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Publié le 16 Avril 2024

Film de Florent Bernard

Avec Charlotte Gainsbourg, José Garcia, Lily Aubry, Hadrien Heaulmé, Luis Rego

Synopsis : Sandrine Leroy annonce à son mari Christophe qu’elle veut divorcer. Leurs enfants ont bientôt l’âge de quitter la maison. Dans une opération de la dernière chance aussi audacieuse qu’invraisemblable, Christophe organise un week-end pour sauver son mariage : un voyage passant par les endroits clés de l’histoire de leur famille. Un voyage qui ne va pas être de tout repos…

 

 

Mon humble avis : Une comédie douce-amère, par moments franchement drôle (que j'ai ri), puis à d'autres, très touchant, voire émouvant. Mais pas de pathos, pas de drame, et pas non plus de burlesque ou de superpositions de gags à moitié stupides qui ne font rire que ce qui les jouent.

Tout est fait dans une relative finesse bien agréable, augmentée par la douceur, la fragilité et la délicatesse de Charlotte Gainsbourg, bien qu'elle puisse être sacrément fracassante dans ses répliques !

Un road-movie familial sur les lieux de la genèse de celle-ci, pour éviter son délitement l'un, ou passer un dernier moment ensemble pour l'autre. Evidemment, rien ne va se passer comme prévu. Il y aura des hauts, des bas, et des clashs... Le tout dans une certaine mélancolie fasse à l'usure du temps et des habitudes. 

Et bien sûr, il y a les enfants entre les deux... Et ce film offre leur vision sur la séparation de leurs parents... Les parents pour qui c'est un drame, les enfants pour qui c'est rentré dans les moeurs. Le drame des enfants est ailleurs, l'adolescence, le premier amour... Et les parents imaginent leur potentielle rupture comme un séisme pour leur progéniture... La famille Leroy, comme tant de familles, souffre des pathologies suivantes : le manque de communication, d'attention réelle à l'autre, et une pudeur dans l'expression des sentiments sous prétexte que ceux-ci sont évidents.

Charlotte Gainsbourg, je suis fan. José Garcia, on a un peu pitié de lui, le pauvre qui ne "veut" pas comprendre la décision de sa femme, et qui se démène comme un diable pour éviter la sentence. Les deux adolescents sont très bien interprétés, on ressent vraiment la connivence fraternelle. Et le surprise et le plaisir de retrouver Luis Rego, dans un rôle aux antipodes de ceux qui ont fait sa renommée.

Bref, une bonne comédie dont les ingrédients ont été subtilement et judicieusement dosés pour ne jamais être dans le too-much, mais toujours rester sur le fil, entre le rire et l'émotion. Bien divertissant, j'ai beaucoup aimé.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 5 Avril 2024

Film de Teddy Lussi-Modeste

Avec François Civile, Baraki Kebe, Shaïn Boumedine

Synopsis : Julien est professeur au collège. Jeune et volontaire, il essaie de créer du lien avec sa classe en prenant sous son aile quelques élèves, dont la timide Leslie. Ce traitement de faveur est mal perçu par certains camarades qui prêtent au professeur d'autres intentions. Julien est accusé de harcèlement. La rumeur se propage. Le professeur et son élève se retrouvent pris chacun dans un engrenage.

Mais devant un collège qui risque de s'embraser, un seul mot d'ordre : pas de vagues...

Mon humble avis : Je n'étais pas vraiment chaude pour aller voir ce film, par crainte de la violence réelle qu'il pouvait me renvoyer. Et puis, rendez-vous avec une amie, le seul film qui pouvait nous réunir était celui-ci.

Et bien je ne regrette pas, même si je suis sortie de là épuisée, sur tension, ahurie, et aussi démoralisée.

Ce film est inspiré d'une histoire vraie, celle du réalisateur lui-même, puisque son métier d'origine est d'être prof. 

Ici, il est question d'une collégienne qui dénonce son prof de français pour regards et paroles déplacées... On sait très vite que deux de ses copines  l'ont incitée à le faire. Mensonge ou mauvaise interprétation de ces dites paroles, chacun se fera son idée. 

Quoiqu'il en soit, les conséquences sont dévastatrices et le constat est implacable... Personne, à quelque niveau que ce soit dans l'éducation nationale, n'a cherché à discuter avec cette gamine pour établir la mauvaise interprétation. Au début, les collègues entourent Julien, convaincus du mensonge de cette fille. Puis, comme l'affaire prend de l'ampleur, tout le monde le lâche.

Le film prend alors des aspects et le rythme d'un thriller psychologique, car on sait que n'importe quel geste ou regard, dans chacune des scènes, peut déraper et mener à l'irréparable. Tension et menace sont partout, c'est très éprouvant à regarder. Alors, à vivre, je n'imagine même pas. On sent très bien que Julien, qui était un prof idéaliste qui espérait, si non changer le monde, au moins changer la vie de quelques-uns, vit la peur au ventre.

N'ayant pas d'enfant, je vis très loin de l'environnement scolaire, aussi ce genre de film est une véritable claque pour moi.  Je résume et caricature peut-être, mais je me demande comment on a fait pour passer, en quelques décennies, des "Choristes" où c'est plutôt l'institution qui est bourreau, à "Pas de vagues", où les élèves sont les bourreaux, où ils détruisent psychologiquement un prof sans que l'institution ne bouge un doigt. Quant au niveau scolaire montré dans ce film, il fait peur également. Bref, quand on nous dit qu'il faut compter sur la jeunesse de maintenant, je crains pour demain. L'éducation nationale ne peut manifestement plus instruire, un des gamins de 4ème en est encore à faire des lignes de J difficilement. Etant donné le pédigré professionnel de Teddy Lussi-Modeste, on peut penser qu'il est, dans ce film, au plus près de la réalité...

Evidemment, en regardant ce film, on ne peut que penser à Samuel Paty et Dominique Bernard.

C'est donc l'histoire d'un prof à qui l'on demande de ne pas faire de vagues, alors qu'un tsunami s'abat sur lui et le noie... Et dans ce rôle de prof, François Civile est de nouveau excellent, très convaincant.

 

L'avis de Pascale 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 30 Mars 2024

Film d'Edouard Bergeon

Avec Alexandra Lamy, Félic Moati, Sofian Khammes

Synopsis : Pour tenter de sauver son fils Martin injustement condamné à mort en Indonésie, Carole se lance dans un combat inégal contre les exploitants d’huile de palme responsables de la déforestation et contre les puissants lobbies industriels.

Mon humble avis : Un thriller écologique engagé, révoltant, à voir de toute urgence... Une fiction qui met en image et en texte la réalité... Celle que l'on nous cache, où celle que par confort, on choisit de mettre sous le tapis tant tout cela nous paraît loin... Ou encore, comme bon nombre de méfaits contemporains, c'est "j'y pense et puis j'oublie".

La promesse verte dénonce le désastre écologique et humain de l'huile de palme et dénonce l'hypocrisie générale et surtout gouvernementale de tout cela, et surtout du soi-disant bio carburant. Alors qu'il en va de la vie d'hommes et de femmes, de la survie de certaines espèces, tout n'est que politique et économie, des gouvernements qui en tiennent d'autre par les "couilles" pour des histoires de marchés, de non-ingérence politique, d'élections à venir... Pendant qu'un jeune homme innocent et engagé attend dans le couloir de la mort, que l'Humanité creuse sa tombe, et que les grands maîtres du lobbying, et donc hélas du monde, partage à la chasse au caribou.

Tout cela, nous le suivons et le découvrons le long du parcours du combattant de la sublime et bouleversante Alexandra Lamy, en mère courage prête à tout pour sauver son fils, mais qui se retrouve face à aux murs de l'administration française. Quant à Félix Moati, il est impeccable dans ce rôle de jeune homme idéaliste, qui ne cèdera rien, et prisonnier et victime d'une terrible machination.

Le rythme ne faiblit pas, la tension monte à devenir par moment insoutenable. On est scotché à notre fauteuil de cinéma. Un film parfaitement réalisé, qui atteint sa cible : alerter une fois de plus, car les fois précédente n'ont manifestement pas suffit, sensibiliser, dénoncer le profit à tout prix qui semble être l'identité première de notre triste époque. 

Un beau et grand film pour moi, mais surtout, un film nécessaire. Terrible, bouleversant, révoltant.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 26 Mars 2024

Film de Stéphane Brizé

Avec Guillaume Canet et Alba Rohrwacher

Synopsis : Mathieu habite Paris, Alice vit dans une petite cité balnéaire dans l’ouest de la France. Il caresse la cinquantaine, c’est un acteur connu. Elle a dépassé la quarantaine, elle est professeure de piano. Ils se sont aimés il y a une quinzaine d’années. Puis séparés. Depuis, le temps est passé, chacun a suivi sa route et les plaies se sont refermées peu à peu. Quand Mathieu vient diluer sa mélancolie dans les bains à remous d’une thalasso, il retrouve Alice par hasard.

Mon humble avis : Un film sur ce que l'on n'a pas fait, sur ce que l'on aurait pu faire, ce que l'on n'est pas devenu... Avec l'autre, sans l'autre, à cause de l'autre... ou de ce que l'on est tout simplement, sans se l'avouer.

Des retrouvailles inopinées, en parenthèses, quinze ans après, filmées avec délicatesse, pudeur et des dialogues qui peuvent être touchants.

Un film qui commence bien, avec notamment quelques scènes vraiment amusantes et une bonne dose de dérision comme d'autodérision... Mais ce n'est pas du tout une comédie et le tout s'étend en longueurs, en lenteur, en silences dans une météo d'un gris plombant. Je veux bien que ce soit hors saison, mais en Bretagne, il fait beau plusieurs fois par jour, et là, en une semaine, pas un rayon de soleil... Et puis, d'un seul coup, nous voici dans un Ehpad dont les résidents sont filmés comme s'ils étaient abêtis, parce qu'Alice y est animatrice musicale. Certes, cela nous dit sur sa vie, mais l'on sort du sujet "retrouvailles" et cela allonge le tout, sans mettre particulièrement à l'aise.

L'interprétation est parfaite et pourtant, je suis sortie de ce film fatiguée, lasse de cette lenteur. Si les touches d'humour s'étaient poursuivies et que le rythme n'avait pas autant collé à la nostalgie et la mélancolie des personnages, ce film aurait pu me plaire. Mais là, il n'était pas pour me séduire puisque qu'en sortant, je me suis dit : "oui, bon c'est bien joué, ça se regarde, mais après ? Que ce film m'a-t-il apporté ? Pas grand-chose en fait. Trop intellectualisé pour embarquer.

Un film de genre pour ceux qui aime ce style.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 22 Mars 2024

Film de Stéphane Ben Lahcene

Avec Claudia Tagbo, Michèle Laroque, David Mora

Synopsis : Après une soirée pleine d’excès, Bénédicte, célèbre chanteuse d’opéra, voit sa carrière s’écrouler. Fatou, passionnée de karaoké, est la seule à lui tendre la main. Elle a une idée derrière la tête : convaincre Bénédicte de participer au grand concours national de karaoké. La parfaite maîtrise vocale de l’une et la ténacité de l’autre pourraient bien faire des étincelles et les amener très loin.

Mon humble avis : Le cinéma de La Richardais Dinard a eu une excellente idée ! Inviter les spectateurs à venir une bonne heure avant la séance d'avant-première, pour participer à un vrai karaoké, avec paroles diffusées sur l'écran géant... Le tout avec boissons soft ou alcoolisées et un stock de gavottes ! Bien sympa cette initiative.

Quid du film ? Ce n'est pas le film du siècle, mais il met de bonne humeur, et le pétillant duo Claudia Tagbo /Michèle Laroque fonctionne à merveille. J'ai juste à reprocher quelques baisses de régime par moment... Et puis, j'aurais aimé plus de scènes musicales invitant le public à chanter aussi. Autre petit bémol, j'ai trouvé que le réalisateur montrait un aspect plutôt ringard des Karaokés (tant dans les lieux qu'il filme que dans les participants). Alors que le Karaoké a vraiment le vent en poupe et se déroule (en tous cas dans mon coin), dans des bars plutôt branchés, avec une clientèle mixe de casseroles (dont je suis), et de super pros !

Mais l'on rit de bon coeur, nos pieds battent le rythme, les personnages secondaires sont aussi bien pensés et campés que les principaux, et cette famille recomposée que forme Claudia Tagbo et son Gillou, et bien on a juste envie de vivre avec ! Et Karaoké montre qu'il serait temps de décloisonner les styles musicaux et leurs adeptes.

Un film qui nous montre qu'argent et renommée ne font pas le bonheur, mais que par contre, chanter rend joyeux... Et qui donc donne envie de chanter ! C'est déjà pas mal.

Un bon feel good, à voir aussi en famille, mais qui aurait pu aller plus loin dans son sujet !

Je vais souvent au Karaoké depuis septembre, surtout depuis que l'animateur m'a dit, quand je m'excusais d'être une casserole, "Karaoké veut dire chanter faux en japonais", et est fait pour que tout le monde prenne plaisir à chanter !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 12 Mars 2024

Film d'Anne Fontaine

Avec Raphaël Personnaz, Doria Tillier, Jeanne Balibar

Synopsis : En 1928, alors que Paris vit au rythme des années folles, la danseuse Ida Rubinstein commande à Maurice Ravel la musique de son prochain ballet. Tétanisé et en panne d’inspiration, le compositeur feuillette les pages de sa vie - les échecs de ses débuts, la fracture de la Grande Guerre, l’amour impossible qu’il éprouve pour sa muse Misia Sert… Ravel va alors plonger au plus profond de lui-même pour créer son oeuvre universelle, le Bolero.

Mon humble avis : Le Boléro de Ravel est le seul morceau de musique "classique" que j'adore, que je pourrais écouter "en boucle", qui me mettrait en transe, qui m'hypnotise... Aussi, je me languissais de voir ce film et je me prédisais un grand frisson... Qui n'est pas venu... Enfin, pas au moment où je l'espérais... Puisqu'il advint lors du générique d'ouverture : Anne Fontaine a eu la très bonne idée de présenter une multitude de versions du Boléro de Ravel, contemporaines ou non, chantées ou non, dansées ou non, françaises ou non... Le frisson m'a parcourue. Mais ensuite, je l'ai espéré de nouveau et non, rien.

Pourtant, les photos sont sublimes, la mise en scène agréable et les comédiens bluffants, Raphaël Personnaz en tête, en Ravel discret et insatisfait, obsédé par la musique et tout ce qui touche au sonore. L'histoire est tout de même prenante, même si l'on en connaît l'issue. Mais on se demande quand vont apparaître les premières notes du fameux Boléro, et elles tardent à venir. Peut-être le film aurait dû s'intituler Ravel plutôt que Boléro. Et pourtant, nous ne sommes pas non plus dans un biopic. Mais avant de parvenir au sujet qui a motivé ma séance en salle obscure, il s'en passe du temps, il s'en déroule des bavardages et des mondanités, qui s'étalent en longueur.

Qui plus est, le film m'a égarée dans sa chronologie, composée de nombreux flash-backs en fait. Mais la panne d'inspiration de Maurice Ravel est bien rendue, et l'on découvre comment cette oeuvre monumentale et éternelle a vu le jour non sans plaisir. L'on apprend aussi que Ravel ne l'aimait pas ce Boléro, qu'il trouvait vide de musique... Pour se dire, sur le tard, qu'il n'était finalement pas si mal.

Mais pour moi, il manque quelque chose à ce film pour qu'il soit grand, mémorable, incontournable. Une fin explosive peut-être, comme celle du Boléro ? Et puis j'aurais aimé voir l'orchestration progressive du Boléro? Car l'on passe de Ravel au piano dans son cabinet de musique à l'opéra directement.

Mais je suis tout de même contente de l'avoir vu. A savoir tout de même, le film est LIBREMENT inspiré de la biographie de Ravel.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 18 Février 2024

Film d'Alix Delaporte

Avec Roschdi Zem, Vincent Elbaz, Alice Isaaz

Synopsis : Gabrielle, 30 ans, intègre une prestigieuse émission de reportages. Elle doit très vite trouver sa place au sein d’une équipe de grands reporters. Malgré l’engagement de Vincent, leur rédacteur en chef, ils sont confrontés au quotidien d’un métier qui change, avec des moyens toujours plus réduits, face aux nouveaux canaux de l’information. Habités par leur passion pour la recherche de la vérité, leur sens de l’humour et de la solidarité, ils vont tout tenter pour retrouver la foi de leurs débuts et se réinventer.

Mon humble avis : J'ai beaucoup aimé ce film, peut-être parce que son sujet m'intéresse particulièrement. A la sortie de la salle, d'autres ont dit que cela se regardait bien, quand un autre le trouvait raté.

Pour ma part, j'ai adoré découvrir l'envers du décor de ces émissions de grands reportages. Vivre au sein d'une équipe de journalistes et caméramans aguerris, couvrir les sujets les plus graves (guerre fratricide en Afrique), au plus "léger", comme la fashion week en passant par le très contemporain sujet d'actions d'activistes végans m'a fascinée... Une immersion dans une rédaction de grands reportages, ce n'est pas tous les jours que cette expérience nous est offerte.

Par-delà cette expérience, ce film donne à réfléchir sur le rapport mouvant que nous avons avec l'information, à l'époque des réseaux sociaux, des fake news et de l'immédiateté, possible dorénavant grâce aux téléphones portables que chacun dégaine pour filmer et publier, sans analyse et sans expliquer le contexte, tout et n'importe quoi... Et c'est tout et n'importe quoi qui captive dorénavant bien plus le public, car parcouru en quelques secondes, que les reportages d'une heure ou plus, qui ont nécessité enquêtes, rencontres etc...

Le personnage de Vincent Elbaz dit une phrase qui résume assez bien la situation : "On nous demande du rêve alors que les trois quarts de la planète est en train de crever". Ces grands reporters, qui se sentent vivants sur le terrain, qui couvrent les conflits et les sujets dangereux et vraiment sociétaux, se retrouvent à couvrir la fashion week. On comprend leur malaise, leur mal-être devant une profession de plus en plus dirigée par les chaines, l'argent, l'audimat.

Moi qui suis assez passionnée par l'image (via la photo notamment), j'ai apprécié les quelques courtes, mais marquantes leçons sur ce qui fait une belle image... Quelle que soit la taille du lieu, l'important et ce et ceux qui l'animent. C'est cela qu'il faut réussir à saisir, avec un angle le plus inédit possible. 

J'ai aimé suivre cette équipe qui tient presque de la famille. Même si les caractères sont parfois un peu trop marqués, on sent l'unité, la complicité, mais surtout le soutien et la passion du métier, de l'adrénaline, de la vérité, du témoignage.

Et puis il y a Roschdy Zem... Toujours aussi charismatique. Et la relation qui nait avec la stagiaire Gabrielle. Relation pas si téléphonée que cela, malgré ce qu'en disent certains. Je me suis demandé si elle tenait du paternalisme, de la transmission d'un mentor à son élève ou du sentiment amoureux.

Gabrielle, interprétée par Alice Isaaz, est d'une belle justesse. De par sa position de stagiaire qui lutte pour se faire une place dans cette équipe, elle est souvent en retrait... Mais son regard grand ouvert est partout, pour ne rien manquer, pour tout apprendre, pour tout saisir, telle la grand reporter qu'elle se destine à devenir.

Un film, presque chronique documentaire, s'il n'y avait l'importance des liens entre les personnages, qui traite bien de son sujet, et que j'ai beaucoup aimé... Avec un casting de premier choix... on y croit vraiment, on y est. C'est vibrant et poignant, une réussite originale dans le PAF actuel. Un bel hommage à ces hommes et femmes qui, parfois, risquent leur vie pour témoigner de l'état du monde... Et qui, s'ils font bien leur boulot, restent garants et preuve de la démocratie et de sa liberté d'expression.

Dommage, le film est un peu court, je serai bien restée un peu plus longtemps avec cette équipe, mais les aléas financiers de l'époque en ont décidé autrement.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 9 Février 2024

Film de Noé Debré

Avec Agnès Jaoui, Michael Zindel, Rony Kramer

Synopsis : Bellisha a 27 ans et vit chez sa mère Giselle, qui sort très peu et à qui il fait croire qu'il est solidement intégré dans la vie active. Le vent tourne quand Giselle s'aperçoit qu'ils sont les derniers juifs de leur cité. Elle se convainc qu'il faut qu'ils partent eux-aussi.

Mon humble avis : Les critiques presse sont bonnes et assez unanimes, la bande annonce donnait fichtrement envie de voir cette comédie, et enfin il y a Agnès Jaoui...

Résultat des courses, je me suis ennuyée une bonne partie du film qu'au final je n'ai pas vraiment apprécié. De comédie il n'a finalement pas grand chose, mise à part 2 ou 3 situations drôles mais pas non plus hilarantes. J'ai trouvé qu'Agnès Jaoui faisait du jaoui alors qu'elle s'est faire bien d'autres choses.  L'ensemble est décousu, et une fois de plus, je déplore le marmonnement des comédiens qui nous laisse à la porte avant la fin des phrases. 

L'ensemble m'a paru étouffant même si cela correspond au thème du film, cela ne m'a pas convenu. J'ai l'impression que le réalisateur a voulu faire un drame burlesque, le mélange des deux n'est pas forcément heureux. Je pense que le film aurait été plus réussi s'il avait vraiment choisi un genre : caustique ou drame... Là on nage en eaux troubles, dans la mollesse, à l'image des personnages en fait.

Le sujet est évoqué mais pas creusé, pas traité. On reste en surface. Les juifs désertent une cité ? Pourquoi ? etc... Il est question d'antisémitisme et de racisme en général, mais surtout en voulant montrer les préjugés généralisés bien ancrés dans le cerveau, et vite oubliés lorsque l'on  croise une connaissance dans la rue, ou que quelqu'un qu'on a toujours connu de près ou de loin décède. Cela donne lieu à quelques scènes réussies, d'où mes deux étoiles. Dommage qu'elles ne soient pas développées et restent dans l'anecdotique. 

Bref, je ne suis pas très heureuse dans mes choix ciné depuis quelques temps...

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 30 Janvier 2024

Film d'Yvan Attal

Avec Yvan Attal, Guillaume Canet, Maïwenn, Marie-José Croze

Synopsis : Mathieu doit tout à son ami Vincent : sa maison, son travail, et même de lui avoir sauvé la vie il y a dix ans. Ils forment, avec leurs compagnes, un quatuor inséparable, et vivent une vie sans nuage sur la côte d’Azur. Mais la loyauté de Mathieu est mise à l’épreuve lorsqu’il découvre que Vincent trompe sa femme. Quand la maîtresse de Vincent est retrouvée morte, la suspicion s’installe au cœur des deux couples, accompagnée de son cortège de lâchetés, de mensonges, et de culpabilité...

Mon humble avis : Le film démarre pourtant sur des chapeaux de roues... Et puis s'éteint un peu, traine en longueur avant d'arriver vraiment au coeur du sujet. Régulièrement, la voix off du personnage de Matthieu s'exprime. On saura plus tard que c'est la rédaction d'une lettre lue à voix haute, mais ceci n'était vraiment pas utile, d'autant qu'elle use de termes un peu théâtraux inadaptés aux scènes qui se déroulent devant nous. Autre bémol... Les décors et le contexte sont très classiques et attendus pour ce genre de film... Grandes villas de la côte d'azur, belle voiture, yacht, bureaux dignes des plus grands architectes... Bref, grand luxe... Comme d'habitude... En même temps, cela confirme aux petites gens comme moi que l'argent ne fait pas le bonheur...même s'il y contribue. 

A me lire, vous vous dites... Ce film est donc nul. Non, pas du tout, mais j'en attendais bien plus... Au niveau du rythme, sous l'aspect thriller aussi (ce dernier advient que très tard et reste dans le psychologique, et encore que d'un seul personnage. A mes yeux, on est plus dans la tragédie, dans l'étude des moeurs et dans la bascule d'un personnage précis que dans le thriller.

Alors oui, il y a cette notion de hasard développée dans le film et annoncé par le titre, la somme de hasards qui aboutit au drame... mais est-ce si exceptionnel ? Le hasard est de toute façon très présent dans la vie de tout un chacun, et régit très souvent nos vies.

Mais le script est bien pensé, la fin haletante, la mise en scène est réussie, l'histoire de ces deux couples nous prends, et l'interprétation est irréprochable, Yvan Attal en tête. Je le trouve fascinant cet acteur. Sans artifice, il parvient à changer du tout au tout... Sympathique au départ, haïssable et lâche à la fin... juste par une intensité de regard.

Trahison, jalousie, lâcheté, des mots qui ne font pas rêver !!!

Mais j'en attendais plus !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 26 Janvier 2024

Film de Joachim Lafosse

Avec Daniel Auteuil, Emmanuelle Devos, Jeanne Cherhal

Synopsis : Silencieuse depuis 25 ans, Astrid la femme d’un célèbre avocat voit son équilibre familial s’effondrer lorsque ses enfants se mettent en quête de justice.

Mon humble avis : Ce film est inspiré d'un fait divers réel. En Belgique, Victor Hissel, avocat des victimes de Marc Dutroux, fut accusé de pédophilie et incarcéré 10 mois pour détention d'images pédophiles et fréquentation de sites internet du même style.

On a bien sûr deux grands et bons acteurs, vu leurs noms, il ne pourrait en être autrement. Emmanuelle Devos et Daniel Auteuil.

On a également une histoire terrible, glaçante. Pendant 30 ans Astrid s'est tue sur les agissements de son mari, sous prétexte qu'il s'est soigné... Et on sait dès le début que le fils est accusé de tentative de meurtre sur son père.

A part cela, rien, ce film est très pesant à regarder, et le sujet n'en n'est pas la cause puisqu'on le connaît avant d'entrer en salle, on sait qu'on ne va pas éclater de rire etc...

J'ai détesté la mise en scène... Sombre, dans le sens littéral du terme. Pas de lumière, même en plein jour, ça en est fatiguant. Tout est tourné en pénombre. Limite, ça endort. Tout est en flash back. Mais le scénario et les dialogues sont tellement intellectualisés et minimalistes qu'ils m'ont laissés à l'extérieur, me refusant ce qui me paraissait essentiel de savoir pour m'immerger dans l'histoire. On aperçoit des personnages qui semblent importants mais on ne nous laisse pas le temps de savoir qui ils sont. On évoque un certain Pierre, il faudra plus de la moitié du film pour comprendre qui il est.

On ne sait pas pourquoi Astrid s'est tu si longtemps... Peur de son époux ? Honte ? Déni ? Peur de perdre son confort de vie ? Sur Allociné, j'ai lu les intentions du réalisateur...  Je ne les ai pas trouvées ou saisies dans le film. Même l'aspect thriller du film m'a échappée.

Le film s'ouvre sur une longue scène... on est dans une voiture, et dans le rétroviseur intérieur, on voit le regard d'une femme (Emmanuelle Devos), regard qui s'embue subtilement au fur et à mesure du trajet. C'est la scène que j'ai préférée par ce qu'elle laisse libre court à l'imagination du spectateur, avant de le plonger dans le sujet.

Un film sur le silence en cas de drame, de crime, sur l'omerta, ainsi que sur la transmission du mal. Mais l'on reste en surface, sans analyse approfondie. A mes à mes yeux, un silence ne tient pas compte de ses spectateurs. C'est un film "entre soi".  Je me suis ennuyée. Un bon sujet et d'excellents acteurs ne suffisent pas à faire un bon film.

L'avis de "Sur la route du cinéma"

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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