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Publié le 16 Octobre 2021

Film de Martin Bourboulon

Avec Romain Duris, Emma Mackey, Alexandre Steiger

 

Synopsis : Venant tout juste de terminer sa collaboration sur la Statue de la Liberté, Gustave Eiffel est au sommet de sa carrière. Le gouvernement français veut qu’il crée quelque chose de spectaculaire pour l’Exposition Universelle de 1889 à Paris, mais Eiffel ne s’intéresse qu’au projet de métropolitain. Tout bascule lorsqu'il recroise son amour de jeunesse. Leur relation interdite l’inspire à changer l’horizon de Paris pour toujours.

 Mon humble avis : Un beau, bon et grand film, ambitieux, mais qui développe les moyens de son ambition. Il faut dire qu'il a eu le temps de murir ce film, puisque le projet d'origine remonte à 1990 !  Un film intime, mais aussi un grand spectacle. De l'Histoire, et du romanesque, de l'amour... et toute une époque, même s'il s'agit ici d'une libre adaptation de faits réels.

La "star" du film n'est pas la tour, mais Gustave Eiffel lui-même, dont on ne connaît que peu la vie, mise à part ses réalisations, son génie, son esprit visionnaire. On découvre ici un homme qui sait convaincre, haranguer des foules, qui se soucis des autres et de leur sécurité mais aussi un être fragilisé par une passion amoureuse impossible. Et à l'écran, cet homme est le formidable Romain Duris qui donne chair, os, vie à cet illustre personnage historique, qui a transformé le paysage Parisien et l'image de la France.

On suit avec intérêt les deux histoires qui se superposent et qui, c'est le parti pris ici, seraient entrelacées... La passion amoureuse entre Gustave et Adrienne, qui se fait notamment en flashbacks nous ramenant à l'époque où Eiffel avait 26 ans... Et l'histoire de la Tour Eiffel, depuis ce projet refusé d'abord par Eiffel pour devenir ensuite son obsession. Le tout dans une époque et un Paris judicieusement reconstitué, avec notamment un chantier énorme ou a été reconstruit un des piliers de la Tour pour les besoins du film. Et, forcément, on ne peut être que fasciné par les techniques utilisées par Eiffel pour que chaque partie de la tour s'emboite au millimètre près !

Bref, on a donc ici un film historique et romanesque, instructif autant que distrayant, mais surtout, populaire et accessible à tous. Point d'élitisme ici, puisque déjà, il semble qu'Eiffel n'en n'était point partisan. Très plaisant et parfaitement interpréter ! Donc à voir !

Et dire qu'à l'époque, les parisiens ne voulaient pas de la Tour Eiffel et que maintenant, certains paient des fortunes pour avoir une fenêtre sur cette grande dame !

 
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 18 Septembre 2021

Film, cinéma, Délicieux, Grégory Gadebois, Isabelle Carré, avis, chronique, blog

Film d'Eric Besnard

Avec Isabelle Carré, Grégory Gadebois, Benjamin Lavernhe 

Synopsis : A l’aube de la Révolution Française, Pierre Manceron, cuisinier audacieux mais orgueilleux, est limogé par son maître le duc de Chamfort. La rencontre d’une femme étonnante, qui souhaite apprendre l’art culinaire à ses côtés, lui redonne confiance en lui et le pousse à s’émanciper de sa condition de domestique pour entreprendre sa propre révolution. Ensemble, ils vont inventer un lieu de plaisir et de partage ouvert à tous : le premier restaurant. Une idée qui leur vaudra clients… et ennemis.

 

Mon humble avis : Je ne prévoyais pas voir ce film, et ma môman m'y invita, grand bien lui fit ! (Nous habitons désormais deux communes limitrophes)
Cette comédie historique est un vrai régal pour tous les sens, en présentiel ou par procuration ou imagination ! C'est sur l'identité gastronomique française mais surtout du terroir que se penche ici Eric Besnard. Ce film est inspiré de la réalité d'alors lorsque les restaurants n'existaient, même si son étalement dans le temps a été bien diminué.
L'art culinaire et celui de la dégustation tiennent ici une belle place... On devine les odeurs, les fumés, les aromates, nos papilles salivent devant d'aussi belle recettes, nos yeux se régalent de la beauté de tous ses plats à l'esthétisme parfait ! Et enfin, nos oreilles accueillent avec émerveillement et ravissement suave la succulence des dialogues cuisinés aux petits oignons et aux mets et mots les plus rafinés. Quelle belle langue française ! Quel plaisir des sens, vraiment !
Délicieux nous ramène juste quelque temps avant la prise de la Bastille... Une époque où le peuple meurt de faim et se rebelle, pendant que la noblesse croule sous des banquets pantagruéliques ! Le savoir bien manger lui était alors réservé. Les pauvres se nourrissait, la noblesse mangeait. D'ailleurs, cette noblesse est sacrément rhabillée pour l'hiver dans ce film... Ce qui amène bien sûr des scènes cocasses, gentiment drôles ou tout à fait hilarante. 
Mais cette période prérévolutionnaire, nous la vivons loin de Paris, dans le Cantal magnifié par les caméras.
Bien sûr, le film ne manque pas de romanesque, avec, entre autres, le personnage d'Isabelle Carré qui réserve mystère et surprises.
Le duo Isabelle Carré / Grégory Gadebois fonctionne à merveille... lui, l'ours bourru et fragile, elle, la fine femme qui en a sous les talents et ne manque pas de détermination. Le seul petit hic... lorsque la venue du duc dans l'auberge est avancée de plus d'une semaine pour être le lendemain... On s'étonne que mets, tables, porcelaines, décorations etc arrivent en moins de vingt quatre heures au XVIIIème... On s'en étonne, comme l'abonnement Amaz*ne Prime existait déjà !!!
Bref, délicieux est un film qui se savoure dans tous les sens du terme. Un film résolument optimiste, léger, tout public. Un excellent divertissement qui distille intelligence, fraicheur et finesse !
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 14 Septembre 2021

Boite noire, cinéma, film, avis, chronique, Pierre Niney

Film de Yann Gozlan

Avec Pierre Niney, Lou de Laâge, André Dussolier

Synopsis : Que s’est-il passé à bord du vol Dubaï-Paris avant son crash dans le massif alpin ? Technicien au BEA, autorité responsable des enquêtes de sécurité dans l’aviation civile, Mathieu Vasseur est propulsé enquêteur en chef sur une catastrophe aérienne sans précédent. Erreur de pilotage ? Défaillance technique ? Acte terroriste ? L’analyse minutieuse des boîtes noires va pousser Mathieu à mener en secret sa propre investigation. Il ignore encore jusqu’où va le mener sa quête de vérité.

Mon humble avis : Boite noire, un sacrément bon film ! Tout y est !

L'originalité : un thriller psychologique dans le monde de l'aviation civile, c'est inédit. Yann Gozlan nous propose un film immersif dans cet univers le plus souvent inconnu du grand public. 

L'intérêt "culturel"... On en apprend beaucoup sur le BEA (Bureau d'enquêtes et d'analyses), qui prend en charge les enquêtes lors des crashs d'avion pour déterminer les causes de l'accident.  On découvre les méthodes utilisées et un métier très spécifique, celui de l'acousticien (qui est chargé d'écouter et d'analyser les boites noires), ici interprété par Pierre Niney. Un sacré poids sur les épaules de ces hommes... Car la moindre erreur aboutit à des conséquences catastrophiques... Vies humaines ou désastres économiques de millions d'Euros...

Un scénario très bien ficelé, machiavélique, à multiples rebondissement, qui tient le spectateur en haleine, tant le suspense est bien présent. On doute de tout et de tout le monde ou presque, on se demande si l'obsession de Pierre Niney tourne vraiment en paranoïa ou reste dans le chemin d'une intégrité irréprochable, entre intuition, expérience et professionnalisme extrême.

C'est aussi un film sur l'avancée technologique notamment dans l'aviation, alors qu'à moyen terme, la technologie pourrait remplacer les pilotes, pour le meilleur, mais sans doute aussi pour le pire. Le thème de l'intérêt personnel face à l'intérêt collectif est bien là. Pierre Niney est prêt à tout perdre, jusqu'au plus intime, pour que la vérité éclate.

Le tout est magistralement orchestré, mis en scène. Une réalisation impeccable. Et que dire des comédiens ?! Ils nous embarquent tous et nous malmènent dans nos certitudes confortables. Boite noire, à voir dans le noir des salles obscures, car l'aspect sonore du film tient une grande place. Mieux vaut ne pas être parasité par des bruits domestiques pour voir ce film ! Fascinant !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 4 Septembre 2021

Film de Bruno Dumont

Avec Léa Seydoux, Benjamin Biolay, Blanche Gardin

Synopsis : Avide de célébrité et sans scrupules, France de Meurs est la journaliste star d'une chaîne d'info en continu. Brushing impeccable et tailleurs aux couleurs flashy, elle se fait remarquer à l'Elysée en apostrophant sans ménagement Macron, sur le conseil d'une coach qui lui colle aux basques, et se met en scène dans des territoires en guerre dans des reportages choc où elle pleure de vraies larmes de crocodile. Elle n'hésite pas non plus à trafiquer ses reportages. Un jour qu'elle renverse un pauvre, elle a une révélation. Et si sa vie était aussi vaine ? Comment donner sens à sa vie superficielles ? France est perdue...

Mon humble avis : En manque de ciné j'étais... La programmation actuelle globalement pas très tentante m'a dirigée vers ce film, dont le sujet m'intéressait.

Je suis donc partagée... Bruno Dumont nous offre ici le portrait d'une femme très contemporaine, mais aussi celui de notre pays, de notre époque et du système, notamment médiatique. Et ce n'est pas très reluisant...

Course à l'audimat, réactions instantanées sur les réseaux sociaux aux conséquences souvent désastreuses. L'actualité traitée, filmée et mise en scène comme une émission de Pékin Express. La presse people qui s'arroge tous les droits au nom de l'information. Les réputations et carrières qui se font et se défont d'un click sur internet... L'actualité qui devient un spectacle et ceux qui la traite ne semblant pas avoir conscience que cette actualité est avant tout une réalité dramatique.... (ah la réflexion de Blanche Gardin dans le film : "on dirait la guerre", alors que ce sont vraiment des scènes de guerres qui sont filmées). La staristation et l'idolâtrie autour des journalistes télé... Léa Seydoux ne peut pas faire trois pas dans la rue sans qu'on lui demande un autographe ou un selfie... Cet aspect-là m'a laissée perplexe... Est-elle vraiment réaliste ? Je regarde régulièrement le journal télé, mais je ne sais pas, si je croisais Anne Sophie Lapix dans la rue, je me dirais juste "tiens, c'est Anne Sophie Lapix", mais je n'irais certainement l'envahir pour un selfie... Quand les "people" sont en mode vie personnelle, qu'on les laisse tranquille.

Bref, tout cela est bien montré mais je me demande à quel point cela correspond vraiment à la réalité. D'autant que Bruno Dumont met vraiment l'accent sur ce qui semble être du niveau du poncif... Ou alors, c'est que je suis naïve... mais rien qu'à voir l'appartement qu'habite cette France, on se pose des questions.

Autre point aussi, à la fin du film, j'ai réalisé que, même si par moment je plaignais France, et bien je ne suis pas parvenue à l'aimer vraiment, à la trouver sympathique, malgré les épreuves qu'elle traverse. Car on se demande bien ce qu'elle a compris dans tout cela, si son let motiv n'est pas uniquement qu'une ambition féroce. Et pourtant, elle est très bien interprétée par Léa Seydoux.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 2 Septembre 2021

Film Un triomphe, Emmanuel Courcol, Kad Merad, Pierre Lottin, avis, critique, chronique

Film d'Emmanuel Courcol

Avec Kad Merad, Marina Hands, Pierre Lottin, David Ayala, Sofian Khammes

 

Synopsis : Un acteur en galère accepte pour boucler ses fins de mois d'animer un atelier théâtre en prison. Surpris par les talents de comédien des détenus, il se met en tête de monter avec eux une pièce sur la scène d’un vrai théâtre. Commence alors une formidable aventure humaine.

Mon humble avis : Ce film devait sortir en décembre dernier... Et je l'ai vu en octobre 2020, en avant première, il y a donc presque un an. Je n'ai pas rédigé mon billet à l'époque. Aussi, comme les souvenirs d'effritent logiquement, ce billet va être très concis !

Il n'a d'autre but que de vous inciter à ne pas manquer ce film qui est vraiment à voir ! Incontournable. Dur, bouleversant, drôle parfois mais surtout lumineux, malgré l'univers carcéral où il se déroule. Des scènes drôles, (dont l'une n'est pas sans rappeler il s'appelle Juste Leblanc) et d'autres qui vous serrent les tripes, notamment celle où Pierre Lottin déclame son texte. Mention spéciale d'ailleurs pour ce comédien qui m'a noué la gorge.

Durant tout le film, on est sur le fil, ou sur la lame du rasoir... On se demande si le projet va se réaliser, si chacun va parvenir à y tenir son rôle, si l'un va claquer la porte, voire prendre la poudre d'escampette. Car cette petite troupe de théâtre dans une prison... C'est une véritable poudrière de personnalités fortes, diverses, écorchées vives, parfois violentes, qui ont leur honneur et leur virilité à maintenant, à protéger, à garantir pour survivre dans ce milieu.

Un film sur l'apprentissage, la réinsertion, la culture en univers carcérale... Un film sur une deuxième chance pour ces prisonniers, de découvrir autre chose et de se découvrir soi-même, développer un nouveau talent via un univers que peu ont fréquenté, où même imaginer !

A noter que ce film a été tourné dans une véritable prison, en activité.

Bouleversant, ce film l'avait vraiment remuée ! A voir ! 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 5 Juillet 2021

Cinéma, film, la fine fleur, catherine frot, avis, chronique

Film de Pierre Pinaud

Avec Catherine Frot, Melan Omerta, Fatsah Bouyahmed

Synopsis ; Eve Vernet a été la plus grande créatrice de roses. Aujourd'hui, elle est au bord de la faillite, sur le point d'être rachetée par un concurrent puissant. Véra, sa fidèle secrétaire, croit trouver une solution en engageant trois employés en insertion sans aucune compétence horticole... Alors que quasiment tout les sépare, ils se lancent ensemble dans une aventure des plus singulières pour sauver la petite exploitation.

Mon humble avis : Et bien les amis, plus jamais je ne regarderai les roses, ni ne les sentirai de la même façon. Je n'imaginais pas qu'il existait tant de variétés, qu'elles nécessitaient tant de soins et de travail, que tant d'hybridations étaient possibles, ni qu'il régnait une telle compétition dans le milieu de la rose, avec d'aussi importantes conséquences pour chacun. Bref, j'ai découvert, grâce çà ce film, cet univers sur lequel je ne m'étais encore jamais penchée.

Bon, un film avec Catherine Frot, je ne me pose pas de question, j'y vais... et rentre rarement, voire jamais déçue. Avec La Fine Fleur, j'ai failli l'être, car j'ai constaté quelques flottements dans le film, d'autant que de prime abord, le personnage d'Eve Verner ne déborde pas de franche sympathie. 

Et puis le charme agit vraiment, les personnages évoluent, s'influencent mutuellement, font tous un pas vers l'autre. Cela donne un film frais, positif, tendre, tranquille aussi. Un peu d'émotions, quelques sourires, mais pas de franche rigolade, nous ne sommes pas dans une comédie.

Ce film rend hommage au travail méticuleux des créateurs de roses, mais aussi, plus largement, à ceux qui travaillent la terre avec passion et dévotion, avec les aléas que l'on connaît hélas. C'est aussi un film d'apprentissage, qui montre l'importance du partage et de la transmission du savoir et des compétences. Il y a un aspect comédie sociales avec deux mondes qui se percutent avant de se rencontrer... Catherine Frot, isolée sur son trône fragilisé et trois personnages bien différents, en réinsertion, qui nous montrent que chacun mérite une deuxième chance, et que la solution aux problèmes émane parfois de notre opposé. Le film nous montre aussi que le travail que l'on fait est aussi important que ceux avec qui on le réalise.

Bref, un chouette film, coloré de roses qui fait autant de bien aux yeux qu'au coeur. A voir !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 17 Juin 2021

Film de Bernard Stora

Avec Niels Arestrup, Patrick Bruel, Irène Jacob

Synopsis : Avocat célèbre, Luc Germon pense atteindre la consécration lorsque Gilles Fontaine, l'un des patrons les plus puissants de France, lui demande de prendre sa défense. L’homme d’affaires est soupçonné d'avoir acquis dans des conditions douteuses une magnifique propriété sur la Côte d'Azur, la Villa Caprice. Humilié et furieux de s'être laissé piéger, Fontaine compte sur l'habileté de Germon pour le tirer de ce mauvais pas. Mais une étrange relation de pouvoir s'installe bientôt entre les deux hommes, en principe alliés. Qui prendra l'avantage ?

Mon humble avis ; un film qui se suit avec peine durant le premier quart d'heure (beaucoup de noms sont cités), puis avec un certain plaisir par la suite. L'hypnotique Niels Arestrup n'est pas étranger à ce plaisir ! Et puis, il y a l'énigmatique Patrick Bruel, qui joue un rôle qui semble conçu pour lui, et qui donc ne surprend pas. Mais les deux hommes échangent des dialogues subtils et avec des formules élégantes, on se régale de leur face à face. Les histoires de trafic d'influence, de pot de vin, de politique ne sont jamais évidentes à suivre. La manipulation, puisque c'est le sujet du film, mise en place par Patrick Bruel ne se révèle dans son ampleur qu'en toute fin, et fait froid dans le dos.  C'est aussi un film sur le pouvoir, notamment celui de l'argent... Et une fois de plus, l'adage "l'argent ne fait pas le bonheur" se démontre bien... Tous ces gens pleins de pognons, de superbes baraques et de serviteurs ne font vraiment pas envie. Quelles tristes vies.

La fin survient brutalement, vraiment inattendue et laisse sans voix et surtout mal à l'aise. Car on se dit que l'on vient de voir un film qui n'a pas de morale, malgré son élégance et ses magnifiques décors.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 4 Juin 2021

The father, le père, cinéma, Florian Zeller, Anthony Hopkins, avis, chronique, blog

Film de Florian Zeller

Avec Anthony Hopkins, Olivia Colman, Rufus Sewell, Imogen Poots

Synopsis : THE FATHER raconte la trajectoire intérieure d’un homme de 81 ans, Anthony, dont la réalité se brise peu à peu sous nos yeux. Mais c’est aussi l’histoire d’Anne, sa fille, qui tente de l’accompagner dans un labyrinthe de questions sans réponses.

Mon humble avis : Et voilà ! Je suis retournée au cinéma, dans celui de ma nouvelle ville, qui est tout neuf et à maxi 10 mn en voiture, stationnement compris ;) J'irai moins qu'avant durant l'été... Car les couchers de soleil m'attendent sur la plage !

Je ne pouvais manquer un film deux fois oscarisés : meilleur scénario adapté et meilleur acteur pour Anthony Hopkins. Et c'est vrai que c'est on ne peut plus mérité ! Pour rappel, The father (le père) est l'adaptation de la pièce de théâtre éponyme crée par Florian Zeller en 2012, d'après l'oeuvre de Christopher Hampton. Le film a été tourné en anglais... juste parce que Florian Zeller voulait Anthony Hopkins pour le rôle principal.

Quid du film en lui-même ? Un coup de coeur oui, et pourtant, dieu comme j'ai été malmenée durant cette séance, sans doute comme tous les autres spectateurs de la salle. Impossible de sortir de là indemne. N'ayons pas peur des mots, ce film traite de la maladie d'Alzheimer... Et franchement, ça glace. Car certes il y a l'oubli, mais surtout les souffrances qu'amène cet oubli. On sait tous que cette maladie existe, on en a tous conscience, sauf ceux qui en sont atteints... Ils ont oublié que cela existe. Cruauté sans nom de la vie. Ce film permet vraiment de se confronter à ce mal, de prendre conscience de ce "qu'est" être Alzheimer, et de vivre avec un proche qui en est atteint. Pour cela, Florian Zeller nous emmène dans le cerveau d'Anthony et nous fait subir ce que le personnage vit. A savoir, ne rien comprendre... Ne plus avoir de repères. Toutes proportions gardées, nous sommes comme Anthony, plus rien ne fait sens, ni les murs de l'appartement, ni les visages familiers ou croisés, ni la ligne du temps qui se joue de nous... jusqu'au jour où le soi-même devient un autre, étranger, inconnu. Florian Zeller nous fait vivre une expérience mentale et viscérale. C'est vraiment magistralement réalisé, très déroutant et malaisé pour le spectateur, mais en même temps, essentiel.... 

C'est aussi un film sur la vieillesse, la fragilité et l'amour filial malgré le drame et ses irréparables conséquences. La question "faut-il renoncer à sa propre vie pour soigner son aîné" est aussi posée.

Un film puissant, bouleversant, marquant au fer rouge, et un Antony Hopkins époustouflant !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 28 Octobre 2020

Cinéma, Albert Dupontel, Adieu les cons, film, Virginie Efira, avis, chronique, critique

Film d'Albert Dupontel

Avec Albert Dupontel, Virginie Efira, Nicolas Marié

 

Synopsis : Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans.
Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.

 

 

Mon humble avis : Ah, enfin une salle de ciné pleine ! (autant que la situation actuelle de distanciation sociale le permet). Ca fait du bien d'être plus qu'une poignée à regarder un film sur grand écran et à s'esclaffer de concert.

Mais on ne fait pas que rire dans cet excellent film de Dupontel. Car ici, on est vraiment dans une tragédie... Mais une tragédie burlesque qui oscille sans cesse entre rire et émotion bouleversante sur un rythme effréné... mais savamment dosé pour nous laisser le temps de vivre pleinement chaque sensation. C'est en fait une véritable farce cruelle et tendre que nous livre Albert Dupontel... Comme l'est la vie en fait. Ici, il réunit deux personnages paumés, abîmés : JB qui peut vivre mais ne le veut plus et Suze qui voudrait bien vivre mais ne le peut plus. Alliés dans une quête autant qu'une enquête, ils vont subir moult mésaventures et faire aussi de belles découvertes. Il y a un côté Bonnie and Clyde dans ce duo qui fonctionne à merveille. Et Monsieur Blin, l'aveugle qui l'accompagne n'est pas de trop pour transformer un film duo en trio savoureux.

De ce cynisme savoureux et de sa causticité légendaire, Dupontel montre doigt l'inhumanité et les aberrations de notre système : jeunisme, le tout connecté, le tout numérisé (en 3 clics on sait tout de vous) et surtout, l'inertie, l'opacité de l'administration française qui ne traite que des numéros et non des humains. La médecine, la police, les renseignements en prennent aussi pour leur grade

C'est curieux, Dupontel se dit plus doué pour l'image que pour écrire un texte, et pourtant, ces dialogues sont tous truculents, qu'ils soient décalés, touchants ou tendres et assumés. J'ai eu l'impression que les répliques faisaient mouche à tous les coups ! Quant à l'image, la mise en scène, les effets spéciaux, ils donnent une atmosphère aussi spectaculaire qu'onirique. Chapeau ! 

Que dire des interprètes ? Doués, lumineux, bouleversants, drôles sans le vouloir, donc sans en faire des caisses.

Bref, Dupontel n'a décidemment pas son pareil pour faire du drôle avec du désespéré et du désespéré avec du drôle, le tout en restant efficacement distrayant et cruellement réaliste ! Il frappe vraiment en plein de le 1000. Un énoooorme coup de coeur ce film unique et son auteur atypique ! Courez au cinoche, pendant que vous le pouvez encore ! Car en cette période, un tel bonbon acidulé fait un bien fou au ciné ! Et au moins pendant plus d'une heure et demi de bulle cinématographique, vous pouvez dire "Adieu les cons" !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 12 Octobre 2020

Film d'animation Josep, Espagne, Franquisme, Aurel, réfugiés espagnols

Film d'Aurel

Avec les voix de Sergio Lopez, Valérie Lemercier, Gérard Hernandez, Bruno Solo

 

Synopsis : Février 1939. Submergé par le flot de Républicains fuyant la dictature franquiste, le gouvernement français les parque dans des camps. Deux hommes séparés par les barbelés vont se lier d’amitié. L’un est gendarme, l’autre est dessinateur. De Barcelone à New York, l'histoire vraie de Josep Bartolí, combattant antifranquiste et artiste d'exception.

 

 

Mon humble avis : Un OVNI dans les salles françaises... A l'époque où les films d'animation son sur-vitamités, sur-colorés, sur-pixelisés, sur réalistes au point qu'on ne sait parfois plus distinguer le réel de l'animation, voici Josep, qui nous fait faire un bond en arrière, tant dans le temps et l'époque décrite (1939), que dans la méthode... Comme si l'on revenait aux origines de l'animation. D'ailleurs, l'effet est très étrange et au début, il faut tout de même un petit temps d'adaptation à cette animation lente, saccadée, parfois immobile.  En fait, une fois que l'on est immergée dans l'histoire, car bien sûr, on ne peut que l'être, on a vraiment l'impression de lire une bande dessinée, de parcourir chaque planche avec attention et presque de tourner les pages soi-même. Et évidemment, tout cela devient comme magique, intimiste. Les décors et paysages sont minimalistes et pourtant, ils semblent prendre de la place et jouer leur rôle de sensation d'étouffement, de froid, de faim, de temps qui passe, d'ennui, de violence, d'horreur. 

L'histoire est intéressante, elle permet de prendre réellement conscience de ce que furent les camps de la honte en France, leurs conditions de non vie, le comportement ignoble de certains français...

L'histoire est aussi émouvante, poignante et passionnante. Il y règne un certain suspense et l'on ne peut qu'être touché par le destin des personnages. 

Mais surtout, l'histoire est très habilement construite et présentée, en prenant le postulat des souvenirs d'un vieillard narré à son petit-fils qui découvre ainsi tant le passé de son grand-père, qu'une partie de l'Histoire de France. On est donc dans la transmission. Un film d'animation magnifique à voir, pour que rien ne tombe dans l'oubli, qui rend hommage à l'artiste et résistant Josep Bartoli, et qui place bien le dessin et le crayon comme un outils de résistance.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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