ON NE VIT PAS AU SOMMET, de Jean-Michel ASSELIN

Publié le 27 Avril 2017

Récit de Voyages - Editions du Trésor - 218 pages - 17 €

 

Parution le 9 mars 2017

 

Le sujet : Ce sont des chroniques de montagne, venues des plus lointains au plus proches souvenirs de Jean-Michel Asselin. Vous saurez tout ou presque sur les alpinistes des plus hauts sommets du monde, depuis les banalités de leur quotidien, en passant par leurs contradictions, leurs peurs, leurs émerveillements... Et sur ce curieux concept qu'est le bonheur en montagne...

Vous ne le saviez pas, mais oui, l'on peut rater un sommet à cause d'une chaussette !

 

Tentation : Voir plus bas dans mon avis

Fournisseur : Ma CB !

 

 

 

 

 

Mon humble avis : Jean-Michel Asselin, je l'ai rencontré il y a dix-sept ans (déjà !), dans son environnement préféré : les montagnes Népalaises ! Nous avons passé 10 jours ensemble. L'objectif, le Camp de Base de l'Annapurna. A l'époque, nous étions 10 agents de voyages Nouvelles-Frontières à avoir gagné ce trek après moult sélections : quizz culture-rando, chiffre d'affaire ventes de voyages rando et course d'orientation à Chamonix ! Je faisais fièrement partie des 10 finalistes sur plus de 200 participants. Lors de ce voyage collectif, nous accompagnait un cameraman et un journaliste montagne : Jean-Michel Asselin ! Voilà, pour la petite histoire !

Alors, on ne vit pas au sommet, bien sûr, parce qu'il faut redescendre ! Par ce que la vie n'est pas vivable là-haut, et puis qu'un sommet n'est gagné que si l'on en redescend vivant !

Dans ces pages, Jean-Michel Asselin nous emmène sur les sommets, et dans les vallées des 4 coins du monde. Mais ce n'est un secret pour personne, ses montagnes "soeurs", ce sont celles de l'Himalaya au Népal/Tibet et notamment, l'Everest. L'Everest qui s'est toujours refusé à lui, malgré plusieurs tentatives. Dont une dernière avortée à 100 mètres de l'arrivée... je sais pourquoi, il me l'a raconté : ses yeux commençaient à geler.

Quatre coins du monde et quatre parties dans cet ouvrage. Les (Més)aventures himalayennes, les cimes des quatre coins du monde, petites considérations philosophiques au sommet puis dans un genre différent, car point d'escalade, les paysages libres de la Palestine.

Toutes ces chroniques forment des chapitres très courts, très agréables à lire, divertissants, instructifs. Elles sont tantôt anecdotiques, amusantes, tantôt propices à la réflexion et l'introspection, tantôt tragiques, tantôt techniques. Nul besoin d'être fana de montagnes ou tête brûlée pour les apprécier. Non, il faut juste envie de découvrir un homme, l'auteur, ce qui le constitue. Un homme mais aussi des hommes (et femmes), tant dans cet univers les rencontres sont nombreuses et les amitiés à la vie à la mort. Chacun pourra savourer cette "plongée" dans les hauteurs... Soit pour y retourner confortablement installé dans son canap' et se remémorer des souvenirs, soit parce cela paraît pour la plupart un monde inatteignable, mystérieux, fou...

Quoiqu'il en soit, ces pages permettent d'appréhender ses hommes et femmes qui passent le plus clair de leur vie accrochés à des piolets, et qui parfois, font l'Histoire : en ouvrant une nouvelle voie, en atteignant un sommet jamais gravi, en nommant un sommet (et oui, en vrai, l'Everest ne s'est pas toujours appelé ainsi !). Quelles sont leurs peurs, leur motivation; leur quotidien là-haut ou en bas, dans la vraie vie. Comment fait-on l'amour à 7 000 mètres d'altitude et par moins X degrés, le yéti existe-il, que mange-t-on au sommet, la reconversion des alpinistes, les trésors historiques inexploités de Palestine, pour cause d'occupation par les colonies, le choix de la survie, donc de l'échec, les succès, les grands et les petits bonheurs des amoureux de la verticalité !

Voilà tout ce que vous apprendrez ou vivrez en lisant "On ne vit pas au Sommet", même si ma petite liste est loin d'être exhaustive !

Et si vous vous demandez quelle est la montagne la plus belle du monde, la réponse est simple : celle que vous êtes en train de grimper ! Il va s'en dire que la montagne est un symbole et une métaphore par excellence. Une "montagne" peut-être une aventure, une décision, un amour, un travail, une passion quelle qu'elle soit, une naissance, un projet, une épreuve. Bref, tout ce qui fait grimper/grandir, qui demande un effort, un investissement de soi et qui comporte une notion de succès, d'aboutissement. La plus belle montagne, celle que l'on est en train de grimper, c'est aussi et surtout le présent. Profiter du présent, en usant des leçons du passé. Voilà la leçon de la montagne !

 

 

Levé de soleil sur l'Annapurna I en décembre 2005

Levé de soleil sur l'Annapurna I en décembre 2005

Rédigé par Géraldine

Publié dans #récits ou romans de voyages

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R
Un livre qui parait fort passionnant!!
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A
Je n'ai jamais bien compris ce qui motivaient ces escaladeurs de montagnes mais je les trouve assez fascinants dans leur passion, et je suis sûre que même si je ne suis pas une adepte de la grimpette et des montagnes, ces chroniques pourraient m'intéresser. Il y a toujours quelques enseignements à en tirer et puis je trouve ça assez amusant les questions abordées. J'aime beaucoup cette phrase aussi : "un sommet n'est gagné que si l'on en redescend vivant".
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V
tout à fait mon genre de lecture ! Et ton trek, whaouh, ça devait être génial !!
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G
Comment voyager tout en restant sur son canapé !
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