Publié le 31 Août 2013

 

 Il y a un peu plus d'un an, je me lançais un challenge donc l'objectif était de nous emener en croisière de par le monde !

Règle simple : lire des livres (ou BD...) se déroulant sur une île et écrits par des auteurs natifs d'une île. L'île pouvait être tropicale ou brumeuse toute l'année !

 

 

 

ILE-DESERTE2

 

 Nous étions 29 blogueurs ou blogueses inscrits, 6 ont oublié de participer. On ne leur en veut pas, ils pourront toujours se retrapper cette année puisque ce challenge est prolongé d'un an ! Et oui, je n'ai moi même pas eu le temps de lire la moitié des romans que je comptais présenter ici !!! Et comme je ne suis pas très douée en logo, celui ci reste le même pour la saison 2 ! (http://img15.hostingpics.net/pics/279733ILEDESERTE2.jpg (lien url du logo))

 

Etaient exclus du challenge l'Australie, l'Angleterre, Lille et ¨l'Ile de France qui ne sont pas des îles ! ahaha !

 

   

BILAN PAR PARTICIPANTS :  

 

Ont atteint la catégorie Archipel (4 livres et + si affinités !).....

Premières aexequo : Clara et Keisha avec 9 livres

 

Puis : Liliba et Sandrine avec 8 livres

 

AGFE et Anne et moi avec 7 livres 

 

Coccinelle et Mimipinson avec 6 livres

 

Xavier, Livresse, Mango et Mary avec 4 livres

 

 

 

Ont atteint la catégorie Cocktail Troizil (3 livres)      

Lystig, L'Irrégulière, Kathel, Helran, Mademoisellechristelle

 

 

 

Ont atteint la catégorie Cocktail Deuzil (2 livres)

Titoulematou, Astrazie, Sylire

 

 

Ont atteint la catégorie Presqu'île (1 livre)

Val et Chaplum

 

 

 

Bravo et merci à toutes et à tous ! Si vous voulez vraiment savoir qui a lu quoi, c'est ICI 

 

 

 

 

BILAN GEOGRAPHIQUE ! http://www.altilis.fr/images/visu_carte.jpg

 

Ce sont l'Europe et le Bassin Méditerranéen qui ont le plus inspiré les lecteurs avec 44 billets

Puis viennent l'Océan Atlantique et la Caraïbe avec 18 billets

L'Asie avec 13 billets

L'Afrique et l'Océan Indien avec 9 billets

Les îles imaginaires ave 6 billets

Le Pacifique avec 5 billets

 

En tout, ce fut 106 billets publiés

 

     

L'Irlande (11 billets) et L'Islande (9 billets) ont été les îles les plus lues !

  http://www.spotravel.com/Irlande/Programmes/Images/Irlande_5.jpg

 

Les romans les plus lus dans le cadre de ce challenge sont :

L'embellie d'Audur Ava Olafsdottir (Islande) : 5 lectures

L'ile des oubliés de Victoria Hislop (Crète) : 4 lectures

L'île des beaux lendemains de Caroline Vermalle (Ile d'Yeu) : 4 lectures

  http://www.zulma.fr/datas/images/livres/livre_l_572040.jpg

 

Si vous voulez tout savoir sur le récap par zones géographique, c'est ICI

 

 

 

 

DEMAIN, JE VOUS LIVRE UN AUTRE BILLET POUR VOUS INSCRIRE OU VOUS REINSCRIRE A LA SAISON 2 DU CHALLENGE DES ILES ET DES LIVRES, BILLET QUI SERVIRA DE LIEU DE DEPOSE LIENS !

 

Gwada2013-063.JPG 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Les livres - mon blog et moi

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Publié le 29 Août 2013

 http://belleetcultivee.com/wp-content/uploads/2013/07/La-Nostalgie-heureuse-Am%C3%A9lie-Nothomb1.jpg    

Roman autobio - Editions Albin Michel - 148 pages - 16.50 €

 

 

 

Parution le 21 août 2013

 

 

L'histoire : En mars 2012, la romancière a eu l'occasion de retourner sur les traces de son enfance, au Japon. Une émission de France 5 voulait en faire un reportage. Amélie Nothomb revient sur cette expérience autant désirée que crainte, et nous livre ce que la caméra ne pouvait capter.

 

 

 

 

Tentation : Pas besoin, grand messe de l'année !

Fournisseur : Ma CB le jour J

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Mon humble avis : Les romans autobiographiques d'Amélie Nothomb ne sont pas mes préférés : je n'y retrouve pas l'imagination sans borne et l'originalité des sujets qui font d'Amélie ce qu'elle est, et de surcroit ma romancière favorite.

Et pourtant, cette Nostalgie Heureuse m'a bien plus et même plus que cela : m'a parlé, à moi, rien qu'à moi, rien que pour moi ! (même si chaque lecteur conquit se dit certainement la même chose).

Point de grande fantaisie ni d'exubérance Nothombiesques dans ces pages plutôt calmes et sereines, même si elles partagent des remue-ménages intérieurs. Même si l'humour et l'autodérision de l'auteure sont bien présents et rendent ainsi la signature inutile. On sait toujours qui nous lisons. Mais La Nostalgie Heureuse me semble vraiment différent des  20 et quelques opus précédents de l'écrivaine : c'est pour moi le roman le plus intimiste d'Amélie. J'ai lu ce texte comme une conversation que je pourrais partager avec Amélie, sur le ressenti profond face à des événements personnels vécus. Bien entendu, intime chez Amélie Nothomb ne signifie pas graveleux ni vie personnelle qui ne nous regarde pas ! Mais ici, Amélie nous livre ses doutes, ses joies, ses craintes, ses failles, ses forces, ses petits défauts amusants, ses regrets, ses maladresses, ses regrets ou ceux qui n'en sont plus, son excitation à l"idée de revoir le Japon, pays de son enfance qui l'a tant marquée et pour qui elle voue un véritable amour passionnel. Seize ans qu'elle n'y a pas mis les pieds. Elle y retourne à l'occasion de la sortie Japonnaise d'un de ces romans, et d'un tournage d'un documentaire sur sa relation avec le Japon. Ce reportage, je l'ai vu, diffusé sur France 5. Intéressant et très émouvant. Amélie livre ici l'envers du décors du tournage, ce que la caméra n'a pu décelé car intérieur, ce que la caméra n'a pas filmé, ce que la caméra aurait dû cesser de filmer.

Le Japon est un pays qui ne m'attire pas plus que cela, touristiquement parlant. Je préfèrerais traverser tous les déserts et accoster sur toutes les îles du monde  avant de me rendre au Japon. Mais Amélie saurait presque me faire changer d'avis, tant elle sait parler, décrire ce Japon qu'elle aime et connait si bien. La nostalgie heureuse pourrait presque être un guide touristique intitulé : comprendre la mentalité japonnaise !

Et si La Nostalgie Heureuse m'a tant parlé, c'est parce que je partage ce type d'expérience, je l'ai vécu. Le retour sur une terre où vous avez véçu l'extraodinaire, la magie, l'indicible. Une terre d'où l'on vous a arraché ou dont vous vous êtes arrachés pour des raisons que vous jugiez bonnes. Et les retrouvailles qui s'annoncent. Les lieux seront ils les mêmes, l'atmosphère, les amis, moi ? Mon passion amoureuse n'est point nippone mais Antillaise et se nomme Guadeloupe. Et ce qu'Amélie a ressenti lors de son retour au Japon, je l'ai éprouvé à chacun de mes retours Caraibéens.

La Nostalgie Heureuse est un récit qui s'adresse à tous, mais particulèrement à tout lecteur qui vit cette nostalgie pour un lieu, une époque de sa vie... et qui s'apprête à des retrouvailles, ou qui en revient mais voudrait les prolonger. 

 

 

   

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 27 Août 2013

http://fr.web.img4.acsta.net/pictures/210/167/21016768_20130701152230937.jpg   Synopsis :Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs                                                              En 2154, il existe deux catégories de personnes : ceux très riches, qui vivent sur la parfaite station spatiale crée par les hommes appelée Elysium, et les autres, ceux qui vivent sur la Terre devenue surpeuplée et ruinée. La population de la Terre tente désespérément d’échapper aux crimes et à la pauvreté qui ne cessent de ne propager. Max (Matt Damon), un homme ordinaire pour qui rejoindre Elysium est plus que vital, est la seule personne ayant une chance de rétablir l’égalité entre ces deux mondes. Alors que sa vie ne tient plus qu’à un fil, il hésite à prendre part à cette mission des plus dangereuses - s’élever contre la Secrétaire Delacourt (Jodie Foster) et ses forces armées – mais s’il réussit, il pourra sauver non seulement sa vie mais aussi celle de millions de personnes sur Terre.
 
 
 
SF avec  Matt Damon, Jodie Foster, Sharlto Copley
 
 
 
   
 
 
  étoile3etdemi
 
 Mon humble avis : Pas fan du genre, je n'irais pas jusqu'à crier sur tous les toits que ce film est génial, une révélation ! Par contre, je peux affirmer que ce film est une réussite, qu'il atteint son but et que l'on en a pour notre argent.
Je l'ai trouvé trop violent tant dans les images que dans les propos (ce sont surtout les images avec lesquels j'ai eu du mal)... Les propos... On est habitués à ce style de violence, déjà, à notre époque. Mais je n'ai pas compter le nombre de corps qui implosent ou explosent, à ce niveau là, on ne sait plus la différence. Quoiqu'il en soit, ça déchiquette pas mal de chair sur Elysium ! Mais heureusement, on ne nous demande pas de passer le balais !
Ce film nous téléporte dans environ 130 ans.... Donc, dans pas si longtemps que ça si l'on y pense ! Et la vision du monde qu'Elysium nous propose fait froid dans le dos, et pourtant, elle est déjà très actuelle. L'avantage de ce film est qu'il a été tourné un maximum en décors naturels, en tout cas pour ce qui concerne les scènes se déroulant sur notre vieille planète. Nous ne sommes pas gavés d'images de synthèse, même si j'imagine que le copier / coller infomatique ont rendu interminables les bidonvilles de Mexico, à supposer qu'il s'agisse bien de ceux là. Des décharges publiques et à ciel ouvert au Mexique ont servi de lieu de tournage.... rendant en autre Elysium comme le film le plus épuisant dans la carrière de Matt Damon. Celui ci est d'ailleurs mis à mal physiquement, même s'il lui reste ses lèvres pulpeuse et son regard qui tue ( Là c'est la midinette qui cause !). Matt Damon, malgré souffrances et transpiration, brille dans ce rôle pourtant sombre ! Autre plaisir non négligeable du film : la présence (plutôt rare ces temps ci) de la sublime Jodie Foster, même si son personnage la rend glançante et détestable !
C'est dans l'action qu'Elysium se préoccupe du sujet de la surpopulation et dénonce haut et fort la stratification sociale. J'imagine que si l'on se place en tant qu'Américain (pour l'instant), on trouve ce film très actuel, même si l'on ne tardera pas, nous, Français, à penser de même. En effet, Elysium est station orbitale conçu pour les riches. Seuls les riches ont droit à de l'air pur, à des villas blanches sous le soleil, à une vie hyper protégée et surtout à des soins médicaux décents et efficaces (c'est peu dire !). Pendant que sur Terre, les pauvres sont prêts à tout pour survivre dans des immondices et dans un univers impitoyaaable !
Aucune minute d'ennui, des effets spéciaux bien conçus mais, de l'action, un scénario simple mais plutôt efficace et des acteurs en forme. Elysium, un film réussi qui ne donne juste pas envie d'avancer trop vite dans le temps !
 
 
 
 
 
 
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 25 Août 2013

 Cet été, plus que jamais mon I.Phone chéri scotché à la main, j'ai arpenté le marché de St Lunaire en Bretagne et un autre du Finistère. Donc ce dimanche, promenade buccolique et en couleurs dans les allées des marchés d'été qui ont fait le plein de soleil !   Bon appêtit, car cette balade ouvre l'appêtit et nous fait dire que l'on peut encore manger de bonnes choses bien appétissantes en France.

 

 

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 Palais Bretons obligées !

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Des trucs de nanas : Perles, foulards, bijoux... 

 

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Des savons... La photo de droite va devenir perle rare, un vieux souvenir sans doute.... Des savons d'Alep... Les fameux... J'ai demandé au vendeur comment il faisait pour en avoir encore... Il use son stock de réserve de l'an dernier. Il lui en reste 600, après, terminé. Les savonneries d'Alep (Syrie) ont été pilonnées.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Mes couleurs du monde

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Publié le 23 Août 2013

 http://fr.web.img4.acsta.net/pictures/210/059/21005923_2013051510325393.jpg Synopsis :     Interdit aux moins de 12 ans
 
Le portrait d’une jeune fille de 17 ans en 4 saisons et 4 chansons.
 
C'est succint, alors à titre informatif, j'ajouterais que cette jeune fille de bonne famille qui étudie à Henri IV se prostitue... auprès d'une clientèle fortunée.
Et je dirais plutôt, déconseillé au moins de 15 ans....
 
 
Avec Marine Vacth, Géraldine Pailhas, Charlotte Rampling
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
étoile3etdemi
 
 Mon humble avis : Du François Ozon, qui ne met pas tout à fait à l'aise. Jeune et Jolie n'explique pas, mais pose des questions et surtout fait le constat d'une triste réalité : la prostitution des ados ou des jeunes adultes, étudiantes souvent. Ici, l'héroïne Isabelle n'est pas motivée pas l'argent puisqu'elle ne manque de rien dans sa famille. On a d'ailleurs du mal à déceler ce qui l'incite, tant cela nous dépasse je pense. Ce personnage m'a fait penser, dans certaines limites, à Mersault, le narrateur de l'Etranger de Camus que je viens de lire. Elle semble ne rien ressentir, ne posséder aucun état d'âme ou presque, une inconscience totale des conséquences et du sens de sa conduite. Etrangère elle aussi Le plaisir n'est même pas franchement visible... Un mystère, dont on aurait aimé qu'Ozon nous donne un peu plus de clés...
Les images comme les propos, qui peuvent paraître choquants, ne sont en rien provoquants. Pas de gratuité ou de voyeurisme exacerbé, même si ce film est réservé à un public averti.
François Ozon distille beaucoup de pudeur, de douceur et de brutalité dans la froideur de son héroine. Mais l'ensemble sonne très juste même si tout à fait déconcertant. Il a au moins le mérite de dénoncer et de d'inciter les discution entre amis à la sortie du cinéma. Ce film ne laisse vraiment pas de glace devant cette adolescente qui découvre la sexualité par le sexe et non l'amour, qui passe de l'ado insouciante à l'adulte inconsciente... Ado et adulte dans un même corps, un même esprit.
Marine Vacth, jeune actrice repérée par Ozon en couverture d'un magazine, est on ne peut plus rayonnante et sublime. Fascinante aussi. Elle émet un magnétisme qui explique parfaitement son succès auprès des clients. Douce, froide, provocante, manipulatrice ? Elle a des airs de Laetitia Casta, c'est dire. Même si on l'a déjà vu dans quelques films (La part du gâteau, Ce que le jour doit à la nuit), j'espère que Marine Vatch, qui irradie ici l'écran, ne se laissera pas piégée dans ce type de rôle qui, on l'a déjà vu, peuvent coller à la peau. (Je pense notamment à Jane March, qui, en 1992, explosait dans l'Amant de Jean Jacques Annaud, pour bien vite disparaitre ensuite...)
Un film beau, dérangeant, qui ne juge pas, mais ne répond pas non plus aux questions.
 
 
 
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 21 Août 2013

 Peintures-2-1607.JPG Roman - Editions J'ai Lu -  151 pages - 4.80 €

 

 

 

Parution chez J'ai lu en octobre 2006

 

 

L'histoire : Mathias est trentenaire lorsqu'il perd sa mère. Le voilà devant un mur à affronter : le vide, l'absence, le deuil.

Sur le parking de l'hôpital, il rencontre Jack... un géant de 4.50 et de plus de 130 ans... Diplomé en ombrologie, celui ci confie à Mathias 3 livres et une ombre pour le protéger et le soutenir dans son épreuve. Mathias suit son chemin et apprend à maitriser son ombre, sous les conseils du géant, qui n'est jamais très loin.... Surtout, ne jamais cesser de rêver...

 

 

Tentation : Curiosité envers l'auteur + la blogo

Fournisseur : Silvana et J'ai Lu, merci

 

 

 

 

 

 

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 Mon humble avis :  C'est un gros coup de coeur et un coup au coeur, tout noué et tout joyeux en même temps. Emerveillé en fait !

Comme j'aime cette sensation liée à la découverte réussie d'un auteur  ! C'est comme si l'horizon s'éloignait encore, multipliant les possibilités. Ici l'horizon nous mène bien plus haut que là où monte l'avion et pourtant, il réchauffe tant notre petit nous. Et cela me donne envie de dire, Mathias, je suis entrée dans votre monde, bienvenue dans ma vie, car vous en ferez partie tant que vous écrirez d'aussi beaux livres.

Comment a -t-il fait ce magicien des mots pour me laisser sortir d'un livre sur un sujet à priori pas gai (la mort, le deuil), avec un sourire qui traverse mon visage et rejoint mes deux oreilles. Et une merveilleuse impression de douceur, de bien être, comme si je me lovais dans un cocon.

Mathias est le héros du livre. Il a 30 ans dans le corps, même s'il n'est pas grand. Mais il garde dans l'esprit une grande place pour l'enfance, ces questions, ces images, ces certitudes, ces doutes. Nous sommes dans les mots d'un adulte qui essaie de rester enfant et fils de ses parents. Mais la vie, ou plutôt la mort de sa mère va l'obliger, quelque part, à grandir. Et comme les enfants se créent souvent un ami imaginaire, Mathias est accompagné de Giant Jack.

Cette histoire sur un sujet difficile n'en devient plus une, puisque Mathias Malzieux a le génie et le talent de la transformer en conte. On évolue presque dans un univers qui pourrait paraître magique, et qui laisse libre court à nos âmes d'adultes et anciens enfants de visualiser. Les métaphores sont justes splendides, touchantes, naïves et drôles aussi.  Et toujours poétiques. Oui, c'est un livre qui émerveille ! C'est fort tout de même quand il est question de mort. C'est normal, car ce roman est là pour donner de la force lorsque l'on n'en a plus. Alors il faut le garder près de soi, ne jamais trop s'en éloigner, ou alors s'en souvenir très fort.

" Je vis dans ton rêve, personne ne peut me voir... Tu dois continuer à rêver de toutes tes forces"

" Rêver maintenant ?"

" Maintenant ! C'est ta meilleure arme pour rester vivant. C'est d'ailleurs le cas pour tout le monde. Mais vu ta situation, c'est une priorité ! Ah oui !

" Ah oui ? Je ne suis pas sûr de savoir encore comment sa marche, les rêves"

....

" Tu es vivant ! Tu es donc une machine à rêves en état de marche. Tu dois seulement continuer à actionner le mécanisme !

Evoquer la mort et le deuil dans une atmosphère onirique, pour moi, c'est de l'inédit. D'autant plus que ce roman se revèle une ode tendre et majestueuse pour les rêves et un vibrant hommage à la mère défunte et tous les souvenirs qu'elle laisse derrière elle. Les ombres posent un voile délicat de pudeur sur une expérience que l'on devine partiellement vécue.

Quant à moi, je suis tombée en amour pour une plume. Et je déménage, enfin, je pars en vacances quand je veux, puisqu'un nouvel univers s'ouvre devant moi. Et dans un univers, il y a des étoiles, des planètes, des systèmes solaires, des satellites, des lunes et que l'on est libre de voir ce que l'on veut, de croire à que l'on veut et d'attraper ce que l'on veut. Même la lune, même des morceaux de lune ou d'étoiles brisées. Ca brille toujours, nuit et jour chez Mathias Malzieu. Un univers que je peux imaginer intersidéral pour voir loin ou à ma petite taille pour être bien au chaud, sur un duvet de plumes, et pas tout à fait seule !

 

 

 

L'avis de Constance

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 19 Août 2013

Peintures-2-1408.JPG Thriller - Editions J'ai Lu - 349 pages - 7.60 €

 

 

Parution chez J'ai Lu en Mai 2013 (Albin Michel en 2011)

 

 

 

 

L'histoire : Jamie se dispute au téléphone avec Inès, sa femme, depuis sa voiture. Soudain, c'est l'accident, le véhicule se retrouve dans les eaux Newyorkaises... Quand Jamie se réveille, il a une toute autre femme bien plus merveilleuse, Mérédith et deux jolis bambins. Mais il semble que Jamie ait manqué quelques années car il ne les reconnait pas ! Amnésique, et il n'est pas au bout de ses surprises. Il ne lui reste plus qu'à courir, vite, jusqu'à la vérité. Quoique ?!

 

 

 

 

 

Tentatrice : Silvana

Fournisseur : J'ai Lu, merci

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Mon humble avis : Ce roman a mis un certain temps à me séduire, peut-être aussi parce que ma vie trépidente m'a empêchée de le lire en continu. Certes, je me suis attachée aux personnages puisqu'ils le valaient bien ! Mais au début, je n'ai pas cru à cette histoire, j'ai trouvé que cela sonnait faux. Je m'explique : Jamie se réveille amnésique. On apprend vite que depuis 6 ans, depuis l'accident, cela lui arrive fréquemment. Mais l'ébahissement et la panique du personnage devant cette perspective ne sont pas approfondis, mais survolés. De même quand il se découvre père, l'auteur s'attarde autant sur l'affaire que si Jamie s'était payé un très bon resto gastronomique, mais guère plus. J'ai ressenti la même impression que lors de ma lecture de "La vie d'une autre", de Frédérique Deghelt. Trop d'incohérences, d'improbabilités. Amnésique, ne reconnait pas ses fils ni sa femme, mais s'y adapte tout de suite, avec une complicité exceptionnelle. Au fil des pages, il me semblait que cette affaire d'amnésie ne servait pas l'histoire ni le livre, sauf à le faire surfer sur une certaine mode concernant le sujet.

Par contre, il ne m'a pas fallu 10 pages pour adhérer de toute mon âme, de ma curiosité et de mon impatience de lectrice devant un thriller, à l'intrigue qui est ficelée tout comme il faut. Car bien sûr, il y a vite un cadavre, du passage à tabac, des personnages inquiétants apparaissent au fur et à mesure de l'enquête que Jamie mène en parallèle au FBI et avec celui ci à ses trousses. D'ailleurs, j'ai adoré l'agent féminin, je lui ai donné une trombine "connue"... une fliquette que l'on a vu, à une époque, dans les Experts LAX...  Bref, les personnages sont bien croqués, de façon subtile, on s'attend à ce qu'ils nous surprennent à chaque instant, par une faille, une force, ou un brin d'humanité.

Et puis, je dois bien avouer que j'ai été retournée comme une crêpe deux fois par l'auteur. Je suis donc bien dorée (en même temps, livre entièrement lu au soleil ) En effet, Thierry Sarfati nous offre une première fin qui nous laisse bouche bée, tant on n'a rien vu venir. Une deuxième qui nous laisse soit KO, soit avec l'envie de rire, un rire nerveux... Le rire de quelqu'un qui s'est fait berné, mené en bateau depuis le début. Et oui, en fait, tout s'encastre parfaitement dans ce thriller facile à lire, sans description morbide et tonne d'hémoglobine, mais plus tôt pas mal de zest de romantisme. Car la troisième et dernière fin nous donne un beau sourire ! On referme donc "Demain est une autre vie" avec l'envie de rembobiner le film, oups le livre, pour voir où l'on n'a rien vu !

 

 

 

 

                                                                        3ème

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français

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Publié le 17 Août 2013

http://ec56229aec51f1baff1d-185c3068e22352c56024573e929788ff.r87.cf1.rackcdn.com/attachments/large/9/7/7/001314977.jpg Roman - Editions Gallimard - 3h30 d'écoute - 20 €

 

 

Parution en livre audio en 2008 (original en 1942)   

 

Lu par Michael Londasle

 

 

L'histoire : "Aujourd'hui, Maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. Ainsi commence la narration de Meursault, ce français qui vit à Alger. Les évènements glissent sur lui, rien n'a d'importance. Ce qui va le rendre étranger à sa propre vit, et l'étranger d'un monde qu'il lui est tout autant étranger.

 

   

tentation : Pourquoi pas ? "Culturons" nous !

Fournisseur : La bib

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Alors, je ne suis pas une pro des classiques, et encore moins une pro des chroniques de classiques. Quitte à m'attirer les foudres des puristes, je me lance juste avec.... ce que je suis !

Camus...Un auteur pour moi ? Pas sûr. Il y a 20 ans, alors que je comptais sur ma culture littéraire scolaire, j'avais lâchement abandonné "La peste" à quelques dizaines de page de la fin...

Vingt ans plus tard, sans plus aucune culture scolaire mais juste ma curiosité et mon plaisir (ou non) de lecture... Je suis arrivée au bout de ce livre par ce que je l'ai lu en marchant, puis au soleil. Mais ai-je pris plaisir : non. D'ailleurs, à la mi temps, un petit tour sur Wikipédia m'a permis d'apprécier plus la deuxième partie, qui est de toute façon plus intéressante, un peu plus "animée"...

Et pourtant, je constate que ce roman, considéré comme majeur dans l'oeuvre de l'écrivain, atteint on ne peut plus son but, et donc, dans ce cas, est parfaitement réussi. C'est juste qu'il m'a ennuyé tout comme la lecture soporifique qu'en fait Michael Lombasle en usant une tonalité neutre nécessaire à l'oeuvre : la monotonie, l'indifférence, la distance.

L'étranger prend place dans une tétralogie nommée par Camus "Cycle de l'absurde". Et effectivement, on semble évoluer dans l'absurde dans cette histoire. Oh pas l'absurde louffoque non, loin de là. L'absurde où l'on sent que quelque chose ne tourne pas rond, dès les premiers instants.

Le personnage semble sincère mais naïf. On pourrait le croire simplet, mais on réalise qu'en fait, il ne l'est pas. Il est juste indifférent à tout : A la mort, à l'amour, à l'amitié, à la vie qu'il mène, à la violence de ses voisins. Rien ne lui parait étrange et tout lui est égal : "tu voudrais m'épouser ?" - " Si tu veux, ça m'est égal". Alors que l'on pourrait sentir la touffeur des rues et des plages d'Alger en plein été, c'est un roman où il fait froid glacial.

Wiki dit que la narration à la première personne du singulier incite le lecteur à s'identifier au personnage. Comment m'identifier à un tel personnage, qui n'éprouve rien, ni colère, ni révolte, ni compassion, ni amour ? Impossible pour moi. Je n'ai développé aucune empathie pour ce Meursault, même si les derniers moments m'ont tout de même amenée à le plaindre d'être tombé dans un procès aussi absurde, où l'on lui reproche plus sa façon d'être, étrangère, que son crime. Un procès où le jury juge et condamne plus ce que nous sommes que ce que nous faisons, plus ce que nous refusons que ce que nous acceptons, ce que nous n'éprouvons pas que ce que nous éprouvons... Bref le résultat de l'absurde normalité. 

L'écriture et la langue sont très belles. Il n'y a de hasard et de fatalité que dans la vie de l'anti-héros, pas dans les mots qu'il énonce.

Ce livre est ce qu'il dit être, on retrouve dans ces pages ce que Camus en a l'époque. Il semble que j'en ai saisi l'essence principale... Sauf une. Camus a écrit ce livre avec l'objectif de distraire. Ce roman ne m'a pas distrait, il m'a plutôt ennuyé, malgré son intérêt littéraire, il ne m'a pas plu franchement. Mais aucun regret de lecture non plus, c'est le prix à payer parfois pour étoffer sa culture

 

 

 

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                                                            Chez Val

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 15 Août 2013

http://fr.web.img4.acsta.net/pictures/210/056/21005616_20130514100052863.jpgSynopis : Tonto, le guerrier indien, raconte comment John Reid, un ancien défenseur de la loi, est devenu un justicier légendaire. Ces deux héros à part vont devoir apprendre à faire équipe pour affronter le pire de la cupidité et de la corruption. Le tandem fait des étincelles et entraîne le public dans un tourbillon de surprises et d’humour;
 
 
 
 
 
Avec Johnny Depp, Armie Hammer, Tom Wilkinson
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Mon humble avis : Et bien même si j'ai passé un agréable moment, en décortiquant un peu mon ressenti, je réalise qu'il est divisé...
Agréablement surprise je le fus par le fond de l'histoire qui prend sa place dans l'Histoire, et peut être pas la plus glorieuse des Etats Unis : celle de la spoliation des terres indiennes à tout prix pour faire passer le chemin de fer. Ainsi, ce film dénonce un fait historique en mélant diverses ingrédients made in Hollywood et Disney. Un film utile donc, qui rappelle en divertissant ce qui ne doit pas être oublié. L'intrigue à tiroir est judicieuse et bien menée, assez pour que les rebondissements ne manquent pas, qu'humour et autodérision parsèment ce film (attention, on ne rit pas non plus aux éclats pas) et que l'ensemble finisse dans une apothéose jubilatoire, tant de le visuel explosif que dans la bande originale entrainante, joyeuse et assez connue pour que vous puissiez la chantonner dans votre tête. L'aspect dénonciateur de ce film est peut-être ce qui n'a pas plu au public ricain qui n'apprécie peut-être pas qu'on le tacle sur ses origines. Je dis cela par ce que Lone Ranger est le plus grand flop ciné de l'histoire américaine sur le territoire US. Je l'ai lu sur un site sérieux, donc c'est de source sûre. Je ne sais juste plus si c'est le flop de tout Hollywood Story ou juste des studios Disney story. Il n'empêche, même si Lone Ranger fait un tabac sur tout autre continent, cela ne suffira pas à combler le gros déficite lié aux coûts phénoménaux de cette super production.
Ce film à la sauce western nous mène aussi dans des paysages somptueux. Dommage qu'il nous fait croire que Monument Valley se trouve au Texas et non sur la frontière entre l'Utah et l'Arizona. J'imagine que le petit écolier ricain doit y perdre son latin dans la géographie de son pays. Paysages superbes donc, car j'ai comme l'impression que tous les parcs nationaux sont réunis dans un seul Etat. Ici, le Texas ! Hum hum.
Les bonnes trouvailles dans les scènes d'actions et autres ne font pas oublier quelques longueurs. Deux heures trente qui auraient pu se réduire à deux heures, à mon humble avis, même si l'aspect tourbillonnant annoncé dans le pitch se révèle bien plus en deuxième partie du film. Répétitions et personnage de Johnny Deep sympa mais lassant à la longue à toujours répéter les mêmes choses, même si sa façon de surgir toujours tout le temps et de n'importe où est assez amusante. Mais, et c'est là que le bât blesse, on sent que par derrière, il y a la même équipe que pour la saga Pirates des Caraïbes. Et cela se sent jusque dans le jeu de Johnny Deep, qui joue des mêmes mimiques occulaires and co que ce soit dans la peau d'un commanche, ou dans celle de Jack Sparrow. Cela devient redondant, il faudrait songer à se diversifier, et à surprendre à nouveau autrement que dans les tabloids mon cher Johnny. C'est peut-être pour cela que ce quinquagénère à l'allure toujours rebelle évoque la possibilité d'une retraite anticipée. A suivre !
 
 
 
 
 
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 13 Août 2013

http://www.vampires-sorcieres.fr/images/upload/auteurs/zoom/frederic_mars.jpg    Ces derniers mois, sur ce blog, vous avez pu lire mes chroniques sur deux thrillers de Frédéric Mars, et deux coups de coeur pour moi :

Non Stop  et le récent Le Manuel du Serial Killer, deux romans parus aux éditions Black Moon chez Hachette.

 

http://www.babelio.com/couv/27829_aj_m_2645.jpeg

 

 

Cela fait un moment que je ne m'étais pas frottée à l'exercice de l'interview, et Frédéric Mars a accepté de suite de jouer le jeu, avec un délai de réponse franchement rapide

 

 

 

Voici donc les secrets les plus terribles de Frédéric Mars !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Devient on auteur de thrillers parce que l’on est tombé petit dans la marmite, parce que l’on ne trouve pas de thriller à son gout ou pour exprimer la part obscure qui est en soi ?!

FM : Sans doute un peu de tout cela réuni. Mes raisons conscientes sont presque plus techniques : j’aime la mécanique narrative des thrillers, leur tempo. Je l’ai appliquée à d’autres sujets mais, à force, j’ai eu envie de l’explorer dans son « jus » naturel, c’est à dire de purs romans noirs

Sans vouloir vous graisser la patte, je dirais que l’intrigue de Non Stop tient du génie. Quelle est la genèse d’une idée aussi diabolique ? Si ce roman s’était déroulé sous l’administration Bush et non Obama, l’issue aurait elle était la même ?

FM : L'idée m'est venue assez simplement, d'une brève publiée début 2010 par le quotidien anglais le Daily Mail, qui rendait compte d'une découverte du MI5, les services secrets britanniques. On y apprenait que des chirurgiens d'origine pakistanaise avaient été formés à l'étranger pour poser des implants mammaires piégés sur des femmes kamikazes. Ou d'autres types de prothèses piégées. Je n'ai eu qu'à imaginer ce que cela pourrait donner si ces implantations se faisaient à l'insu de ces mules explosives, et à grande échelle.

Sans doute pas. Le fait que mon président des États-Unis soit un démocrate, plutôt progressiste et soucieux de réformer le dispositif sécuritaire mis en place par Bush après le 11 septembre joue pour beaucoup dans le traitement du sujet. Avec Bush aux commandes, la riposte aurait sans doute été bien plus radicale, et violente !

  Comment imagine t-on l’inimaginable ? vous ne vous faites pas peur quand vous vous relisez en constatant ce que vous avez écrit ?

FM : Non, car je suis emporté par mon sujet, je vis avec, je le prends de plein fouet, comme si j’étais immergé dans les situations que je décris. Donc, hormis pour des détails de technique narrative ou d’écriture, je n’ai pas tant que cela le loisir de prendre de la distance avec mon sujet, une fois que la machine est lancée !

Le manuel du serial killer fait l’effet d’un véritable coup de bluff sur le lecteur. Y –a-t-il une recette infaillible pour cuisiner le bluff, quels sont les ingrédients ? Comme la mayo, y a-t-il un risque que le bluff ne prenne pas ?

FM :   Vous avez raison, c’est un savant dosage. Et on a beau se relire cinquante fois, on n’est jamais certain que la « mayo » a pris comme il le fallait. Et ce pour une bonne raison : dans le bluff, le lecteur apporte au moins 50% de l’effet de sa réussite. Donc tout dépend de sa propre culture, et de sa capacité à anticiper ou non certaines choses. Et comme moi, auteur, je n’écris que pour UN lecteur potentiel, et pas des milliers de lecteurs différents, il est impossible de régler ça de manière parfaite. C’est pourquoi certains adhèrent à cette fin si particulière, et d’autres pas du tout.

Non Stop est une bombe immédiate et multiple.... le Manuel du Sérial Lecteur une bombe à retardement... Et pourtant la perversion et le sentiment de manipulation y sont plus forts, selon moi. Etes vous d’accord avec ma vision des choses ? La perversion est elle particulièrement difficile à traiter en littérature ?

FM : Non Stop est plus immédiat, plus frontal, une sorte de course à l’énergie. Le Manuel repousse ses effets au maximum, et pousse le lecteur dans ses retranchements (Ai-je bien compris ? Pourquoi telle incohérence ?).

Non, la perversion n’est pas facile à traiter. Raison pour laquelle j’ai voulu mettre en scène un personnage qui s’interroge lui-même sur sa propre perversion, et le lecteur avec lui. Ca m’a semblé le meilleur dispositif pour impliquer le lecteur dans cette investigation.

 

 

Comme quelques autres auteurs français, l’action de vos romans (en tous cas les deux cités ici) se déroule aux États-Unis. Pourquoi ? De telles intrigues sont elles inenvisageable sur le sol français ?

FM : Dans les deux cas, il y avait des raisons narratives très concrètes. Pour Non Stop, il me fallait un pays déjà traumatisé par une attaque terroriste majeure. Quoi de mieux alors que les Etats-Unis post 11 septembre ?

Quant au Manuel, les lecteurs le verront par eux-mêmes, mais j’avais besoin d’un pays où la peine de mort est encore applicable, et où le phénomène des serial killers constitue une véritable culture populaire à part entière. Dernière raison, très technique : les US sont l’un des rares pays à disposer de centres psychiatriques fédéraux qui soient aussi des pénitenciers. Là aussi, les lecteurs comprendront…

Un lecteur de thriller à tendance à accélérer son rythme de lecture lorsque la le dénouement approche ? Est-ce le cas pour le romancier au sujet de son écriture : Excitation, ou attention puissance dix, ou regret de se séparer de personnages ?

FM :  De l’excitation, bien sûr. Des regrets aussi. Mais aussi un peu d’inquiétude et de fébrilité, car dans un thriller le dénouement est capital. Et puis, cela est vrai pour tout roman, thriller ou non, la fin est souvent un peu plus difficile à écrire. On ne sait pas bien comment quitter ses personnages et ses lecteurs. On est plus fatigué. Donc cela demande des efforts et une vigilance accrus.

Quel est le thriller que vous vous auriez aimé écrire... mais dommage, quelqu’un a eu l’idée avant vous ?!

FM :  Il y en a tellement ! Récemment, je dirais, Avant d’aller dormir, de Steve Watson chez Sonatine.

 

     

A quoi ressemble une journée type avec Frédéric Mars l’écrivain ? (une manie d’écriture en scoop serait la bienvenue !!!!)

FM : Je n’ai pas de manie particulière. Je suis juste très régulier et discipliné. J’écris tous les jours ou presque, du matin 8h30 ou 9h jusqu’à 18h, avec une pause le midi, y compris 20mn de sieste avant de reprendre dans l’après-midi. Si j’ai autre chose à faire dans la journée, je n’écris pas. Je n’arrive pas à me lancer juste pour une heure ou deux. Il faut je fasse chauffer la « machine » et que je m’immerge. Alors je suis 100% dedans. Mais je ne peux pas combiner dans la même journée un rendez-vous, une interview, un peu de loisirs, et un peu d’écriture.

Par ailleurs, je ne peux travailler que dans le calme absolu, et en particulier sans musique, même si je sais que beaucoup de mes confrères l’apprécient en fond pour travailler.

 

  

Quel lecteur êtes vous ? Quels sont vos 3 derniers coups de cœur littéraires ?

FM : Je suis un butineur, sans genre ni auteur fétiche. Je suis curieux de tout, et je peux passer d’un roman classique, à un contemporain très littéraire, en passant par de la SF ou du polar. Si vraiment on me cuisine sur mes auteurs favoris, je réponds généralement : Modiano, Kafka, Philip K. Dick.

Là comme ça de tête, je ne peux qu’en citer un seul : « D’autres vies que la mienne » d’Emmanuel Carrère, lu il y a peu, longtemps après sa sortie. 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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