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Publié le 25 Avril 2024

Roman - Editions La peuplade -396 pages - 23 €

Parution en septembre 2023

L'histoire : Anna et Shadi sont deux étudiantes en psychologie que tout oppose mais obligées de travailler ensemble sur leur mémoire de fin d'étude. Son sujet : peut-on traiter le deuil comme une maladie, et donc le soigner par un médicament ? D'autant que Danish Pharma est sur le point de mettre sur le marché une petite pilule, la Collocaïne, qui lutte contre les effets du deuil prolongé ou deuil thérapeutique. Sauf qu'avec Thorsten, leur tuteur de thèse, elles découvrent que les statistiques ont été trafiquées pour cacher l'un des effets secondaires du médicament... La perte drastique potentielle de souvenirs et de toute notion d'empathie... Dont les conséquences pourraient être très grave...

 

 

Tentation : la blogo

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Etrange, 2ème roman danois pour moi cette année, par hasard ! Et mon impression est un peu la même que pour "Le pays des phrases courtes"... Des pitchs très alléchants et prometteurs, et au final des romans qui, à mes yeux, ne sont pas aboutis et passent presque à côté du sujet.

Pourtant, j'ai lu En dehors de la gamme rapidement (ce qui est bon signe) et sans déplaisir. Ce roman pose de bonnes questions.... Le deuil prolongé peut-il être diagnostiqué et donc traité comme une maladie via la voie médicamenteuse, alors que le deuil fait ou fera partie de la vie de tous. Sommes-nous dans une époque où tout doit être soigné, même la plus naturelle des épreuves ? Nos souffrances morales ne sont-elles pas ce qui nous définit aussi comme être humain, les effacer ne risque-t-il pas de nous ôter cette identité... Autre question générée par cette histoire : Qu'est-on prêt à sacrifier de soi pour traiter une pathologie, une souffrance psychique, vu que presque tout médicament comporte des effets secondaires indésirables (il n'y a qu'à voir, par exemple la prise de poids liée aux anti dépresseurs) ? Cet aspect-là du roman est vraiment intéressant, bien posé, mais dommage qu'il ne soit pas plus approfondi.

On en vient ensuite à l'intrigue elle-même, présentée soi-dit en passant comme un thriller, ce qu'elle n'est pas, où alors juste pendant quelques pages. Cependant, elle est bien pensée et assez captivante, qui dénonce aussi les dérives de l'industrie pharmaceutique, à taire certains effets indésirables, quitte à trafiquer les résultats des études, pour la renommée, l'argent, l'égo, et être le premier à proposer une telle nouveauté révolutionnaire. Ici, c'est la perte d'empathie, liée à la prise de la Collocaïne qui est mise sous le tapis... A trop vouloir effacer la souffrance d'un individu, c'est son nature empathique que l'on ampute également... Et l'opposé de l'empathie, c'est la psychopathie... Donc imaginons les conséquences possibles si chaque année, des centaines de milliers de personnes prenaient ce médicament... Hélas, cet aspect là n'est que très peu développée dans le roman, même lors de la joute finale entre les deux étudiantes et la créatrice de ce médicament.

J'ai trouvé aussi ce roman un peu brouillon, et le style très inégal. Peut-être est-ce dû à la traduction, mais la construction des phrases est parfois très étrange et du coup, j'ai buté dessus, à chercher leur sens. Et même temps, dans les remerciements, il y a cette phrase surprenante de l'autrice : "merci à mes relecteurs qui se sont attelés à mes phrases mal bâties pour tenter de leur donner un sens"... Et bien objectif non atteint. Enfin, pas mal de répétitions  inutiles. Et j'aurais aimé que l'autrice, qui est psychologue de profession, termine par une synthèse de son sujet, puisqu'au fil des pages et suivant le point de vue et l'évolution des personnages, nous avons une thèse, puis une antithèse.

Au final, un roman plutôt agréable et sans ennui, original, qui pose de bonnes questions éthiques, mais qui reste trop en surface sur son sujet, et plutôt maladroit sur certains points. Dommage.

A savoir : Au Danemark, quand l'autrice a commencé à rédiger son roman, un diagnostic du deuil pathologique venait d'être mis en oeuvre. Les reste de l'histoire n'est que pure invention.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 12 Avril 2024

Roman - Editions Lizzie - 2h19 d'écoute - 14.99 €

Parution d'origine nov 2020 (Sabine Wespieser)

L'histoire : Décembre 1985, à New Rose, Noël se prépare dans chaque foyer... dont celui de Bill Furlong, père de cinq filles. Bill Furlong est marchand de bois et de charbon. Il livre à domicile, notamment le couvent voisin. Mais ce qu'il y aperçoit ne lui plait pas du tout, et la jeune fille qu'il trouve un matin apeurée, perdue et grelottante dans la réserve à charbon le chamboule profondément. Il évoque tout cela à sa femme, qui est du même avis que la rumeur et les "on-dit"... Ce ne sont pas nos histoires...

 

Tentation : Pourquoi pas ?

Fournisseur : Bib de St Lunaire

Mon humble avis : Ce genre de petites choses... Ce genre de "petits" romans qui marquent... En effet, en 128 pages format papier, on peut dire que Claire Keegan ne s'encombre pas de l'inutile. Elle plante le décor, l'Irlande bigote, et Furlong son personnage principal : né sans père, Bill est maintenant marié et gère tranquillement, bien que modestement, sa famille et son travail. Jusqu'à ce qu'il découvre au couvent confirme les on-dit : les jeunes filles y sont exploitées à la blanchisserie, mal traitées, et leurs enfants illégitimes sont vendus à prix d'or.

On suit donc l'évolution des pensées et du mal être de Bill Furlong face à l'horreur qu'il découvre. Se confronte en lui la révolte face à l'horreur de ce qu'il constate et le prix à payer pour être un homme juste, courageux, fidèle à ses convictions au coeur d'un village qui préfère ignorer ces "petites choses" qui se passent dans l'enceinte religieuses. Le roman nous conduit doucement, subtilement et d'une plume juste vers l'acte de bravoure, qui fera de lui un héros... Entouré de femmes soit bourreaux, soit indifférentes au sort de ces pauvres filles. 

Claire Keegan s'inspire ici de faits réels irlandais maintenant bien connus... Les blanchisseries Magdalen et autres établissements du même genre, tenus par des soeurs catholiques, financés par l'Eglise et l'Etat irlandais, ont "abrité" de force environ 10 000 filles mères et leurs nouveaux nés, dans des conditions déplorables et intraitables... Certaines y sont mortes faute de soin ou des mauvais traitements. Le dernier de ces établissements a fermé en 1996... C'est effarant...

Dans notre époque où les hommes sont constamment montrés du doigt pour leur comportement envers les femmes, Claire Keegan rappelle que les femmes ne valent parfois pas mieux, et que le salut d'une femme peut aussi venir du seul homme qui a le courage de prendre le risque.

Ce roman parfaitement maîtrisé, qui commence en douceur, nous fait ensuite frémir et trembler, pour finir par nous glacer avant de respirer de nouveau. Mais pour une vie sauvée par Furlong, combien d'autres vies sacrifiées dans le silence national...

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 28 Mars 2024

Roman - Editions Gallimard - 2h46 d'écoute - 14.99 €

Parution en 2020

L'histoire : Sur un sentier escarpé des Dolomites, un homme chute mortellement.  Un autre homme donne l'alerte. Mais les deux hommes se connaissaient en fait... Il y a quarante ans, ils militaient dans le même groupe révolutionnaire (les brigades rouges)

Coïncidence improbable ou meurtre prémédité, c'est ce que tente de savoir au cours d'interrogatoires. Il a son idée sur la question, et s'emploie à faire fléchir le suspect, à obtenir des aveux...

Tentation : Sujet et pourquoi pas ?

Fournisseur : Bib de Betton, merci Cécile !

Mon humble avis : Erri de Luca, je ne le connaissais que de nom, à force d'avoir les yeux qui traînent partout dès qu'il est question de littérature. Et c'est une sacrée découverte pour moi, car j'élève sans hésiter "Impossible" au rang de coup de coeur.

Le livre est assez court, et alterne les interrogatoires et les lettres que le suspect écrit pour sa bien-aimée, du fond de sa cellule.

Dans la forme, Impossible m'a rappelé Article 353 du code pénal, de Tanguy Viel, pour l'aspect huis clos avec un magistrat. Dans la force et l'intensité, on se rappelle de Garde à vue, le film avec Lino Ventura.

Impossible... C'est ce que pense le juge de cette coïncidence qui a mis ces deux hommes sur le même chemin de montagne. Impossible, c'est ce qu'est ce meurtre par vengeance, et l'homme démontre cette impossibilité.

Ce texte est brillamment rédigé, qui met en scène, face à face, comme dans un duel, deux fines intelligences. L'une essayant de faire plier l'autre qui reste fidèle à elle-même et ses convictions. Le suspense grandit au fils des interrogatoires, on peut même parler de tension. On se demande vraiment qui en sortira vainqueur. Le lecteur est littéralement invité dans ces interrogatoires, qui prennent de plus en plus l'apparence d'échanges, de débats philosophiques ou d'initiation à la montagne et à une époque révolue. L'homme de loi est jeune, son interlocuteur est à l'âge où l'on n'a plus grand chose à perdre. Un louveteau face à un vieux loup... L'un avec sa formation, l'autre avec son expérience.

 On a l'impression d'être dans la pièce, et de retenir notre souffle pour ne pas perdre une miette de ce qui se dit. Il est question de fraternité, de trahison, de justice et de justesse, de pouvoir, de militantisme révolutionnaire, de collectivisme, d'individualisme, de montagne, de nature, d'évolution des mentalités au fil des décennies, d'idéaux, de valeurs que l'on souhaite maîtresses de notre existence... Et, à écouter ces hommes, on se dit que des valeurs opposées peuvent bien se valoir, puisque personnellement, j'ai autant apprécié celles du magistrat que celles du présumé coupable. Et dans ces conditions, je me suis surprise à penser "s'il est coupable, peu m'importe en fait, j'aime cet homme. Etrange étrange. Curieusement, la fin m'importait peu, tant j'étais captivée par ce chemin sensé mener à cette issue.

Un bras de fer inoubliable, une plume aussi sobre qu'efficace mais où chaque mot à son importance. J'ai adoré vraiment. Erri de Luca, encore un auteur à approfondir ! Un grand livre ! Que j'aurais plaisir à relire, en format papier, pour prendre encore plus le temps de le réfléchir et de le savourer.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 16 Mars 2024

Roman - Editions Thélème - 7h15 d'écoute - 15 €

Parution d'origine chez Zulma en 2017

L'histoire : En quelques jours, la narratrice se fait quitter par son mari, gagne quelques millions de couronnes islandaises à la loterie, et voit sa meilleur amie lui confier son fils de 4 ans quelques semaines, le temps d'arriver au terme d'une grossesse difficile et gémellaire.  Le petit s'appelle Tumi, est presque sourd, porte d'énormes lunettes, et sa démarche est déséquilibrée. Tumi et la narratrice s'embarque pour un périple autour de l'Islande.

Tentation : Livre évoqué à mon club de lecture

Fournisseur : Ma PAL audio (Bib de Rennes)

Mon humble avis : Mais pourquoi ai-je tant tarder à me plonger dans cette embellie ? Tout simplement parce que ma rencontre avec Rosa Candida, énorme succès de l'autrice, ne m'a pas plu... Donc lorsque mes débuts avec une plume sont décevants, et bien après, je traine des pieds...

La romancière pose d'abord le personnage de la narratrice assez longuement, de ce fait, il faut un petit temps pour parvenir au coeur du sujet...  L'arrivée de Tumi dans sa vie, et le départ en voyage. Mais cette entrée en matière m'a paru nécessaire pour saisir cette femme particulière, qui semble traverser la vie avec détachement, réagir à tout de façon inattendue... Un personnage qui dans la vraie vie, aurait sans doute un diagnostic différentiel... HPI, TSA... allez savoir. 

Cette femme ne s'est jamais crue capable d'être mère, d'élever un enfant. Et voilà que sa meilleure amie lui confie son fils pour quelques semaines, un fils différent lui aussi. Tout d'abord terrorisée à cette idée, la narratrice va se révélée bien plus apte qu'elle ne le croyait à s'occuper de cette enfant. Et, peut-être parce qu'elle est aussi elle-même un peu différente, elle va réussir à s'adapter à lui, à communiquer avec lui, à être à l'écoute de ses besoins et de ses envies... sans que les handicaps du petit s'érigent en barrière. Le petit grandira, et sa "gardienne" s'affranchira de son passé, s'ancrera dans le monde et dans sa vie, se révèlera à elle-même.

J'ai beaucoup aimé cette histoire sensible, de différences et d'apprivoisement mutuel mais aussi personnel, individuel.  C'est parfois drôle, car le texte d'Audour Ava Olaffsdottir n'est pas dénuée d'humour pour pointer du doigts les travers sociétaux ou individuels de ses personnages, tout comme leurs particularités.  Le texte m'a paru rythmée et la lecture de Mélodie Richard l'est tout autant.

Les trois dernières plages d'écoute sont une liste de recettes de plats évoqués dans le roman, ainsi que quelques méthodes de tricot. J'ai zappé ces 3 dernières plages, n'étant pas intéressée par leurs sujets.

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 5 Février 2024

Roman - Editions 10/18 - 308 pages - 8.30 €

Parution en mai 2023

L'histoire : Elle vient de s'installer avec "son chéri" dans une petite ville de l'ouest Danois. Son chéri est professeur dans une Hojskol* (voir note en bas de billet). Avec leur bébé sans prénom, ils vivent donc une vie assez communautaire, où tout le monde se connaît. Mais elle n'est qu'une pièce rapportée... Aussi il faut s'intégrer, s'occuper... Elle répondra donc au courrier du journal local, entre 2 biberons et 3 leçons de conduite... Il lui en faudra plus de 90 pour obtenir son permis, avec interdiction de rouler en arrière...

 

Tentation : Le billet de Keisha

Fournisseur : La bib de St Lunaire.

 

Mon humble avis : De la littérature Danoise, ce n'est pas tous les jours par ici ! J'ai vu ce roman de façon quasi simultanée sur le blog de Keisha et sur l'étagère "nouveautés" de ma bibliothèque. Donc hop, on y va.

Je m'attendais à plus envoûtant et plus hilarant que ce que l'annonce la mention en couverture. Certes, c'est barré, touchant, distrayant, ironique, piquant, socialement et humainement intéressant. Les réponses qu'elle donne au courrier des lecteurs sont parfois très sensées, preuve d'une analyse humano /sociale éprouvée, mais toujours sur un ton caustique. Parfois, elles semblent hors sujets... Ces réponses s'insèrent entre deux chapitres, ainsi que quelques chants de tradition danoise. Mais voilà, aux deux tiers de ma lecture, je me suis lassée du choix narratif. Il passe un peu du coq à l'âne. Et au milieu de beaux passages et de réflexions clairvoyantes (teintées d'un humour bien senti) sur notre époque et notre espèce il laisse un peu trop d'espace à des moments plus brouillons et longs. Je me suis interrogée sur leur utilité... ou sur ma mécompréhension. 

Le titre était bien alléchant et j'espérais qu'il en soit plus sujet dans ces pages, que cela amènerait plus de situations incongrues et vraiment drôles. Les sujets : la vie, la parentalité, le couple, la vie en société, l'hypocrisie et les inepties du système.

Mais... mais... "Elle" (dont on ne connaîtra jamais le prénom), m'a touchée et bien souvent fait penser à moi. Pas par rapport au permis de conduire que j'ai eu du premier coup avec le minimum de leçons requis, mais dans ses difficultés et complexes relationnels... Toujours à dire ce qu'il ne faut pas, pas quand il faut, pas comme il faut... A chercher quoi dire, à faire et être comme les autres sans y parvenir. Bref, le relationnel est source de stress pour elle, et ceci veut dire beaucoup. Quand j'étais au collège, j'avais demandé à une amie d'alors de me faire des listes de conversations possibles, pour me donner des idées... Dans ce pays des phrases courtes, elle prend des cours de conversation avec un célèbre animateur de documentaires télé.  Ses leçons privées et spontanées au bord d'un fjord par exemple m'ont été délicieuses.

Un regard lucide et ironique sur notre monde où entre autres, tout doit être "certifié", un divertissement original et intéressant mais imparfait à mes yeux.

 

Pas d’examens, un rythme propre à chaque étudiant, un emploi du temps libre : les Højskole proposent une éducation hors compétition, et sans diplômes, qui permet à l’élève d’exprimer sa créativité et de vivre en communauté. Un laboratoire éducatif "Made in Danemark"

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 19 Décembre 2023

Roman - Editions Belfond - 256 pages - 22 €

Parution en 2022

L'histoire : Devenu dispensable à son travail, Brendan, la bonne cinquantaine, est devenu chauffeur Uber à Los Angeles. Son quotidien : arpenter le bitume et se confronter aux embouteillages de la ville tentaculaire, pour conduire à gauche et à droite des clients plus ou moins agréables. Un jour, il prend en course Elise, professeur retraitée. Celle-ci lui demande de la déposer à une clinique qui pratique l'avortement. Quelque temps après, le bâtiment prend feu, un vigile meurt  dans l'incendie criminel. Pour Brendan, c'est une vraie plongée dans les contractions de son pays qui l'amènera aux portes de l'enfer...

Tentation : le pitch

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 

 

Mon humble avis : Un roman diesel, mais qui finit par "respecter" sa promesse !

Avec par moment, comme je l'ai déjà reproché à Douglas Kennedy, des faiblesses, des lourdeurs ou des facilités de style. Il n'empêche, ce roman se lit très bien et passé le premier tiers un peu lent, il captive bien. J'ai trouvé l'angle d'attaque du sujet audacieux et original : un chauffeur uber fatigué de son mariage à une bigote, une bénévole retraitée et une jeune femme. 

En même temps, ce premier tiers permet de bien poser les personnages et surtout le contexte d'une Amérique profondément divisée et on ne peut plus antagoniste. Ici, ce sont deux camps qui s'opposent : Les pro-choix et les pro-vie, autour de la brûlante question de l'avortement. Et les pro-vie mènent une guerre sans merci aux pro-choix, avec des méthodes terroristes aux conséquences fatales... L'Amérique est gangrénée par les extrémistes puritains qui, non contents d'être déjà de ceux qui possèdent l'argent, décide de prendre le pouvoir peu à peu et d'imposer leurs convictions à toute une nation.

Bien sûr, on sait de quel côté Douglas Kennedy se trouve, mais ce qui rend ce texte particulièrement intéressant dans l'étude des moeurs, c'est qu'il prend le temps d'expliquer les points de vue des deux parties à qui il donne la parole. Et puis, au milieu, il y a Brendan qui jusqu'à maintenant, ne s'était jamais vraiment interroger ni positionné sur la question jusqu'à sa rencontre avec Elise. En fait, Elise est bénévole dans une association et accompagne (autant physiquement que psychologiquement), les femmes qui "choisissent" pour X raison de recourir à l'avortement. Les échanges entre ces deux protagonistes sont enrichissants et bien menés. 

Puis, quand Brendan, Klara sa fille et Elise se retrouvent mêlés à une sombre histoire, dont un prêtre corrompu et un milliardaire soi-disant préoccupé par le droit des femmes tirent les ficelles avec des méthodes de mafia, la lecture devient vraiment addictive. D'autant que ce drame amènera ces gens aveuglés qui se disent "pro vie" à commettre des meurtres immondes.  

Douglas Kennedy met très bien en scène ce pays puritain mais où les gens s'entretuent et tuent leurs enfants à coups d'armes à feu.  Ces trois personnages principaux (Brendan, Klara et Elise) sont perdus, ne comprennent plus leur pays. Sur la fin, Douglas Kennedy évoque également les violences policières et frappe très fort avec cette dernière phrase, lors d'un contrôle de police suite à un excès de vitesse :

"Je n'ai rien à cacher. Je suis comme tout le monde de nos jours, j'ai peur".

Il est beau le XXIeme siècle... Douglas Kennedy l'illustre parfaitement, aussi, je conseille ce roman.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 6 Décembre 2023

Roman - Editions Folio - 387 pages - 9.20 €

Parution Folio Février 2023 - Stock 2022

L'histoire : A 40 ans, Raphaëlle est Agente de Protection de la Faune, dans la forêt boréale entre le St Laurent et la frontière américaine : le Kamouraska. Elle vit seule, isolée, dans une cabane, avec pour seule compagnie sa chienne Coyotte.  Un matin, celle-ci disparait. Après une longue recherche, Raphaëlle la retrouve prisonnière et profondément blessée dans des collets... Tout autour, un véritable charnier... Un braconnier sans scrupules sévit là... Raphaëlle n'aura de cesse de se venger, et surtout de mettre fin à ce carnage. Puisque la loi est bien impuissante, elle en sortira...

Tentation :  L'avis de Lecturissime

Fournisseur : Ma CB

 

 

"Pourquoi donc a-t-on tant besoin de posséder la beauté ? Et si on la laissait vivre en paix dans l'espoir de la recroiser un jour ?"

Mon humble avis : Un peu de littérature Québécoise, ce n'est pas courant sur mon blog. Aussi, vous voilà prévenu, il faut quelques pages pour s'habituer au style et aux idiomes bien typiques de là-bas. En fin de roman, un glossaire peut vous aider, mais dommage, au fil du texte, il manque les astérisques.  Mais peu importe, je ne me suis pas servi de ce glossaire car tout est bien compréhensible, et cette langue qui m'a emmenée ailleurs, je l'ai fichtrement aimée ! A 'est, je suis bilingue en Québécois !!!

J'ai beaucoup aimé ce roman, avec un petit bémol sur la fin qui s'étire en une histoire d'amour, dont, en quelque sorte je me serais passée, et qui m'empêche le coup de coeur. Mais cette relation démontre aussi que nombre d'ermites le sont surtout faute d'avoir trouvé "chaussure à leur pied", donc pourquoi pas.

A part cela, on suit tout d'abord le quotidien de Raphaëlle, qui protège les ours, les coyotes, les orignaux, les lynx, qui vénère le Cerf Blanc et Grand Pin.  Une vie au plus près de la nature et de ses potentiels dangers quand elle trouve aux abords de sa cabane des empreintes d'ours. Mais le travail de Raphaëlle consiste surtout à maintenir l'équilibre fragile entre la faune, l'humain et l'habitat naturel. Donc son quotidien est fait d'éducation, de prévention, de vérification de permis de chasse etc...

Puis advient l'accident de sa chienne... De rage, Raphaëlle démolit tout le matériel mis en place par le braconnier, ce qui, hélas, n'est pas légal... Elle va devenir alors la proie potentielle du braconnier, avant que la situation ne s'inverse. Car Raphaëlle découvre l'identité de ce dernier. Un homme puissant et craint dans la région, que personne n'ose dénoncer, alors que même avec les femmes, il se conduit très très mal...

Dans ce roman, on est entre nature writting et thriller. On est captivé, séduit, bercé et outré. Car Raphaëlle baisse les bras devant le peu de moyens dont elle dispose pour faire son métier.

Sauvagines est un plaidoyer pour la nature, et un pamphlet qui dénonce l'inertie et l'hypocrisie d'un gouvernement à la solde des lobbies... Car la chasse et tout ce qui l'entoure rapporte beaucoup d'argent. Aussi quand elle entend à la radio que l'Etat augmente drastiquement le quota de chasse sur les coyotes, sans aucune étude préalable, Raphaëlle est verte de rage... Les espèces déclinent ou disparaissent au fur et à mesure que le territoire est perforé de coupes blanches et surtout, l'animal ne doit pas déranger l'humain...

Gabrielle Filteau-Chiba n'a rien contre les trappeurs ancestraux, qui chassent pour se nourrir, dans un respect profond de la nature et de l'espèce animale. Chasser juste ce qu'il faut, pas pour faire commerce de peaux et de fourrures qui iront en tours de cous dans ma belle société montréalaise.

Il y a fort a parié que l'autrice est très présente dans l'un des personnages principaux.

Une héroïne très attachante, un roman intéressant aussi intense, qu'engagé, un cri d'amour et de désespérance pour la nature. Avec beaucoup de poésie. Je conseille vivement !

 

La technologie a gâché la noblesse du rapport de force entre l’homme et l’animal.

Ils ont tué. Ils ont aimé ça. Ils ont soif de recommencer et d'une bonne Bud. Le svelte chasseur-pourvoyeur d'autrefois est devenu dans une très vaste mesure un collectionneur bedonnant.

Le gouvernement a décidé que les méthodes de piégeage devaient dorénavant limiter la douleur chez l'animal à un seuil comparable à celui de l'industrie agroalimentaire. Drôle de standard.

Les déchets que je ramasserai en dévoileront d’autres, d’une autre époque. Preuve que la décomposition du plastique prend des siècles, que bien des chasseurs ne font pas le lien entre la qualité de l’habitat et la survie d’une espèce. Quelle ironie, ils polluent l’espace vital de la bête lumineuse qu’ils rêvent de griller en sauce !

Oui, je transgresse la ligne de pensée nationale et je désobéis au Code criminel, mais j'ai bien plus peur du braconnage des derniers grands mammifères que d'une vie en cage. Parfois, l'histoire le démontre, la désobéissance et la rébellion ont permis le progrès.

Je suis agente de protection de la faune, mais au fond, je ne protège pas les chassés. Non, je suis le pion du gouvernement sur un échiquier trop grand pour moi. Un bien beau titre sur papier.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 29 Novembre 2023

Roman - Editions Sixtrid - 10h d'écoute - 19.95 €

Parution d'origine éditions du Seuil 2012

L'histoire : En Suède, fin des années 50, Hans Olofson est adolescent. Elevé par un père frustré par sa destinée et alcoolique dans une bourgade plutôt isolée. Hans va perdre ses deux meilleurs amis, Stur et Janine, de façon brutale. Quelques années plus tard, toujours plus ou moins désoeuvré, il part pour l'Afrique, réalisant ainsi le rêve de Janine. 

Il débarque alors en Zambie, indépendante depuis quelques années. Ce qu'il voit de l'Afrique le questionne et l'effraie. C'est sûr, il va repartir très vite, ce continent n'est pas pour lui. Et pourtant, 18 ans plus tard, Hans est toujours là, même si sa vie est devenue un vrai cauchemar.

tentation : ma PAL audio

Fournisseur : La bib de Rennes

Mon humble avis : En fait, Hans restera 18 ans en Zambie car peu de temps après son arrivée, il rencontre Judith, grande propriétaire terrienne, qui n'arrive plus à gérer seule sa production d'oeufs. Hans l'aidera donc à régir la ferme et quand Judith, épuisée, décide de quitter l'Afrique pour rentrer en Europe, elle cède à Hans son exploitation, avec quelques arrangements financiers.

Les chapitres s'alternent... La jeunesse d'Hans en Suède, les déboires qui le mèneront au grand départ pour la Zambie. J'avoue, ces chapitres-là ne m'ont pas fascinée, et j'ai plutôt subi leur longueur. Par contre les chapitres se déroulant en Zambie m'ont captivée. Donc j'aurais aussi bien pu mettre 2 pattes que 5 pattes de chat ! J'ai coupé la poire en deux !

Car évidemment, lors Hans débarque en Afrique, il est choqué par le comportement raciste et suprémaciste des blancs envers les noirs, découvre tous les dysfonctionnent du pays, et le gouffre qui sépare les deux mentalités en place : noire et blanche.

Lorsqu'il prend la tête de la ferme de Judith, il se jure qu'avec lui, ce sera différent. Il mettra en place des idéaux de justice sociale et humaine... Meilleurs salaires, respect, construction d'école, responsabilisation, formation des noirs aux postes à responsabilités etc... Toute sa vie durant là-bas, il essaiera de répondre à cette question : les noirs ont-ils besoin des blancs. Il se confrontera à mille difficultés (dont la corruption qui gangrène le pays), et surtout à la superstition ancestrale, donc le poids est tel qu'elle devient réalité. Au bout de 18 ans, Hans constatera avec dépit : Je ne les comprends toujours pas, je ne comprends toujours pas ce pays... Le problème est que je n'ai pas appris à penser comme un noir, un noir pour qui la lenteur est synonyme d'intelligence et de réflexion, là où le blanc ne cherche qu'efficacité etc...

Il vit donc 18 ans, sans jamais se sentir en sécurité, dans ce pays où les blancs méprisent les noirs qui, en retour, les haïssent. Et puis il y a la politique du gouvernement, et l'opposition... Les léopards, qui mènent des exactions que l'on qualifierait de terrorisme intérieur maintenant. De félin, Hans n'en verra pas en 18 ans. Mais Hans se retrouve bel et bien dans l'oeil du léopard, menaçant, violent.

Henning Mankell, conteur et narrateur par excellence, sans manichéisme, nous parle de cette Afrique là, qu'il connaissait si bien pour y avoir passé une bonne partie de sa vie...

"Ce continent blessé, sa superstition, sa sagesse, sa misère et la souffrance que les blancs lui ont imposé. De l'avenir de l'Afrique, de l'opposition digne et admirable qui arrive toujours à survivre dans les parties les plus piétinées du monde. De cette Afrique qui a été sacrifiée sur l'autel occidental, qui a été dépossédée de son avenir pour une ou deux générations. Un pays meurtri par l'avidité du gain. Il y a ceux qui cherchent à comprendre le monde pour en profiter, d'autres pour le transformer, sans forcément utiliser la bonne arme et le bon moment".

Moult dialogues (offrant les différents points de vue et opinions) entre les protagonistes de ce roman, qu'ils soient noirs ou blancs, mériteraient d'être lus et relus, tant ils permettent de mieux comprendre le monde et ses distorsions.  

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 25 Novembre 2023

Roman - Editions Actes Sud - 209 pages - 8.08 €

Parution en avril 1999 !!!

L'histoire : Celle de Mr Bones, à Baltimore. Depuis 7 ans, il vagabonde aux Etats Unis avec Willy Christmas, son meilleur et seul ami. Willy est un peu écrivain, un peu Père Noël, souvent alcoolisé et la tête en vrac, depuis que des années plus tôt, une pilule avalée l'a sorti du rang. Willy est malade, il tousse beaucoup, il va mourir. Mr Bones va se retrouver seul. Mr Bones a 4 pattes, c'est un chien, et Tombouctou est son histoire.

 

Tentation : Le titre et l'auteur

Fournisseur : Ma PAL

 

 

 

 

Mon humble avis : Livre acheté d'occasion il y a longtemps, sur la promesse du titre et de son auteur, je pensais m'embarquer pour un voyage au Mali !!! Grosse erreur !

Tombouctou, d'après Willy et Mr Bones, c'est simplement le paradis, où l'on va quand notre vie terrestre s'achève.

Willy est un laissé pour compte, fort de sa longue expérience de vagabondage, rêveur, barré, imaginatif, philosophe, et Père Noël, depuis que ce dernier lui est apparu dans l'écran de télévision, un soir particulièrement arrosé. Tout ce que Willy veut, c'est vivre dans l'esprit de Noël, c'est à dire, faire le bien autour de lui. Et une fois l'an, il revêt son costume.

Pour l'accompagner dans son errance, Mr Bones, chien croisé X qu'il a adopté chiot. Mr Bones est un chien particulier, très intelligent, qui comprend le langage humain, qui développe une capacité d'analyse des situations extraordinaire. Suite au décès de Willy, il erre seul, fait étape quelque temps dans un jardin aux bons soins d'un petit garçon, repart pour sauver sa peau, et arrive enfin dans un état catastrophique dans celui d'une famille très middle class.

Evidemment, on s'attache très fort à ce Mr Bones , il émeut beaucoup ce toutou qui nous offre un regard très lucide sur son entourage, son environnement. Ce roman peut être lu à plusieurs niveaux de lecture évidemment.  Outre l'errance d'un chien, c'est aussi le portrait d'une certaine Amérique et une épopée à portée initiatique, fourmillant de valeurs morales, et pourquoi pas aussi, un bon brin de philosophie avec moult questions existentielles. C'est aussi et surtout un roman qui dit l'attachement inconditionnel des chiens à leurs maîtres. On peut donc y voir un plaidoyer contre l'abandon. Et Paul Auster va plus loin et devance la législation de nombre de pays en affirmant haut et fort que les chiens (et donc les animaux) ont une âme et sont doués de sensibilité. Pour info, en France, la loi modernisant le statut juridique de l'animal dans le Code Civil, faisant passer l'animal de "bien meuble" à "être vivant doué de sensibilité" ne date que de 2015...

Donc en 1998 (date à laquelle ce roman a sans doute été écrit), on en était encore loin.

Quoiqu'il en soit, c'est une lecture agréable malgré quelques longueurs. Bien sûr, narration et style sont impeccables, mais j'ai trouvé que c'est "juste" une lecture gentille, sans que ce soit péjoratif non plus ! 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 23 Novembre 2023

Roman - Editions Audiolib - 11h52 d'écoute - 25.45 €

Parution d'origine chez Gallmeister  en 2018

L'histoire : Celle de Turtle, jeune fille de 14 ans, dans le Nord de la Californie. Elle arpente les bois avec son fusils et son pistolet, qu'elle manie à la perfection. Elle vit seule avec son père, un être instable, charismatique et abusif. Elle n'y voit rien d'anormal, jusqu'à ce qu'elle rencontre Jacob, un lycéen blagueur qui lui offre son amitié. Dès lors, Turtle n'aura de cesse que d'échapper à son père.

Tentation : La blogo

Fournisseur : Ma PAL (Bib de Rennes)

 

 

Mon humble avis : Lors de sa parution il y a quelques années, ce roman est vite devenu un véritable phénomène littéraire de par le monde. Je m'y suis enfin confrontée... Et confrontée est vraiment le terme idoine. Car cette lecture est tout sauf confortable, même si bien sûr, elle reste captivante et témoigne d'un talent narratif extraordinaire.

Turtle est de ces héroïnes qu'on ne lâche pas, pour qui l'on développe une empathie tellement forte qu'elle devient en douloureuse puisqu'impuissante. Turtle, je pense que lorsqu'on l'a rencontrée, on ne peut plus jamais l'oublier. C'est à vie qu'elle reste dans un coin de notre mémoire.

Turtle vit seul avec son père. Martin est autoritaire, érudit, misogyne, violent, à tendance survivaliste et surtout possessif. D'où le titre d'ailleurs, qui parait tendresse (Mon amour absolu), alors qu'il est exclusif. Jamais Martin ne laissera Turtle partir. Et par-dessus tout, Martin est abusif et maintient, sous forme de différents chantages, sa fille dans une relation incestueuse qui oscille entre l'amour et la haine. Turtle subit donc une violence physique, psychologique et morale atroce, et qui malmène le lecteur... Pour Martin, mieux vaut savoir utiliser une arme qu'apprendre les leçons de l'école, et donc du système américain. Turtle est donc sous l'emprise malsaine de Martin, et comme ils vivent en vase clos (à part l'école), elle ne connaît que cela, et n'y voit à priori rien de répréhensible.

Jusqu'à ce qu'elle rencontre Jabob et ses amis... Là, elle ouvre peu à peu les yeux... Et nous suivrons son évolution psychologique et son combat pour se libérer de son abominable père, pour rester digne, pour devenir la bonne personne qu'elle souhaite être... C'est un combat physique, mais aussi terriblement intérieur, qu'elle doit mener avec elle-même pour préserver son âme de la tentation du mal qui l'entoure.

La tension monte au fur et à mesure, devient intolérable comme l'est tout ce que Turtle subit, et pourtant, on ne peut être qu'admiratif devant tout ce qu'elle est capable d'encaisser, et toute l'énergie du désespoir et la puissance expérimentée qui émane d'elle, tant dans la force, que dans l'esprit.

Malgré quelques longueurs (et oui, incontournables dans les romans US) et l'aspect assez glauque de cette histoire, on s'accroche, on va au bout, incapable de laisser Turtle en chemin. L'auteur ne juge pas ses personnages, même les pires, car ils ont tous leurs bagages. Ce roman est très américain, puisque les armes à feu y sont très présentes.

C'est une titanesque émancipation de l'enfer que Gabriel Tallent nous conte là, et je vous la conseille, si vous vous sentez prêts. Oui, je pense que pour un tel roman, il faut trouver le bon moment. Car c'est un coup de poing !

 

Le billet de Sylire 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs, #Livres audio, lectures audio

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