CINE : BIG EYES et STILL ALICE

Publié le 31 Mars 2015

 

Big Eyes : Affiche

Film de Tim Burton

Avec Amy Adams, Christoph Waltz, Dany Huston

 

Synopsis : BIG EYES raconte la scandaleuse histoire vraie de l’une des plus grandes impostures de l’histoire de l’art. À la fin des années 50 et au début des années 60, le peintre Walter Keane a connu un succès phénoménal et révolutionné le commerce de l’art grâce à ses énigmatiques tableaux représentant des enfants malheureux aux yeux immenses. La surprenante et choquante vérité a cependant fini par éclater : ces toiles n’avaient pas été peintes par Walter mais par sa femme, Margaret. L’extraordinaire mensonge des Keane a réussi à duper le monde entier. Le film se concentre sur l’éveil artistique de Margaret, le succès phénoménal de ses tableaux et sa relation tumultueuse avec son mari, qui a connu la gloire en s’attribuant tout le mérite de son travail. 

 

 

Mon humble avis : Les fans de Tim Burton seront peut-être surpris, car la Burton's touch habituelle n'est pas franchement flagrante. 

Je ne connaissais pas cette histoire vraie, celle d'une des plus grandes impostures de l'histoire de l'art. Et c'est avec un réel enthousiasme que je l'ai découverte.

Burton nous replace avec talent dans l'époque d'alors, fin des années 50 et années 60. C'est coloré, c'est fantasque, c'est le monde qui se découvre. Le personnage de Walter Kean, joué avec une énergie dantesque par Christoph Waltz est inénarrable, comme s'il était branché sur piles inépuisable.

Margaret, l'épouse et la véritable artiste du couple, offre un intéressant portrait de femme d'époque, qui se cherche dans l'émancipation difficile, voire ratée, avant d'exploser dans toute sa splendeur en reclamant son dû de femme, et d'artiste.

Enfin, l'histoire des Kean, c'est aussi la toute première méga commercialisation de l'art à portée de tous. En effet, Kean fut le premier à mettre en vente des copies d'affiche, des cartes postales de "ses" oeuvres. Bref, même s'il n'avait pas le talent du pinceau, il était un redoutable business man doublé d'un sacré mégalomane.

Le film est un régal à ne pas bouder. Tantôt drôle, tantôt touchant, tantôt interloquant. Et ces tableaux, mon Dieu qu'ils sont magnifiques, à admirer les yeux grands ouverts. Pas assez riche pour m'acheter un original, je pourrais peut-être m'en offrire une reproduction format carte postale !

 

 

 

Still Alice : Affiche

Film de Richard Glatzer

Avec Julianne Moore, Alec Baldwin, Kristen Stewart...

 

 

Synopsis : Mariée, heureuse et mère de trois grands enfants, Alice Howland est un professeur de linguistique renommé. Mais lorsqu’elle commence à oublier ses mots et qu’on lui diagnostique les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, les liens entre Alice et sa famille sont mis à rude épreuve. Effrayant, bouleversant, son combat pour rester elle-même est une magnifique source d’inspiration. 

 

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Mon humble avis : Ffff, bouleversant et bien remuant ce film. Mais pas larmoyant pour autant. Bon, après, cela dépend peut-être du ressenti et de la sensibilité de chacun.

L'objectif premier de ce film n'est évidemment pas de divertir, mais plutôt d'informer. Et il n'y a pour moi pas plus marquante comme information que celle distillée par l'art, qu'il soit septième, littéraire, musical...

Still Alice montre bien l'effroi d'une femme atteinte d'un Alzeimer précoce (à 50 ans) lors de l'apparition des premiers symptômes, les mille et unes astuces qu'elle met elle même en place pour contrer au maximum la maladie et la combattre, même si elle sait qu'à plus ou moins long terme, ce sera peine perdue. Alors qu'elle était si brillante, elle voit ses facultés intellectuelle diminuer jour après jour. Enfin, son isolation qui se fait de plus en plus marquante. Et bien entendu, il y a autour sa famille qui se sert les coudes et qui, tant bien que mal, tente aussi de faire face.

Still Alice permet de comprendre ce que vivent les patients atteinte de cette maladie, mais aussi, leur entourage. Et comme personne ne peut prétendre avec certitude être épargné à jamais de ce diabolique trouble neurologique...

Et que dire du casting qui interprête magistralement cette famille atteinte en son coeur... Julianne Moore est une Alice bouleversante. Elle a reçu un Oscar pour ce rôle cette année.

Kristen Stewart, qui joue l'une des filles d'Alice, s'est vue attribuée un César en France pour un film dont elle partageait l'affiche avec Juliette Binoche.

Enfin, Alec Baldwin, trop rare sur les écrans, porte parfaitement le rôle d'époux et de père de famille.

Bien sûr, j'ai vécu ce film de façon particulière, car même si je n'ai pas Alzheimer, mes manques du mot réguliers depuis mon AVC ressemblent de près aux premiers symptômes d'Alice.

Un film vrai, juste, pudique qui donne la parole à ceux qui ne peuvent plus exprimer leurs sentiments.

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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A
J'ai peur d'être déprimée et trop émotionnée par Still Alice, et de ne pas retrouver Burton dans son dernier film... Comme j'ai de nouveau du retard ciné, à voir si je vais pouvoir visionner tout ça... J'ai prévu Dear White People, Cendrillon et Le voyage en Chine.
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G
T'as qu'à pas toujours partir en vacances !!!
L
merci pour ces bons conseils
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C
Coucou Geraldine <br /> J espère que tout va bien pour toi <br /> Merci pour ce ressenti !<br /> Bises
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