Publié le 20 Décembre 2022

Roman - Editions Grasset - 352 pages - 22 €

Parution le 17 août 2022 : Rentrée littéraire 

L'histoire : Des échanges épistolaires entre Rebecca, actrice dans la cinquantaine, que l'âge éloigne des plateaux. Oscar, romancier reconnu, qui traîne une casserole #metoo. Ils ont grandi dans la même ville populaire et ne se sont revus depuis.... Jusqu'à ce qu'Oscar livre sur Instagram un pamphlet contre Rebecca. Celle-ci lui répond et ouvre sa lettre par un : Cher connard... Leurs échanges dureront des mois, avant, pendant et après les confinements covid et changeront leur vie.

 

Tentation : Le passage de Virginie Despentes à LGL

Fournisseur : La bib de Dinard

Mon humble avis : Vingt ans que je n'avais pas lu Virginie Despente, qui lors de son passage à la Grande Librairie à la rentrée m'a donné envie de rejeter un oeil à sa plume.

Je vais être honnête, cette lecture m'a été laborieuse, vraiment, pendant les deux premiers tiers, au point que j'ai songé à l'abandon, mais comme de toute ma vie je n'ai pu m'y résoudre que deux fois, j'ai persévéré... Souvent épuisée car sollicité par les avis différents des deux protagonistes, auxquels je tentais à chaque fois de voir si j'adhérais à l'un plutôt qu'à l'autre...  Et ce sur tous les sujets évoqués par Rebecca et Oscar : l'évolution du monde, des systèmes de pensées, la politique, le Covid et les comportements qui s'en suivent, le cinéma, le féminisme, les masculinisme, #meetoo, le viol, l'agression sexuel, le sexisme, le machisme,  la littérature, l'ultraprotectionnisme ambiant, la parentalité, l'homosexualité, la vieillesse, la morale, la drogue, l'alcool, l'addiction, la désintox, re l'alcool, re la drogue etc... n'en jetez plus ! En fait, plus qu'un roman où il ne se passe pas grand-chose, la forme épistolaire ne semble être que le prétexte pour disserter sur tous les sujets actuels, à la mode, tout en se contredisant, sans vraiment répondre à l'autre et sans vraiment approfondir ni sortir des lieux-communs. Je me suis beaucoup ennuyée, malgré des passages fulgurants, intéressants et qui méritent d'être lus, qui posent les bonnes questions. Mais pas assez nombreux pour me précipiter chaque soir vers mon livre.

J'ai tout de même eu l'impression de lire la complainte de deux parvenus (certes, leur jeunesse n'a pas été drôle, mais ils ne sont pas les seuls) qui se posent en victime de tout ou presque, alors qu'ils ont fait des choix et sont responsables d'eux-mêmes. Deux personnes qui brûlent la vie et semble s'y ennuyer à mourir malgré les lumières et des métiers choisis et rêvés d'un grand nombre. Rebecca crache sur tout le monde ou presque. Difficile de s'identifier aux personnages, aucun ne semble vraiment sympathique, plutôt nombriliste, même si Oscar progresse au fil des pages. J'ai bien souvent eu envie de les baffer dans leurs "pleurnicheries"

Ces échanges sont très irréguliers, tant dans le fond que dans la forme. On passe du simplisme, du poncif à des logorrhées indigestes destinées à un public intellectuel qui aime la "masturbation intellectuelle". Et entre les deux, quelques arguments intéressants et plaisants à lire. De plus, dans un même courriel, les personnages emploient un langage châtier, presque littéraire, pour basculer trois lignes plus loin dans un style de collégien agrémenté de vulgarité inutile. Et puis leurs propos et leurs vicissitudes sont bien souvent redondants. Bref, sur bien des sujets, on tourne en rond.

Le problème est que ce texte n'a pas de portée universelle... Rebecca et Oscar évoluent dans des métiers artistiques, un certain microcosme parisien pseudo bobo, et ne parlent que de leur milieu, leur argumentation tournant autour de leur propre expérience et sentiment, sans apporter la moindre nuance qui pourrait nous rapprocher d'eux. D'ailleurs, à travers Rebecca Virginie Despentes dit : "A 50 ans, 9 femmes sur 10 se droguent, prend quelque chose". Désolée, mais j'ai 50 ans, et la plupart de mes amies aussi, et je ne connais personne qui se drogue. Ce qui est peut-être vrai pour une minorité artistique parisienne ne l'est pas forcément pour tout le territoire.

Bref, je suis arrivée au bout, je ne le regrette pas, mais si c'était à refaire, je ne m'arrêterais pas sur ce titre racoleur vers laquelle la presse s'est empressée ! Par ce qu'au final, et bien vraiment pas grand-chose. J'ai été curieuse, c'est parfois un vilain défaut !

 

L'avis enthousiaste d'Antigone

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 18 Décembre 2022

Film de James Cameron

Avec Sam Worthington,  Zoé Saldana, Sigourney Weaver, Kate Winslet

Synopsis : Se déroulant plus d’une décennie après les événements relatés dans le premier film, AVATAR : LA VOIE DE L’EAU raconte l'histoire des membres de la famille Sully (Jake, Neytiri et leurs enfants), les épreuves auxquelles ils sont confrontés, les chemins qu’ils doivent emprunter pour se protéger les uns les autres, les batailles qu’ils doivent mener pour rester en vie et les tragédies qu'ils endurent.

Mon humble avis : Bien sûr que ce film est à voir, et en 3 D ! Sinon, c'est manquer la moitié de son intérêt ! Et si vous pouvez, révisez un peu l'histoire du premier opus pour ne pas être trop perdus pendant les quinze premières minutes !

Le scénario n'est pas hyper surprenant à proprement parler. On est dans un film d'action américain, qui se déroule comme un film d'action américain, avec un combat final spectaculaire etc.

Mais nous sommes aussi et surtout dans de la Science-Fiction et de la Fantaisie, et c'est là tout l'intérêt du film et de sa réalisation, qui est tout simplement magistrale ! Via la 3 D dernier cri au niveau des effets spéciaux and co, nous sommes en immersion totale dans Pandora. Et quand je dis immersion totale, c'est vraiment total car nous sommes souvent sous l'eau ! Et l'on en prend plein les yeux ! Les décors sont vraiment fabuleux, que de belles trouvailles, que de douceur, que d'appels à respecter notre planète, depuis la forêt jusqu'à la mer, et ses habitants, notamment les baleines, et à prendre en compte leur intelligence et leurs sentiments. Ce film invite vraiment à s'émerveiller de ce qui nous entoure, à écoute et communiquer avec la nature, à la protéger. Il faut préserver le vivant ! Les propos, les émotions ressenties sont vraiment bouleversants. La porté philosophique, certes tout public, est réelle, et reste à espérer que tout le monde comprenne le message. Car si les dizaines de millions de personnes qui verront ce film le comprennent et le ressentent tel qu'il doit l'être, alors il y aurait de l'espoir, les choses pourrait changer...

Ce conte profondément humaniste, qui évoque aussi les différences et leur acceptation, le respect des valeurs et traditions des autres, dénonce l'impérialisme général, qu'il soit envers la nature qu'envers des populations reculées, qui aux yeux de l'envahisseur, sont forcément inférieures...

C'est vraiment un spectacle familial magistral, une prouesse technologique et cinématographique incontournable ! Ca valait le coup d'attendre 13 ans ! J'espère que James Cameron ne nous fera pas attendre autant pour le prochain opus ! Si vous aimez la beauté et êtes avides d'émerveillement, allez voir Avatar : la voie de l'eau.

 Tout au long du film et des surprises visuelles qu'il réserve, je me demande "mais comment font-ils" !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 16 Décembre 2022

BD - Editions rue de Sèvres - 80 pages - 16 €

Parution en janv 2018 

L'histoire : La bombe a convenablement fonctionné ; sur ce plan, il a tout lieu d'être satisfait. Les rescapés tentent déjà de secourir les victimes restées au sol. Jean s'engouffre dans le métro. Lui ne va secourir personne. Il est le poseur de bombes. Première enquête de la brigade Verhoeven.

Tentation : La mention Pierre Lemaître sur la couv'

Fournisseur : La bib de Dinard

 

Mon humble avis : Voici le premier tome d'une série qui en compte déjà 3, mais chaque tome peut se lire en One shot, même si j'aurais grand plaisir à suivre les autres enquêtes de cette brigade si je les trouve à la bibliothèque.

Cette série est inspirée de l'oeuvre du romancier Pierre Lemaitre et les personnages, le commandant Camille Verhoeven et ses acolytes sont donc siens. Les voici mis en scène en bande dessinée et cela fonctionne fichtrement bien !

Voici un album purement détente, même si la situation est tendue, car le coupable menace de faire sauter une bombe par jour s'il n'obtient pas ce qu'il a demandé ! Et une bombe a déjà explosé, donc l'homme en question ne semble pas rigoler, même si la police hésite à le prendre au sérieux, tant il est atypique comme poseur de bombe.

L'enquête est donc menée tambours battants, elle se révèle pleine de surprises, et le suspense va en grandissant. Le format BD est forcément plus court que le format roman, mais tout y est, une place est même réservée à l'émotion.

Les dessins sont agréables, ce qui ne gâche rien, et s'ajoute de l'humour à celui déjà présent dans certaines bulles !

Vraiment sympa, je recommande pour passer un bon moment de divertissement !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 14 Décembre 2022

Roman - Editions Audiolib - 5h13 mn d'écoute - 19.40 €

Parution d'origine aux Editions du Seuil en 2016

L'histoire : Un soir de Noël, alors qu'il rentre chez après un repas entre ami, Edouard rencontre dans la rue Reda. Ils discutent un peu puis Edouard lui propose de monter chez lui. Entre rapports consentis, confidences et rire, la nuit passe. Puis vers 6h00, Reda sort un révolver et le menace de mort. Il l'insulte Edouard, le vole, l'étrangle, le viole...

Le lendemain, pour Edouard, c'est le début des démarches médicales et judiciaires.

 

 

Tentation : Ma PAL audio

Fournisseur : Bib de Rennes

Mon humble avis : Il y a quelques années, le premier roman d'Edouard Louis ( En finir avec Eddy Bellegueule) m'avait tellement chamboulée et mise à mal que je n'avais pas réellement apprécié cette lecture, tant elle m'avait été inconfortable. Mais j'avais bien noté la justesse des mots et le talent de l'auteur. Voilà pourquoi j'ai mis tant de temps à me décider à audiolire ce titre ci : Histoire de la violence.

Mon sentiment est tout à fait différent mais plus net. Ce texte ne m'a pas violentée et remuée de façon déplaisante, car j'en suis restée extérieure. Il n'a provoqué en moi aucune émotion, et autant j'avais éprouvé une profonde empathie pour Eddy Bellegueulle, autant ici, rien... Peut-être que je suis trop vieux jeux parce qu'au fond de moi, je me dis "voilà ce qui arrive quand on fait monter un inconnu chez soi". Je ne dis pas que le narrateur mérite son sort, loin de là, mais j'estime qu'un minimum de bon sens et de prudence ne nuisent pas.

Bref, j'ai écouté cette autofiction sans y pénétrer. J'ai trouvé le style ainsi que l'interprétation qui en est ici faite d'une froideur médicale. Le choix de la narration alternée (entre le narrateur et sa soeur qui raconte ce qu'il lui a raconté) ne me semble pas judicieux, car l'alternance tombe à chaque fois comme un cheveux sur la soupe et alourdit le texte. De plus, le langage qu'emploie la soeur n'est pas maîtrisé : très populaire au point de faire d'énorme fautes de syntaxe,  (les si n'aiment pas les ré, que ça fait mal aux oreilles) elle en vient aussi à user d'un vocabulaire ou d'expressions châtiés peu crédibles au milieu du reste.

L'ensemble m'a paru plutôt désordonné, souvent redondant dans les propos, et la petite analyse sociale / raciale qui découle de cette agression ne mène pas bien loin, reste en surface. Quant au violeur qu'Edouard continue de penser victime à cause de la violence raciste ambiante, je n'adhère pas tout, même si cela reste de la littérature. Quelqu'un viole parce qu'il est mauvais ou fou, mais pas en fonction de ses origines raciales.

A mes yeux, Edouard Louis a ici oublié de sortir du nombrilisme de son propre vécu pour le mener à l'universel, ce qu'il était parvenu à faire avec son premier roman. On ne lâchait pas Eddy Bellegueule, on survole Histoire de la violence, dont le titre est franchement mal choisi. A la limite, Histoire d'une violence aurait déjà été plus adéquat.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 12 Décembre 2022

Film de Bruno Chiche

Avec Yvan Attal, Pierre Arditi, Miou Miou, Pascale Arbillot

Synopsis : Chez les Dumar, on est chefs d'orchestre de père en fils : François achève une longue et brillante carrière internationale tandis que Denis vient de remporter une énième Victoire de la Musique Classique. Quand François apprend qu'il a été choisi pour diriger la Scala, son rêve ultime, son Graal, il n'en croit pas ses oreilles. D'abord comblé pour son père, Denis déchante vite lorsqu'il découvre qu'en réalité c'est lui qui a été choisi pour aller à Milan…

Mon humble avis : Un très beau film, que j'ai beaucoup aimé, qu'apprécieront les mélomanes mais pas que, le sujet étant vraiment universel et transgénérationnel. Ici, il est mis en scène à travers les personnages de deux chefs d'orchestre père et fils... mais il peut se rapporter à bien d'autres domaines et même à la "petite" vie quotidienne.

Il est question de la parentalité, des espoirs d'un père posé sur un fils, du poids de ces espoirs pour le fils, de la peur constante de décevoir, de ne pas être à la hauteur, voire de devenir meilleur que le modèle... Mais aussi de la concurrence entre un père et son fils, limite de la jalousie. Le film nous dit qu'à un moment, il faut oser tracer sa route, être soi-même, se délier des attentes qui pèse sur soi. Ici s'ajoute la célébrité, et la difficulté de se faire un prénom, puisque le nom est déjà fait ! Mais, c'est comme dans la vie, comment ne pas être que "le fils de", "la soeur de" etc...

Et puis c'est aussi une histoire de réconciliation, avec l'autre, avec soi, avec les différences et les choix des autres. J'aurais bien aimé voir, en flash-back, la scène secrète ou père et fils se rejoignent. En tous cas, la fin m'a vraiment surprise, et sincèrement émue.

Donc de belles émotions dans cette histoire, mais aussi des passages plus légers qui amènent à sourire et au final, un film qui fait du bien, et dont on ne boude pas les scènes musicales.

Maestro(s) est évidemment servi par un casting impeccable et bien choisi !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 8 Décembre 2022

BD - Editions Casterman - 112 pages - 21.99 €

Parution en Novembre 2019 

Le sujet : De février à juillet 2010, l'écrivain voyageur a choisi de vivre la fin de l'hiver puis le printemps sibérien. Habitant seul une cabane au bord du Lac Baïkal, il s'est plié au silence en choisissant de vivre lentement, environné de livres, de vodka et de souvenirs. Sans déranger la nature mais en s'interrogeant avec elle dans une introspection au long cours, Tesson a marché, exploré, pêché, il a fait du patin à glace sur le lac et accepté l'hospitalité de ses rares voisins. Cette ascèse de six mois loin de la France, l'auteur en a fait le récit dans son célèbre livre paru chez Gallimard en 2011

Tentation : Titre et référence Tesson !

Fournisseur : Bib de Dinard

Mon humble avis : Des 6 mois d'ermitage de Sylvain Tesson au bord de lac Baïkal en Sibérie est sorti un livre que je n'ai pas lu, et un film magistralement interprété par Raphaël Personnaz que j'ai vu, et dont vous pouvez lire mon billet ICI .

Ayant adoré le film, je n'ai pas hésité une seconde lorsque j'ai trouvé la BD à la bibliothèque.

Une bonne coupure avec le monde actuel n'est jamais de refus. Un temps de lecture qui m'emmène loin, au milieu de rien et de nulle part, dans le silence, l'observation, l'introspection, le rapport à la nature et à soi-même, c'est toujours agréable et bénéfique. Cela permet de stopper un peu la course infernale de la société de consommation, de revenir à l'essentiel et de se poser les bonnes questions, tout en tentant d'y trouver des réponses réalistes. 

C'est ce qu'a fait Sylvain Tesson pendant ces 6 mois. Revenir à l'essentiel... D'ailleurs, il a compté le nombre d'action dans ses journées : 15 ! Ai-je déjà compté les miennes ? Non, mais elles sont certainement bien plus nombreuses, bien plus vaines, bien moins en pleine conscience. 

Cet album est magnifique, et les dessins rendent très bien cet environnement qui peut être tantôt refuge, tantôt hostile si on ne prend pas garde aux signes qu'ils envoient. Une vie où tout se mérite et ou tout ne tient qu'à soi-même, une autarcie complète... Pour la chaleur, il faut couper du bois, pour manger, il faut pêcher, pour échanger avec quelqu'un, il faut marcher plus de 5 heures dans des températures bien en dessous de zéro.

Les paysages sont sublimes. Teintés de bleu pour l'hiver profond, puis tendant vers le vert au fur et à mesure que le printemps s'installe. Les bulles sont les pensées de Sylvain Tesson, et les dialogues réduits à leurs plus simples expressions (différence linguistique oblige) avec les quelques Russes qu'il côtoie de temps en temps durant ces 6 mois qui forment chacun un chapitre.

De très beau passage, des citations à retenir, une belle incitation à la pause, à la lecture, à la contemplation, à l'effort, à la solitude, au rapport juste avec la nature... Ne pas y vivre en conquistador, en colonisateur, mais en invité passager. J'ai juste regretté quelques ellipses et l'absence de certains détails qui m'auraient intéressée, mais rien de bien grave.

 

L'anarchiste rêve de détruire la société dans laquelle il se fond. Le hacker aujourd'hui fomente l'écroulement de citadelles virtuelles depuis sa chambre. Tous deux ont besoin de la société honnie. Elle constitue leur cible et la destruction de la cible est leur raison d'être.
L'ermite se tient à l'écart, dans un refus poli. Si la société disparaissait, l'ermite poursuivra sa vie d'ermite. Les révoltés, eux, se trouveraient au chômage technique.

Rien ne vaut la solitude. Pour être parfaitement heureux, il me manque quelqu'un à qui l'expliquer.

Quand on se méfie de la pauvreté de sa vie intérieure, il faut emporter de bons livres: on pourra toujours remplir son propre vide.

L'immobilité m'a apporté ce que le voyage ne me procurait plus.

Faut-il tuer Dieu, mais se soumettre aux législateurs, ou bien vivre libre dans les bois en continuant à craindre les esprits ?

Usage de la fenêtre : inviter la beauté à entrer et laisser l'inspiration sortir

L'homme libre possède le temps. L'homme qui maîtrise l'espace est simplement puissant.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 6 Décembre 2022

Roman - Editions Ecoutez lire - 3h10 d'écoute - 12.99 €

Parution aux Editions de la Table ronde en 2019

L'histoire : Le narrateur est éducateur spécialisé au chômage, près de Lorient. Mais il faut bien payer les factures. Alors, il va travailler à l'usine, en intérimaire. Celle du poisson, puis les abattoirs. En trois huit, à la chaîne, à la ligne... Et il raconte le bruit, la fatigue, l'usure du corps, la cadence infernale, le sang des bêtes, l'odeur qui s'immisce partout... Il pourrait devenir fou... Sauf que quand il travaille, c'est Charles Trainet, Appolinaire, Hugo, Dumas qui le sauve. Les longues études faites il y a des années ne sont pas vaines... Elles lui permettent d'avoir cette culture, cet échappatoire, et surtout d'écrire... à la ligne, comme il travail.

Tentation : La blogo

Fournisseur : La bib de Rennes

Mon humble avis : Lors de sa sortie en 2019, ce roman a rencontré un énorme succès, tant en prix littéraires qu'en visibilité sur la blogosphère... Les billets que j'ai lus à cette époque précisaient que ce texte ne comportait aucune ponctuation, ni point, ni virgule.... Ecrit au kilomètre, à la ligne, comme le travail du narrateur. J'ai donc attendu pour audio lire "A la ligne" voulant être chez moi et non en voiture pour cette écoute... J'avais peur d'être perdue sans ponctuation... Et en fait, pas du tout ! En tous cas, l'interprétation qu'en fait Jacques Bonnaffé est excellente ! Certes, il est bien obligé de respirer ! Mais les tons, les modulations de voix ont été pour moi comme une ponctuation... et une cadence... Comme à la chaîne. Et de plus, le texte est tout de même découpé en courts chapitres. Donc aucun problème d'écoute sur la forme !

Quant au roman en lui-même, et bien il est magistral ! L'univers, le quotidien, la réalité racontés par le narrateur sont pourtant sombres, durs, limite glauques, et pourtant, il émane de ce texte une belle lumière, même si elle reste tamisée, on va dire qu'elle adoucit les moeurs ! Parce que même si le narrateur est colère, est triste, est douloureux, est épuisé, il n'est jamais aigri, ne manque vraiment pas d'humour - même si décalé ou noir, on ne se tord pas de rire, (ni de sarcasme pour dénoncer les injustices ou certaines situations ubuesques) et déborde de poésie. Quelle écriture, mais quelle écriture ! Décrire des usines, des machines, des tonnes de poissons ou des pièces de viandes et y mettre autant de poésie rend tout plus fort, tout plus percutant, voir transperçant. La douceur, la force et la joliesse des mots pour décrire la laideur, c'est assez inédit pour moi et tellement bien mené ! Un fond qui s'adapte à la forme, tous deux si bien maîtrisé. Il y aurait tant à dire sur ces lignes !

A la ligne est un formidable hommage aux invisibles qui triment en trois huit à l'usine pour que l'on puisse avoir notre crabe sur la table... Un hommage aux ouvriers qui subissent parce qu'ils n'ont pas le choix, et qui sont fiers d'avoir un travail, aussi dur et inhumain soit-il. C'est un texte sociétal, sur les rapports sociaux entre cols blancs et cols bleus, les absurdités du monde du travail, et la soumission "volontaire". C'est aussi une belle déclaration d'amitié, de respect, de fraternité et d'amour, envers les collègues d'infortunes et la femme du narrateur. Certains passages sont bouleversants d'humanité, d'humilité, de vérité sans fard. Lorsque le narrateur s'adresse à sa mère, ma gorge s'est nouée.

Lisez ce livre, point à la ligne !.

Fort possible qu'à la ligne soit fortement autobiographique puisque l'auteur à lui-même été ouvrier spécialisé dans l'industrie agroalimentaire. Hélas, cette plume talentueuse ne nous régalera et ne nous remuera plus... Joseph Ponthus est décédé il y aura bientôt deux ans. A la ligne est donc son premier et son dernier roman. Mais tellement unique ! Joseph Ponthus a tout de même assisté à l'énorme succès de son texte, cela me console... juste un peu.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 4 Décembre 2022

Bonjour !

Dernier billet sur les parcs et réserves Kenyans !

Ensuite, il y aura un billet sur divers endroits du Kenya (lacs - villages traversés etc).

Puis viendront les billets sur les environs 135 espèces d'oiseaux photographiées au Kenya !

Lionne

Lionne

Lionne

Lionne

UN DIMANCHE AU KENYA : PARC TSAVO EST 2/2
Comme les terres du Tsavo sont bien ocres orangées, et bien les éléphants aussi, qui aiment prendre des bains de boue

Comme les terres du Tsavo sont bien ocres orangées, et bien les éléphants aussi, qui aiment prendre des bains de boue

UN DIMANCHE AU KENYA : PARC TSAVO EST 2/2
UN DIMANCHE AU KENYA : PARC TSAVO EST 2/2
UN DIMANCHE AU KENYA : PARC TSAVO EST 2/2
Kobu

Kobu

Mangouste et le seul serpent vu pendant le voyage, j'ignore son identité précise

Mangouste et le seul serpent vu pendant le voyage, j'ignore son identité précise

Gazelles de Thomson

Gazelles de Thomson

UN DIMANCHE AU KENYA : PARC TSAVO EST 2/2
Varan, peut-être le varan des savanes ?

Varan, peut-être le varan des savanes ?

UN DIMANCHE AU KENYA : PARC TSAVO EST 2/2
UN DIMANCHE AU KENYA : PARC TSAVO EST 2/2
UN DIMANCHE AU KENYA : PARC TSAVO EST 2/2
UN DIMANCHE AU KENYA : PARC TSAVO EST 2/2

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyages en Afrique

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Publié le 2 Décembre 2022

Bonjour ! Aujourd'hui, focus sur un oiseau très commun, que l'on voit à peu près partout sans trop le regarder et qui est pourtant de toute beauté : la Mouette rieuse ! Il existe de nombreuses espèces de mouettes dans le monde, est même plusieurs qui sont visibles en France, d'où l'importance de spécifier "rieuse".

C'est un oiseaux très grégaire en dehors de la période de reproduction. Elle se nourrit et dort en groupe dans des dortoirs de plusieurs centaines, voire milliers d'individus, sur des plans d'eau à l'intérieur des terres ou en mer. En journée, les individus s'éparpille.

 

La Mouette rieuse fait partie de la famille des laridés. Adulte, elle mesure en moyenne 43 cm, pèse entre 225 et 350 gr, et son envergure oscille entre 94 et 110 cm. Son espérance de vie peut atteindre 30 ans (maximum connu). Mais l'espérance de vie moyenne des jeunes à l'envol est de 42 mois.

 

 

 

Ses cris sont des sons divers, aigus, grinçants, rauques. La Mouette rieuse est un oiseau très bruyant, qui peut donner lieu à de belles cacophonie dans les dortoirs ou lors des querelles !

 

 

 

 

Son régime alimentaire est très varié : poissons, invertébrés, vers, déchets, insectes, graines et végétaux. Ses proies peuvent être terrestres ou aquatiques. Occasionnellement, elle ne dédaigne pas les fruits. Elle est un opportuniste qui "nettoie" les villes et les plages, ou qui se nourrit dans les champs labourés. En effet, les groupes suivent la charrue et capturent des vers et d'autres invertébrés. Elle se nourrit aussi en marchant, en nageant, et en plongeant pour saisir des poissons en suivant des bateaux de pêche. Elle vole aussi au-dessus des flots et picore des insectes à la surface.

Son plumage varie en fonction de son âge et des périodes de l'année. Les 4 photos précédentes montrent une Mouette rieuse en plumage internuptial. En plumage nuptial, elle porte un capuchon couleur chocolat sur la tête, qu'elle perd au fur et à mesure à partir de juillet / août, et à une vitesse différente en fonction des individus.

Voici une Mouette juvénile, et en dessous, une Mouette rieuse adulte en plumage nuptial avec son juvénile. 

La Mouette rieuse se reproduit aux lisières des marais, des étangs et des lacs, et dans les clairières dans les régions de forêt boréale (et non sur les côtes).

 

 

 

Elle est monogame et fidèle au site du nid où elle revient chaque année, en grande colonie qui peut compter jusqu'à 1000 couples ! Elle niche dans un amas de tiges au sol camouflé dans la végétation aquatique. Ce sont jusqu'à 3 oeufs qui seront couvés 4 semaines. L'envol des jeunes se produit au bout d'un mois. La vie dans la nature est dure : Seuls 6 à 15 % des œufs pondus donnent des jeunes prêts à s'envoler. Ce faible taux est dû à l'importance de la mortalité au stade des œufs (pontes pillées, nids submergés, œufs stériles) et à celle des poussins entre l'éclosion et l'envol (malnutrition, maladies, prédateurs, accidents)

Ci-dessous, Mouettes rieuses en plumage nuptial, on voit bien le fameux capuchon couleur chocolat.

 

 

Ici, nous avons une Mouette rieuse en pleine mue post nuptiale, elle perd peu à peu son capuchon.

Et juste en dessous, la voilà en plumage internuptial d'hiver.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ici à droite, nous avons une Mouette rieuse en mue post juvénile... Ce qui veut dire qu'elle perd progressivement son plumage de jeune... Le marron est remplacé par le gris au fur et à mesure. Le plumage adulte complet ne sera là que dans la 3ème année civile. Et le fameux capuchon n'apparait en général que sur les oiseaux d'au moins 2 ans.

 

La Mouette rieuse effectue un vol rapide et actif. Elle peut planer et glisser, et même capturer des insectes en vol.

Comme dit plus haut, la Mouette rieuse est opportuniste.... Elle peut profiter d'une séance collective de pêche des Grands cormorans par exemple.

Ici des Mouettes rieuses avec quelques goélands argentés dans le lot !

Voilà, vous savez l'essentiel de la vie des Mouettes, très bel oiseau à regarder, et fascinant à suivre dans son vol !

Toutes les photos sont miennes et interdites d'usages et de reproduction. Elles ont été prises en Bretagne Nord et dans la Brenne (pour la période nuptiale) dans l'Indre.

Les textes sont inspirés de moi, de mon guide ornitho Belin, du site oiseaux.net et du dictionnaire en ligne Larousse.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Le coin ornitho

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Publié le 30 Novembre 2022

Film de Julien Rambaldi

Avec Eye Haïdara, Ahmed Silla, Léa Drucker

 

Synopsis : Angèle, jeune femme ivoirienne, s’en est toujours sortie grâce à sa tchatche et à son culot. Pour s’éviter les représailles d’une bande de malfrats, elle parvient à se faire embaucher comme nounou d’Arthur, un garçon de 8 ans des beaux quartiers.
En découvrant les conditions de travail des autres nounous et leur précarité, Angèle décide de prendre les choses en mains.
Sous l’œil admiratif d’Arthur et avec l’aide d’Édouard, jeune avocat qui ne tarde pas à tomber sous son charme, Angèle va alors se battre pour rendre justice…

 

Mon humble avis : Une bonne petite comédie, rythmée, mais qui n'en fait pas trop, n'oublie pas l'émotion et le message social.

Les femmes du square est un bel hommage à toutes ces immigrées, souvent sans papier, qui travaille scrupuleusement en tant que nounous des riches familles parisiennes, qui bien souvent hélas, ne respectent pas leurs droits, les jettes comme des mouchoirs usagers. Ces femmes qui passent plus de temps avec les enfants qu'elles gardent qu'avec les leurs, quand elle ne travaille pas pour gagner de l'argent et faire venir leur enfant rester au pays. C'est donc un microcosme assez méconnu du grand public que Julien Rambaldi nous fait découvrir ici, nous proposant de vivre les deux pans des vies de ces femmes... Dans les grands appartements lumineux des patrons... et dans les petites chambres de bonne tout juste salubres.

Un film qui utilise l'humour pour dénoncer, pour éveiller les consciences, réveiller le monde devant les injustices que subissent ces femmes dont les droits sont bafoués alors qu'elles tissent de véritables relations avec les enfants dont elles ont la charge.

Et qui mieux que Eye Haïdara pour nous bousculer tout en nous donnant le sourire ? Personne, Julien Rambaldi a parfaitement choisi sa tête d'affiche ! Vous ne connaissez pas Eye Haïdara ?! Mais si, rappelez-vous ! L'assistante forte en gueule et en caractère de Pierre Bacri dans "le sens de la fête !" Rien que pour elle, le film mérite d'être vu. Et comme le reste tient tout à fait la route (bonnes répliques, rebondissements, love story mais pas dégoulinante), pourquoi se priver ? Allez donc faire connaissances avec ces femmes du square ! Vous passerez un très bon moment !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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