LES GRANDS ESPRITS, film d'Olivier AYACHE - VIDAL

Publié le 23 Septembre 2017

Film d'Olivier Ayache - Vidal

Avec Denis Podalydes, Léa Drucker, Abdoulaye Diallo, Pauline Huruguen

 

Synopsis :  François Foucault, la quarantaine est professeur agrégé de lettres au lycée Henri IV, à Paris. Une suite d’évènements le force à accepter une mutation d’un an dans un collège de banlieue classé REP +. Il redoute le pire. A juste titre.

 

 

Mon humble avis : Le nombre de pattounes de chat importe peu ici. J'aurais pu en mettre 5 comme deux. Pourquoi ?

Parce que ce film est bien réalisé, légitime dans son sujet et dans l'actualité. Je ne m'étalerai pas sur les sujets de l'échec scolaire, de la déscolarisation, des zones d'enseignements prioritaires etc. Je ne les maîtrise pas et ils "ne me concernent pas" directement. Même si cela ne m'empêche pas d'avoir quelques options sur l'éducation nationale. Même si cela ne m'empêche pas de me demander ce qui a bien pu ce passer en France (et sans doute ailleurs) ces cinquante dernières années pour que le maître d'école ne soit plus respecter, pour que le professeur doive -être ainsi toujours sur ces gardes pour que ne dégénèrent pas les situations, pour que l'ado ait le dessus sur l'adulte.

Mais hélas, le  film d'Olivier Ayache n'apporte rien de nouveau là-dessus : juste une nouvelle version de ce qui semble avoir déjà été vu au cinéma, comme à la télévision dans un docu-fiction.

Mais à mes yeux, Les Grands Esprits n'évite pas les clichés, les poncifs sur cet environnement. Même la fin apporte ses grands violons, histoire de rester positif, de montrer qu'il y a de l'espoir tout de même, que tout n'est pas perdu etc...

Après, j'avoue qu'il y a de splendides moments dans cette histoire. Dès l'entrée, déjà, la longue tirade latine de Denis Podalydes m'a merveilleusement cueillie. Même si je n'y ai rien compris, j'ai juste trouvé cela très beau, très agréable à écouter. Comme quoi, le sens peut être mineur face à la forme. De même, lorsque Podalydes évoque à sa façon le contenu des Misérables d'Hugo, l'instant est délicieux et étonnant.

Mais il y a aussi certaines scène qui donnent à vomir, et pas forcément celles que l'on imagine. Juste après cette tirade latine, qui résonne entre les murs du lycée Henry IV, force est de constater que les élèves (pourtant parmi les plus brillants de l'hexagone) sont brimés, rabaissés, humiliés par les propos du professeur. A quoi bon ? Pourquoi tant d'énergie à démolir l'autre plutôt que de lui tendre la main.

Loin de sa zone de confort, François va se remettre en question et apprendre cela : A tendre la main.

L'interprétation est bien sûr excellente, tant chez les ados que chez les adultes. D'ailleurs, j'ai beau me creuser la tête, je ne vois pas qui d'autre que Podalydes aurait pu endosser le costume de François.

En conclusion : un bon film mais pas exceptionnel, puisque "déjà vu" !

 

L'avis de Stéphie, prof de lettres

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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S
J’ai apprécié ce film ! L’histoire est à la fois poignante, amusante et bien conçue. De plus, les acteurs sont naturels et attachants, surtout les élèves. Mention spéciale à Denis Podalydès dans le rôle du prof
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D
Bonsoir Géralidine, je dirais que ce film est "sympatoche". Moi qui ne suis pas fan de Podalydès, je l'ai trouvé très bien en prof. Bonne soirée.
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