ensuite, il y a Carlos, en Patagonie. C'est à cheval, avec sa petite soeur dans son dos, qu'il traverse la pampa deux fois par jours pour pouvoir étudier. Les images nous le montre fier, prudent et avisé sur sa monture. Autour de lui, rien à des kilomètres à la ronde... Et pourtant, quand il s'immobilise, 2 autres cavaliers ne tardent pas à arriver. Des copains qu'il attendait pour poursuivre la route. Comment est fixé le lieu de RDV quand tout paraît se ressembler. Un mystère qui leur appartient, qui nous dépasse, que nous ne partagerons jamais ! Nous sommes presque honteux de nous régaler autant de spendides paysages qui sont, sur place, autant de danger pour ces enfants...
Enfin, 3 fillettes effectuent 4h de trajet chaque lundi dans le Haut Atlas Marocain... Une poule dans un sac sera troquée à la ville contre un gros sac de biscuits. Des fillettes qui sont conscientes qu'elles ont une chance énorme, en tant que filles, d'avoir des parents qui accèptent et favorisent leur scolarité.
De tous ces gamins qui marchent des kilomètres sur des chemins escarpés ou dangereux, inutiles de dire qu'aucun d'entre eux n'est chaussé en conséquence, aucun d'entre eux ne s'est perdu dans les rayons de Décathlon pour choisir la chaussure ultra adéquate pour une activité très précise...
Sur le chemin de l'école, une formidable leçon de vie, de courage qui remet les pendules à l'heure.
Comme ils sont beaux ces mômes si forts, si volontaires, si courageux, si joyeux, petits et déjà grands, ou grands et encore petits... Avec rien qui leur tombe du ciel... Conscients de leur chance, qu'ils ne gâcheraient pour rien au monde. Chapeau ! Respect les enfants !
 
 
 
 
 PS : Essayez de voir ce documentaire en VOSTF, car j'émets un léger doute sur la qualité du doublage...
 
 
 
 
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 26 Septembre 2013

 

 http://media.rtl.fr/online/image/2013/0325/7759852427_la-femme-de-nos-vies.jpg

 

Roman - Editions Albin Michel - 294 pages - 19.50 €    

 

 

 

Parution le 1er mars 2013

 

 

L'histoire : Voilà près de 50 ans que David n'a pas de nouvelles d'Ilsa, depuis qu'enfant, elle l'a sauvé de l'ignoble barbarie nazie, puis mis dans un avion direction les USA. Puis une alerte internet lui apprend qu'Ilsa est mourante, là où toute à commencer. David revient en Allemagne. Au chevet d'Ilsa, il rencontre Marianne, la petite fille de cette dernière. De sa grand mère, Marianne ne connait que sa réputation encombrante de nazie, mais absolument pas son Histoire. David raconte la vraie Ilsa à Marianne qui verra enfin sa vie chamboulée. Et pendant qu'il y est, David avouera sa véritable identité.

 

 

 

 

 

Tentatrice : L'Irrégulière

Fournisseur : La bib'

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Mon humble avis : Un véritable coup de coeur, coup de poing dans le ventre et caresse des mots ! Si cet exemplaire n'appartenait pas à la médiathèque, j'en ferais un livre de chevet, pour en relire encore et encore des passages, des phrases, des pages.

Cette histoire est faite de flash back dans la grande Histoire, la 2ème Guerre Mondiale... Et je me suis instruite, beaucoup, sur ce qui se déroulait à l'époque de l'autre côté de notre frontière. A vrai dire, j'en ignorais tout. Je n'avais jamais entendu parlé de ces enfants allemands, juifs, soit disant handicapés, qui échappaient à la chambre à gaz parce qu'ils possédaient un savoir, un génie, que ce soit dans les mathématiques, les sciences physiques ou naturelles etc... Le IIIème Reich les dressaient à devenir les meilleurs, et attendait d'eux qu'ils trouvent la recette de la race parfaite, de la bombe atomique, j'en passe et des meilleurs. David était de ceux là, il est le seul survivant. Survivant de deux massacres. Le premier qui lui a fait endossé l'identité de son copain David 1er, qui a préféré rejoindre sa mère défunte. Le deuxième, parce qu'il a été expédié In Extremis en Amérique pour y rencontrer Albert Einshten et devenir son assistant.

Avec ce roman, nous plongeons donc au coeur de la Résistance Allemande, ultra discrète mais pas moins efficace. Et de découvrir un Hitler encore plus stupide que je ne l'imaginais. J'ignore si la stupidité détaillée ici est historique ou "invention" de l'auteur, peu importe, notre idée est de toute façon faite sur ce fou à moustache. Voilà donc le premier argument qui rend déjà ce livre incontournable. Comme j'aime apprendre, comme j'aime lire !

Vous pensez sans doute que ce livre est dur et larmoyant ? Pas du tout ! Malgré un sujet sensible et douloureux, Didier Van Cauwelaert a fait de son narrateur un personnage alerte, facétieux, taquin, séducteur malgré ses 7 dizaines, aussi émotif que drôle.  Quel sens de l'humour même... Un sacré Papy ! On ne peut que l'aimer et tourner les pages avec lui !

Autre richesse de ce roman si dense : les relations qui se créent dans le passé, qui survivent au temps et au silence, et celles qui naissent dans le présent. Entre David l'enfant puis l'adolescent et Ilsa, sa sauveuse qui doit se montrer rude envers lui. Entre David et Marianne, la petite fille, avocate paumée qui subit la réputation erronée de sa grand mère. Dans ce roman, tout y est écrit, décrit et suggéré à la perfection quelques soient les sujets traités et leur abandonce. Le principal est bien sûr la Résistance, dans toutes ses nuances et sous toutes ses formes, depuis celle des enfants à celles des adultes, même si ceux ci paraissent soumis. Se méfier de l'eau qui dort, de l'Histoire officielle. Le poids des secrets de familles et des schémas, le devoir d'insolence pour échapper à ceux ci, les choix de vie, le pouvoir que nous avons sur nous même. Je ne vous les citerai pas tous, découvrez les ! Il me faut conclure ce billet et je n'ai même pas encore évoqué le style si savoureux, précis, délicat, parfois brutal mais toujours choisi avec soin. Admirable ! Chapeau ! Mille maximes et aphorismes à noter, à retenir et à appliquer pour se débarasser de l'encombrant, l'inutile, le douloureux, l'invisible...Mais aussi des phrases qui claquent, qui glacent, qui font ouvrir les yeux. Je ne peux m'empêcher de vous citer quelques extraits, mais avant... Sans doute vous demandez vous pourquoi ce titre, pourquoi "La femme de NOS vies" ? Parce que David a vécu pour deux, comme il l'avait promis à David 1er, avant que celui-ci ne passe à sa place sous "la douche à gaz" expérimentale... Cette histoire est celle d'un destin extraordinaire, au sens littéral du terme et d'une formidable réhabilitation. Puissant ! Poignant ! Magnifique !

  

"Plus l'intelligence est vaste, moins elle doit se voir, et c'est à cela qu'on la reconnaît"

  

"Tu n'es pas fou du tout, tu as l'intelligence du coeur comme ils disent, la seule qui permettrait de comprendre le fonctionnement de la vie"

  

" La vérité, ce n'est qu'une question de temps. Quand votre milieu vous discrédite au lieu de vous contredire, c'est toujours la preuve que vous avez raison : le tout est de survivre aux censeurs"

 

" Quand les gens ne sont plus que des numéros, il suffit de changer un chiffre pour devenir un autre"

 

" Les gens heureux sont beaucoup plus efficaces, à condition que le bonheur soit pour eux un moyen et non une fin"

 

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 L'avis de l'Irrégulière, de Clara, Saxaoul

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 24 Septembre 2013

http://fr.web.img4.acsta.net/pictures/210/329/21032927_20130829103737803.jpgSynopsis : Bettie, la soixantaine, se voit soudain abandonnée par son amant et en péril financier avec le restaurant familial. Que faire de sa vie ? Elle prend sa voiture, croyant faire le tour du pâté de maison. Ce sera une échappée. Au fil de la route : des rencontres de hasard, un gala d’ex-miss France, le lien renoué avec sa fille, la découverte de son petit-fils, et peut-être l’amour au bout du voyage… Un horizon s’ouvre à elle.
 
 
Avec Catherine Deneuve, Nemo Schiffman, Gérard Garouste
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 Mon humble avis : Comme j'ai aimé ce film ! Parce que l'on rit, parce que l'on sourit, parce que l'on est ému, parce que c'est dur et tellement tendre à la fois. Un road movie, voilà ce qu'est "Elle s'en va". "Elle", c'est Catherine Deneuve, époustouflante et resplendissante dans son rôle, son âge, ses doutes, ses faiblesses, ses certidudes pas toujours adéquates. Mais au fil du film, elle est prête à les remettre en question, à s'en débarasser même, pour s'ouvrir, accueillir, s'étonner... et finalement renaître. Son personnage Bettie quitte son restaurant, où rien ne va plus, juste pour prendre l'air. Et cette escapade va durer quelques jours, ponctués de rencontres diverses et variées, éphémères ou définitives, attendues ou surprenantes. Elle se frottera malgré elle au pire de l'humain, mais aussi à sa bonté gratuite, celle qui donne la banane. Des petits moments partagés, des confidences singulières dans des lieux insolites et à des heures indues. Le parcours de cette femme maladroite, naïve, brisée et sincère est bouleversant, et son trajet à travers la France d'Ouest en Est- Sud Est bien agréable, buccolique quelque part. Bettie va réapprendre à aimer, va baisser les barrières érigées près d'un demi siècle plus tôt, le film nous dira pourquoi. Cette petite brise d'amour qui pénètre sa vie va forcir tout au long du film pour devenir une tempête qui atteindra chaque membre de sa famille, et ça, ca fait franchement du bien.  Un vent d'amour et d'optmisme qui rend joyeux, serein.
Catherine Deneuve porte littéralement le film sur ses épaules, elle est magistrale et superbement filmée ! On dit que Bettie est l'un de ses plus grands rôles au ciné. Je ne les ai pas tous vus, mais je suis prête à le croire tant j'ai été séduite et charmée. Bien entendu, elle est très bien épaulée par des comédiens qui ne déméritent pas, bien au contraire. Sans aucun doute, mention spéciale pour le jeune Némo Schiffman, et félicitations du jury aux dialoguistes, qui nous ont concocté des répliques délicieuses. Si vous allez voir ce film, portez une attention particulière à la scène de "roulage de cigarette". Il se passe quelque chose. Ceux qui l'ignorent rient et c'est déplacé. Car en fait, c'est de l'improvisation. Le vieille homme n'est pas comédien et lors du tournage de cette scène, il ne connaissait même pas Catherine Deneuve avec qui le dialogue s'est doucement instauré alors que la caméra tournait, sans prévenir...
Elle s'en va, je suis partie avec elle, dans ce film rare à la générosité exceptionnelle. A voir absolument.
 
 
 
 
 
 
 
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 22 Septembre 2013

C'était dimanche dernier par une belle journée ensoleillée et buccolique à souhait. Du plein air pour les poumons et nos visages pas encore ternis par l'automne, un happy hour pour les papilles et mille couleurs et reflets pour les yeux... donc pour mon Iphone !
C'est simple, on va de stand en stand, de producteurs régionaux (au sens large : le Grand Ouest) en producteurs du coin... C'est de la confiture, du miel, du caramel au beurre salé, du chocolat caramel. Il y en a de toutes les couleurs et pour tout les goûts  D'ailleurs, on goûte et on ne se prive pas ! Des batonnets ou des petites cuillères en plastique sont mis à disposition et on trempe dans le(s) pot(s) qui nous attendent grand ouverts . On aime, on n'aime pas, on adore, on achète... ou pas !
Des plus originaux aux valeurs sûres (La confiture de Fraises), tous les mélanges semblent être permis !  Celui qui m'a le plus séduite : Mangue Vanille ! Et bien sûr, je n'ai pas tout goûté non plus !
En tout cas, une chouette journée qui donne envie d'avoir les doigts qui collent et qui, quelque part, ramène un peu en enfance, tant nous sommes émerveillés de cette explosion des sens !!! Oui, car tous sont sollicités, même l'ouï. Nous sommes en Bretagne, le son du biniou nous à accompagné toute la sainte journée !
Allez, zou, c'est parti, en photos :
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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Mes couleurs du monde

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Publié le 20 Septembre 2013

BD - Editions Rue de Sèves - 60 pages - 12.50 € http://blog-picard.fr/bulles-picardes/files/2013/08/soledad-couv.jpg

 

 

 

Parution le 11 septembre 2013, Nouveauté !

 

 

Le pitch :

Si vous ne savez pas comment trouver les réponses aux questions essentielles qui hantent vos vies : Peut-on être Gisele Bündchen ? Est-ce mal de détester Noël ? Pourquoi les enfants des autres sont-ils mieux ? Ne cherchez plus. Ce livre est là pour y répondre car Soledad prend soin de vous !

 

 

Tentation : Gilles Paris

Fournisseur : Gilles Paris, merci pour l'envoi !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Mon humble avis : Je me suis régalée sans prendre une calorie hi hi ! 

Totale découverte pour moi de l'univers de Soledad. Cette BD est une compilation complète des planches BD de Solédad publiée dans le magazine Elle l'an dernier. L'inédit est donc logique pour moi, puisque je n'ai jamais lu ni acheté de magazine féminin ! Et pourtant, force est de constater, dans cette compil,  que sur bien des points, je suis vraiment une femme , qui ne regrette pas du tout cette séance de rattrapage offerte par cette BD.
Comme j'ai ri ! "Salut toi" nous plonge dans l'univers impitoyaaaahable de la femme, univers intérieur, et extérieur ! Depuis la jeunette (ou moins) fashion victime à la quadra avancée qui voit ses enfants partir de la maison au fur et à mesure que les rides s'accumulent sur son visage !

Comme s'est rassurant de se sentir comprise ! Comme Soledad est clairvoyante, réaliste, cynique, drôle, observatrice, directe. Cette compilation jouit d'une mise en page diablement efficace. Une page par sujet, sujet qui nous concerne directement ou sujet sociétal. Lesquels ? Petit best of et résumé de ce qui m'a le plus amusée / et / ou je me suis le plus retrouvée  :

Pourquoi la vie d'Angélina Jolie est elle si dure ? Elle doit retenir le nom de ses 6 enfants et de ses 6 nounous

Etes vous une feignasse au sport ? Mes copines vous diront que oui, puisque je trouve toujours un prétexte pour ne pas en faire !

Pourquoi ne doit on pas essayer un maillot de bain dans une cabine d'essayage ! Excellent

Avez vous déjà monté des étagères ?

Est- de la jalousie ?

Avez vous fait votre crise des 40 ans ? Manifestement oui, je tweete, je facebooke, j'Instagram

Suis je encore une ado : Manifestement oui, puisque je guette mes likes sur Instagram (toujours lui !)

Le maillot, vous le voulez comment : Aie !

Pourquoi ma recette ne ressemble jamais à la photo : Pin Pon

J'en passe et des meilleurs. Certes, cette BD est sans doute plus adressée aux femmes et aux girls mais vous, là oui vous messieurs, vous qui vous plaigniez de ne jamais nous compendre, lisez aussi cette BD... elle est très simple à lire, une phrase claire et percutante qui résume parfaitement une situation. Et en dessous, un dessin simplissime, drôle et très parlant qui met en scène la fameuse situation. Donc avec le dessin, vous êtes sûres de comprendre !  Mais non, j'suis pas aigrie !!!! Messieurs, descendez de Mars pour voir ce qui se passe sur Venus ! Et puis après tout, vous aussi vous prenez le métro, vous aussi vous partez en vacances, vous aussi vous allez chez l'esthéticienne maintenant ! En fait, nous ne sommes pas si différents !

A lire et à relire, même si vous n'avez pas le sens de l'humour, ça finira par vous le donner

 

 

   

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http://3.bp.blogspot.com/-WEGOl9TXoj0/UF7iD24cnmI/AAAAAAAAIes/nNDaChf21As/s1600/3482+Ryan+Goslin.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 18 Septembre 2013

http://fr.web.img6.acsta.net/pictures/210/207/21020779_20130718120418237.jpgSynopsis :     C’est l’été à Tanger. Une famille se réunit sur 3 jours dans la maison familiale suite au décès du père, pour se remémorer les souvenirs et partager sa perte, comme le veut la tradition musulmane. Il faut quitter les plages, les maillots de bain pour se vêtir de djellabas, réunir tout le monde et donner à la maison des allures d’enterrement. L’agitation est à son comble d’autant plus que cet homme n’a laissé derrière lui que des femmes. Tout va basculer avec l’arrivée de Sofia, la dernière des filles, celle qui a fait sa vie ailleurs. Actrice n’interprétant que des rôles de terroristes dans des séries américaines, elle arrive de New York après plusieurs années d’absence. Son retour va être le moyen de régler ses comptes avec ses sœurs et bouleverser l’ordre établi depuis toujours par ce patriarche. Entre rire et larmes, une hystérie collective va mener chacune de ces femmes à se révéler à elle-même...

 

 

Avec marocain avec :

Morjana Alaoui, Nadine Labaki, Lubna Azabal

 

 

  

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 Mon humble avis : La bande annonce vend bien ce film, mais n'en donne pas une image exacte du tout. En effet, elle condense toutes les bonnes réparties drôles et/ou cyniques (ce qui va souvent de paire) du film en 1.30 mn.... Ce qui peut laisser supposer et attendre un film relativement drôle et pourquoi pas léger. Or, il n'en n'est rien. Rock the Casbah est un drame sur les secrets de famille ignorés, enfouis, forcément destructeurs.... et qui refont surface. Seulement, cela, on ne le découvre que dans la toute dernière partie du film. Et ce retournement de situation donne à ce long métrage une toute autre couleur et m'a fait dire que oui, c'est en fait un bon film, plutôt remuant. Toute "l'action" se déroule lors des 3 jours de funérailles du "patriache", ce père qui imposait sa loi sur la famille et la vie individuelle de chacun... Ces 3 jours sont l'occasion des retrouvailles entre les 3 soeurs : la star de ciné US, l'étriquée, et l'inerte.... En raccourci évidemment. Et puis l'absente, celle qui est morte des années plutôt. Morte mais toujours terriblement présente... Ces soeurs qui se détestent, d'adorent, s'envient, se joulousent, ne supportent pas la soumission des unes où l'issoumission de l'autre. Les personnages sont vraiment bien creusés, subtiles, intéressants, surprenants depuis la mère, en passant par la bonne et les filles du défunt. Ce film porte sur les secrets de famille et surtout, sur le poids d'une culture familiale qui pèse sur les uns, glisse sur les autres, qui rassure ou empêche l'envol, la vie. Les images sont superbes, le film nous emmène dans les traditions marocaines et musulmanes au sujet des enterrements. Nous pénétrons aussi dans l'intimité d'une petite partie de la population marocaine que l'on imagine pas forcément : les richissimes. Tous ces arguments en font un film réussi, émouvant, intéressant et très esthétique. Dommage qu'il y ait quelques longueurs et que la bande annonce soit si peu représentative. Car malgré l'excellente interprêtation et toutes ces qualités citées, durant la première moitié du film, j'ai eu l'impression de ne pas avoir choisi le bon film. Certes, j'ai changé d'avis par la suite, mais je pensais voir un film plus joyeux, entre guillemets plus "Rock & roll", puisque Rock the casbah. Certes, la casbah est bien chamboulée et remue tout de même. Donc, à voir !

 

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 16 Septembre 2013

http://p6.storage.canalblog.com/64/38/520512/73214870.jpgRoman - Editions Thélème - 5 h d'écoute - 21.85 €

 

 

 

Parution chez Thélème en 2011, sinon 2003 (dispo en format poche)

 

 

L'histoire : Un triangle amoureux au Japon et sur une ile grecque. K, le narrateur aime Sumire qui est aussi sa meilleure amie. Sumire n'aime personne, ni elle même, jusqu'à ce qu'elle rencontre Miu, une femme d'origine coréenne, plus âgée et d'un autre milieu. Miu aime bien Sumire, mais ne l'aime pas, puisqu'elle ne peut plus aimer....

 

   

Tentation : Amélie N !!!

Fournisseur : Enna, merci pour le prêt 

 

 

 

 

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 Mon humble avis : Première incursion pour moi dans la littérature Japonnaise et donc aussi dans l'oeuvre du célèbre Haruki Murakami... auteur fêtiche de ma romancière favorite, Amélie Nothomb !

J'ai aimé, oui, les personnages m'ont touchée. Maintenant, je n'ai pas adoré non plus, je ne suis pas tombée en amour pour la célèbre plume niponne.

L'atmosphère du livre, bien rendue par le lecteur, est assez austère. Peu de description de lieux, de couleurs, de sons... Peu de personnages. Seulement trois, qui taisent tous quelque chose.

K, le narrateur, cache son amour pour Sumire pour ne pas gâcher l'amitié qui les lie.

Sumire tait son amour pour Miu. Miu qui la révèle a elle même sans le savoir. Miu qui transforme Sumir tant physiquement que psychologiquement. Pour la première fois, Sumire est sûre d'Aimer.

Miu vit avec son secret depuis le traumatisme... elle ne peut plus Aimer...

Ces trois âmes vivent proches, se tournent autour, comme des satellites. Cela ne les empêche pas d'évoluer dans une certaine solitude, celle qu'impose l'Amour quand il n'est pas partagé.

Murakami parle ici à pas mal de monde... Ah, le meilleur ami confident mais qui vous aime, ou vis et versa, et le gâchis quand il y a révélation. La souffrance de voir l'autre en aimer un(e) autre, mais se taire, faire comme ci ça n'avait pas d'importance, l'amitié plus fort que tout pour ne pas perdre le sujet de votre amour...

Même si je n'ai pas ressenti l'asmosphère "Fantastique et délire" de ce roman, j'ai aimé le style, les questionnements et l'introversion auxquels cette histoire invite. Murakami parle magistralement de la littérature, de l'écriture, de l'incapacité à terminer celle d'un roman. Il est surtout très souvent question du rêve d'écriture, qui résonne ici aussi comme un amour en sens unique. Sumire ne rêve que de devenir écrivain et s'y consacre tout entière... sauf que l'écriture ne lui rend pas tout ce que celle ci lui donne. C'est sans doute ce que j'ai préféré dans ce roman : les excellents passages traitant de la création littéraire.

Je sais, c'est succint, mais c'est tout ce que je suis capable de dire sur ce roman

 

 

 

 

 

 

 Les avis d'Enna , de Keisha, d'AGFE, Vallit 

 

 

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 http://2.bp.blogspot.com/-4_WRxD-ZCtg/UX6WBOuDyiI/AAAAAAAAAVI/Vd3a-Q9WPvU/s400/TourMonde8ans.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 14 Septembre 2013

http://www.franceculture.fr/sites/default/files/2012/03/29/4415379/images/Charonne.jpg?1333029979 Album - Editions Mauconduit - 136 pages - 18.50 €

 

 

 

Parution en janvier 2012

 

 

Le sujet : Maryse, une jeune lycéenne de 17 ans, décide de participer avec ses copains de lycée à une manifestation contre le fascisme et pour la paix en Algérie. Nous sommes à Paris, en 1962.

Après 8 ans de guerre, l'indépendance de l'Algérie devient inéluctable. L'OAS, regroupant dans ses rangs les fervents défenseurs du dernier bastion d'un empire colonial agonisant, multiplie les attentats à la bombe sur la capitale. Le 8 février, après 14 attentats, dont un blessant grièvement une petite fille de quatre ans, des manifestants se regroupent dans Paris aux cris de «OAS assassins», «Paix en Algérie». La manifestation organisée par les syndicats est interdite par le préfet Maurice Papon. La répression est terrible. La police charge avec une violence extrême. Prise de panique, Maryse se retrouve projetée dans les marches du métro Charonne, ensevelie sous un magma humain, tandis que des policiers enragés frappent et jettent des grilles de fonte sur cet amoncellement de corps réduits à l'impuissance. Bilan de la manifestation : 9 morts, dont un jeune apprenti, et 250 blessés.
50 ans plus tard, Maryse Douek-Tripier, devenue sociologue, profondément marquée par ce drame dont elle est sortie miraculeusement indemne, livre son témoignage à Désirée Frappier. C'est une véritable histoire dans l'Histoire à laquelle nous invite l'auteur, restituant ce témoignage intime dans son contexte historique et tragique, tout en nous immergeant dans l'ambiance des années soixante : flippers, pick-ups, surboums, Nouvelle Vague, irruption de la société de consommation.

 

Tentation : Le sujet

Fournisseur : La bib

 

 

 

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 Mon humble avis : Ce roman graphique brille par l'intelligence de son sujet et son mérite : remettre en lumière des faits historiques bien tassés par le temps, et à priori, par l'Etat.

Je connais très peu sur la guerre d'Algérie : ce que l'on m'en a dit au Lycée (et c'est vieux !) et ce que m'en montre quelques films, mais qui se déroulent le plus souvent sur la terre citée, de l'autre côté de la Méditerrannée...

Grâce à cette BD, je réalise que quelque part, il y avait aussi la guerre en France Hexagonale, entre les pro et les anticolonialistes. Le racisme était déjà exaserbé. Les médias étaient manipulés quand ils ne manipulaient pas eux même...

Charonne, ce n'était jusqu'alors pour moi qu'une station de métro qui devait porter le nom d'un illustre mort depuis longtemps...

C'est bien plus que cela. C'est une manifestation anti OAS durement réprimée le 8 févrie 1962. Une répression fomentée par Maurice Papon et exécutée par une certaine police parisienne. Ce fut un crime d'Etat, la police s'acharnant sur des manifestants trébuchants, piétinés et entassés sur les escaliers de la station Charonne... Il y aura 9 morts, 250 blessées. Les coupables ne seront jamais punis, amnistiés par moult ministres ou présidents suivants... Et le crime jamais reconnu par le coupable, l'Etat.

Tout ceci est magistralement mis en scène, enfin, en image par les deux auteurs. En noir blanc, sobres mais détaillés, les dessins rendent grandement le climat social, politique et historique de l'époque. Album très intructif et d'utilité publique ! Très dense, il ne manque pas de poser des questions, et d'intégrer le lecteur dans les dialogues des personnages qui s'interrogent, qui se disputent, qui essaient de comprendre, de se comprendre. L'album montre bien aussi la différence des points de vue sur l'Algérie suivant l'appartenance politique des uns et des autres.

Je lui reprocherais juste quelques textes trop longs, que l'on ne s'attend à trouver dans une BD. Et parfois, parmi toutes les abréviations (OAS, FLN, PSU), mon petit moi inculte a eu quelque fois du mal à suivre ! Mais peu importe, j'ai beaucoup appris, j'ai bouché une de mes nombreuses cases "ignorances" et le message est passé ! J'espère que vous aurez la curiosité de vous diriger vers cet album, ne serait-ce qu'en hommage aux victimes de toute cette tragédie, que ce soit ici, où là-bas, en Algérie.

 

 

 

http://www.reportouest.fr/wp-content/uploads/2012/03/charonne-ok.jpg

 

 

 

 http://www.bodoi.info/wp-content/images/S1212/dans_lombre_de_charonne_image1.jpg

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 12 Septembre 2013

http://3.bp.blogspot.com/-Y5q1bn6KAKw/Uc0gT7rUSXI/AAAAAAAAQLc/cmA8yRjrcys/s320/la+servante+du+Seigneur.jpg Roman - Editions Stock - 155 pages -14 €

 

 

 

Parution le 21 août 2013 - Rentrée littéraire !

 

 

L'histoire : L'auteur, que nous nommerons ici JLF (Jean Louis Fournier) se livre... Il s'adresse à sa fille, à lui même et au lecteur potentiel. Il essaie de comprendre... Comprendre pourquoi sa fille est entrée dans les Ordres à plus de 30 ans et pourquoi elle a tant changé depuis, au point de presque l'ignorer...

 

 

 

Tentation : Voir dans "mon humble avis"

Fournisseur : MA CB !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

étoile2.5

 

 

"Dieu est très fair play avec moi. Après tout ce que j'ai écrit sur lui, il me donne une fille religieuse.  Il n'est pas rancunier" p12

 

 Mon humble avis : Il est partagé et cette chronique ne sera pas facile à rédiger. En résumé, j'ai beaucoup aimé le style, très touchant, plein de poésie, mais aussi de cynisme, de sacarsme et d'humour noir et de l'humour tout court ! Certaines questions lancées sont intéressantes, méritent réflexion. Les métaphores sont nombreuses, joliement écrites et trouvées. Sur tout cela, je n'ai rien à dire, je me suis délectée... Juste en passant.... J'ai encore mis moins de temps à lire ce livre que le dernier Nothomb... Celle ci n'est donc pas la seule à faire court pour  15 €, à bon entendeur ! 

Par contre, l'atmosphère de ce livre qui n'a rien d'un roman m'a déplu, mise mal à l'aise... Mais prenons les choses par le début... La genèse de mon achat compulsif.

J'ai acheté ce livre le jour de sa sortie, le 21/08 sans aucune préméditation puisque j'ignorais tout de son existence. Mais à la recherche de "Mon Nothomb", je tombe sur ce titre, cette couverture et ce pitch... Cela me bouleverse car le matin même, je quittais ma jeune nièce qui m'avait annoncé qu'elle rentrait dans les ordres 3 semaines plus tard. Autant dire que j'étais franchement chamboulée et que "La servante du Seigneur" ne pouvait que m'interpeler... Je pensais y trouver quelques réponses, même si mon cas diffère de JLF... Dans l'histoire, je ne suis que tante et non mère et fatalement, encore moins père ! Voilà l'état d'esprit dans lequel j'ai lu cet écrit... Bien entendu, je n'ai trouvé aucune réponse à mes questions, sans doute parce que chaque personne, chaque relation, chaque vocation, chaque comportement, chaque relation diffère... comme varie aussi chaque ressenti, point de vue sur le sujet. Pour ma part, je suis athée, ma famille est catholique de même que mon éducation, et dans la globalité, j'exècre les religions, les dogmes et les clergés. Mon avis se forge ensuite au cas par cas, au fil des rencontres, puisque je ne mets personne dans le même sac. Je campe sur mes positions mais suis ouverte à toutes discussions si celles ci sont constructives, respectueuses de chacun et enrichissantes.

Et c'est là que le bât blesse dans les propos de JLF... Certes, le lecteur surfe sur différentes vagues, qui vont du SOS d'un père en détresse, au cri du coeur, à déclaration d'amour d'un père à sa fille, jalousie, réglement de compte, moquerie, irrespect, tendresse, tristesse, colère, crise infantile, à la souffrance.

JLF demande pourquoi, mais j'ai comme l'impression qu'il n'écoute pas la réponse. Surtout que lorsque l'on touche aux vocations religieuses (et même aux autres), y a t-il un pourquoi que l'autre peut comprendre sans le ressentir ou le vivre ?

JLF reproche à sa fille d'avoir changé, d'avoir abandonné une carrière qui s'annonçait au mieux, de ne plus aimer les mêmes musiques, de ne plus être drôle... Serait il jaloux d'un équilibre trouvé par sa fille ? Il reconnait pourtant que les gens les plus drôles sont rarement les plus heureux... Qui ne change pas, recluse dans un couvent ou libre de parcourir la terre entière ? Qui ne grandit pas, n'évolue pas au point de modifier ses goûts ? Sa fille n'aime plus Bach, et alors, libre à elle.

JLF semble perdu. Il oscille entre fierté et déception parternelle. Sa relation avec sa fille se distand... Je ne connais pas sa fille, mais de ce que j'ai lu dans ce livre, ça ne m'étonne pas. S'il était moins moqueur, s'il acceptait plus sa fille telle qu'elle est, s'il se séparait de son amertume cynique, sa fille aurait peut-être plus envie de le voir.... Il ne serait alors plus JLF ? Et bien il faut peut-être accepter d'avoir des vies et des caractères incompatibles.  Et puis l'affection, l'amour ne se quémandent pas, mais ce méritent et se recoivent... naturellement ! Vous allez me répondre que lorsque l'on a pas d'enfant, il est très facile à dire que "les enfants n'appartiennent pas aux parents" et qu'on ne fait pas des enfants pour soi.... En tout cas, JLF semble l'oublier dans cet ouvrage qui prend plus l'apparence d'un réglement de compte qu'un calumet de la paix... même si, et heureusement, JFL a eu la délicatesse de laisser le dernier mot à sa fille, enfin, les dernières pages. Nous avons ainsi son avis sur la question, ce qui rééquilibre dignement un peu les choses. D'ailleurs, je n'aime pas la façon dont certains médias présentent ou évoquent ce livre.... Sur France 2, c'est un père blessé, abandonné par sa fille... Sur je ne sais plus quel web média littéraire... La fille de JLF lui réponds publiquement.... bref, une fois de plus, de l'intime, on fait un buzz en le sortant de son contexte....

Quant à ma nièce et moi... Et bien alors que j'écris ces mots, elle entre justement dans sa communauté. J'ai beaucoup discuté avec elle, de façon légère ou profonde. Elle sait ce qu'elle fait, elle rayonne. Elle est toujours un amour, je l'adore. On est diamétralement opposées au niveau des convictions religieuses et pourtant, nos conversations sont passionnantes, enrichissantes et respectueuses. Fort possible que le choix de ma nièce, même s'il nous éloignera forcément physiquement, nous rapprochera dans l'intime. Je le souhaite, car la présence d'une aussi belle personne dans ma vie est indispensable.

La servante du Seigneur, une confession maladroite qui aurait mieux fait d'être couchée sur un divan que sur le papier. Ce n'est la que mon humble avis. 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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