Résultat pour “jung”

Publié le 27 Octobre 2018

BD - Editions Soleil - 144 pages - 17.95 €

 

Parution en octobre 2016

 

L'histoire :  Le dernier voyage que Jung a effectué en Corée le confronte à une famille qui voit en lui leur fils perdu depuis 40 ans. Faut-il faire un test ADN ? Et si la réponse était positive ? Comment ont-ils perdu cet enfant ? Quid de sa famille en Belgique, qui l'a chéri et élevé ?! Partagé entre Europe et Asie, entre le souvenir de ce qui a été et tout ce qui aurait pu être, Jung tente de définir son métissage.

 

 

 

Tentation : Ma lecture des tomes précédents

Fournisseur : La bib'

 

 

Mon humble avis : Quelle ne fut pas ma surprise, il y a quelques jours, de trouver en bibliothèque cet album dont j'ignorais l'existence, alors que les 3 premiers tomes m'avait enchantée, captivée, chamboulée ! Bref, la parution de ce 4ème tome m'est passée inaperçu... Pas qu'à moi me semble-t-il, car je n'ai point lu de billet le concernant sur les blogs de mes copines. Pourtant, il y a 4 ou 5 ans, les albums de Jung se voyaient partout !

Jung, le petit coréen adopté par une famille belge, a aujourd'hui 50 ans. Il en avait 44 lors de son premier voyage en terre natale. Et dans ce tome, nous l'y accompagnons pour le quatrième voyage. Entre temps, il est devenu "célèbre" là-bas, grâce à ces BD bien sûr, mais surtout pour leur adaptation cinéma ! Certes, la célébrité est relative, mais réelle, surtout auprès des gens touchés de près ou de loin par l'adoption internationale d'enfants Coréens... ou d'ailleurs.

La quête identitaire de Jung n'est pas achevée, d'ailleurs, l'auteur se demande si une quête identitaire se termine un jour. Dans la première partie de ce tome, avant de s'envoler de nouveau pour la Corée, Jung donne la parole à sa mère adoptive, qu'il n'a pas vue depuis 3 ans. C'est l'occasion de revenir sur l'arrivée de Jung en Europe, de son adaptation en tant qu'enfant, tant à la langue, qu'à la famille, qu'à son environnement. Jung et sa mère évoque aussi le suicide de Valérie, soeur de Jung, également adoptée en Corée.

J'ai été ravie de retrouver Jung dans ce tome, et le serai bientôt une nouvelle fois, puisque l'auteur annonce l'écriture d'un cinquième tome. J'ai eu l'impression de retrouver un vieil ami, mais aussi une part de moi, puisque, même s'il est adulte maintenant, Jung revient toujours sur des moments de son enfance. Et une enfance, nous en avons tous eu une !

Jung apprivoise de plus en plus la Corée, à chacun de ses voyages là-bas... Ce qui en fait, ne simplifie pas tant que ça sa démarche... Plus il passe de temps en Corée, moins il se sent Européen, puisque dans la rue, les gens lui ressemblent... mais il ne les comprend pas lorsqu'ils parlent. L'identité est vraiment une vaste question... Le physique, la langue, la mémoire, les coutumes; les traditions ancestrales, le mode de vie contemporain, mais aussi l'amour que l'on reçoit, les souvenirs... C'est tout cela l'identité. Et lorsqu'une mère biologique se profile, et qu'il est question de test ADN... Et bien réponse dans le tome 5 sans doute !

Au niveau du ton, ce quatrième tome est dans la même lignée que les précédents, pas de rupture. Traits fins, humour, auto dérision, émotions, sincérité, complicité avec le lecteur... Bref, une retrouvaille inespérée pour moi, et qui m'a fait du bien. Et oui, on s'attache !

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 20 Mai 2014

BD - Editions Sol.Quadrants - 144 pages - 17.95 €

 

Parution le 18 septembre 2013

 

Le sujet : Jung clôt ce voyage intérieur par l’évocation de ses années de jeunesse, étudiant à l’Institut Saint-Luc, amateur de jolies filles et de dessins. Il évoque aussi ce récent voyage en Corée effectué en 2011 pour le tournage de l’adaptation audiovisuelle de la série. Soulagement, sentiment d’appartenance retrouvé ou acculturation définitive ? Ses sentiments sont complexes et troublants. Et son récit toujours bourré d’humour et d’émotions.

 

Tentation : Les 2 premiers tomes !

Fournisseur : La bib !

 

 

étoile3etdemi

Mon humble avis : J'ai trouvé ce tome un "chouillat" en deça des deux autres, mais cette BD demeure quoiqu'il en soit incontournable.

C'est à 44 ans que Jung retourne enfin sur le sol de sa naissance et de sa toute petite enfance : la Corée du Sud. Quarante ans qu'il a été adopté et qu'il a donc obtenu la nationalité Belge.

L'humour et l'autodérision sont toujours là, qui permettent de rendre distrayante une lecture sur un sujet qui n'est pas drôle du tout. Le dessin est toujours aussi dynamique, plaisant et très parlant. Chaque case dit vraiment quelque chose avec peu d'effet. Un sacré talent !

Ce tome ci est vraiment émouvant, car il s'agit d'un homme qui retrouve ses racines mais qui ne sait pas encore clairement qui il est. Coréen, Belge ? Force est de constater que des avis tranchés et parfois antinomiques émergent. En Belgique, étant donné sa couleur de peau, Jung est plus souvent pris pour un touriste asiatique que pour un belge. En Corée, il se fond physiquement dans la masse mais ne possède pas la culture locale et surtout, ne maitrise pas la langue.

Jung découvre son dossier de l'orphelinat, dossier bien maigre en réalité, les parents biologiques étant supposés morts. Il se rend aussi à une émission de télé du genre "perdu de vue", spécialisées pour les adoptés d'origine coréenne, mais aussi pour les familles séparée par la division de la Corée. Les adoptés reprochent au gouvernement Coréen des années 60/70 d'avoir favorisé ces adoptions en masse et ne ne pas s'être occupé alors des mères célibataires.

Quoiqu'il en soit, de cette BD qui montre l'envers du décors de l'adoption internationale ressortent la cicatrice douleureuse de l'abandon, mais surtout une quête identitaire très forte, les adoptés ne sachant pas trop comment se situer. Certains se sentent par exemple pleinement américains, d'autre tentent d'entretenir leur culture d'origine. Hélas, et c'est rappelé ici, un certain nombre ne trouve que le suicide comme issue à ce déracinement.

Le sujet est délicat mais il est finement traité. J'ai néanmoins regretté un aspect moins ordonné de la narration, puisque des flash-back de l'enfance ou des années de jeune adulte de Jung parsèment ce récit. Et puis le visage de Jung parait parfois très jeune.

Mais il est très touchant de remarqué que l'enfant qu'il fut le suis partout, comme une ombre qui peut aussi le précéder. En espérant que l'ombre est l'homme parviennent à poursuivre chacun leur chemin.

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 17 Mai 2011

BD - Editions Quadrants - 143 pages - 17 €

 

 

Parution en 2008

 

 

L'histoire :

Le petit garçon que nous avons connu à 5 ans, abandonné, trouvé sur un marché de Séoul et adopté par une famille belge dans la banlieue de Bruxelles(dans le tome 1) a maintenant 14 ans.
Il va lui falloir grandir, passer ce cap difficile de l'adolescence où l'enfant en devenir d'adulte se construit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon humble avis : Ce deuxième tome s'ouvre sur une belle métaphore, celle de l'arbre et de ses racines. En quelques planches, Jung resitue le sujet : le déracinement de l'adoption suite à un abandon sur un marché en Corée.

J'ai retrouvé avec un vif plaisir le recit et les dessins de Jung. L'enfant a maintenant grandi, il frôle l'adolescence et y entre de pleins pieds au fil des pages. Ce tome traite donc de l'adolescence, mais une adolescence exacerbée par les affres et les difficultés supplémentaires de statut d'enfant adopté. Il n'est déjà pas facile pour un ado dans son pays d'origine de savoir qu'il est et qui il veut être, alors pour un enfant du bout du monde, parachuté en Belgique...

Ce tome est, comme le premier, tout en franchise. De ce fait, des passages sont assez durs et donnent un ensemble plus grave que dans le premier tome. En effet, Jung peine ici à trouver sa place dans sa famille d'adoption, et recherche des signes d'affections qui ne viennent pas forcément. Il subit aussi le racisme des autres, de ses semblabes. D'ailleurs, lui même les fuit. Hors de question de sortir avec une coréenne par exemple ! Le regard que se portent les adolescents sont sans concession.

Jung découvre aussi sa passion du dessin, du Japon et commence ses premières planches de BD, sans savoir que cela deviendra son métier. Ce regard du professionnel sur ces premiers coups de crayons est touchant.

Yung aborde le sujet des motivations parfois contestables des adoptants et  le destin de certains de ses jeunes adoptés qui ne se trouveront jamais à leur place et préféreront mettre fin à leurs jours. Rien n'est contourné ni mis sous le tapis, comme l'envie de découvrir ses origines, la peur au moment de le faire, à moins que ce ne soit juste pas le bon moment. La mère biologique n'est finalement jamais très loin dans l'esprit de l'enfant....

Une très belle BD, très instructive. Le sujet est grave mais la lecture très agréable. Ces pages débordent effectivement d'humour, d'autodérision, de légèreté et il y souffle un sacré vent d'optimisme.Tout est en justesse.  J'attends avec impatience le tome 3 qui serait en cours et le film qui serait en préparation.

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 29 Novembre 2010

 

BD - Editions Quadrant - 143 pages - 17 €

 

Parution : Septembre 2007

 

 

 

Résumé : Jung a 5 ans et erre dans les rues de Seoul (Corée du Sud). C'est un enfant abandonné qui fait les poubelles pour survivre. Un policier le conduit dans un orphelinat. Quelque temps plus tard, Jung s'envole pour la Belgique et découvre sa nouvelle famille.

 

 

 

Tentatrice : Midola, ma bibliothécaire

Fournisseur : La bibliothèque

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon humble avis : J'étais récalcitrante, cette BD est en noire et blanc. A bon ? Cela n'a eu aucune importance tant j'étais captivée par cette histoire et ces dessins si parlants.

C'est une BD autobiographique. Jung est un BDtiste réputé. Il nous livre ici son histoire avec beaucoup d'humour, d'autodérision et d'émotion, mais jamais de pathos.

On aime tout de suite ce petit garçon. Et il nous fait comprendre bien des choses. Les thèmes de l'abandon, du déracinement, de l'acceptation de ses origines, et de l'adaptation dans un nouvel environnement sont traités ici par un homme qui sait vraiment de quoi il parle, puisqu'il l'a vécu. Enfin, l'adoption vue par l'enfant est assez rare dans les livres.

Cette BD nous emmène aussi en Corée du Sud, pays dont nous ignorons tout ou presque par chez nous. La guerre, la division de la Corée en deux, les conséquences... une leçon d'histoire ne fait pas de mal. Et surtout, on apprend que lorsque histoire et politique se mèlent, on aboutit à un phénomène d'adoption internationale jamais égalée dans son ampleur... Très intéressant de comprendre pourquoi. Vraiment un beau coup de coeur pour cette BD dont je ne tarderai pas à lire le 2ème et dernier tome.

Cette BD plaira à tout le monde (curieux un minimum avec envie de découvrir autre chose). Il intéressera particulièrement les familles s'apprêtant à accueillir un petit enfant du bout du monde, où l'ayant fait récemment. Elle peut être une très bonne introduction pour expliquer et faire comprendre à la famille déjà existante qu'un enfant qui vient de loin, il a déjà une vie, un passé, qu'il a particulièrement besoin d'amour et que toute sa vie, il gardera  des racines différentes.

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 3 Mars 2011

Roman - Editions Albin Michel - 102 pages - 10 €

 

 

Parution en avril 2009, existe aussi en poche

 

 

 

L'histoire : Jung est un adolescent japonnais révolté en rupture familiale... Alors pour survivre, il vend des bricoles dans les rues de Tokyo et fait les poubelles pour manger.

Il rencontre un maître sumo. Celui ci dit voir le gros dans le maigre Jung et avec ruse, parvient à l'attirer à un match de sumo. Pour Jung, c'est la révélation. Il veut devenir sumo. Problème, il ne parvient pas à grossir. Pourquoi ? Le maître sumo est là pour le guider...

 

 

Tentation : L'auteur que je n'ai pas lu depuis trop longtemps !

Fournisseur : La bib'

 

 

 

 

 

-toile4.jpg

 

Mon humble avis : Voilà encore un livre que j'ai emprunté à la bibliothèque et je n'aurais pas du. Car de ce fait, je vais devoir rendre ce roman que j'aurais bien gardé pour le relire encore et encore, en faire un livre de chevet, une bible en quelque sorte.

Je me demande comment Eric Emmanuel Schmitt a pu écrire un livre qui me corresponde autant, un livre dont j'avais tant besoin, sans me connaître !!! Car c'est sûr, c'est pour moi qu'il a écrit ce livre !!!

Le sumo qui ne pouvait pas grossir est un conte, une fable, une magnifique parabole écrit dans un style soigné, limpide, jamais ampoulé, accessible à tous, tellement plaisant à lire. Il y a ce rapport de maître à l'élève qui m'a bien plu, avec des personnages très attachants. Et surtout, là où certains auteurs auraient fait de cette histoire un pavé soporifique de 600 pages, E.E Schmitt écrit un roman très court, dynamique, condensé, qui va à l'essentiel.

C'est aussi une formidable leçon de vie, de tolérance, de persévérance. Une histoire qui apprend à voir l'essentiel, à voir derrière les apparances. L'importance de connaître notre propre valeur, à nos yeux mais aussi aux yeux des autres est joliment mise en scène. Un cours de philosophie simple pour celles et ceux qui aiment être touchés, réfléchir, avancer dans leur vie sans se faire de noeuds au cerveau, et en ayant le sourire aux lèvres. Car malgré la gravité du sujet, c'est avec une fausse légèreté qu'il est traité, ce genre de légèreté qui peut parler à tout le monde, tant aux complexés inférieurs qu'aux complexés supérieurs. Pas de pathos, mais en échange bienvenu, de l'humour deci delà.

Je me suis vraiment régalée lors de cette lecture et, même s'il est certainement écrit pour moi, c'est avec plaisir et un enthousiasme non feint que je le partage avec vous ! Sentez vous ce souffle d'optimisme et de fraicheur qui s'échappe de ses pages ? Non, c'est que vous n'avez pas encore acheté ce livre...

 

 

"Tu penses mal Jun. D'abord parce que tu penses trop, ensuite parce que tu ne penses pas assez".

 

"C'est toi qui appauvris ta perception parce que tu n'y vois que ce que tu y mets : tes préjugés".

 

" Tu agonises parce que tu as tout recouvert, tes émotions, tes problèmes, ton histoire. Tu ne sais pas qui tu es, donc tu ne construit pas à partir de toi."

 

"Plus je persistais dans mon idée de devenir un champion, plus je paraissais incapable d'accomplir ma volonté."

 

" Jun, si ce que tu dis n'est pas plus beau que le silence, alors tais-toi."

 

 

L'avis de Liliba

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

Repost0

Publié le 16 Janvier 2018

BD - Editions Delcourt - 128 pages - 17.95 €

 

Parution en août 2016

 

L'histoire :  Jun Sang, né un 16 février tout comme son cher dirigeant Kim Jong-il, est un petit garçon de Corée du Nord comme tant dautres. Très fier de son anniversaire, il vit comme on lui apprend à lécole : le grand leader veille sur lui, lui désigne ce quil doit faire et ceux quil doit haïr de toutes ses forces. Mais ce paradis et la foi indéfectible de Jun Sang en Kim Jong-il va être de courte durée...

 

 

Tentation : Titre et pitch

Fournisseur : La bib'

 

 

Mon humble avis : Encore une petite pépite de BD dénichée à la bibliothèque, et encore une histoire magnifique, même si pas très gaie. Mais une histoire où l'on apprend ou où l'on révise ce que l'on sait vaguement, sans y poser d'image, parce que tout cela est si loin... et hélas, très peu traité par les médias il me semble... Même si la Corée du Nord est depuis quelques mois au coeur de l'actualité internationale très tendue, ce qui s'y passe réellement nous parvient plus par les arts que par les journalistes qui ont, j'imagine, peu ou pas accès à ce pays. Et si accès il y a, celui-ci doit être très limité et très surveillé. En lisant "L'anniversaire de Kim Jong Il, on pense forcément au célèbre album Pyongyang de Guy Delisle. C'est deux BD sont en fait très complémentaire. Pyongyang offre la vision d'un expatrié français dans ce pays on ne peut plus dictatorial et cet album-ci donne la voix à un enfant Nord-Coréen, qui nous conte donc son quotidien.

Au début de cet album, Jung Sang a 8 ou 9 ans et ne trouve rien d'anormal à la vie qu'il mène dans son pays. A la dernière page, il a atteint les 16 ans. Et c'est un tout autre jeune homme. C'est donc un long pan de sa jeune vie qui se déroule devant nous.

La première partie, alors que Jung Sang, conditionné à tous niveaux par l'Etat, vit encore en Corée Du Nord dans un sentiment d'exaltation, d'admiration et de dévotion pour "notre Guide", est dessinée en couleur.

La deuxième partie, celle de l'exil familial et de l'enfermement dans un camp de redressement à la frontière chinoise, la période la plus dure, est en noir et blanc. Tout comme les visages qui changent, qui se creusent alors que la faim devient dévorante.

Enfin, quand après et malgré les épreuves l'espoir renaît, les couleurs refont surface !

Cette BD retrace la vie ordinaire d'un enfant tout aussi ordinaire dans une famille on ne peut plus ordinaire. Si le titre est "l'anniversaire de Kim Jong Il", c'est parce que notre jeune héros est né le même jour que le dictateur. Donc, comme en Corée du Nord, les anniversaires ne se fêtent pas, sauf bien sur celui du "Président démocratique", Jung Sang bénéficie de l'atmosphère festive nationale de cette journée !

Cette histoire, magnifiquement mise en page, est extrêmement poignante et dans ce sens, pas très facile à lire malgré les grammes d'humour de notre jeune personnage. On réalise à quel point la dictature nord-coréenne est sévère, à quel point l'embrigadement et la propagande se font à tous les niveaux et dans tous les domaines. Cet album revient aussi sur la grande et dévastatrice famine qu'a connu la Corée du Nord, la "débrouille" obligatoire  chaque Coréen pour remplir son bol de riz journalier, la peur d'être dénoncé, le travail obligatoire des adultes comme des enfants. Bref, un enfer, qui n'a encore rien à voir à celui des camps de redressement d'une cruauté indicible.

Un album aussi émouvant qu'éprouvant, indispensable, et qui s'achève par une touche d'humanité bienvenue, accompagnée d'un peu d'espoir, à l'échelle de quelques personnes sur les 25 millions de Nord-Coréens qui subissent la monstruosité du régime totalitaire de Kim Jong Il.

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 16 Juillet 2020

Film de Yong-Honn KIM

Avec   Jeon Do-YeonWoo-Sung JungSeong-woo Bae

 

Synopis :  Un corps retrouvé sur une plage, un employé de sauna, un douanier peu scrupuleux, un prêteur sur gage et une hôtesse de bar qui n’auraient jamais dû se croiser. Mais le sort en a décidé autrement en plaçant sur leur route un sac rempli de billets, qui bouleversera leur destin. Arnaques, trahisons et meurtres : tous les coups sont permis pour qui rêve de nouveaux départs…

 

Mon humble avis : Séance tout d'abord expérimentale pour moi : mon premier film Coréen en V.O sous-titrée... J'avoue, au début, j'ai eu du mal. Des sous-titres comme seul support de compréhension, avec le son d'une langue dont je ne connais aucun mot pour me repérer, et dont j'avoue, les sonorités ne m'étaient pas agréables. Et puis, j'ai eu du mal à distinguer les protagonistes, et je pensais ne rien comprendre... Là où en fait, il n'y avait rien à comprendre, juste à attendre que tout s'explique !

Effectivement, au début, nous sommes dans un flash-back... Les choses deviennent plus claires quand ce fait est clair ! Car alors, tout ce met en place, tout se dénoue dans un ordre jubilatoire ! Donc oui, au final, j'ai pris plaisir à cette séance malgré le style coréen très spécial, je pense renouveler l'expérience. Et vu que ce cinéma asiatique a le vent en poupe en France, cela ne devrait pas poser de problème.

C'est un polar thriller très sombre, avec quelques scènes un peu gores, mais qui sont aussi très drôle. Car oui, tant dans la mise en scène que dans le scénario, même si l'on est dans un film noir, on n'est jamais très loin de l'absurde et de la farce. Et ça grince, oh que oui ! C'est un peu comme un film d'horreur tourné avec des effets spéciaux si visible que l'on n'a plus peur. Et pourtant, Lucky Strike intrigue, captive et son rythme ne faiblit pas car chaque nouvelle scène offre presque un nouveau tiroir à explorer.

En fait, c'est un thriller aussi machiavélique que déjanté à la sauce asiatique sucré/salé, très loin des films je vais habituellement voir au cinéma. Bref, après des débuts difficiles, je me suis bien laissée prendre !

La morale de l'histoire : un paquet de clopes Lucky Strike peut vous sauver la vie, mais aussi vous tuer d'un seul coup ! LOL !

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

Repost0